Il devait être une heure, peut être deux heures du matin. J'étais assise sur l'une des banquettes allongées du magicobus. Je devais aller à pré au lard pour part la suite retourner au chateau. En fait, nous étions à Londres pour une autre personne qui devait aller à au chaudron baveur sans doute. Je ne savais pas. Dans tout les cas, je detestais le magicobus, comment cela bougeait, mais cela avait été mon seul moyen de transport possible donc.. pas le choix. Malheureusement, cela était toujours extrèmement difficile de supporter d'entrer dans ce bus spécial. Je n'avais pas confiance envers les conducteurs de ce machin. Ca allait trop vite et les directions étaient toujours aussi inattendues. Non, franchement, je ne supportais pas.. Et surtout, je ne mangeais pas avant d'y entrer. Parce que sérieux, qui pourra me dire qu'il n'a jamais eu la gerbe dedans ? Allez, allez ! j'attends des réponses, des vraies, des sincères ! Personne ? Voilà.

Bref, j'étais là, assise sur la banquette à essayer de comprendre comment les autres faisaient pour dormir. je faisais deux mètres de glissage à chaque virage, c'était invraisemblable ! Ah si je pouvais dormir. Dans quelques heures, ca allait être dur de se maintenir en forme. Heureusement, le tube de vitamines était dans mon sac ! Je me levais alors pour prendre de l'argent dans ma poche, et aller me chercher un bon chocolat chaud. Mes mornilles en main, je me dirigeais en me cramponnant solidement sur le coté vers l'avant. Cependant, je sus rapidement que je n'aurais pas de chocolat chaud ce soir. En effet, le conducteur venait d'éviter un camion et avait tourné brutalement.. vers un immeuble. non loin d'une boite de nuit moldu. Tout s'accéléra rapidement, le conducteur n'avait pas le temps de ralentir assez vite. Le magicobus bougea dans tout les sens. Tout se secoua, et moi qui perdait rarement mon sang froid ,ce fut cependant le cas à ce moment précis. Je vis le mur arrivait devant mes yeux, et le freinement dur du conducteur me projeta vers l'arrière. Ma main qui se tenait sur la barre du haut essaya de retenir mon corps, ce qui fut impossible. Je ressentis d'abord cette douleur puis celle de ma tête qui venait de se cogner à l'arrière du magicobus. Quel choc. Il y eut d'autres cris que le mien. Il y eut un brouha ssourdissant puis un énorme silence. Du moins, il me semble. Je n'entends plus rien, et je n'ai plus vraiment la force d'ouvrir les yeux. Je crois que dehors, tout commence à s'agiter. Je sens le vent dans mes cheveux. Ont ils ouvert les portes ? Vas t-il y avoir une ambulance moldus ? Des médicomages ? Est ce que quelqu'un va venir ?

J'étais dans le noir totale, Je ne captais plus rien de la réalité. Je me posais des questions dans un sens qui n'avais jamais de points de fin car je ne n'arrivais pas à les poser. J'avais l'impression d'être dans une salle énorme, dans laquelle aucune lumière n'existait. Et tout cela jusqu'a que je sente un liquide chaud coulait dans ma nuque. A ce moment précis, j'ouvris les yeux. Du sang, j'avais du sang sur moi, de quoi me faire péter un cable. Le sang m'insupportait, je detestais cela. Je bougeais légèrement ma tête vers la droite, regardant par la fenêtre. Il y avait des gens.. Un médicomage aussi.. Qui semblait s'occuper d'un moldu. J'avais mal au poignet aussi, il semblait tellement usé. Et ma tête, c'est comme si on lui tapait dessus chaque secondes. Elle tournait, et j'avais la nausée. Cela me mettait en colère alors ! Voilà qu'on s'occupait des moldus avant les sorciers.

<<- L'ARNAQUE ! Les moldus... Les moldus AVANT NOUS ?! C'est injuste ! Venez nous aider là ! Ils peuvent attendre ! >>

J'avais crié cela avant de passer ma main gauche derrière la tête. Ah oui, je saignais. Je fis une grimace de dégout. J'allais vomir dans peu de temps si cela continuait ! J'étais prête à re-perdre connaissance tout de même ! Cependant, personne ne semblait arriver, et je bouillonnais de l'intérieur. Comment ces moldus pouvaient être prioritaires sur nous ? Sur moi ! J'étais en train de perdre mon sang, Je devais avoir un traumatisme, je ne savais pas moi, j'étais pas médicomage moi !

<<- A l'aiiiiide ! JE VAIS CREVER ! On s'en fout de ces Puta*n de MOLDUS ! Ils servent à RIEN ! Et ils ont des MEDECINS POUR EUX ! AAHHHHHHH ! VOUS SERVEZ VRAIMENT A RIEN ! J'vais péter un cable, je pète déjà un cable... Et mon chocolat, j'ai pas eu mon chocolat.. Je.. C'est pas possible, je me vide de mon sang ! >>

Oui, je débloquais totalement, je ne m'en sortais plus. Oui, je paniquais là. Il n'y avait toujours personne et le simple fait d'avoir du sang sur ma main et dans ma nuque me rendait complètement angoissée. J'étais en pleine crise de stress, mais aussi de colère envers ce manque de priorité que pouvait avoir les personnes qui circulaient dehors.. Peut être fallait il plus de patience, mais je n'étais pas visiblement prête à l'avoir.

<<- MAIS VOUS FOUTEZ QUOI ?! >>

Une garde de plus au compteur du médicommage reconnu dans la profession. Le Nocturne certains s'amusaient à l'appeler. Parce qu'en 15 ans de carrière, il avait fait plus de nuits que de journées. Parce que malgré les recommandations de tous pour le faire calmer le rythme, il continuait d'aimer les gardes de nuit. Pourquoi s'arrêterait-il ? Parce qu'il avait atteins un âge et une notoriété qui lui permettait de laisser les petites mains faire le sale boulot ? Il ne dormait pas ou presque et aimait la solitude que transpirait la nuit. Il aimait le calme des couloirs, longs corridor de désespoir. Il aimait l'imprévu qui surgissait subitement lorsqu'on ne l'attendait plus, venant détruire la quiétude de la nuit pour instaurer le chaos le plus total. Il aimait travailler dans l'urgence, au moment où les autres dormaient, où il n'y avait plus personne pour faire le travail.
La médicommage de garde cette nuit sur le planning bénissait bien souvent le ciel de l'avoir associé à Caleb dans son travail. Il n'était pas rare qu'elle ne se sente plus d'attaque à faire les gardes de nuit qui lui incombaient et elle était bien contente de trouver en Caleb, quelqu'un pour la remplacer sans contrepartie. Il lui répondait si simplement qu'il n'avait personne qui l'attendait chez lui, pas de femme à combler, pas de petite amie même, aucune âme qui vive. Lorsqu'il passait ses nuits à l'hôpital, il ne manquait à personne. Elle avait un mari, des enfants, une famille... Trois excellentes raisons de rentrer chez elle pour profiter de sa vie avec eux.
La vie de Caleb était pour beaucoup, son travail.

Il était 2h du matin lorsqu'une urgence sortie l'hôpital de son mutisme. Caleb fut envoyé d'urgence avec quelques membres de l'équipe de garde sur le lieu d'un accident de magicobus. Par chance, c'était arrivé dans un quartier essentiellement sorciers. Ainsi, ils n'auraient pas à user du sortilèges repousse moldu ou encore des oubliettes pour faire leur métier.
Le lieu était pire que l'enfer. Il y avait du feu par ci par là, que les pompiers magiques éteignaient peu à peu. Le magicobus avait subi un énorme choc à en croire l'éventration dont il avait été la victime. Cet engin roulait toujours trop vite de toute façon, il fallait bien que cela arrive un jour.
Caleb, qui ce soir dirigerait l'opération, comme bien souvent la nuit, observa la situation de façon à gérer les priorités. Il monta dans le bus, par le dernier accès possible, étroit et coupant, afin de repérer les cas d'extrême urgence. Il vit un homme dont la tête avait dû violemment heurter la vitre, il était inconscient. Caleb envoya quelqu'un s'occuper de lui et ordonna qu'on le sécurise avant de transplaner de toute urgence vers l'hôpital. Le petit accès ne pourrait permettre d'évacuer les personnes si facilement. Caleb réfléchissait à un moyen de s'en sortir lorsqu'une voix féminine à l'extérieur, l'appela. Il vit un petit visage familier par le petit passage étroit et s'approcha pour l'écouter.

« Que se passe-t-il ? »
« Une femme est coincée sous les décombres, il ne faut pas que ce bus bouge, le bâtiments risquerait de s'écrouler encore un peu plus et de condamner la jeune femme. » Expliqua la jeune femme.
« Ok. Demandez lui son groupe sanguin, on doit la transfuser, l'opération d'extraction put prendre un certain temps et je ne voudrais pas qu'on la perde. » Répondit Caleb.
« C'est déjà fait monsieur, elle est de sang-mêlé, B positif » Elle l'avait devancé.
« Parfait, bonne prise d'initiative, faites ce que je vous ai dis, j'arrive » Fit-il avant de se tourner vers les passagers du bus.

« Messieurs dames, ne céder pas à la panique, nous allons nous occuper de vous, mais avant cela, une femme est dans un état critique, coincée sous les décombres et nous devons nous occuper d'elle en priorité. » Commença-t-il avant que les premières réprimandes ne se fassent entendre. Elles venait d'une jeune fille, dont le cou montrait un peu de sang dégoulinant de son crâne. Elle semblait complètement paniquée et pestait contre les médecins d'une façon dont Caleb ne pouvait que difficilement tolérer. Celle-ci ne cessait de rappeler qu'un sang-mêlé ne saurait passer avant un sang pur. Elle devait donc être de sang pur et devait avoir entendu les informations sur le sang de la victime à l'extérieur du bus.
Caleb prit une profonde inspiration et reprit.
« Vous ne devez pas bouger de ce bus, n'essayez pas de sortir, le passage est trop étroit et vous pourriez vous blesser de plus belle. D'autre part, si vous bougez dans ce bus, vous risquez de déclencher un nouvel écroulement à l'extérieur et vous condamnerez ainsi la jeune femme. Aucun d'entre vous n'est blessé grièvement alors gardez votre calme et tout se passera bien. Je vais vous envoyer des médecins pour soigner vos quelques coupures. » Termina-t-il avant de se glisser tant bien que mal à l'extérieur du bus pour s'occuper de la jeune femme en état critique.

Des médecins furent envoyés à l'intérieur du bus afin de gérer la situation et empêcher les passagers de bouger et de descendre. Ce serait fatal pour la sang mêlé.
Caleb s'approcha d'elle pour prendre la situation en main.
« Tout va bien se passer madame, nous allons vous sortir de là. » Ses jambes étaient coincées sous une poutre épaisse. Un simple sort suffirait pour la lever, mais avant ça, il fallait s'assurer que cela ne provoquerait pas d'arrêt cardiaque sur la victime.
Caleb pria intérieurement pour qu'il n'y ai pas de connerie de faite à l'intérieur du bus.