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These wounds won't seem to heal. This pain is just too real [Rachou]

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Sasha E. Burton
Sasha E. Burton
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MessageSujet: These wounds won't seem to heal. This pain is just too real [Rachou] These wounds won't seem to heal. This pain is just too real [Rachou] EmptyDim 5 Fév - 18:19

These wounds won't seem to heal. This pain is just too real [Rachou] Faye-faye-chamberlain-27855164-499-268


Aujourd'hui avait été une journée agréable. Le soleil réchauffait l'air glacial, et même si j'étais réticente à aller en cours par un froid pareil, je me décidais à me lever. En quittant la tiédeur de mes couvertures, je me rendis compte qu'il faisait encore plus froid que ce que je pensais. Et encore, j'étais à l'intérieur ! Je me trainais difficilement jusqu'à la cuisine, où de quelques coups de baguettes, je me fis chauffer des croissant et du café. J'en fis aussi chauffer quelques uns pour Rachel et Rebekah qui dormaient encore et j'allais les réveiller. Pour une fois que j'étais levée la première, j'en profitais. J'ouvrais d'abord la chambre de Rebekah et ouvrait rapidement les volets pour laisser entrer la lumière. Bekah ne semblait pas réagir, alors j'enlevais d'un coup sec toutes les couvertures qu'elle avait sur elle. Elle fut bien obligé de se lever, tout en me criant dessus. Puis, quand elle vit que je lui apportais des croissants, elle cessa de me crier. Après avoir un peu discuté avec la brune, je sortis de sa chambre pour aller réveiller Rachel. Je lui sautais dessus, ce qui la fit se lever dans un grand bond. Sans crier gare, je partit en courant et en rigolant, la seule trace de mon passage étaient les croissants posés sur son bureau.

Je filais sans demander mes restes dans la salle de bain. Je m'enfermais à double tour, sachant pertinemment que ça n'empêcherait pas mes colocataires d'entrer. Mais bon, je préférais ça plutôt que rien. Une fois lavée et habillée, je sortis discrètement de la pièce, courut jusqu'à ma chambre, pris mon manteau et mon sac, mis mes chaussures, attrapais un balais et sortis par le balcon. Je ne voulais pas subir la vengeance des deux filles en même temps et surtout pas au début de la journée.

J'avais l'impression que ma journée passait au ralentie. Et l'air glacial ne faisait rien pour y remédier. Le seul moment où je me suis sentie bien, c'était quand j'étais juste à côté de la fenêtre, éclairée par le soleil. D'ailleurs, c'est la seule heure de cours qui passa rapidement, trop rapidement. J'étais tellement bien, réchauffée par le soleil ! Mais il a bien fallu que je bouge en même temps que tous les autres élèves quittaient la salle. J'éteignais mon cerveau toute l'après-midi encore. Jusqu'à tant que, au milieu de l'après-midi, je rentre au loft. Je n'avais plus cours, et ça me ferait du bien de me poser et de ne rien faire. Je poussais la porte de l'immeuble et entrais. Je pris l’ascenseur, magique bien sûr, et descendis à l'étage où je résidais dorénavant.

Au même moment où j'ouvrais la porte du loft, un hibou s'engouffra par la fenêtre juste en face. Il déposa une lettre sur la table basse, et repartit aussi vite qu'il était arrivé. Tellement vite, que je crus pendant quelques secondes avoir rêvé. Mais non, la lettre était toujours là, sur la table, attendant qu'on l'ouvre. J'enlevais mes chaussures, je posais mon manteau et mon sac sur le canapé, et pris la lettre. Elle m'était adressée. Je sortis ma baguette et ouvrait délicatement l'enveloppe. Je sortis la lettre et la dépliais. Je reconnus tout de suite l'écriture rapide de ma mère. Il y avait de grosses gouttes qui gondolaient le papier. Avait-elle pleuré ? Mais pourquoi ? Je baissais les yeux et parcourais l'écriture penchée de ma mère.

« Ma chérie,
Si je t'écrit, c'est pour t'annoncer une grave nouvelle. Je doute que tu es lu quoi que ce soit dans la gazette, bien qu'ils en ont parlé pendant deux jours. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ton père et moi sommes à bout en ce moment, avec tout les papiers à remplir et les journaliste à éloigner. Ton frère est mort. Il a été tué. Nous pensons qu'il a été assassiné. Mais rien n'est encore fondé. Notre principal suspect étant le frère de sa femme. Tu dois te demander pourquoi, d'après nos quelques supposition, se serait une question d'argent. D'héritage. Marine aussi est morte. Nous avons réussi à étouffer l'affaire, pour qu'il n'y est aucune répercussion sur le match de Quidditch que l'équipe de Maxime devait jouer le week end prochain. Je pense que les journalistes se doutent de quelque chose, et nous ne sommes pas sûr qu'ils ne diront rien, mais nous ne pouvons qu’espérer. [...] Les funérailles de ton frère se dérouleront dans deux semaines, et si tu pouvais revenir à la maison, ce serait magnifique. Je sais que ça sera dur pour toi, mais tu te dois d'être présente. A partir de maintenant, toute la descendance de la famille repose sur tes épaules.

Nous t'aimons, n'hésite pas à nous écrire.

Maman et Papa »


Était-ce réel ? Non. Non. Non. Non, ça ne pouvait pas être réel. Ça ne devait pas l'être ! Un rêve ! Voilà, c'est ça ! Je ne me suis pas encore réveillé, mais je dors. Je me dirigeais vers la cuisine pour vérifier mes dires. Je sortis un couteau. Si j'avais mal, c'est que tout cela n'était pas un rêve, ni même un cauchemar, mais la pur réalité. Je m'entamais la paume de la main en poussant un cri de douleur. Comment ... non ... Ma fureur explosa. Tout ce qui me passais sous la main vola à travers la pièce jusque dans le salon. Assiettes, verres, vases ... Petit à petit, je retournais dans le salon où je m'effondrais sur le sol et me roulais en boule, dans un cri perçant.

« NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN ! »

Je déchirais la lettre en autant de petit bout que le pouvait mes doigts ensanglantés. Je sentais quelque chose enfoncé dans mon visage, laissant le sang couler. Ce devait être un morceau de verre sur lequel je venais de tomber. Je n'esquissais même pas un geste pour tenter de l'enlever. La douleur était le seul fil tangible qui me maintenais à la réalité. De grosses larmes coulaient sur mes joues, emportant avec elle tout le maquillage. Me laissant seul avec moi même, avec le fantôme de mon frère, avec l'ignoble lettre de mes parents. Je hurlais encore pendant dix bonnes minutes, jusqu'à tant que plus un son ne veuille sortir de ma bouche desséchée. Je ne sais pas combien de temps j'étais resté là, prostrée comme un foetus en plein milieu des morceaux de verres. Je ne réagis même pas à l'entente du grincement familier de la porte. Quelqu'un venait ? Et alors !?! De toute façon, si la personne avait un minimum de jugeote, elle me laisserait seule. Ou la dernière chose qu'elle verra sera le bitume au pied de l'immeuble une fois que je l'aurais poussée à travers la vitre.
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Rachel De Luca
Rachel De Luca
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MessageSujet: Re: These wounds won't seem to heal. This pain is just too real [Rachou] These wounds won't seem to heal. This pain is just too real [Rachou] EmptyLun 27 Fév - 3:06

These wounds won't seem to heal. This pain is just too real [Rachou] 2w2hapy

||| Aujourd'hui était un jour particulier, Rachel le savait. Ce matin même elle avait reçu la visite impromptue de sa tante qui, et ce comme chaque année, l'avait invité à prendre quelques jours de repos pour les passer auprès d'elle, dans le seul but de rattraper le temps perdu et la distance qui les séparait. Comme chaque année, et ce comme son éducation l'y obligeait, la demoiselle acceptait l'invitation en faisait fi de ne rien voir et de ne pas savoir que sa tante ne l'invitait que pour une fêter dignement son anniversaire «surprise» en petit comité. Ce qui signifiait qu'il y aurait tout le beau monde d'Europe, voir plus. Après avoir fait visiter le campus à sa tante qui semblait rassurée de voir que sa filleule était dans un établissement correct et approprié à son rang, même si elle côtoyait ce qu'elle nommait des roturiers, elle s'en alla non s'en lui avoir précisé qu'elle serait heureuse de la voir très bientôt. Rachel arriva donc en retour en cours, mais le professeur semblait avoir été prévenu car il ne lui fit aucune remarque. De toute façon, la ponctualité n'avait jamais été son fort et les personnes de son entourage s'y étaient habituées car c'était incurable chez elle. Rien à faire, elle n'était jamais à l'heure. |||

||| Elle passa une journée tranquille par la suite. Les cours, les devoirs, l'écoute, l'attention, les bavardages, les rencontres, les sourires, les amis, le déjeuner. Rien d'intéressant. La routine quotidienne qu'elle détestait et qu'elle aimait changer au dernier moment. Ce matin avait été modifié, il ne manquait plus que la soirée et tout serait à peu prêt parfait. Elle devrait trouver une alternative pour changer ses journées plutôt que de s'installer dans un quotidien agréable mais banal et semblable à celui de tous ses camarades. Elle voulait juste être différente, tout du moins, avoir une vie différente que celle donnée par l'université. |||

||| C'est donc d'un pas tranquille qu'elle rentrait à son loft, trop pressée de retourne s’entraîner. Elle avait décidé d'aller au gymnase pour danser un peu, cela faisait quelques jours qu'elle ne s'était pas entraînée et cela lui manquait plus que tout. En chemin, elle chantonnait doucement une chanson de Kelly Clarkson, Because of you. Ce n'était pas une chanson pour remonter le moral, bien au contraire mais elle aimait la chanter. Elle était à peine entrer dans le bâtiment qu'un cri déchira le silence d'une froide fin d'après-midi. Elle se figea un instant, la peur au ventre avant de se précipiter vers son loft. Elle aurait reconnu entre mille cette voix, c'était celle de Sasha. Elle arriva plus vite que tout en haut, et essaya d'ouvrir la porte sans succès, elle était fermée. Elle fouilla le plus vite possible dans son sac car elle avait entendu d'autres cris et des bruits de verre cassé en montant et maintenant c'était des sanglots qui emplissaient le silence. Elle se demandait ce qu'il s'était passé et elle avait peur d'ouvrir la porte. Qu'y découvrirait-elle ? Elle décida que cela n'avait pas d'importance, que tout ce qui comptait était son amie, qu'elle avait besoin d'aide. Elle sortit sa baguette et avec un courage qu'elle affichait mais ne ressentait pas, elle ouvrit la porte prête à faire face à nouvel assaillant. |||

||| Elle s'attendait à lancer un sortilège, à trouver son amie couverte de sang, morte ou cruellement blessée, elle s'était attendue à devoir se battre, à la soigner mais elle ne s'était pas attendue à la voir entourée de verre au sol, en position du fœtus, complètement recroquevillée sur elle-même. Rachel baissa sa baguette sans avancer, analysant la situation. Des bouts de papiers qui traînaient de-ci de-là, des morceaux de verres de tout sorte éparpillés par terre, son amie au milieu de tout ceci, son visage caché par ses cheveux, son corps tendus à l’extrême et du sang. Peu de sang, mais du sang quand même. La jeune demoiselle se trouva mal à l'aise et elle s'efforça de ne penser qu'à son amie et non aux souvenirs que cette scène réveillait en elle. Elle fit quelques pas ce qui la rapprocha de Sasha qui se tendait de plus en plus au fil de son avancé. Rachel ne savait que faire, car elle se doutait que c'était la solitude qu'avait le plus besoin son amie et non d'une personne qui assisterait à cette scène et à cet instant de faiblesse. Avec prudence, elle choisit ses mots pour ne pas la brusquer et la convaincre de ne pas la rejeter. |||

«  - Tu ne pourras pas me faire sortir de cette pièce Sasha, quoique tu fasses je resterai. Je suis capable d'aller jusqu'à te suivre comme tu l'as fais pour moi.  »

||| Elle avait du refréner son envie de se jeter auprès de son amie et de la serrer dans ses bras pour la réconforter mais elle la connaissait si bien qu'elle était certaine du refus de Sasha. Elle l'aurait violemment repoussé avant de lui lancer toutes sortes de piques et d'injures pour la faire partir et la laisser seule avec son chagrin. Mais Rachel ne se reculerait pas. Elle avait recouvré tout son courage en voyant l'état de son amie. Sasha savait tout sur elle, mais l'inverse n'était pas si réciproque que ça. C'était maintenant à son tour d'être présente pour elle, de la réconforter et d'évier le moindre faux-pas. Heureusement pour elle, elle la connaissait plus que bien sa Serpentarde et elle savait comment la manier sans se brûler. Elle parcourut alors la distance restante avant de s'agenouiller près d'elle en prenant garde à ne pas se couper à son tour. La vue du sang lui retourna le ventre et elle dut fait un immense effort pour ne pas plonger dans d'affreux souvenirs sanglants et ne pas vomir à cette idée. Elle inspira doucement avant de déchirer un bout de sa chemise puis de sortir sa baguette avec prudence pour soigner la coupure au visage de son amie puis ses mains, qu'elle banda après avoir enlevé les morceaux de verre avec légèreté en essayant d'être la plus douce possible. Elle fit tout ce travail en silence, ne se souciant que des blessures de Sasha sans lui prêter une véritable attention à elle-même. Elle ne la regardait pas, trop concentrée mais elle attendait patiemment que son amie en vienne au fait de cette scène. Ainsi, et seulement à ce moment elle pourrait la réconforter. Car là en ce moment même, elle ne savait pas de quoi elle souffrait et essayer de la calmer sans aucune connaissance c'était jouer avec le feu et se brûler, tout ce qu'il fallait éviter. |||

« - J'espère que je ne te fais pas mal, je n'ai pas envie de te blesser plus que tu ne l'es déjà... » ||| lui dit-elle, accentuant le mot « blesser » qui faisait figure de sous-entendus. Sa phrase était à double sens et elle savait que Sasha la comprendrait malgré l'état dans lequel elle se trouvait. |||

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Sasha E. Burton
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MessageSujet: Re: These wounds won't seem to heal. This pain is just too real [Rachou] These wounds won't seem to heal. This pain is just too real [Rachou] EmptyVen 2 Mar - 15:32

J'entendais des pas. Légers et gracieux. Mais ils étaient là quand même. A chaque fois ils se rapprochaient de moi. Je me crispais un peu plus à chaque fois que je les sentais sur le parquet. Non ! Je ne voulais de personne. PERSONNE ! Qu'elle parte... Que l'on me laisse en paix. Que l'on me laisse me vider de mon sang petit à petit, douloureusement et lentement. Je voulais continuer de sentir la douleur du verre me transpercer la joue, laissant le sang se mêler aux larmes. Continuer de laisser mon cerveau éteint. Continuer d'enlacer le fantôme de mon frère. Puis, une voix féminine vint briser ce silence amer. Mon cerveau ne parvint pas à remettre un sens sur les mots que cette voix familière prononçait, mais il devina à son ton, qu'elle ne voulais pas partir. Je tentais de lui hurler de s'en aller, mais aucun son ne sortis de ma bouche entrouverte. Ma gorge était desséchée.

Soudain, j'arrêtais de respirer. Je ne bougeais plus d'un millimètre. La jeune femme venait de franchir la distance qui nous séparait. La barrière de sécurité. Mes instincts allaient réagir alors qu'elle s'agenouilla à mon côté. J'entendis un bruit de tissu qui se déchirait, mais je ne daignais pas ouvrir les yeux *Pars ! Pars ! Pars ! Pars ! Pars ! Pars ! * Je ne pensais plus qu'à ça. Qu'elle parte ! Puis, aussi soudainement que je m'étais entaillé la paume tout à l'heure, ses doigts froids et doux touchèrent mon visage pour enlever le morceau de verre qui me blessait. Elle referma l'entaille d'un coup de baguette et banda mes mains après avoir enlever là aussi le verre qui se trouvait dans ma peau. J'avais eu l'impression que le seul lien qui me maintenait à la réalité était la douleur physique. Or, il n'y avait plus de douleur physique, mais tout cela était pourtant bien réelle. La douleur qui me brûlait le ventre et me consumais le coeur était là, véritablement présente. C'était elle qui me maintenait à la réalité.

« J'espère que je ne te fais pas mal, je n'ai pas envie de te blesser plus que tu ne l'es déjà... »

Comment pouvait-on me blesser plus que maintenant ?! Je pensais que plus aucune larme ne voudrait jamais sortir à nouveau de mes yeux, mais à ma grande surprise, je fus prise à nouveau de violents sanglots. Je me redressais lentement tout en gardant les yeux fermés. Puis, toujours au même rythme, je rampais jusqu'à la table basse sans prendre garde où je posais les mains. C'était bien la dernière chose qui m'importais de me blesser à nouveau. Oh non, les blessures sur mon corps n'étaient rien, rien à côté des dommages faits à mon coeur et à mon âme. J'attrapais ma baguette et la serrais si forts que les jointures de mes doigts blanchirent. Je fis un petit mouvement du poignet et lançais un Reparo informulé. Je n'avais pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir ce qui était en train de se passer. Les morceaux d'assiettes se recollaient, et une fois réparée, la vaisselle s'empilait sur le sol. Le lettre de mes parents aussi devait être à nouveau lisible. J'ouvris les yeux et fixais Rachel quelques instants avant d'aller appuyer mon dos contre le canapé et de blottir ma tête sur mes genoux, entourée de mes bras. Je me protégeais. Personne n'aurait dû voir se moment de faiblesse. Il n'aurait même pas du exister. J'étais tout de même un peu soulagée que ce soit Rachel qui m'ait trouvé dans cet état et personne d'autre.

Je relevais la tête un instant, les yeux rougis et le visage sillonné de larme. Je mesurais la distance qui me séparait des assiettes empilées sur le sol. Elles étaient un tout petit peu plus proche que la longueur de ma jambe. Parfait. Je donnais un violent coup de pied dans cette pile de vaisselle. Les morceaux volèrent une fois de plus à travers le salon. Pourquoi faisais-je ça ? Ça me détendait, mais en même temps, j'avais un peu peur de blesser Rachel. Signe que mon humanité n'avait pas totalement foutu le camp. Je remis vite ma tête à l'abri et refermais les yeux. Je n'avais pas besoin d'être une diseuse de bonne aventure pour deviner que ma colocataire allait lire la lettre. D'un côté, ça me soulageais. Elle avait vécue presque la même chose, le bain de sang en plus. Quelle ironie du sort ! Je l'avais vue au plus mal, et maintenant on inversait les rôles. Un rire sans joie, glacial et terrifiant s'échappa de mes lèvres. C'était assez flippant, un rire entre la nervosité et la démence.
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Rachel De Luca
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MessageSujet: Re: These wounds won't seem to heal. This pain is just too real [Rachou] These wounds won't seem to heal. This pain is just too real [Rachou] EmptyDim 11 Mar - 0:10



||| J'étais heureuse qu'elle n'esquisse pas un mouvement pour me repousser. Même si je me doutais qu'elle ne le pouvait sans doute pas. A peine étais-je entrée dans la pièce que mon esprit s'était hermétiquement fermé pour ne pas voir resurgir de mauvais souvenirs que la scène qui se déroulait sous mes yeux semblaient remonter des tréfonds. Sasha ne me regarda pas quand elle se leva d'un pas lent, comme si elle traînait toute la misère du monde. Elle prit sa baguette et lança un Reparo informulé qui répara tout ce qui était cassé, dont des morceaux de papiers, une lettre. Je la regardai d'un coin de l’œil, la curiosité me poussai à la prendre mais j'attendis un signe de mon amie. Elle-seule pouvait ou non me laisser connaître la raison qui l'avait mis dans cet état oscillant entre la dépression et l'hystérie. Un état que j'avais connu et que je ne souhaitais à personne et encore moins à mes amis. Et pourtant, il était bel et bien là, torturant l'une de mes amies les plus proches. Elle se déplaça près du canapé avant de prendre la position du fœtus. J'avais mal pour elle, mais je n'esquissai aucun geste, je ne voulais pas la brusquer. Elle releva alors la tête et me fixa, comme si elle ne me voyait pas avant que son regard ne se baisse sur la maudite lettre. Elle abaissa la tête avant de la relever peu après, les joues rougies des larmes qui les traversaient. Je sentis mon cœur se briser petit à petit en la voyant dans cet état, mais je devais en comprendre les raisons. Le pire dans cette situation était de dire des mots pour réconforter alors que l'on ignore le mal. A quoi cela pouvait-il servir ? A rien, et j'étais bien placée pour le savoir. Cela ne pouvait sonner que faux. J'inspirai un grand coup avant de tendre la main pour attraper la lettre. |||

||| Je regardai les mots imprimés comme si je les voyais une nouvelle fois. Moi qui croyais que mon cœur n'existait plus, il me montrait une nouvelle fois qu'il n'était pas tout à fait perdu. Mon souffle se coupa dans ma poitrine, et je sentis un trou noir s'ouvrir sous mes pieds. Un bout de verre qui taillada légèrement mon poignet me fit revenir au présent. Je relevai la tête pour la voir rire avant qu'elle ne se la cache à nouveau la tête entre ses bras. Je la comprenais, grand dieu que je la comprenais. Je n'oserai pas dire mieux que quiconque, mais cette douleur je la connaissais, et je savais à quel point elle était imposante, lourde, tellement longue et écœurante. Une de ses douleurs qui sait à quel moment elle doit revenir pour rappeler qu'elle est toujours là, qu'elle n'est pas vraiment partie. Mon regard se changea en un bleu délavé que seul la tristesse remplissait. Je me levai et m'avançai vers elle, ne faisait même pas attention à la coupure anodine que j'avais subi. Je savais qu'elle ne me voulait aucun mal, mais qu'elle avait eu besoin de se lâcher. Dans ses moments là, on croit que la violence ou la douleur physique peut atténuer la douleur du cœur. Je ne lui dirai pas, mais je savais qu'elle n'avait rien à y gagner, juste une perte d'énergie et une colère encore plus importante. Seul le temps et le soutient pouvait aider à guérir un minimum, même si une plaie n'est jamais refermée en entier. Je sortis ma baguette et réparai à nouveau les assiettes. Elle pourrait à nouveau les briser si l'envie lui prenait. |||

||| Je m'assis près d'elle, toujours en gardant le silence. Je savais qu'elle en avait encore besoin. Je ne savais pas depuis combien de temps elle était dans cet état, mais au vu des blessures que je lui ai soigné, cela devait faire peu de temps. Je ne savais comment aborder le sujet. La lettre était mouillée, et pas seulement de ses larmes à elle. Non on sentait aussi celle de la personne qui l'avait écrite, sa mère. La lettre était emprunt de tristesse et à la fois de retenue. Je n'avais pas tout retenu, car seuls les mots « assassiné », « frère » et « mort » m'avait marqué. C'était comme un retour, comme s'il me montrait que cela pouvait arriver à tout le monde, à n'importe quel moment. Mes poings se serrèrent bien malgré moi tandis que d'un bras, j'entourai les épaules de mon amie. Elle avait besoin de mon soutient. Un sourire tendre se dessina sur mon visage tandis que je prenais doucement la parole, essayant de trouver les mots pour la consoler, comme elle, elle avait su le faire il y avait quelques années de cela. Pourquoi cela avait-il du lui arriver à elle, à mon amie, à ma Sashou ? Je ne devais pas essayer de la consoler pour le moment. Je connaissais la cause de cet état, mais je ne pouvais rien faire tant que je ne connaissais pas la plupart des émotions qui l'assaillaient. Je devais simplement lui tendre la main en espérant qu'elle la prendrait. |||

« - Plus tu garderas ce que tu ressens à l'intérieur de toi, moins tu t'en sortiras, et je m'y connais. Tu imploseras à un moment ou un autre ma puce... »


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MessageSujet: Re: These wounds won't seem to heal. This pain is just too real [Rachou] These wounds won't seem to heal. This pain is just too real [Rachou] EmptyDim 18 Mar - 19:49

La douleur pesait de plus en plus sur mes épaules, comme si je portais la voûte céleste. J'étais recroquevillée contre le canapé. Je venais tout juste d'exploser une seconde fois les assiettes, et des morceaux de porcelaines jonchaient une nouvelle fois le sol. J'avais l'impression d'étouffer, si seulement ça n'était pas qu'une impression. Un vertige me prit, et quelques instant, je crus que les ténèbres m'aspiraient enfin, mais il n'en fut rien. Je restais parfaitement éveillée, consciente de ma douleur et de mon chagrin. J'avais envie de hurler, hurler à la mort. J'avais beau savoir que ça ne servirait à rien, l'envie était irrépressible. Tellement de choses étaient en train de s'écrouler sous mes yeux. Tellement de choses que je pensais inaltérable. Mon frère, ma force, ma liberté. Tout était en train de s'effriter et je ne pouvais rien faire d'autre que de pleurer tout mon soûl.

J'entendis les assiettes se réparer toutes seules. Rachel avait du lancer un sort. Elle avait sûrement dû lire la lettre aussi. Cela me rassurait quelques peu, car elle avait connu une situation similaire à la mienne. Elle savais ce que ça faisait. Elle s'assit près de moi en silence. J'eus d'abord un frisson de réticence. Je voulais rester seule, seule avec ma souffrance. Puis elle passa un bras autour de mes épaules, et la chaleur de son corps me fit prendre conscience que je n'étais pas seule. La solitude ne rimait à rien dans ces moments-là même si elle était confortable. J'avais beau vouloir me morfondre et me terrer avec mon chagrin trop lourd, son soutient me fit l'effet d'une lumière au bout d'un tunnel. Certes, il y avait encore un très long chemin à parcourir, mais il y avait de l'espoir. Je me laissais aller dans ses bras, posant la tête sur son épaule, m'ouvrant enfin. La douleur ne s'atténuait pas, mais elle semblait moins insurmontable à deux. Rachel avait déjà vécu ça, et je l'avais aidé dans un moment difficile. Et maintenant, c'était elle qui m'aidait. Puis d'une voix douce, elle brisa le silence.

« Plus tu garderas ce que tu ressens à l'intérieur de toi, moins tu t'en sortiras, et je m'y connais. Tu imploseras à un moment ou un autre ma puce... »

Je savais qu'elle avait raison, mais comment faire ressortir ses émotions alors que l'on s’évertue depuis tant d'années à les dissimuler ? C'était dur, très dur, mais il fallait que je le fasse, du moins, que j'essaie. Je relevais mes grands yeux marrons baignés de larmes vers elle. Elle avait lu la lettre, elle connaissait donc les raisons qui m'avaient mises dans cet état, mais elle ne savait pas ce qui se passait à l’intérieur de moi. A vrai dire, moi non plus. Je n'arrivais pas à mettre un mot sur ce que je ressentais, ça me paraissait inutile. Ça allait donc être d'autant plus difficile de l'expliquer à Rachel si moi même je ne savais pas. Des larmes coulaient en silence le long de mes joues. Je ravalais un nouveau sanglot et me lançais en fixant le vide.

« T.. tu as lu la lettre hein ? »


Ce fut tout ce que je fut capable de dire. Ma voix avait déraillé sur les derniers mots. Après avoir hurler de toute mes forces tout à l'heure, mes cordes vocales ne supportaient pas trop que je les utilisent. De nouveau, un sanglot vint obstruer ma gorge. Une grosse boule, comme un poids pesait sur ma poitrine tandis que je pleurais encore.
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Rachel De Luca
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MessageSujet: Re: These wounds won't seem to heal. This pain is just too real [Rachou] These wounds won't seem to heal. This pain is just too real [Rachou] EmptyJeu 12 Avr - 15:12



||| Je la sentais aussi raide que la justice tout contre moi. J'étais malheureuse pour elle, mais je ne pouvais rien faire si elle ne me parlait pas. Comment l'aider si elle ne faisait pas le moindre signe ? Je lui avais tendu une main et une épaule réconfortante, c'était maintenant à elle de parcourir la distance qu'il restait. Je laissai tomber ma tête sur la sienne, la serrant un peu plus contre moi. Ma main, apposée contre son épaule, était légèrement pressante. Je voulais bien lui faire comprendre que, quoi qu'elle fasse, je ne m'en irai pas tant qu'elle ne serait pas remise et sortie de l'état dans lequel elle était. Je connaissais cet état, l'ayant vécu à ma façon, et je savais que la réaction était différente pour chacun d'entre nous. |||

« T.. tu as lu la lettre hein ? » 

||| « Oui. » Oui, je l'avais lu. Mais comment lui dire sans qu'elle ne replonge dans la tristesse infime qui l'habitait ? J'entendis sa voix monter dans les aigus à la fin de sa phrase avant qu'elle ne s'éteigne. Je n'avais pas prononcé un mot qu'elle pleurait encore contre mon épaule. Je me sentais mal, tellement mal pour elle, et j'aurais tout donné pour lui prendre la moitié de sa souffrance et la garder en moins pour qu'elle aille mieux et se sente moins lourde. Que pouvais-je lui répondre ? « Oui, Sasha, oui je l'ai lu. » Mais qu'est-ce que cela changerait ? La question qu'elle venait de me poser n'était pas la véritable question. C'était un appel au secours. La véritable question, tout du moins les véritables questions devaient se résumer par « Pourquoi ? Comment ? Qui ? » Et j'en passe. Tant de questions qui se trouvaient sans réponses, et c'était ça le pire. Apprendre sans pouvoir comprendre. D'ailleurs, comment comprendre la mort d'un être cher alors que l'on croit que l'on a toute la vie à côté de cette personne qui est partie beaucoup trop tôt ? Comment se fait à l'idée de ne plus la voir ? Que du jour au lendemain, on se retrouve privé de sa chaleur et de sa présence ? C'était une situation que personne voulait vivre, et encore moins à nos âges. Nous avions toute la vie devant nous, et pourtant certains mourraient beaucoup, bien trop jeunes. C'était ça la vie, le destin, ou la fatalité. Elle frappait, sans que l'on puisse la prévoir, ni la comprendre. Tout ce que nous pouvions faire, c'était vivre avec. Mais comment le lui expliquer ? C'était impossible. Tant de paroles si désenchantées, si graves et tellement mélancoliques ? Elle n'avait pas à supporter ça en plus. |||

« - Oui, je l'ai lu Sasha, je connais les raisons. »

||| Que pouvais-je lui dire d'autres ? «  Je suis désolée, toutes mes condoléances. » Voyons, ne soyons pas ordinaires. Que veulent dire ses paroles faites de toute part que tout le monde utilise ? Et puis, ce n'était pas de ça qu'elle avait besoin. Elle n'avait pas besoin d'une confirmation, elle avait besoin de soutien et de se changer les idées au possible. Évidement, quant à la seconde option, elle serait très difficile, voir impossible sans être pessimiste. Non, ce qu'elle avait vraiment besoin, du moins c'est ce que je croyais, c'était de se laisser aller. Mais pour cela, elle devait s'ouvrir et je savais à quel point ça pouvait être difficile. Pourtant, si elle voulait s'en sortir, continuer à vivre et passer à autre chose, elle devait en parler. Parler de ses sentiments, de ce qu'elle ressentait, des souvenirs qui devaient l’assaillir par centaines de milliers. Elle devait se laisser aller, que ce soit par les cris, les larmes, les paroles, la violence et que sais-je d'autres encore, elle ne devait pas se refermer sur elle-même comme elle le faisait à ce moment. |||

« - Mais, vois-tu, en ce moment même, ma préoccupation première, c'est toi. Je t'en prie Sasha, ne répètes pas les erreurs que j'ai fais. Cela te fera plus de mal qu'autre chose, et ça, je ne le supporterai pas. »

||| Je savais qu'elle comprendrait à travers ces sous-entendus. Elle avait appris grâce à sa grande ténacité et par un grand hasard le drame que j'avais vécu. Elle m'avait aidé, et avait respecté mon silence sur ce passage de ma vie que très peu de personnes connaissaient. Nous n'en avions plus jamais reparlé ensemble, même si je savais qu'elle brûlait d'envie d'en parler avec moi, je savais qu'elle voulait m'aider, mais je la repoussais, et n'en parlais pas. Pas parce que je ne lui faisais pas confiance, car je lui faisais en partie confiance. En partie seulement, car ma confiance entière s'est perdue je-ne-sais-où et je ne suis pas prête à la retrouver. Je ne m'ouvrais pas, et cela me pesait chaque jour un peu plus. Ce n'était pas ce que je voulais pour elle, bien au contraire. Elle ne devait pas faire ce que je faisais depuis de nombreuses années. C'était la pire des choses à faire, je le savais et je savais qu'elle, elle devait s'en douter. Je la serrai un peu plus contre moi avant de reprendre la parole. |||

« - Parles, Sasha. Dis ce que tu veux, cris si ça peut t'aider, mais il ne faut pas que tu te renfermes. Parles de ce que tu ressens, parles de ce que tu penses, ça ne peut que te faire du bien. Pleures autant que tu dois pleurer s'il le faut, mais parles Sasha, laisse toi aller, je suis là, je ne te laisserai pas. »

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