Mikie se sentit le coeur au bord des lèvres. La tension la reveilla bien avant l'aube et l'interdit de refermer l'oeil. La jeune fille s'assit dans son lit; il n'y avait aucun éclairage dans le dortoir à cette heure de la nuit, mais, peu à peu, ses yeux s'habituèrent à l'obscurité. Elle quitta le lit à baldaquin, la tièdeur du sommeil et les couvertures froissées par ses cauchemars. Pieds nus, elle se dirigea vers la cheminées de la salle commune. A l'aide de sa baguette, la serpy raviva le feu mourant. Cet état de mal être commencait à lui devenir péniblement familier. Mikie approcha une bougie des flammeches dansantes puis s'en servit pour allumer celles du candélabre qui tronait sur la vieille table éraflée. Avec un gémissement, elle s'assit dans le fauteuil glacé.
En chemise de nuit, la jeune fille se pencha sur les parchemins qu'elle avait reunis la veille. Ses devoirs étaient long et difficiles mais elle y mettait tout son coeur. L'apprentissage de la magie était un instrument idéal pour assoiffer son désir de vengeance. Chaque nuit, leur visages ressurgissent.Tous ces sorciers victimes d'actes barbares des moldus de son pays d'origine suite aux catastrophes qui l'ont ébranlées.
Là où la magie était alors conidérée comme un don du ciel, elle n'est plus aujourd'hui que l'outil du démon et de la miséricorde.
D'un geste brusque, la jeune fille écarta les affaires de classe qui encombraient la table, puis croisant les bras sur le plateau, posa son front sur ses poignetset resta ainsi les yeux ouvert dans cette petite obscurité. Mikie repensait à ses cauchemars qui la nuit la pourchassaient. Elle avait même peur de se rendormir. Sans cesse ses pensées se pourchassaient ainsi et l'enfermaient dans un cercle d'angoisses et ces angoisses lui donnaient la nausée. Sa soif irrepressible de se confier à quelqu'un lui faisait toucher du doigt à quel point elle s'était coupée de tous.
Mikie se reveilla en sursaut quand son front heurta brutalement le bois. Le sommeil qui la fuyait au lit l'avait surprise assise à la table de la salle commune. Avec un soupir, la jeune fille se redressa, fit jouer ses épaules et se resigna à faire face à la journée. L'aube ne tarderait pas; il était temps de se revêtir et de monter à la grande salle pour un bon et copieux petit déjeuner.
Mikie s'appretait à quitter la salle pour les dortoirs des filles quand un élève entra. Surprise, elle laissa tomber ses livres et ses parchemins.
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