Lysander Rolf
☼ Scamander ☼

-ft-Alex Pettyfer

Me ☼ Myself ☼ I

Je suis Lysander Rolf Scamander, âgé de 17 ans. Je suis né(e) le 14 Février 2004 à l'hôpital Sainte-Mangouste, Londres. D'origine anglo-scandinave, je suis de sang pur. Je suis célibataire.
♬ Année d'étude : Septième année. ♬ Baguette : Bois de hêtre et éclat de griffe de gargouille, 35cm. ♬ Patronus : Chat siamois. ♬ Camp : Aube. ♬

☼Tell me a story☼

☼ Le passé est un prologue. ☼

« Plus le corps est faible, plus la pensée agit fortement. »
William Shakespeare – Année 2010.
Papa et maman sont encore rentrés tard. Maman avait l’air très fatiguée et elle avait un bandage sur le bras. Quand Lorcan lui a demandé pourquoi, elle a dit qu’un Cerbère avait essayé de la mordre. Elle est courageuse, ma maman, elle étudie les animaux fantastiques, et papa il étudie les plantes. Il y a une semaine, il a failli se faire mordre par une plante carnivore. Il a survécu en lui lançant un bout de viande, il a dit. Ils sont courageux, mes parents, et en plus ils ont combattu à Poudlard. Maman a combattu. Papa, je ne crois pas. Il a dit qu’à cette époque, il avait déjà quitté Poudlard, mais il n’a jamais dit s’il était dans l’Ordre. Tant pis. Papa et maman, ils ne s’occupent pas trop de nous. Ils nous aiment, mais ils ont beaucoup de travail, et ils pensaient qu’ils n’auraient qu’un enfant. En voir arriver deux, avec leur travail, c’est difficile, enfin ça c’est ce que dit mamie Molly. Molly n’est pas vraiment notre mamie, mais comme ma maman est restée très proche de ses amis, on est invités pour les anniversaires, Noël et les nouvelles années, du coup les Weasley et les Potter, c’est un peu notre famille, et ça ne choque personne que j’appelle Molly mamie et Ginny tatie.

Comme papa et maman ne peuvent pas s’occuper de nous, Lorcan et moi on aime bien jouer tous les deux. Lorcan est plus turbulent que moi, c’est ce que dit mamie. Elle dit aussi qu’il suffit de me coller un livre dans les mains pour que je me calme, elle trouve ça fantastique, mais je ne comprends pas pourquoi. C’est bien les livres. Depuis quelques semaines, j’ai arrêté les livres d’image et je suis passé aux gros libres, sans images, avec que des lettres. Maman était contente de me voir avec un livre sans images, elle aussi, et elle l’a dit à son papa, et papi était content quand je lui ai lu une page à voix haute. Il m’a offert des bonbons d’ailleurs, j’ai partagé avec Lorcan. Lorcan est plus turbulent, il parle beaucoup, il court partout, il est très énergique, comme garçon. Papa dit que je dois avoir du mal à le suivre des fois, mais lui et moi, c’est comme si on était connectés. Il sait de suite quand est-ce qu’il ne doit pas venir m’embêter, et quand est-ce que je veux bien jouer avec lui.

D’ailleurs, il y a quelque chose que je ne comprends pas. Oncle Georges a dit que plus tard, tous les deux, on serait des bourreaux des cœurs. J’ai demandé à papa ce que ça voulait dire, il a dit que plus tard, on plairait beaucoup aux filles. Ca a eu l’air de beaucoup plaire à Lorcan qui a commencé à se pavaner comme un paon. Pavaner. J’ai appris ce mot en demandant à maman, avant je croyais que c’était un rideau, ça l’a beaucoup faite rire. Enfin, moi ça m’a moins fait plaisir, qu’on me dise que je deviendrais un bourreau des cœurs. Un bourreau c’est quelqu’un qui fait du mal, comme la Mort dans le Conte des Trois Frères. Moi, je ne veux pas faire du mal aux filles. Mais papa a dit que je trouverais facilement l’amour, en plaisant aux filles. L’amour, c’est ce qui pétille dans les yeux de papa quand il regarde maman, a dit maman. Si c’est ça l’amour, je veux bien plaire aux filles, alors.


« La société n'est pas confortable à celui n'est pas sociable. »
William Shakespeare – Année 2013.
Il s’est passé un truc bizarre à l’école. Tellement bizarre que maman est venue nous chercher en hâte, Lorcan et moi. Elle n’a même pas houspillé Lorcan parce qu’il s’était battu. Elle est venue nous chercher, elle a signé la décharge – le mot, pas la grosse poubelle – et nous a attrapé pour transplaner quand personne ne pouvait plus nous voir. Elle nous a demandé ce qu’il s’était passé, et Lorcan est resté buté, du coup j’ai du expliquer moi. J’ai encore envie de le raconter, alors voilà, je vais l’écrire. En plus j’aime écrire. J’écris erratiquement un journal intime – erratiquement, un mot que j’ai trouvé dans le dictionnaire et qui me plaît beaucoup – et je ne l’ai fait lire à personne, même pas à Lorcan. Oh pardon, je m’égare. Bon, je vais reprendre du début alors.

Voilà. Maman a décidé qu’on irait dans une école primaire pour les moldus du village d’à côté, comme ça on pourrait vite se rendre compte qu’ils sont comme nous. C’était il y a un petit moment. En 2011. Je ne sais pas ce qu’elle voulait nous montrer, mais moi j’ai vite vu que les enfants étaient cruels. Enfin, vite, il m’a fallu du temps. L’un d’eux m’a mis un coup de poing une fois, mais Lorcan s’est mis dans une colère noire, il a tapé le garçon qui est parti à l’infirmerie, et il a été puni. Je l’ai aidé à faire sa punition. Il était content que je l’aide. Enfin, je pensais que je pourrais devenir ami avec ces enfants pas différents de nous, mais ce n’est que maintenant que je me rends compte à quel point j’ai été stupide. J’espère que papa ne tombera pas sur ces mots, il n’aime pas quand je dis que je suis stupide. Et pourtant, j’ai été stupide. Vraiment stupide. Les enfants sont cruels et aiment s’attaquer au plus faible, et le plus faible, c’était moi. Ils ne me frappaient plus vu que mon jumeau veillait au grain, devenant violent quand il sentait qu’ils allaient trop loin. Il a été beaucoup puni, ce n’est que maintenant que je comprends pourquoi. Il me protégeait pendant que moi, naïf, j’essayais d’être ami avec eux. Ils ont du bien rigoler en me voyant multiplier ces efforts … J’ai regardé dans le dictionnaire, j’ai trouvé quelques mots qui me définissent. Candide, naïf, simplet. Je suis vraiment stupide. Les garçons s’en sont pris à moi, et Lorcan a failli les tuer. Moi aussi d’ailleurs, j’ai failli les tuer. Tant pis pour eux, dit Lorcan, ce ne sont que de sales insectes, nous on est des sorciers, on est plus puissants qu’eux. Maman lui a mis une gifle quand il a dit ça, alors je n’ose pas le dire non plus. Ce qu’il s’est passé, c’est que depuis quelques semaines, une fille de ma classe me fait des sourires. Moi je lui souris en réponse, normal. Et elle est allée plus loin, elle est venue me parler. Enfin, elle a cru venir me parler, car elle a confondu avec mon frère, et c’est Lorcan, qui ignorait toute l’histoire, qui l’a embrassée, la fille. Sauf qu’un garçon de la classe avait des vues sur elle, et quand elle lui a dit qu’elle avait embrassé Lysander Scamander – enfin Lorcan, mais elle croyait que c’était moi, tu comprends journal ? – il est devenu tout rouge et il est venu me voir. Il m’a frappé. Du coup tous ses copains sont venus me frapper, et là, d’un coup, je me suis énervé et j’ai senti comme quelque chose qui sortait de moi. Tous les garçons se sont retrouvés éjectés loin de moi, et j’ai pu m’enfuir en courant. Lorcan m’a retrouvé et quand il m’a vu pleurer, il a retrouvé les garçons, il les a frappés, et un moment, il en a poussé un, tellement fort qu’il s’est retrouvé en haut d’un arbre sans qu’on comprenne pourquoi.

A la fin de l’histoire, maman a dit qu’on ne retournerait pas à l’école. Elle a dit qu’à partir de maintenant, elle nous apprendrait la magie, du moins les bases, jusqu’à ce qu’on retourne à l’école. On est des sorciers, elle a dit. Elle a giflé Lorcan quand il a dit qu’on était supérieurs aux moldus, et elle m’a envoyé un regard noir comme pour me mettre au défi de répéter les paroles de Lorcan. Je n’ai rien dit.


« Mieux vaut mourir incompris que passer sa vie à s'expliquer. »
William Shakespeare – Année 2016.
J’annonce officiellement que mon frère est un pur crétin. Officiellement, c’est vite dit, vu que je suis le seul à lire ces pages. Enfin, il y a intérêt. Si quelqu’un d’autre lit ces pages, bonjour, ça veut dire que j’ai assez confiance en toi pour te laisser lire mes conneries.

Enfin bref. Mon débile de frère est persuadé que nous, les sorciers, sommes supérieurs aux moldus. Je suis persuadé du contraire, mais depuis l’accident quand on avait neuf ans, il n’en démord pas. Sorciers supérieurs, moldus et nés-moldus bétails. Si je pouvais, je le frapperais. Ca c’est à cause de son sale connard d’ami, Jeremiah. Je n’insulte pas souvent les gens, mais lui, mais quelle sale punaise ! Même pas une punaise, un cafard, t’as beau l’écraser, il est increvable, il revient t’emmerder quoi ! Monsieur sang-pur je me la pète a complètement tiré mon frère du côté du mal. Ils prennent plaisir à foutre le bordel et martyriser les plus jeunes, ça me fait mal de voir mon frère dans cet état quand même, et maman était en larmes après qu’il ait refusé de rentrer à la maison aux dernières vacances d’été, préférant rester avec son sang-bleu d’ami. Je lui en ai énormément voulu, en voyant pleurer maman. Moi ça va, il ne m’embête pas beaucoup. Il supporte sans broncher et avec dédain mes regards de reproche, mais empêche Jeremiah et ses amis de venir me titiller comme eux seuls en ont le secret. Je suis vraiment triste d’avoir été séparé de mon jumeau comme ça, on était super proches avant. C’est comme si on m’amputait d’un membre et que je ressentais des démangeaisons au membre amputé.

Heureusement pour moi, j’ai trouvé un autre complément. Enfin, si on peut dire ça. C’est une fille, elle s’appelle Melody Pond, et aussi bizarre que cela puisse paraître, elle ne me confond pas avec mon frère, alléluia ! Elle est avec moi à Serdaigle, elle a un an de moins, mais ça franchement on s’en fiche. C’est une perle cette fille. De sang mêlé, elle a été éduquée par une mère moldue et son père sorcier est mort quand elle était toute petite. Elle me raconte toute sa vie, et je lui raconte toute la mienne. Elle a été choquée d’apprendre que moi, un sang-pur, je connaissais les grands classiques des moldus, comme les Disney, les Miyasaki, les Burton. Je lui ai passé nos livres de contes, elle a bien ri en lisant Lapina la Babille et sa Queue qui Gloussait. En fait je la connais depuis sa première année, donc ma deuxième année, et je l’ai aidée à s’orienter dans le château, et c’est comme ça qu’on est devenus amis. Qu’elle est devenue ma petite sœur. Maman la trouve très charmante, au début elle croyait que c’était ma petite copine, papa a failli faire une attaque en la voyant dormir avec moi, un matin, pendant les vacances. Comme on était tous les deux habillés, il a gardé ses suspicions pour lui, mais ça a fait le tour de la famille, et Ginny m’a beaucoup charrié. Petit ami de Mel, si tu lis ça, je te jure sur les cornes du Ronflak Cornu de la maison de papi Xeno qu’il ne s’est absolument rien passé.
Je plais beaucoup aux filles … C’est assez gênant, vu comme je suis timide ! Etrangement, j’attire plus les filles que Lorcan. Elles me trouvent drôles et sympathiques …
Et mon emmerdeur de frère, vu qu’on se ressemble, se fait passer pour moi ! Ca fait quelques quiproquos gênants avec les filles, car elles sont nombreuses à venir me hurler dessus parce que je suis un salaud qui a embrassé machin deux heures après l’avoir embrassée elle. En tout cas, Lorcan peut se vanter de m’avoir appris l’esquive, car j’ai rapidement du apprendre à éviter les baffes et les coups de genoux des filles. Et aussi leur expliquer super rapidement que le garçon en question n’est pas moi mais mon frère jumeau Lorcan qui est un gros séducteur, et que désolée mademoiselle mais je ne te connais pas, tu peux me rappeler ton nom ? Du coup je suis super persuasif maintenant, c’est un plus non négligeable. J’ai eu des ennuis avec des petits amis qui venaient s’expliquer pour savoir pour quelle raison j’avais embrassé leur copine, et là rebelote, je dois expliquer au garçon que ce n’est pas moi mais mon frère, il est à Serpentard et me ressemble comme un reflet dans un miroir, et que bon Dieu lâche-moi s’il te plaît tu me fais très mal au poignet là.

Bref, Lorcan, je te hais.
Lorcan, je te hais, mais Mel, je t’aime. Non, mais franchement. Elle m’a demandé si je m’y connaissais en littérature anglaise, et face à ma négation, elle m’a passé un bouquin. Du Shakespeare. Je suis carrément accro à Shakespeare maintenant, elle est super fière d’elle en plus. Non mais sérieux, elle peut. Si vous comprenez pourquoi j’aime Shakespeare, je vous invite à venir me parler, on pourrait avoir de belles conversations tous les deux. Sinon … Incultes ! Bon, je suis gentil. Sonnet 130.

My mistress' eyes are nothing like the sun;
Coral is far more red than her lips' red;
If snow be white, why then her breasts are dun;
If hairs be wires, black wires grow on her head.
I have seen roses damasked, red and white,
But no such roses see I in her cheeks;
And in some perfumes is there more delight
Than in the breath that from my mistress reeks.
I love to hear her speak, yet well I know
That music hath a far more pleasing sound;
I grant I never saw a goddess go;
My mistress when she walks treads on the ground.
And yet, by heaven, I think my love as rare
As any she belied with false compare.


« C'est un amour bien pauvre, celui que l'on peut calculer. »
William Shakespeare – Année 2019.

On dit souvent de moi que je suis un chevalier servant, vu que je suis timide, gentil, romantique, dans le genre gros nounours de guimauve. J’ai eu quelques copines, mais … Non. C’est difficile à expliquer, mais je vais essayer. Je suis amoureux. Cette fille, elle est … Bah, elle est, quoi. Elle est juste super belle. Elle est mi châtain mi rousse, elle a une crinière sauvage et une intelligence pétillante, et elle est horriblement gentille avec moi. Horriblement, parce qu’à côté d’elle je ne sens gauche et rustre, stupide. J’espère qu’elle ne s’en rend pas compte, et qu’elle ne se rend pas compte des efforts que je fais en sa compagnie pour ne pas bafouiller brusquement, et devenir tout rouge. Je reste à peu près naturel … Même Mel ne dit rien. Ou alors elle a trop de tact. Oui, ça doit être ça, c’est sûr. Son nom est aussi délicat qu’elle, ça trahit beaucoup de choses de sa personnalité cachée. Oh zut, voilà que je redeviens romantique. En tout cas cet aspect de ma personnalité semble lui plaire énormément, de même que les poèmes de Shakespeare que je déclame par cœur quand elle me le demande. Je vois ses joues rosir, et j’y mets du mien pour ne pas rosir également. Ca doit se voir, quand même, non Enfin bref, mon cœur d’artichaut penche vers elle, et je ne sais pas, j’ai l’impression que c’est la bonne. Elle a deux ans de moins que moi mais ça ne veut absolument rien dire, après tout Mel a un an de moins que moi et c’est ma meilleure amie. Je serai triste en quittant Poudlard sans elle. Enfin … Ce qui est chouette c’est qu’elle est à Serdaigle, comme moi. Pas Mel – enfin si mais je ne parle pas d’elle – mais la fille dont je suis tombé amoureux. Allez, petit journal, il pleut des cordes ce soir, et en plus Peeves n’a rien trouvé de mieux à faire que de nous renverser un seau sur la tête, à Melody et moi. Elle s’est montrée très inventive en jurons, j’ignorais qu’elle en connaissait autant ! Il est tard, elle est partie se coucher. Moi je suis dans mon lit, je n’arrive pas à dormir. Edward ronfle. Je ne supporte pas ce type d’ailleurs, c’est un ami de mon frère, il y a deux ans il s’en est pris à Melody sous prétexte qu’elle est ‘née-moldue’ car elle a grandi dans un environnement moldu. J’ai défendu Melody avec beaucoup de hargne, et si le préfet de Serdaigle ne nous avait pas séparés en nous menaçant de colle, je crois que je lui aurais fait ravaler sa superbe à coups de poings. Enfin, bref, il ronfle.

J’ai rencontré la fille quand j’étais en cinquième année. Elle, elle était en troisième année donc, oui. Je l’ai sauvée du Saule Cogneur. Elle devait avoir un pari avec des amis ou je ne sais quoi, mais elle s’est approchée du Saule, l’a touchée du bout des doigts, et est repartie en courant en sens inverse. Il y a une branche qui l’a happée et qui l’a faite tomber, et bêtement, je me suis jeté devant elle en la poussant sans douceur. Elle a atterri loin des branches du Saule, et j’ai pris la branche de plein fouet. Ca m’a cassé trois côtes et ça m’a brisé l’épaule en me bloquant les cervicales. C’est fou ce que ça fait mal, nom de Dieu ! Comme je ne pouvais plus bouger, du coup, elle est allée chercher l’infirmière en catastrophe, me laissant aux bons soins d’une Melody très inquiète qui m’a fait m’asseoir en face d’un arbre, se demandant pourquoi je ne pleurais pas. J’étais tout engourdi, je n’y arrivais pas, c’est tout, ce n’est pas une marque de bravoure, comme il semblerait au premier abord. L’infirmière m’a ramené avec beaucoup de précautions dans son antre, et le lendemain, j’étais complètement remis. Rose est venue me remercier quelques jours plus tard, surtout que je l’avais couverte. Quand l’infirmière m’avait demandé d’un ton impérieux de lui expliquer, Rose m’avait envoyé un tel regard implorant que j’avais menti, en disant que j’avais fait un pari avec des amis et que l’arbre m’avait eu avant. Melody m’avait donc emmené jusqu’à un lieu sûr avant de demander à Rose qui passait par là d’aller chercher l’infirmière. Rose me plaît beaucoup. Je la connaissais déjà avant cet épisode, bien sûr, vu qu’il s’agit d’une Weasley, la fille de Ron et Hermione. Quand je l’ai, un peu plus tard, défendue contre un sang-pur arrogant, Mel a souri en l’apprenant. Ca ne veut rien dire, je protège toutes les filles, enfin presque toutes. Mais Rose … Enfin, voilà.

Bonjour, petite plume. Je te reprends plus tard dans la journée du lendemain. J’ai discuté avec Rose, elle m’a dit qu’elle aimerait être poursuiveuse. Ca me fait penser à ce que je veux être plus tard, du coup. Je suis maintenant en sixième année, j’ai dit pendant la réunion avec mon directeur de maison que je ne savais pas du tout ce que je voulais faire. Il m’a conseillé de rester en options libres pour m’orienter plus tard. Je pense que je vais travailler dans le métier des lettres, parce que j’aime lire et écrire. Lysander Scamander, journaliste … Ca pourrait être marrant. On verra. Pour le moment, je n’ai pas d’idées. Je continue à lire du Shakespeare et à m’instruire, je choisirai l’an prochain en mon âme et conscience.

« Dès que nous naissons, nous pleurons d'être venus sur ce grand théâtre de fous. »
William Shakespeare – Année 2020.

Il se passe des choses étranges, en ce moment, très cher bout de papier volant. Il y a eu une attaque terroriste sur la Tamise, revendiquée par un groupe qui s’appelle le Crépuscule. Un nouvel ordre de mangemorts, en somme, et mon pauvre con de frère semble adhérer à leur politique néo-nazie. Il me fait vraiment vomir, ce crétin. Les gens s’activent à Poudlard aussi, il y a une lutte de pouvoirs. J’ai peut-être la tête dans la lune, mais j’ai bien vu que bon nombre d’élèves approuvaient les revendications du Crépuscule, la magie aux sorciers. Mais sérieusement, c’est quoi un sorcier ? Franchement, on est sorcier quand on développe des pouvoirs magiques, pas quand on naît sorcier ! Juste par curiosité, j’aimerais voir comment est né le premier des sorciers. Ca m’a d’ailleurs valu de me brouiller publiquement et houleusement avec mon frère, quand un type est venu me voir, furieux, pour me dire de retirer immédiatement ce que j’avais dit sur sa copine avant qu’il ne me casse la figure. Quand je lui ai poliment demandé ce que j’avais dit à sa copine, il a répondu que je l’avais traité de sale sang de bourbe, de bâtarde ignoble volant la magie des honnêtes sorciers. Ca m’a stupéfié, je suis devenu livide, et Mel a changé de tête, elle aussi. On était en plein milieu de la grande salle et le type attirait l’attention sur nous, et d’un coup, je me suis levé pour me diriger droit vers mon frère, le lever sans ménagement et lui hurler que s’il voulait devenir un gros connard de nazi qui s’en prend aux plus faibles sous prétexte qu’il a un complexe de victimisation et d’infériorité à canaliser, il faisait comme il voulait, mais qu’au moins il ait les couilles de dire que c’est lui, Lorcan Scamander, parce que je commençais à en avoir marre de ramasser les pots cassés derrière lui. Que s’il voulait s’exhiber pro-Crépuscule il faisait comme il voulait, mais qu’il ne me mêle pas à ses combines sous prétexte qu’on se ressemble physiquement. Puis je le lâchai avec rudesse et je sortis de la salle, suivi par une Melody perplexe et une Rose aux yeux étranges.

C’est après cet épisode que j’ai décidé de me battre. J’ai quitté l’anonymat et j’ai demandé à mes parents de me présenter la résistance, car je savais fort bien qu’il y en a une et que mes deux parents en font parti. Papa a refusé en bloc. Et contre toute attente, maman m’a défendue. Elle-même était entrée dans la résistance à l’âge tendre de quatorze ans, elle n’était pas majeure qu’elle se battait, elle n’était pas majeure qu’on la persécutait pour faire chanter Harry Potter. Et puis, argument de taille, j’étais majeur depuis le quatorze Février, on ne pouvait décemment pas me refuser ça. Du coup, maman m’a présenté lors d’une réunion de l’Aube, et m’a permis d’y entrer en se portant garant de moi. On m’a fait jurer sur l’honneur de n’en parler à personne, même pas à mes amis, et surtout pas à mon frère. A ce sale con, ça ne risquait pas, mais à mes amis … Cacher quelque chose comme ça à Melody m’embête énormément, mais elle doit se douter que je suis un résistant, maintenant. Si elle me pose des questions je lui répondrai, mais j’espère vraiment qu’en le découvrant elle ne m’en tiendra pas rigueur. Je n’ai pas le droit de lui raconter, une parole c’est sacré, ma loyauté est sans failles. Je crois que si ça devient trop lourd à porter pour moi, je laisserai traîner cette feuille pour qu’elle la lise. Mel, si tu lis ça et que tu découvres que je suis un résistant, sache que je suis désolé de ne t’avoir rien dit. J’espère que tu sauras me pardonner ce petit secret entre nous, et j’espère que tu sauras tenir ta langue quant à l’implication de mon père et de ma mère dans ce groupe qui doit rester anonyme et invisible. Je t’aime, petite sœur, ne laisse pas ce secret nous séparer, d’accord ?

Je reprends la plume quelques heures plus tard. J’ai relu mes vieux feuillets, surtout ceux de l’an dernier où je disais que je m’orientais comme journaliste. C'est bien ce que je vais faire journaliste. J’écris, maintenant. Je n’ose faire lire ça à personne, raison pour laquelle Melody a lu tout ce que j’écrivais, même mes papiers sur Rose, hélas moi … Enfin bref, elle a lu mes histoires, elle était très enthousiaste, elle m’a conseillé d’envoyer ça dans des magazines. Pour le moment je refuse. Je ne veux pas que d’autres que moi – et elle – lisent mes œuvres. Je me sens ridicule, je me sais ridicule, mais je ne parviens pas à me dire que d’autres qu’elle pourraient aimer. Je garde ça bien au chaud, je ne sais pas si j’enverrai ça à un magazine un jour. On verra … C'est un peu bête, vu que je veux devenir écrivain, mais bon. Avec la septième année, les ASPIC pèsent comme une épée de Damoclès au-dessus de moi. Dois-je préciser que j'ai déjà commencé à travailler, que j'aide Rose pour ses BUSE, et que Lorcan n'a pas remis les pieds à la maison ?


« Tout esclave a en main le pouvoir de briser sa servitude. »
William Shakespeare – Année 2020.

Il s’est passé beaucoup de choses en très peu de temps ! Commençons chronologiquement. Je crois que Rose a remarqué qu’elle me plaisait, et elle m’évite. Ca me fait peur, j’ai peur de la perdre. Elle ne peut s’empêcher de rougir en croisant mon regard aussi, et Melody sous-entend que je lui plais, assurément. Cela m’étonnerait fort ; Rose est une fille très franche, si je lui plaisais, elle me l’aurait dit, non ? Je ne me sens plus très à l’aise en sa compagnie, et quand on parle, je n’ose plus lui déclamer du Shakespeare comme avant, je ne la regarde plus dans les yeux, bref je me conduis comme un empoté. C’est dingue comme ça me rend malheureux. Pour me consoler, Melody m’a passé plusieurs recueils de poèmes. Mon préféré, dans tous ceux qu’elle m’a passés, c’est Les Fleurs du Mal, de Baudelaire. J’aime Baudelaire au même titre que Shakespeare, maintenant, même si le poète anglais a plus de charmes à mes yeux. Peut-être que Rose croit que je suis en couple avec Melody ? Après tout on est toujours fourrés ensemble, elle n’a peut-être pas compris qu’on était frère et sœur de cœur. Il faudra que je le lui dise. Comment faire ça sans qu’elle ne se doute qu’elle me plaît depuis ma cinquième année ? Et si elle le savait déjà, comment prendra-t-elle mes justifications ? Ah, que c’est compliqué l’amour …

Parlons d’autres choses … Maman est tombée sur mes écrits, et comme elle ne savait pas que je ne voulais pas qu’on y fourre le nez, elle a lu ce qu’elle a trouvé. Enfin c’est de ma faute, je laissais traîner ça sur la table aussi. Ca lui a beaucoup plu, elle m’a demandé si j’en étais l’auteur. En apprenant que oui, elle m’a dit que je devrais envoyer ça à une maison d’édition. Comble de malchance, Melody était avec moi à ce moment-là, et elle a eu le sourire victorieux de celle qui répète ça depuis un an et demi. Je me suis confronté avant ça à ma famille, en faisant lire à mon père, puis à mes oncles, et à quelques-uns de mes cousins – le tout côté Potter/Weasley, bien sûr, c’est ma famille quoi. Finalement j’ai suivi leurs conseils et j’ai envoyé ça à quelques maisons d’édition … pour moi c’était enterré, j’écrivais pour le plaisir, point barre, mais non en fait ! J’avais envoyé trois de mes textes à quatre journaux. Deux de maisons d’édition, Sorcière-Hebdo, et un magazine freelance en vogue trouvé par … Trouvé par Rose, ouais. Les quatre m’ont répondu ! J’ai été publié et j’ai gagné des sous ! Du coup Melody n’arrête pas de me charrier avec ses ‘Je te l’avais dit !’ et je ne peux que m’incliner de bonne grâce. Du coup je leur ait envoyé le reste de mes textes. Certains ont été repoussés, d’autres publiés, et ça me fait très plaisir de recevoir des critiques de gens qui ont lu mes textes. Papi Xeno a même publié quelques-uns de mes textes, deux. Un qui lui avait beaucoup plu, et un sur l’existence possible des Ronflaks Cornus qui, après tout, existent tant que l’on n’a pas prouvé leur non-existence, un peu comme les sorciers dans l’imaginaire moldu. Je suis content. Je veux toujours faire journaliste, et l’on m’a conseillé de m’orienter dans la branche politique. J’aimerais plutôt écrire des essais et faire de la politique … Mais un journal à qui j’ai envoyé mes textes m’a envoyé une lettre pour me dire qu’il serait heureux de me servir de tremplin dans le monde du journalisme. C’est vraiment sympa.

J’ai retrouvé mon papier de note de BUSE, du coup j’ai pu envoyer un double audit journal qui m’a dit que j’avais des résultats brillants. C’est aussi ce que dit mon directeur de maison quand je lui ai dit vouloir faire du journalisme. Je vais les coller dans mon petit cahier, tiens, comme ça je ne les perdrai pas une seconde fois. Parce que mon cahier à bordel, comme j’appelle mon journal intime, je ne risque pas de le perdre …

Spoiler:

☼As I am☼

☼ Caractère ☼

Vous cherchez Lysander ? Alors c’est très simple, c’est à la bibliothèque. Ou dans le parc, mais ça c’est seulement quand il fait beau. Il n’irait pas poser de la boue sur ses livres, quand même. Assidu, cultivé, intelligent, travailleur, il fait un peu caricature archétypale du Serdaigle capable de sortir huit mots compliqués en une phrase de dix mots, tout en arborant un sourire des plus innocents, vu qu’il ne le fait pas exprès. Il déteste ne pas comprendre les choses, et ne lâchera son bouquin ou son travail que quand il aura compris, et pas avant. D’ailleurs il rend toujours ses devoirs en temps et en heure, impeccablement remplis. Il aime bien aider les gens qui le lui demandent, enfin tout dépend des gens, il est malheureux de le dire. Il se méfie très fortement des Serpentard qui ont « perverti » son frère, ce n’est pas pour autant qu’il les repousse. Ses « cousins » Louis et Albus seront accueillis avec un grand sourire. Oui, il est comme ça Lys, un vrai roudoudou. Surtout avec les filles. Grand chevalier, aime la lecture et les romans, et bien que certaines personnes le charrient plus ou moins gentiment, il est romantique et fleur bleue. C’est tellement rare en garçon comme ça, profitez-en les filles ! Il n’aime pas voir les filles pleurer, et comme un gros nounours, il ne pourra pas s’empêcher d’aller les réconforter. C’est comme un oreiller sur lequel on pleure, c’est malheureux, m’enfin si ses épaules tiennent le coup c’est le principal. Lys il est gentil avec les filles, et elles le lui rendent bien, surtout après qu’il ait du leur expliquer que non, le garçon qui lui ressemble en tout point et qu’il l’a embrassée il y a deux jours ce n’était pas lui mais son frère Lorcan, et que lui il a un alibi, il était avec James. A la bibliothèque. Hm non, pas avec James à la bibliothèque, là il y a un peu un truc qui cloche. James, dans une bibliothèque ? Enfin bref il expliquera à la fille que ce n’est pas lui, tout en esquivant ses claques avec une souplesse qu’on ne lui soupçonne pas, et en essayant de la calmer pour qu’elle arrête de hurler, par pitié. C’est un rat de bibliothèque lui, alors un peu de silence voulez-vous ? Il est un grand fan de Shakespeare, rien que son prénom le prouve – mais ça il ne l’a pas choisi – à tel point qu’il a nommé son chat Hamlet, son hibou grand-duc Othello, et son chien s’appelle Coriolan. C’est une passion plus saine que les conneries de son débile de frère jumeau, déjà.
Lys est un grand timide. Il est très ouvert et bavarde volontiers avec les gens, ce qui ne signifie pas de suite qu’il est la bonne pâte de service qui sympathise avec tout le monde. Se faire flouer quand il était petit lui a suffi, maintenant il est franchement plus méfiant. D’ailleurs, sa méfiance ainsi que son air perpétuellement sérieux laissent penser qu’il est aussi hautain que son jumeau, ce qui est faux, mais pour ça il faut briser sa carapace de verre. Oui, pas bien épaisse la carapace, j’avoue. En fait on se demande souvent sur quel pied danser avec lui. On le voit très sérieux en train de lire un bouquin écrit en une langue ancienne, morte, que le commun des mortels ne se donne pas la peine d’apprendre, et on comprend que si on l’embête on se prend une sévère rouste. Et deux heures après, on le voit discuter avec le sourire avec une jolie fille, à sécher ses larmes tout en se montrant galant et protecteur, séduisant, bien campé dans son rôle de chevalier servant. Lysander est mystérieux, changeant, et évite la plupart du temps de parler de lui, biaisant les sujets pour orienter la conversation sur un autre point. Il n’aime pas évoquer son enfance, il n’aime pas parler de son frère et de la proximité qu’ils avaient, il n’aime pas parler de sa famille, il n’aime pas être catalogué comme le fils de Luna Scamander qui a combattu dans l’Armée de Dumbledore et l’Ordre du Phénix, et qui a été enlevée et torturée par les mangemorts pour récupérer Harry Potter. Accro à la musique et au silence, il n’est pas rare de le voir avec des écouteurs aux oreilles. Il ne sifflote pas, ne chantonne pas, ne danse pas, mais il est déconnecté, et là, bonne chance pour le sortir de son monde sans l’énerver. Sachant qu’il évite de s’énerver sur les filles, parce que les filles, bah … Bah, Lysander le chevalier servant quoi ! Vous avez déjà vu un chevalier engueuler une fille vous ? Il est bon de dire qu’il est assez populaire auprès des dames, bien qu’il s’en passerait vu qu’il est assez timide. Rougir et bafouiller devant une fille ? Pas de doute, c’est Lysander et pas Lorcan qui se tient en face de vous, mesdemoiselles !
Il ne prend pas grand soin de son apparence. Le matin, il se lève et se coiffe vaguement les cheveux quoi, ce qui fait qu’ils sont perpétuellement en pétard. Le tout ajouté à ses yeux verts, ça rend les demoiselles folles, mais ça on l’a déjà dit. Bien qu’il soit calme, travailleur, et patati et patata, il ne faut pas le prendre pour une bonne petite tête de turc. Depuis sa jeunesse, il a beaucoup changé et voit tout le monde sur un même pied d’égalité, quelque soit son lignage sanguin, si j’ose dire. Si quelqu’un vient l’embêter, Lys ne frappera pas, il discutera. Oui, désamorcer les conflits par la parole, c’est tout à fait son truc. Il est assez peace and love comme mec en effet. Si ça ne marche pas et que l’autre commence à être vraiment usant, il devient agressif. Oh, pas trop, il parle toujours, il ne tape pas, mais disons que quelques phrases cyniques placées bien là où il faut suffit à faire tourner les pales du moulin dans l’autre sens, et du cynisme, il en a. Son franc-parler est vif, acide, accordé comme une flèche lancée à bout portant. Il ne prend aucun plaisir à ça mais il a toujours la répartie qu’il faut, tout ça pour éviter d’en venir aux poings. Et si on en vient quand même aux poings, bah … Esquive ? Et coups de poings. Il est assez bien taillé, du haut de son mètre quatre-vingt et de ses vacances passées à faire un peu de musculation pour essayer de se rapprocher de Lorcan, alors si vraiment l’autre ne se fatigue pas, coup de tête manchette balayette et on n’en parle plus. Et si c’est une fille, parce que bien sûr monsieur chevalier ne tape pas les filles, il se contente de lui attraper les poignets et d’attendre gentiment qu’elle se calme. Non mais quelle crème. C’est vrai qu’amoureux, c’est une vraie crème aussi.

☼Behind the screen☼

☼ Champi. ^^ ☼

Salut bah moi c'est Champi, j'ai 20 ans. Je me suis une fille qui a trouvé SI grâce à Best-RPG. Je me suis inscrit(e) parce que Lysander me plaisait pas mal et que bon, deux Whoviannes c'est un appel à la connaissance quoi, et je trouve que le forum est super classe, quoique les étincelles quand on bouge la souris c'est stressant XD. Je m'engage à être sur le forum quand je pourrais passer, étant à la fac je ne peux pas donner d'heures fixes, et je certifie avoir lu le règlement car je connais même le code que voici, Ô Captain my Captain, oui c'est plus classe en anglais. Sur ce je vous laisse en vous faisant mes plus plates salutations et un petit mot pour la fin : Wibbley Wobbley Timey Wimey 8D.