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Ne pas se moquer du loup qui dort [Eze']

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Pixie Parker
Pixie Parker
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MessageSujet: Ne pas se moquer du loup qui dort [Eze'] Ne pas se moquer du loup qui dort [Eze'] EmptySam 3 Mar - 16:50

Je ne m’habitue pas encore à ma nouvelle condition. Voilà quelques semaines que j’ai posé le pied à l’université et je reste toujours seule, sans me mêler aux autres élèves. Je n’en ai pas envie et je n’en vois pas l’utilité… Pour qu’ils m’insultent ? Pour qu’ils me haïssent ? Pour qu’ils me fuient ? J’en ai déjà ras la casquette après seulement des mois de transformations. Y’a pas des chercheurs qui planchent sur le sujet ? Foutus bon à rien de sorciers ! Ca gagne des gallions pour inventer un produit décapant pour la bonne ménagère mais pour les personnes qui ont vraiment des problèmes, y’a rien… Ah si… Y’a la potion Tue-Loup… Mais ça coûte tellement cher que je ne peux même pas me payer une lichette. La vie est injuste.

Je n’ai pas cours cet après-midi, je vais pouvoir faire un peu de danse. Pour ça, les moldus sont plus évolués avec leur technologie. Comme je n’ai plus de pouvoir magique, je ne peux même pas ensorceler des instruments ou je ne sais quoi pour me faire de la musique. Et comme les postes CD marchent à l’électricité… Ça ne marche pas ici ! Sauf que… Héhéhé ! J’ai trouvé l’astuce ! J’ai découvert que les appareils à piles marchent très bien dans le monde magique. Quand il me faut une chose, je l’obtiens toujours et petite, comme je n’étais pas capable d’ensorceler des objets, il fallait que je trouve une astuce pour pouvoir écouter la musique dans ma chambre. Ce fut au cours d’un stage de danse chez les moldus, pendant mes vacances, que j’ai vu le professeur se baladait avec un poste portable.

Bref, je marche dans le parc de la Réserve et je me dirige tout droit vers le lac. J’ai découvert un coin tranquille par là-bas, loin de tous regards désobligeants qui me mettraient en rogne. Maintenant je mords ! Arrivée à destination, je pose mes affaires, incère un disque des Black Eyed Peas, un groupe moldu. J’ai besoin d’une musique qui bouge, j’ai les muscles qui me démangent et « Pump It » sera parfait. Car depuis que je suis lycan, j’ai toujours besoin de bouger, de sauter partout, de courir comme une folle mais je ronge mon frein… Et ‘est bien pire ! Alors maintenant, dès que l’occasion se présente, je m’isole pour danser des heures et des heures pour dépenser ce surplus d’énergie qui s’infiltre dans le moindre recoin de mes tissus, nerfs et autres cellules qui me composent. Je laisse tomber ma veste et j’enclenche le bouton. La musique se fait entendre, j’oublie qui je suis, je me sens enfin libre de toutes ces chaînes qui m’étouffent. Je me retrouve avec moi-même pour des mouvements effrénés, j’ai l’impression de voler, d’être sur une autre planète. Mais il faut croire que je n’ai même plus le droit à ce plaisir.

Je suis coupée dans mon élan par une bande de sorciers, composée de femmes et d’homme. A cinq contre un, je ne peux pas faire grand-chose. Ce sont leurs rires qui m’ont sortie de ma torpeur bienfaisante. Je me stoppe et je leur fais face. Pourquoi ne puis-je pas avoir la paix ? Je ne demande que ça, qu’on me laisse tranquille !


« Alors le loup-loup, on fait mumuse ?
- Qu’est-ce que tu fais en plein milieu de la journée ? Tes potes à fourrure te boudent ? Que c’est triste…
- Retourne hurler à la lune, on veut pas te voir ici !
- Hé les gars ! On a trouvé le loup le plus inoffensif je crois bien ! Va te cacher, tu vaux rien ! »

Je sers les poings. Je n’ai que ça à faire de toute manière… Ah si, je peux grogner !

- Dégagez de là !
« Houuuu ! Mais c’est qu’il mordrait le caniche !
- J’ai peuuuur !
- Ouaf ouaf ! »

Je ne peux pas me défendre de peur de les blesser ou d’un tuer un… Quoi que… Ce ne serait pas une grande perte soit dit en passant. Je les vois qui sortent leur baguettes et les pointent dans ma direction. Ils ne vont pas oser quand même… Ah bah si et je me retrouve les fesses contre terre. J’en vois un qui commence à prendre mon poste CD et je vois rouge. Je ne suis pas matérialiste mais s’il y a bien une chose à laquelle je tiens particulièrement, c’est bien cet objet, le seul qui me permet de me retrouver et de m’évader dans mon jardin secret.

« Qu’est-ce que c’est que ce truc moldu ? cracha un sorcier
- Tu es une honte ! En plus d’être un monstre, tu fais copain-copine avec ces êtres inutiles et tu pollues notre monde parfait avec leurs bêtises !
- Tu ne devrais même pas exister, Créature !
- On va te faire comprendre que tu ne vaux pas mieux que ces moldus… »

Je décide de réagir. Je me redresse sur mes jambes et je me lance conte les gêneurs. Sauf que je ne suis pas assez rapide et je me retrouve la tête en bas, à brasser l’air vainement avec mes bras. La colère gronde dans mon ventre, ma tête n’est que vengeance mais je ne peux rien faire, ce qui est encore plus rageant. Et ils rient, ils rient de mon impuissance. Ça m’énerve encore plus. J’ai beau hurler, cela amplifie leurs moqueries et leurs insultes. Je les vois toucher au poste, à appuyer sur tous les boutons et ça me rend folle car ils vont le casser. S’ils commettent ce crime, je ne réponds plus de rien.

« Qu’est-ce que c’est que ce truc ?
- En plus ça fait mal aux oreilles !
- C’est bien un truc de moldus ! »

Et le pire arrive. Ce que je redoute le plus et qui décuple ma haine envers les sorciers. Ils le lancent en l’air et le font exploser devant mes yeux et moi, impuissante, je regarde les débris retomber par terre. Ils vont me le payer très cher ! Je ressens des étincelles au niveau de mon ventre et je sens le danger qui arrive. Le danger : c’est moi car je reconnais cette sensation de puissance qui contrôle mon cerveau. Et j’ai peur, je suis même terrifiée. Je ne veux pas me transformer, pas devant eux. Je vais les tuer !

Je retombe lourdement ce qui déclenche le processus. Je me prends la tête entre mes mains, le visage crispé.


- Fuyez ! sifflai-je entre mes dents.
« Et bien l’animal ? On se sent pas bien ? »
- Pauvres fous…

Ils ne comprennent pas le danger que je représente pour leur vie. Je crie de douleur. Mes os s’allongent, mes muscles s’étirent, j’ai l’impression d’être prise dans un étau de piques qui me transpercent la peau. Mes vêtements se déchirent. La transformation est étrangement plus rapide que d’habitude, peut-être parce que c’est la colère qui est à l’origine de cette transformation fortuite… Par contre, c’est plus douloureux.

Les poils couvrent progressivement le corps de la jeune femme, son visage se change, sa mâchoire s’allonge, ses bras et jambes se transforment en pattes, une queue touffue apparait. Son pelage rappelle la couleur des cheveux de l’humaine qui vient de disparaître. On pourrait s’émerveiller devant une si belle créature, si cette dernière ne mesurait pas loin de deux mètres et n’était pas une machine à tuer. L’Hispo, une bête qui a soif de sang. Un grognement guttural se fait entendre. Elle sent la chair fraiche, elle sent la peur chez ses futures victimes. Ils tremblent, ils ne rient plus du tout. Les yeux d’un bleu intense flamboient de désir et du plaisir futur. Car bientôt, la bête pourra planter ses crocs dans cette peau tendre, faire craquer ces os dans un claquement sec. Elle imagine déjà le sang qui coule à flot dans sa gorge, c’est une chasseuse, une traqueuse. Courrez petits agneaux, courrez pour sauver votre vie, le loup a faim.
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Ezechiel C. Morgan
Ezechiel C. Morgan
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MessageSujet: Re: Ne pas se moquer du loup qui dort [Eze'] Ne pas se moquer du loup qui dort [Eze'] EmptyLun 5 Mar - 15:59

La semaine avait été forte en émotions. Le garçon d’ordinaire si libre, rompu aux plaisirs de la chair, sans engagement et sans conséquence s’était retrouvé dans une situation à laquelle il ne s’attendait pas le moins du monde. Sa sex-friend comme certain aiment à l’appeler c’était révéler à lui d’une toute autre façon. Jusque là, elle n’avait été qu’un plan régulier, frappant à la porte de sa chambre chaque fois qu’elle en ressentait le besoin, venant chercher du réconfort, tout sauf de la discussion et des conseils. Il se contentait de ça, bien qu’il provoque parfois la colère chez elle lorsqu’il se montrait trop attentionné envers elle pendant leurs ébats qu’elle ne souhaitait que violent et défoulant. Il s’y était habitué. Du moins c’était ce qu’il croyait. Parce qu’il s’était senti différent récemment. Elle était venu frappé à sa porte, comme d’habitude, et ils s’étaient envoyés en l’air, comme d’habitude. Jusque là, rien d’inquiétant pour les deux étudiants. Et puis il s’était senti… blessé. Blessé qu’elle ne vienne que pour se défaire de sa frustration, blessé qu’elle ne le voit que comme un exutoire, blessé qu’elle refuse de venir boire un verre avec lui. Quelqu’un qui n’a aucune espèce d’importance ne peut pas vous blesser. Il avait alors découvert qu’elle comptait pour lui. Pire, qu’il aurait été capable de sentiments pour elle et qu’il n’en pouvait plus de cette relation purement sexuelle. Pour ne rien arrangé, il était bien incapable de penser qu’elle puisse en être au même stade avec lui. Ils étaient pourtant sorti boire un verre, après une petite explication et depuis il se sentait complètement perdu. Ils s’étaient rapprochés tous les deux mais il y avait Xander, l’ex de la jeune femme, qui n’était autre que le meilleur ami et colocataire d’Ezechiel. Et puis, il avait une trouille atroce de ce que tout cela pouvait signifiait. Il devait rester calme et se concentrer sur les choses tangibles comme ses cours et son assistance au professeur de potions et alchimie, ou encore son job de serveur au bar irlandais avec Lucian. Tout cela devait rester les choses les plus importantes. Il n’avait pas le droit de tout foutre en l’air parce que son petit cœur n’arrêtait pas de faire des bonds dans sa poitrine, en hurlant le nom d’une fille qui peut-être n’attendait rien de plus de lui qu’il continue à lui offrir son corps.
Il l’avait … évitée ces derniers jours. Cherchant à réfléchir et à se reconcentrer sur ce qu’il pouvait contrôler.

C’était la raison de sa présence ici au bord du lac céleste. Il savait qu’il n’y verrait pas grand monde à cette heure de repas et que ses pensées ne serait pas perturbées par le brouhaha incessant des discussions des autres étudiants. Pourtant… Il s’était trompé. Pour commencer, une étudiante s’installa à quelques mètres avec de la musique pour danser. Elle avait beau se trouver assez loin, il entendait parfaitement la musique qui avait le don d’être plutôt… perturbante, du genre qui tape sur le système. Il pesta légèrement contre cette étudiante, prenant sur lui pour ne pas s’enfuir. Cette musique finit par n’être plus qu’un bruit de fond et il s’y habitua. Si bien qu’il ne remarqua la dispute qui se déroulait derrière lui que lorsque la musique s’arrêta. Il se retourna alors et vit l’étudiante en apesanteur, les jambes en l’air, la tête prête à heurter le sol, 5 étudiants autour d’elle et son poste radio venait d’exploser à en croire les débris qui retombaient par ci par là. Ezechiel écarquilla les yeux. Il ne connaissait absolument personne de la bande et ne comprenait pas comment ils en étaient arrivés là. La violence était chose stupide pour le garçon, bien qu’il ne soit pas le dernier généralement. Il évitait, au mieux. Il se leva et s’approcha. Il ne savait pas ce que l’étudiante virevoltante avait fait pour mériter cela mais de toute évidence elle devait au moins leur avoir brisé une baguette. Lorsqu’il fut à niveau il prit la parole.

« Eh, un peu de calme, il se passe quoi là ? » Il ne prenait pas parti, il ne savait pas lequel des deux était fautif. Il s’en moquait à dire vrai.
« Casse toi c’est pas ton problème Durmy, ce monstre n’a rien à faire dans cette université. » Ezechiel fronça les sourcils à cette réponse, observant incrédule le jeune homme. Il jeta un œil à l’étudiante virevoltante et se demanda si elle était lycane ou vampire. Il avait compris immédiatement qu’il s’agissait d’un conflit inter-racial et détestait absolument tout cela.
« Lâchez-la, que vous a-t-elle fait ? » Fit-il alors à l’encontre des deux étudiants qui la maintenaient en apesanteur grâce au sortilège de lévitation. Il ne vit pas le poing de celui qui lui avait répondu en premier arriver dans sa figure. Il le subit de plein fouet reculant de quelques pas et grimaçant de douleur en portant sa main à sa mâchoire. C’était ce genre de situations qui rendait la violence inévitable chez le garçon. Il reprit ses esprits et revint vers l’autre de qui il bloqua un coup avant de lui mettre son poing dans la figure avec force. L’autre accusa le coup sur le sol, littéralement assis et les autres détournèrent le regard de leur victime vers le Durmstrang.
Il les observa tandis que l’étudiante en apesanteur venait heurter le sol.

A ce moment tout s’accéléra. Il ne comprit qu’une fois que c’était trop tard. L’étudiante se transforma en un loup absolument gigantesque et se fit atrocement menaçante. Les autres s’étaient carapatés en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et il ne restait plus que la lycane, Ezechiel et le crétin qui venait de prendre une bonne droite. Ezechiel recula de quelques pas sans quitter la bête des yeux et la vit s’orienter vers le sorcier au sol, encore grogui. Il hésita à s’enfuir puis pris sur lui, culpabilisant. Il souffla un bon coup et fixa la lycane.

« Hey ! » fit-il pour détourner son attention sur lui. Il se concentra et la fixa le regard noir. Son don vint foudroyer de douleur l’animal. Il garda son calme tandis que son contre-pouvoir était lui aussi à l’œuvre. Sa cicatrice sur son torse éclata, laissant le sang mouiller son polo et la douleur l’affaiblit à son tour. Il se sentit stupide d’avoir osé penser que tout se passerait bien. Puis, il se rappela ses entrainements avec Lucian, comment il pouvait contrôler sa douleur un certain temps. Il ne devait pas lui faire mal sur la longueur, sinon, il se blesserait lui aussi et devrait s’interrompre. Auquel cas, l’animal n’aurait plus qu’à reprendre ses esprits et lui bondir dessus. Il devait lui faire atrocement mal, d’un coup, c’était sa seule chance. Interrompant son don quelques secondes, l’animal se reprit et bondit vers lui. Il se concentra de plus belle, s’apprêtant à souffrir de tout son être en conséquence et utilisa toute la puissance dont il était capable pour faire souffrir l’animal. Le sorcier au sol depuis le coup de poing s’était carapaté à son tour.
La souffrance fut si intense et foudroyante qu’il ne sentait plus sa poitrine si ce n’était le chaud de son sang en sortant. Des coupures peu profondes apparurent sur alors sur ses bras puis une dernière sur sa pommette droite qui le fit flancher. Surpris, il porta sa main à son visage et vit le sang avant de reporter son attention sur le loup en espérant qu’il se soit enfuit ou mieux, que l’étudiante soit revenue.
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Pixie Parker
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MessageSujet: Re: Ne pas se moquer du loup qui dort [Eze'] Ne pas se moquer du loup qui dort [Eze'] EmptySam 10 Mar - 18:55

La Bête grogne de mécontentement. Elle vient de voir son repas partir en courant, quoi que… Une petite partie de chasse ne lui déplairait pas. Courir sans un bruit et bondir des fourrées pour se jeter sur sa victime, entendre son cri s’étouffer dans le sang. C’est délectable mais l’Hispo ne se met pas à courir. Deux proies restent devant elle, à sa merci. C’est bien plus facile et pour le prédateur qu’elle est, les plus faibles sont toujours les plus attrayantes. Une se trouve à terre et toute son attention est focalisée sur le sorcier. Le monstre avance d’un pas et montre ses crocs luisants. Mais un moustique se veut téméraire et détourne son attention. Ce n’est pas grave, la lycane s’occupera du deuxième plus tard. Les yeux bleus plongent dans ceux du fou courageux d’oser la défier. Elle se prépare à bondir et se réjouit d’avance d’un repas si facile. Mais une douleur l’empêche de se jeter sur l’humain. Les oreilles aplaties, la tête qui se baisse, la louve ne peut s’empêcher de geindre. Qu’est-ce donc ce maléfice ?

Mais la souffrance passe, comme elle était venue. La Bête secoue la tête et grogne de colère. De nouveau, elle fixe sa proie et la rage l’envahit. C’est de sa faute si elle avait mal et un doux fumet titille son odorat. Le sang, liquide vermeille qui émoustille ses papilles. Il n’y a rien de mieux que le sang pour la rendre folle. Un autre grognement se fait entendre, plus menaçant que jamais. Elle a faim, oh que oui ! Et son repas est juste devant elle. C’est le moment d’attaquer. Prenant appui sur ses puissantes pattes, l’Hispo s’élance rapidement dans les airs, toutes griffes et crocs dehors. Son élan est stoppé pour une violente douleur dans tout son être. La Lycane jappe sous la souffrance et se couche pour se tordre de douleur. C’est insupportable ! Sa tête va exploser, ses organes sont près à sortir de corps, il faut que cela cesse !
La colère retombe comme un soufflet et peu à peu, le loup disparaît et laisse place à une silhouette plus humaine et plus féminine. Le cri animal se transforme peu à peu lui aussi pour laisser entendre une plainte qui sort de la bouche d’une étudiante. La Bête n’est plus et rien ne laisse paraître l’horreur qui vient d’être évitée.

J’ai pris ma tête entre mes mains et mon corps nu est pris de dernières convulsions. Mes habits se sont déchirés et sont éparpillés un peu partout, seuls vestiges du drame. Je tremble mais je ne sais pas si c’est de froid, de peur ou de douleur. Je ne mesure pas ce qui vient de se passer. J’ai l’impression que je suis passée dans une énorme machine tellement mes muscles me torturent. Qu’est-ce que j’ai fait ? Je reste au sol, recroquevillée sur moi-même. Des acouphènes me bourdonnent dans les oreilles et le monde autour de moi semble très loin. Je suis proche de l’inconscience, vidée de toute énergie et pourtant je lutte contre la facilité de fermer les yeux. Je bataille contre cette envie qui m’ordonne de me laisser aller aux ténèbres mais je sais qu’il y a quelqu’un de blessé. Je me rappelle l’odeur du sang quand j’étais transformée et le sorcier qui m’a infligé autant de douleurs doit encore être dans les parages. Je ne suis qu’un monstre.

Je perds la notion du temps… Est-ce que je me suis évanouie ? Je ne sais plus rien. Le silence m’entoure, j’entends des gazouillis d’oiseaux mais c’est tellement cotonneux que je me demande si je ne rêve pas… Le sorcier ! Je me raccroche à cette idée pour éviter de retomber dans l’inconscience et pour me donner du courage. Je vais un avoir besoin. Cette transformation a été de loin la plus terrible car c’est la première fois que je deviens un loup en dehors des soirs de pleines lunes et c’est tout sauf agréable ! Et c’est aussi la première fois qu’on me force à revenir à ma forme humaine. Je me déteste. Grimaçant, mes muscles endoloris se plaignent sous l’effort que je leur demande. Non sans peine, j’arrive à me hisser sur mes bras et je tente de me redresser. Je m’écroule automatiquement mais j’ai pu apercevoir un corps plus loin, inerte. Oh mon Dieu ! Pourvu qu’il ne soit pas mort ! Je fais fi de ma nudité tellement je suis effrayée à l’idée qu’il est quitté le monde des vivants ; je ne suis pas particulièrement pudique mais je n’aime pas non plus m’exhiber à qui veut ! J’ai une certaine fierté et éducation ! Bref, là n’est pas le moment de parler de ça, je rampe difficilement vers celui à qui je dois mon retour parmi les hommes. Il ne bouge pas, mon cœur s’accélère. Je puise dans mes dernières réserves pour me hisser près de lui. Il y a du sang partout et je crains le pire. Ma vue se brouille mais j’ai atteint destination. Sauf que je ne contrôle plus corps et je m’effondre à ses côtés. Je suis haletante, la sueur dégoulinante, la tête sur le point d’exploser, j’aimerai que tout s’arrête. Ma gorge est sèche et je déglutis avec difficulté.


- Hé…

C’est tout ce que je peux dire et ce n’est pas très brillant. Je commence à paniquer. Et s’il ne me répond pas ? Nous sommes tous les deux mal en point et il va me falloir des heures pour récupérer de cette épreuve. Comment aller chercher du secours ? Pourquoi j’ai choisi le lac pour m’isoler ? Il n’y a jamais personne ici ! Pourvu qu’il me réponde, c’est tout ce que je souhaite !
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Ezechiel C. Morgan
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MessageSujet: Re: Ne pas se moquer du loup qui dort [Eze'] Ne pas se moquer du loup qui dort [Eze'] EmptyMar 13 Mar - 14:58

Sa tête allait explosée d’avoir dû faire si mal. C’était comme si une enclume venait frapper son crâne à intervalles réguliers, battant de concert avec son cœur dans sa poitrine. Son cœur qui pompait le sang qu’il lui restait, avec violence et avec force, l’envoyant avec puissance dans le corps du garçon pour continuer à l’irriguer. Une barre d’acier semblait s’être logée dans le haut de son dos, reliant ses deux épaules dans une tension insoutenable. Il ne tiendrait pas longtemps, il le savait. Il était à deux doigts de perdre connaissance, son corps en sang par endroit n’était plus qu’un refuge de souffrance. Couche toi… Il n’attendait que cela pour s’effondrer, que la lycane reprenne forme humaine et qu’elle s’effondre. Il ne pouvait s’effondrer avant, sinon il y perdrait la vie. Il avait perdu beaucoup de sang et l’animal ne s’y tromperait pas si Ezechiel le laissait reprendre du poil de la bête. Le haut de son corps fissuré de partout, c’était pourtant ses jambes qui menaçaient de ne plus le porter. Dans un dernier espoir, il donna tout ce qu’il pouvait avant de s’effondrer, évanouit, inerte, le corps lourd sur l’herbe. Il ne sentit plus rien. Il se sentit partir, tomber, mais la chute ne fut pas douloureuse, il était comme dans du coton, allongé sur le dos, une fissure béante à l’endroit ou plus tôt gisait une cicatrice sur son torse, ses bras lacérés de microfissures et une simple coupure sur le visage. Il n’avait pas été aussi loin depuis son passage à Durmstrang. Leurs professeurs lui avaient refusé le droit de non-utilisation de son pouvoir et l’avait poussé à bout pour voir l’ampleur des dégâts qu’il pouvait réaliser. Il s’était effondré comme ce jour.
Il plana quelques instant, voyant le visage de Gabriel, fidèle reproduction de son propre visage. C’était doux de le savoir identique à lui. Il connaissait tant de personne qui finissaient, avec le temps, par oublier le visage d’une personne chère disparue. Lui ne risquerait jamais d’oublier le visage de son jumeau, il le voyait chaque fois qu’il croisait son image dans un miroir. Ceux qui avaient connu Gabe n’avait qu’à le regarder pour se souvenir de son visage, traits pour traits. Le visage de Gabriel ne deviendrait jamais flou, ses contours seraient toujours nettement délimités, il vieillirait même à travers le visage d’Ezechiel. C’était rassurant. Il serait bien rester en compagnie de son frère plus longtemps mais quelque chose le tirait vers la réalité, une conscience, une souffrance incroyable dans sa poitrine. Une voix, un courant d’air sur son visage, un frisson… Ses yeux s’ouvrirent difficilement. Il ouvrit la bouche comme pour parler, il fallait qu’il parle. Il n’y avait aucun loup à l’horizon, il avait réussi. Aucun son ne sorti de sa bouche, un sifflement lui souleva la poitrine, le faisant souffrir le martyr et il ne put que réprimer l’air de ses poumons, toussotant. Il tourna la tête sur le côté, jetant un œil à la jeune fille mal en point à ses côtés. Elle était nue. Il aurait dû s’y attendre en même temps mais n’avait plus la présence d’esprit nécessaire à ce moment là. Il évita d’observer son petit corps et se concentra sur son visage.

« Tout va bien… On va aller à l’hôpital. »

Il reprenait doucement son souffle cherchant un moyen de se relever sans trop souffrir. Il se tourna sur le côté et se porta sur ses bras pour solliciter le moins possible son buste outragé. Il se posa sur ses genoux et ôta sa veste qui posa sur le corps de la jeune femme. Son t-shirt en sang collait à sa poitrine dans un froissement douloureux. Il souffla un bon coup, fermant les yeux, en appuie devant sur ses mains. Il les rouvrit et prit la jeune femme dans ses bras, dissimulant comme il le pouvait son corps dans sa veste heureusement assez ample pour elle. L’hôpital n’était pas loin mais il ne devait pas perdre trop de temps, il ne se sentirait pas la force d’y aller, pendant des heures. Il entra dans l’hôpital et les médicommages accoururent vers eux, prenant la jeune femme de ses bras et le retenant alors qu’il manquait de s’effondrer.
« Elle s’est transformée, c’est une lycane, elle a subit un choc violent. »
« On s’occupe d’elle venez avec nous. » L’évanouissement eut raison de lui une deuxième fois. A son réveil, on avait réparé son corps meurtri et une perfusion de sang lui lançait dans le bras gauche. Il avait encore mal partout bien qu’il soit sous anti-douleurs. Une infirmière vint à son chevet et il demanda des nouvelles de la jeune fille qui l’avait envoyé ici. Elle le rassura et lui ôta la perfusion. Il fut autorisé à se relever après quelques examens de routine pour s’assurer qu’il tiendrait debout. On lui permit de rejoindre la chambre de la lycane. Elle n’avait pas encore émergée. Il s’approcha de son lit et passa sa main dans ses cheveux délicatement. Il s’écarta ensuite et s’assit dans le fauteuil derrière lui, tel un handicapé, son corps n’étant plus que souffrance, en attendant qu’elle se réveil. La scène de leur affrontement repassait en boucle dans son esprit. Il espérait que son action sur l’animal n’aurait aucune incidence sur le long terme. Il ferma les yeux et s’assoupit légèrement, la tête posée dans sa main.
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Ne pas se moquer du loup qui dort [Eze']

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