Bal d'Halloween

||| Un silence inquiet acceuillit la question que venait de poser Cristal à sa compagne. Heureusement, elle la vit accepter le verre d'eau et se sentit soulagée même si elle ne le montra pas. Elle affichait un visage serein, confiant comme si elle voulait rassurer son amie de soirée qui, après avoir terminée son verre, lui sourit nerveusement. Instinctivement, la jeune demoiselle lui prit la main et la serra en signe de réconfort. |||

« Je vais un peu mieux, merci. Quoique, j’ne sais pas trop ce que je dois faire maintenant. »

- Tu sais, tu pourrais en parler à une personne en qui tu as confiance. Ou une personne qui saurait t'aider. Je pense à Rhéa bien sur.

« Merci pour tout, Cristal. Un jour je te rendrai la pareille. »

||| Et sans aucune explications, elle partit en prenant toutefois le soin de poser sa main sur son épauler avant de lui sourire avec sincérité. Sourire que lui rendit Cristal. Elle la regarda partir, un peu inquiète en se demandant ce qui allait se passer. Elle resta un instant perdu dans ses reflexions, cherchant en vain ce dont à quoi elle avait pu.. Rêver ? Non ce n'est pas le mot. En tout cas, elle réflechissait à ce qui avait pu la mettre dans cette état. Une prémonition ? Un flash-back ? Elle penchait plutôt pour une vision du future, et ce qu'elle savait c'était que cela devait se passer dans un avenir proche. Qu'avait-elle donc vu qui est pu la mettre dans un état pareil ? Elle réfléchissait à toute vitesse, essayant d'assembler les pièces du puzzle qu'elle avait, même si elle avait très peu de pièces et qu'elle détestait les puzzle. Elle n'aimait pas ne pas comprendre, elle n'aimait pas ne pas savoir. C'était sans doute pour ça qu'elle était très souvent au courant de tout ce qu'il se passait dans le château, du plus infime au plus "important". Ne pas savoir la rendait désagréable car elle avait une curiosité impressionnante qui avait toujours besoin d'être alimentée. Elle était tombée sur une histoire à ne pas en dormir debout, cela l'excitait. Plus important encore, elle avait vu quelqu'un de blessé ce soir, et elle ne supportait pas la douleur d'autrui. Quand elle voyait quelqu'un l'éprouver, elle se sentait obligée de l'aider, elle avait une dette a payer et telle devait en être le prix. La douleur lui était devenue insupportable et elle cherchait par dessus tout à la fuir. Perdue dans d'intenses réflexions, elle ne remarqua pas de suite la perte de son déguisement. Ce ne fut que lorsque leur Directeur prit la parole qu'elle se rendit compte qu'il se passait quelque chose de grave. Il leur demandait de rester dormir ici et de garder leur calme ? Elle ne savait pas ce qu'il se passait et cette phrase ne fit qu'accentuer le fil des questions qu'elle se posait. La voix qu'il avait était emprein de calme, comme s'il voulait les rassurer. Mais les rassurer de quoi ? Que se passait-il donc ici ? |||

||| Son maquillage s'effaça en même temps que ses cornes. Elle retrouva ses cheveux lisses et de couleurs blonds vénitiens. Sa bouche reprit sa teinte rosée habituelle et ses yeux reprirent leur couleur multicolore. En ce soir, ils oscillaient en une teinte orangée et marron, synonyme de réflexion chez elle. Elle remarqua alors que la Colorée n'était pas revenue mais après tout, comment aurait-elle pu la reconnaitre, car tout le monde était redevenu soi-même. Elle vit plusieurs personnes de sa connaissance mais elle n'en était pas vraiment proche. Qu'allait-elle faire en cette fin de soirée légèrement morbide ? Elle ne savait pas pourquoi, mais quelque chose de grave venait de se passer et l'on ne voulait pas qu'ils l'apprennent de peur d'une panique générale. Son cerveau travaillait à toute vitesse, et si cela pouvait être possible, l'on aurait pu apercevoir de la fumée sortant de ses oreilles. La vision de son amie avait-elle un rapport avec ce qu'il venait de se passer et que l'on essayait de cacher ? Mais que diable s'était-il passé pour qu'on les enferme dans la Grande Salle ? N'avaient-ils pas le droit d'être au courant si quelque chose de grave s'était passé ? D'où leur cachait-on la vérité ? Plus le temps passait, plus elle tournait en rond. Si la vision de la Colorée s'était réalisée, cela devait être grave vu la réaction qu'avait eu son amie. Et si cela n'était que coincidence ? Non, impossible elle n'y croyait pas. Il y avait un rapport et elle avait une immense envie de découvrir la vérité, tel un détective enjoué par des preuves. |||

||| Son costume dans lequel elle commançait à se sentir à l'étroit la fit sortir de ses réflexions.Elle sortit alors sa baguette et elle se concentra en pensant à un long T-shirt qui devrait lui arriver à mi-cuisse. Heureusement pour elle, elle se débrouillait plutôt bien en Métamorphose et celle-ci réussit à merveille. |||

||| Elle reprit son chemin, en se forçant à penser à autre chose, du moins pour le moment. Elle lança quelques sourires et refusa l'invitation de plusieurs personnes. Ce soir, elle voulait être avec une personne en qui elle avait confiance, car elle avait toujours eu peur de la nuit, du noir et de ce qu'elle représentait. Elle avisa Anne plus loin, avec deux filles qu'elle ne connaissait que de vue. L'une était une Serdaigle du nom de Mélody, et l'autre une Poufsouffle qui se prénommait Beth. Elle s'arrêta un instant, ne sachant que faire. Elle voulait aller voir Anne mais elle avait peur de les déranger. Surtout qu'elle n'aimait pas vraiment les Pouffy's, une tare paternelle. Pourtant ce soir, elle n'avait pas envie d'être désagréable et elle mit ses préjugés de côté en s'excusant intérieurement auprès de son père. Encore quelque chose dont elle devrait payer le prix, à ne pas en douter. Une fois cette promesse faite, elle se dirigea vers le petit groupe, en se mordant les lèvres, chose qu'elle faisait habituellement quand elle était gênée ou embarassée, surtout qu'elles s'étaient placées un peu à l'écart de tout le monde ce qui signifiait qu'elles ne voulaient sans doute pas être dérangées.|||

- Oh, Anne ! Je suis heureuse de te voir, si tu savais. Je ne voudrais pas imposer ma présence mais, est-ce que je peux rester vers toi cette nuit ? Si ça ne dérange personne, bien sur.

James s'était levé presque immédiatement lorsque l'annonce du directeur fut faite. Il s'était alors dirigé rapidement vers la pile de couverture pour en prendre deux, une pour Addison qu'il n'avait pas vu se lever et l'autre pour lui. Il n'avait qu'une envie, s'endormir pour se dire que tout cela n'était qu'un foutu rêve, une illusion, un mirage. Il espérait intimement avoir rêvé cette soirée. Il espérait que la nuit lui porte conseil et qu'il se réveil le lendemain avec les idées de nouveau clairs.
Il avait étendu sa couverture et s'était allongé dedans après s'être déshabillé. Il avait bien vu les regards, parfois choqués, d'autres indifférents, d'autres plus sympathiques... Il avait toujours été de ceux qui se moque bien de ce que peuvent dire ou penser les gens. Pensant lui-même que quoi qu'il fasse ou disent, les gens aimaient le plus souvent penser au pire. Il se foutait royalement qu'on le prenne pour un exhibitionniste ou qu'on observe son corps plutôt agréable à regarder, pourvu qu'il soit à l'aise sous sa couverture chauffante et que les bras de Morphée l'accueillent au plus vite.

Addison s'était installé parallèlement à lui et avait rit gentiment de lui en le voyant de mettre en sous-vêtements devant tous le monde. Elle faisait parti de ses regards sympathique, sans mauvaise pensée, sans mauvais jugement. Elle le rassura un peu, comme elle le pouvait, lorsqu'il lui parla de cette fille qu'il avait rencontré dans des circonstances qu'il aurait voulues éviter. Pour le coup c'était presque mentir. Il n'avait pas rencontré Roxanne ce soir, il l'avait toujours connu en réalité. Mais il venait de la découvrir sous un autre jour, d'une façon tout à fait inattendue et totalement interdit par la morale. Il ne releva pas, ne voulant pas en dire trop, il avait besoin de temps pour digérer et savait pertinemment qu'il aurait le droit, dans les jours voire les semaines à venir, à pas mal de réflexions stupide sur ce qu'il s'était passé durant ce bal. Il voulait profiter de cette dernière nuit de tranquillité où dans sa tête au moins et en secret, il pourrait continuer d'être avec Nightmare en dépit de toute moralité.
Elle avait ensuite avoué ne rien savoir de plus que lui. Il la croyait. Elle avait toujours été honnête avec lui et il n'avait aucune raison de douter de sa parole. D'autant plus qu'elle n'avait pas tord, un professeur aurait eu vite fait de la renvoyer dormir si elle avait oser en demander un peu trop.
Il lui proposa alors de se rapprocher pour dormir ensemble et elle accepta en plaisantant sur un autre garçon que James connaissait bien. Il ne l'aimait pas vraiment sans pour autant le détester non plus. Comme deux adversaires qui perdraient leur raisons d'être si l'un d'eux venait à s'éteindre, il ne pouvait parfaitement le détester conscient qu'une part de lui était James parce qu'il y avait un Jake. Un peu comme Batman et le Joker. L'un ne va pas sans l'autre. Mais il était ravi ce soir de protéger a jeune fille d'une des attaques sournoises de son ennemi juré. Voilà qui ferait un bon pieds de nez à l'autre.
Elle s'approcha, bougeant sa couverture en même temps et sembla garder ses distances. Comportement qui fit rire le garçon. Il se rapprocha alors un peu à son tour et vint se coller contre elle. Il avait ouvert les bras pour l'accueillir et les referma sur la jeune fille lorsqu'elle fut bien installée.

« Je ne te drague pas tu sais, on peut dormir dans les bras l'un de l'autre. Je ne m'appelle pas Jake Stiffler, incapable de me tenir correctement » Fit James amusé par la situation. « D'ailleurs, ya quoi entre vous ? Il a l'air de t'énerver apparemment... » Continua-t-il.

Mischa était complètement paniquée, elle avait bu une potion qui annulait les effets de l’autre potion et avait repris son apparence normale. Elle savait que quelque chose se tramait. Elle n’eu pas le temps de se poser des questions quand tout a coup la voix du directeur appela aux élèves de ne pas quitter la salle et de passer la nuit ici. Mischa ne comprenait plus rien, elle cherchait voir si Evan était revenu, car oui elle était a présent sure que Lord Monstro n’était autre qu’Evan, Son « ami » avec qui ils s’étaientt toujours juré de veiller l’un sur l’autre. Elle sentit une main l’attraper, elle se retourna et se calma aussitôt. C’était Kiara, sa meilleure amie. La seule qui comprenait réellement la jeune serpentard. Elle avait été la pour la mort de son frère, elle avait même pleurer a ses coté. Elle l’avait soutenue lorsqu’elle avait quitté sa maison a cause de ses parents. Elle l’attrapait toujours quand elle tombait, et Mischa connaissait Kiara, elle savait ce qu’elle valait, elle aussi voulait toujours être la pour elle. Elle se réfugia dans ses bras.

« - kiara c’est horrible… Il y a eu quelque chose, j’ai aperçue quelque chose…c’est.. C’est… s’il te plait il faut que je le retrouve. »

La jeune serpentard pris Mischa par les épaules, son ton était doux et tendre ; elle parlait comme si c’était sa grande sœur qui se devait de veiller sur elle. Heureusement qu’elle était la, elle n’avait pas réussit a deviner qui elle était derrière son masque, mais a présent elle était là et bien que l’absence d’Evan l’inquiétait elle était reconnaissante que Kiara soit là pour surmonter son inquiétude. Kiara ne savait pas qui était Lord… Mischa l’avait deviné presque au tout début. Elle ne pouvait pas oublier son odeur et son sourire, elle le connaissait sous tous ses traits.

« - Si kiara ! Justement je sais qui c’est… C’est Evan et il n’est pas dans la pièce… on s’est toujours soutenu l’un l’autre, comment ça se fait qu’il n’est pas la… je sens que quelque chose ne va pas, ça me rend folle. Pas lui…. »

kiara essaya de la calmer, ils devaient dormir dans la grande salle. Mais comment cela se pouvait-il. Que se passait-il et Pourquoi Evan ne revenait pas. Pourquoi n’était t-il pas simplement resté avec elle, tout aurait été parfait. Ils se seraient taquinés comme à leur habitude, ils auraient fait des pronostics sur les autres déguisements, ils auraient dansé ensemble. Tout aurait été parfait.

Mischa se sentait vide. Elle calla sa tête sur l’épaule de sa meilleures amie qui avait apporter une couverture. Les deux jeunes serpentard se mirent alors sous les couvertures après que Mischa ai enlevé ses vêtements et enfilé un tee shirt et un short pour dormir… cependant elle n’arrivait pas a réfléchir correctement, sa meilleure amie semblait inquiète pour elle et Mischa réalisa a quel point son état de panique devait lui faire peur. Elle n’arrivait pas à s’enlever Evan de la tête. Il devait être mort de peur et elle-même l’était pour lui. Elle espérait qu’il était entre de bonnes mains et qu’on s’occuper de lui, car s’il n’était pas avec eux c’est qu’il avait quelque chose a voir avec toute cette panique. Elle reporta son attention sur Kiara. Elle était là elle, il ne lui était rien arrivé et elle se réjouissa a cette idée. Elle attrapa son journal qu’elle avait toujours sur elle depuis que James l’avait retrouvé. Il ne devait pas tomber entre de mauvaises mains. Elle chercha dans sa robe et l’attrapa. Elle se tourna vers Kiara avec un sourire un peu inquiet.

« - ça ne te dérange pas que j’écrive, tu peux lire si tu veux, de toute façon tu connais toute ma vie et a toi je n’ai rien a cacher. »

Elle saisit alors une plume et se mit a écrire sous l’œil vigilant de son amie. Elle pouvait lire ce qu’elle marquait, elle s’en fichait. Elle avait été la pour la mort de son frère et elle savait qu’elle s’était faite agressée l’année passée et ce soir, ils étaient tous dans le même bateau.

**Invité** Invité

J'étais là, contre un mur, tout autant recroquevillé que quelques instants avant que le professeur Fenrir ne me bouge de la scène du crime. Je ne comprennais pas ce que je faisais là, pourquoi, j'étais en présence de ce cadravre, pourquoi j'avais peur de ce que j'aurais pu faire... Je suppliais intérieurement ne pas avoir comis ce crime, moi qui pourtant était si respectueux des lois et de la vie, moi qui ne supportait pas la mort et le crime.. Moi qui était un juste... Non, je n'aurais jamais pu faire ca. Les images que je venais de voir défilaient de plus en plus dans ma tête, ce mort, tout ce sang, cette chaire qui se détachait, ce corps qui ne ressemblait plus qu'à un tas de peau, de sang, de chaire en désordre... J'avais une telle envie de vomir.. Je savais que je n'avais rien fait, mais une partie de moi se disait coupable de cette horreur..

J'était seul.. Enfin, non, il y avait une fille, que le professeur avait fait asseoir et qui m'avait demandé si ca allait, avant de se raviser en disant qu'elle allait me laisser tranquile... Etrange personne.Ma soeur n'était pas à Poudlard, elle avait été malade et était retournée à la maison, Mischa quand à elle.. J'étais presque sur qu'il s'agissait de la personne qui m'avait tenu compagnie au début de la soirée.Mais elle n'était pas là, elle ne saurait pas être là, les portes de la grande salle étaient gardées par les deux géants et par Fenrir. Je n'aimais pas être seul.. A vrai dire, j'avais assez peur. Peur de quoi? De ce que j'aurais pu faire.. De qui avait fait ca, peut-être même peur que le cadavre se relève pour tuer tout le monde? Nous gobber le cerveau et pendre nos crânes au plafond pour refaire la déco de Poudlard?

Mon esprit s'affolait, disait n'importe quoi, je devenais fou? Une voix inquiète me fit retomber sur terre. Cette voix qui disait au professeur qu'elle voulait retrouver un élève important pour elle, c'était la voix de Mischa. Cette voix qui me rassurait, même si la situation était difficile, cette voix qui était le meilleur des calmants..

- Mischa...

Le professeur l'empêcha néanmoins de passer. Soupirant, la pièce s'anima, les professeurs et le directeur arrivèrent et partirent à gauche à droite, chercher l'assassin, s'enfermer dans son bureau, faire l'appel, quelle organisation. Moi, j'observait le manège du corps enseignant, d'un air perdu, loin de Poudlard. Les larmes avaient disparu pendant quelques instants, mais je me sentait le besoin de m'activer, de bouger, de savoir si j'était en plein cauchemard ou si c'était la vérité. Je me redressait et commença à faire les cent pas, durant cinq, dix minutes dans mon coin, restant le plus loin possible de la scène du crime. Je ne voulais pas revoir ca. Le Directeur fit sa réapparition et donna les directives aux professeurs. A moi, il me dit que j'irais à l'infirmerie.. Les larmes, disparues quelques instants plus tôt revinrent au galop.. Passer la nuit seul.. Même avec une surveillance.. J'avais peur. Car oui, j'étais effrayé de dormir dans un endroit inconnu, sans une personne de confiance. Je me rapelle, mes premiers jours à Poudlard où je n'arrivais à dormir.. Je ne connaissait personne et du coup, je ne savais pas dormir, car la peur m'envahissait. Ici, je n'avais nullement l'envie de dormir.. Mais j'aurais aimé qu'une personne proche de moi sois là.. Ne serait-ce que pour me rassurer.. Car même si j'était un grand de 7 ème.. J'avais peur la nuit. Aussi, je m'approcha du professeur Fenrir,et lui demanda d'une petite voix peux sure :

- Monsieur... Mischa pourrait-elle m'accompagner? J'ai besoin de quelqu'un.. Je pense... S'il vous plait..

Le regard encré sur les pieds du professeur, je n'osais le regarder dans les yeux, déjà, parceque c'était assez humiliant de pleurer, mais aussi parceque j'avais peur d'être le coupable de ce carnage.. Et par conséquent j'avais peur du regard que porterait le professeur sur moi..

Les deux jeunes filles venaient à peine de dérouler leur couverture et de s'asseoir sur le moelleux matelas qui se trouvait en dessous que quelqu'un débarqua. C'était Beth. D'une façon, sa présence rassurait Anne, il était toujours plus facile de tenir une conversation lorsque l'on est plusieurs. Juste avant que Beth n'arrive, Anne s'était demandée si elle devait parler constamment à Melody pour qu'elle oubli ce qu'elle avait pu voir ou bien si elle devait la laisser réfléchir tranquillement. La question ne se posa pas vraiment, dès son arrivée, Beth se lamenta sur sa soirée tout en métamorphosant ses vêtements pour dormir plus ''librement''. Apparemment, elle n'était pas tombé sur le bon cavalier. J'avais l'impression d'être la seule à avoir passé une bonne soirée parmi le trio que nous avions formé. Ça en était presque gênant.

« Oh, te plains pas. Moi les deux cavaliers que j'avais se sont fait la malle avant même que j'ai eu le temps de leur proposer une danse. Mais c'était une bonne soirée quand même, bon repas, et bonne ambiance, pour ma part. Et devinez quoi ? L'un d'eux étaient le professeur... attention, roulement de tambours... » fit-elle en mimant l'action « Fenrir ! ».

Melody demanda sa baguette à Beth prétextant l'avoir laissé dans son dortoir. C'était tout de même étrange, très peu d'élèves sortaient sans leur baguette. Mais Anne ne souhaitait pas embêter d'avantage la jeune fille qui semblait déjà très mal à l'aise. Beth lui prêta néanmoins sa baguette, même si elle semblait elle aussi douter de ce que disait Melody. Melody changea sa robe pour un long tee-shirt à mi-cuisse. C'est alors qu'elles virent apparaître la stature du professeur Fenrir, l'un des ex-cavaliers d'Anne. *Quand on parle du loup !* fit-elle pour elle même. Elle se demandait s'il l'avait reconnu, s'il savait qu'il avait passé le début de sa soirée en sa compagnie ? Il interpella Melody, lui lança quelques mots et lui rendit sa baguette. La c'était certain, Melody n'avait pas dis la vérité à propos de sa baguette. Mais à quoi bon lui reprocher, elle n'allait vraiment pas très bien. Anne la regarda en lui souriant comme pour lui faire comprendre que ce n'était rien, qu'elle ne lui en voudrait pas pour ce petit mensonge. Le professeur tourna les talons pour ressortir de la salle.

Bien que sa robe ne soit pas des plus désagréable à porter, ses talons commençaient sérieusement à tirer sur ses pieds et son bustier à lui serrer la taille. Anne sortit sa baguette, et réfléchit un instant à ce qu'elle pourrait bien se mettre. Elle hésitait même à rester en sous-vêtements, elle savait que certains auraient pensé cela trop exhibitionniste mais après tout, si elle était bien dedans elle s'en contrefichait de ce que pouvaient bien penser les autres. Elle était sur le point de ranger sa baguette pour simplement ôter ses vêtements quand elle se rendit compte qu'elle aurait sans doutes un peu froid. Et elle n'avait pour le moment aucune envie de se nicher au chaud dans son lit, elle préférait rester assise dessus pour le moment. Elle réfléchit de nouveau et opta pour un sweat shirt bleu bien trop grand pour elle. Mais au moins, celui-ci la couvrait suffisamment lui arrivant à mi-cuisse et elle se sentait bien dedans, au chaud et libre de tout mouvement. Elle retroussa légèrement ses manches car celles-ci pendaient au bout de ses mains. Tout comme Melody l'avait fait quelques minutes auparavant, elle s'assit en tailleur sur son matelas. Elle regarda Beth, dans l'espoir qu'elle entame un autre sujet de conversation mais rien ne vint.

C'est alors qu'elle vit arriver au loin Gwendoline qui se dirigeait droit vers elle. Anne se leva pour aller la voir, tout en s'excusant auprès des deux autres jeunes filles. Elle était heureuse de voir Gwendoline, c'était une personne de plus qui comptait à ses yeux qu'elle retrouvait dans cette foule inconnu. Elle commença à parler, apparemment le plaisir de se revoir était partagé. Elle souhaitait passer la nuit avec Anne et les autres filles par la même occasion. Anne avait connaissance du fait que Gwendoline n'aimait pas les poufsouffle, ça l'étonnait donc qu'elle veuille bien passer la nuit avec l'une d'elle, mais elle semblait faire abstraction de ceci pour cette nuit.

« Oh à moi aussi ça me fait plaisir de te voir tu sais ! C'est bien les bals costumés mais quand t'as l'impression de ne connaître personne, c'est assez dépaysant. Et bien sur que tu peux rester avec moi, voyons ! » fit-elle enjouée. Et comme elles se trouvaient assez loin de Beth et de Melody, elle continua. « Par contre, ça ne te dérange pas que Beth soit là, je sais que tu n'aimes pas trop les Pouffy's ? Mais je te rassure, Beth est très gentille, elle vient de France, comme moi. » fit-elle avec un grand sourire comme pour rassurer son amie.

Elle commença à entrainer la jeune fille vers l'endroit où elles avaient décidé de passer la nuit. « Ah ! Penses à prendre une couverture pour t'allonger avec nous et tu devrais te changer, tu seras plus à l'aise. » Anne faisait tout pour que Gwen se sente bien. Arrivée devant Melody et Beth, elle fit les présentation. « Gwen souhaiterait passer la nuit avec nous, ça ne vous dérange pas n'est-ce pas ?! » Elle savait qu'elles ne refuseraient pas, ce n'était pas leur genre mais elle demandait quand même, plus par politesse. Elle se rassit en tailleur sur son matelas, et chercha tant bien que mal un sujet de conversation à aborder.

« Vous avez reconnu vos cavaliers vous ? » lança-t-elle pour combler le blanc qui s'était installé.

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Dans les bras de la Poufsouffle, Mida se sentit d'abord contrariée puis réconfortée. La jeune Biel n'aimait pas être vulnérable et avait souvent le reflexe de tout faire pour laisser paraitre le contraire. En bref, la première pensée de Mida fut de se retirer. Cependant, elle ne fit rien. Il y avait quelque chose chez cette jeune sorcière qui l'a rassura. Elle avait les bons mots pour la convaincre de rester calme. Puis, à quoi bon repousser une personne qui voulait l'aider? N'était-ce pas ce qu'elle avait réellement besoin, quelqu'un pour l'aider ?

Quelques secondes passèrent puis Roxanne et Mida se détachèrent l'une de l'autre.
La préfète avait bon cœur. Et bon jugement, car celle-ci l'amena sans hésiter au professeur le plus proche. Or, elle était curieuse. Elle voulut savoir en quoi une jeune sorcière était susceptible d'avoir un tueur dans sa tête. Mida admit que c'était là une question tout à fait pertinente vu les circonstances.

« La divination est un art cruel, miss Weasley. »

Ce commentaire devait suffire pour que la préfète comprenne de quoi il s'agissait. Elle en eu la confirmation lorsqu'elle aperçu la miss approuver en silence. C'est alors que Mida releva les yeux et se trouva devant celui qui devait l'aider. Lucian Fenrir.
<<- Je pense que.. Miss Biel doit être sortie d'ici. Et surtout vous expliquer sa situation. >>
À première vue, le Pr.Fenrir semblait exténué et Mida se doutait fort bien qu'il puisse avoir la patience d'écouter ce que la Serpentard avait à lui dire. Néanmoins, si le professeur n'en avait aucune envie, il ne le laissa aucunement paraitre. D'abord, un vulgaire mouchoir se transforma en une grande et confortable couverture qui se déposa sur ses épaules frêles. Elle lui sourit comme signe de remerciement. M. Fenrir lui demanda alors d'expliquer ce qu'il lui arrivait. Au moment où elle allait ouvrir la bouche, un professeur interpella Lucian. Mida baissa les yeux et attendit que le professeur de soin aux créatures magiques revienne à elle. Quand ce fut chose faite, elle prit une grande inspiration et s'élança. Elle était prête à tout dévoiler. L'humour de son interlocuteur l'avait détendu et elle ressentait également de la compassion de la part du professeur.

« J'ai vu ce qui s'est passé. Le meurtre. Le sang. L'atrocité. C'est bien un Serdaigle qui a été tué n'est-ce pas ? Bien sûre, j'arrive trop tard. Toujours trop tard... Mida s'arrêta un moment et poursuivit son discours. Il se pourrait qu'un chien ou un loup garou soit impliqué aussi, mais je ne suis pas sûre. Prenez garde, M. Fenrir, j'ai une certaine impression que ce meurtre ne fait qu'introduire une terrible guerre. »

La respiration de la voyante était toujours aussi saccadée et à voir son état on aurait dit qu'elle n'était pas totalement retirer de sa transe. Elle passa une main sur son front et lança un regard à Roxanne. Elle avait les yeux ronds et semblait glacé par les propos de Mida. Lucian semblait plus calme, mais tout de même surpris. La Serpentard jeta un deuxième regard circulaire et s'approcha un peu plus de Lucian.

« Pouvez-vous me conduire au professeur Glaw. S'il vous plait ? »

Elle avait repensé aux paroles de Cristal. Enfin, celle qui s'était donné ce pseudonyme. Elle lui avait conseiller de voir Mme. Glaw... Oui, c'était une bonne idée. Mida réfléchissait comment remercier cette demoiselle avec qui elle avait passé la soirée. Comment ferait-elle pour lui remettre la pareille comme Mida lui avait promit si elle ne se doute aucunement de son identité ? Finalement, les pensées de Mida fut interrompu par l'arrivée d'un jeune homme de Poufsouffle qui s'adressa aussi au professeur Fenrir. * Laissez-le tranquille bordel! *

**Invité** Invité

La jeune femme savait qu'il y avait eu un incident, qu'il devait être plutôt grave, en même temps, il fallait pas être né de la dernière pluie pour comprendre que c'était vraiment grave, le directeur n'aurait pas obligé les élèves à dormir dans la grande salle cette nuit sinon... Bref, la jeune femme se retrouva d'apparence normale, on aurait dit une vraie mariée puisque les tâches de sang étaient parties vu que tout ça était magique. Elle du alors faire son rôle de preféte, elle s'assit à la table des Gryffondors et vérifiait bien que tout le monde restait quand même à peu près calme.... Mais là, elle vit James, il n'était pas dans son état normal, le pire, c'est qu'elle prenait toujours soin de lui, elle n'aimait pas le voir comme ça... Bref, elle lui demanda ce qui se passait pour qu'il soit comme ça, et il lui expliqua que c'était à cause de la jeunne femme avec qui il avait passé la soirée. Bref, James alla chercher des couvertures et en donna une à Addison, elle l'a pris et resta un moment assise, elle était toujours dans ses pensées. Elle se leva, regarda sa robe, ça n'allait vraiment pas être pratique alors, elle se débarrassa du tulle et s'allongea sous la couverture, avec James, ils se demandèrent alors ce qui se passait dehors... Et puis, il lui proposa de dormir tous les deux. Elle accepta. Elle se rapprocha de lui en bougeant en même temps la couverture. Elle gardait ses distances tout de même, elle ne savait d'ailleurs pas pourquoi... Elle semblait timide d'un coup... Il s'approcha alors ensuite de la jeune fille, et ouvrit les bras, elle se mit alors dedans confortablement. D'un coup, l'odeur de James l'enivra, et elle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Là, en quelques sortes, ça allait être James qui allait la "protéger" et non l'inverse. « Je ne te drague pas tu sais, on peut dormir dans les bras l'un de l'autre. Je ne m'appelle pas Jake Stiffler, incapable de me tenir correctement. D'ailleurs, ya quoi entre vous ? Il a l'air de t'énerver apparemment... » Elle eu un léger rire pour la première partie de sa réplique, mais ensuite, ce rire devint un peu plus aigre « Je sais que tu ne me drague pas, j'ai pas dis ça, c'est juste que j'ai pas l'habitude de ça, j'ai pas l'habitude qu'on me prenne dans ses bras... » Oui, souvent, elle s'occupait des autres mais on s'occupait jamais vraiment d'elle... Elle était légèrement mal dans sa peau, elle était toute seule, elle était orpheline... Elle répondit alors à sa question « Oui... Jake m'énerve.. C'est un peu chien et chat nous deux... Mais... » Elle ne finit pas alors sa phrase, elle et Jake avait couché ensemble, et ça la rendais mal à l'aise, elle avait succombé à la tentation...

**Beth M. Scott** Messages : 190

Beth regarda Anne, les yeux exorbités. Avant de s'exclamer plus fort qu'elle n'aurait voulu. « FENRIR ?! » La rouquine se retint de rire un moment, avant de pouffer littéralement. Imaginer leur prof draguer sa petite Serdaigle, c'était hilarant, voir même imaginable. Alors que la pouf essayait tant bien que de mal de calmer son fou rire, Melody lui demanda sa baguette -ayant apparemment oublié la sienne-, elle hésita dans un premier temps avant de la lui tendre. La brunette imita alors les gestes précédents de Beth. Elle détourna les yeux de sa meilleure amie, et les déposa sur Anne. « Non, franchement, avec Fenrir ?! » Et en parlant du loup, celui-ci vint par derrière Beth s'approchant de Melody. Pendant un moment, la rouquine eut peur que le professeur ne l'ait entendu. Elle se retourna puis s’aperçut avec soulagement qu'il ne l'avait pas entendu ou du moins faisait mine que non. Il s'adressa à sa meilleure amie, lui rendant par la même occasion sa baguette. La gardienne haussa les sourcils, Melody était bel et bien au courant de ce qui s'était passé. Et apparemment cela devait être assez traumatisant. Le professeur partit aussi vite qu'il était venu, laissant de nouveau les trois jeunes filles seules. Melody s'approcha de Beth lui tendant sa baguette avec un sourire, mais ce sourire n'était pas complet. Et ça Beth le savait.
C'est dans un silence pesant que Anne les imita, avant de s'asseoir en tailleurs sur un des matelas. Celle-ci la regarda intensément, attendant vraisemblablement qu'elle démarre un sujet de conversation. Mais Beth était ailleurs, pourquoi leur professeur avait en possession la baguette de Melody ? N'était-il pas censé être avec.. Anne ? La tête de la Poufsouffle était littéralement remplie de questions, peut-être était-elle la seule des trois -enfin si ses soupons s'avéraient être vrai, Melo' n'était pas comptée dedans- à se poser autant d'interrogations ? Elle soupira intérieurement, un jour sa curiosité la perdra. Tout à coup, son amie d'enfance se leva précipitamment, marmonnant des excuses rapide avant de partir vers une jeune fille. C'est alors que la gardienne des jaunes et argents, profita de l'occasion. Elle se tourna vers Melody, la regardant droit dans les yeux. Elle inspira une bouffée d'air et commença un long discours. « Melody, à moi tu me l'as fait pas... » La brune releva les yeux vers ouvrant la bouche pour vraisemblablement interroger la rouquine. Celle-ci leva sa main pour lui faire signe de la laisser continuer. « Non, laisse-moi finir s'il te plaît. » La bleue se détendit, et Beth planta de nouveau son regard. « Je sais tout. Enfin je crois, je ne sais pas vraiment ce qui se passe. Mais je sais qu'il y a eu quelque chose, il faudrait être aveugle pour ne pas s'en apercevoir ! Mais bizarrement peu de personnes s'en soucient. Mais pas moi. Et cela doit être assez grave pour ne pas nous tenir au courant, et de nous enfermer dans la Grande salle. Ce qui me fait penser que tu sais quelque chose, vu qu'il y a des personnes qui s'en foutent, ne poses pas de question. Des gens comme moi -enfin j'en ai pas vraiment vu- qui eux se posent des questions. Et toi. Tu es plus perturbée, triste, choquée ? Mais de quoi ? Et puis tu étais en compagnie des professeurs lorsqu'on nous a « démasqué », et le professeur Lucian t'as redonné ta baguette tout à l'heure or te connaissant tu l'as toujours sur toi. Malheureusement, je pense que tu n'as aucunement l'envie d'en parler, ou tu n'en as pas le droit. Mais s'il te plaît, ne fait pas semblant de que tout va bien . » Elle termina sa longue tirade, presque essoufflée. Elle finit plus calmement. « Personnellement, je ne vais pas rester les bras croiser, docilement. » C'est à ce moment-là que Anne débarqua accompagnée d'une jeune fille. Lorsque la Serdaigle fit les présentations, Beth écarquilla les yeux. Gwendoline Austen ? La fille qui n'aimait aucun de ses confrères et consœurs, et qui essayait de ne jamais être en contact d'un Poufsouflle, allait passer une nuit avec une ? La rouquine ne la connaissait que par quelques rumeurs, mais elle avait toujours été certaine qu'il y avait une raison logique derrière ce préjuger. Ne pas aimer une personne rien que pour sa maison, cela rappelle le temps où les méchants étaient toujours les Serpentards et les gentils les Gryffondor. La rousse se leva tendant sa main vers dans un premier temps en lui offrant un sourire sincère. « Heureuse de te rencontrer, j'espère que tu dépasseras ta haine des Poufsouffle pour une petite nuit. Je vais enfin voir la vraie Gwendoline et non celle que j'entends des gens de ma maison tous les jours. »
Elle échappa un petit rire discret, et se rassit au milieu des deux Serdaigles. Anne combla une fois de plus un léger blanc. Cette fois-ci Beth ria plus fort. « Tu parles ! Je suis partie avant qu'il ne me reconnaisse, donc je n'ai pas eu le temps de le voir. Mais bon, je ne regrette pas. »

Melody écoutait, distraite, ses deux amies parler de leurs cavaliers. Elle ignorait toujours l'identité du sien, d'ailleurs. De tout façon, ils n'avaient pas eu le temps de danser. Perdue dans ses noires pensées, elle arrivait à peine à se sentir curieuse quand à qui il était...
Elle sursauta et se raidit, apercevant le professeur Fenrir au loin. Il se dirigeait droit vers elle, et la jeune femme sentait venir les complications comme on sentait arriver un troupeau d'éléphants lancé au galop.
Ça ne rata pas. Le professeur, inconscient de l'excuse que venait de sortir Melo à propos de sa baguette, la lui tendit en la remerciant pour son attitude un peu plus tôt. Il lui proposa même de venir en parler si jamais. Elle lui fit un sourire crispé et le remercia. L'homme, très occupé, s'en alla bien vite, la laissant seule avec ses deux amies.
Elles ne firent aucun commentaire, ne lui posèrent aucune question. Elles ne cherchèrent même pas à lui faire comprendre qu'elles savaient qu'elle avait menti. La Serdaigle leur était reconnaissante.
Mais elle se sentait mal, très mal. La culpabilité, en plus de tout le reste, la prenait aux tripes et elle avait envie de vomir.
Elle détestait mentir, et par dessus tout, elle ne supportait pas de mentir à des personnes qui lui étaient chères. Elle était d'un naturel très franc, et dans la plupart des cas, elle disait ce qu'elle pensait, même si ça devait vexer la personne.
Mentir dans ce cas là la dérangeait un peu moins, car elle le faisait pour les protéger. Mais maintenant, à cause de cette histoire de baguette, Anne et Beth étaient conscientes que la jeune fille en disait bien moins qu'elle n'en savait, et cela ne rendait la tache que plus difficile.
Un silence pesant s'installa, et Melody baissa la tête vers le sol, honteuse de son comportement. Elle commença à se triturer une mèche de cheveux, avec l'espoir que ses amies ne lui en voulaient pas, qu'elles ne ressentaient pas d'amertume ou quoi que se soit d'autre à l'idée que la rouquine puisse leur cacher quelque chose.
Elle releva la tête en entendant du mouvement, et vit Anne se lever et s'éloigner un peu avec une grande et belle blonde que Melody reconnu comme Gwendoline Austen, une fille de 7ème année à Gryffondor que la jeune femme ne connaissait que de vue.
Melody était maintenant seule avec Beth, et cette dernière se tourna vers elle. Elle se mordit violemment la lèvre, alors que son amie commença un long discours.

« Melody, à moi tu me l'as fait pas... »

La jeune Serdaigle ouvrit la bouche pour lui répondre, mais la Poufsouffle la coupa d'un geste de la main, pour qu'elle la laisse terminer.
Melody écouta le discours de son amie avec la plus grande attention. Au fur et à mesure qu'elle parlait, la jeune fille sentait tout son malêtre grandir, et bientôt, une boule énorme se forma dans sa gorge. Elle serra brusquement des dents. Elle ne pouvait pas se permettre de pleurer, elle s'était promis de ne pas pleurer, de ne pas montrer son trouble. Elle devait le faire, pour elle, pour Beth, pour tout ces jeunes présents dans la salle, qui n'avaient pas à savoir ce qu'il se passait.
A la fin de sa tirade, la jaune et noir était presque essoufflée, et prit le temps de se calmer avant de terminer.
Ce qu'elle dit fut trop, et Melody sentit brusquement les larmes lui monter aux yeux. Elle se mordit violemment la langue, et un goût de sang emplit sa bouche.

« Beth, je... » commença t-elle d'une voie tremblante, au bord de l'implosion.

Elle n'eut pas le temps de finir. Anne revenait, accompagnée de la rouge et or, et leur demanda si ça ne les dérangeaient pas qu'elle passe la nuit avec elles. Melody, y voyant un échappatoire, une excuse pour ne pas parler de se qui s'était réellement passé, acquiesça avec un petit signe de tête.
Un silence s'installa, qu'Anne brisa bien vite. La bleu et bronze décida qu'il était temps de participer un peu à la soirée, mauvaise ou non.

« Pas du tout... C'était un biscuit, je ne sais pas si vous voyez de qui je parles ? En tout cas, il était vraiment sympa et drôle, j'ai passé un bon moment avec lui. » dit-elle, se forçant à sourire.

« Oh à moi aussi ça me fait plaisir de te voir tu sais ! C'est bien les bals costumés mais quand t'as l'impression de ne connaître personne, c'est assez dépaysant. Et bien sur que tu peux rester avec moi, voyons ! Par contre, ça ne te dérange pas que Beth soit là, je sais que tu n'aimes pas trop les Pouffy's ? Mais je te rassure, Beth est très gentille, elle vient de France, comme moi. »

||| Gwendoline la regarda et lui sourit doucement en secouant la tête. Elle aussi s'était sentie perdue parmi cette foule d'inconnus qui se pressaient dans la Grande Salle, très bruyante. Tout le monde s'installait, se retrouvait, se questionnait pour savoir ce qu'il se passait, pourquoi ils étaient obligés de rester ici. C'était un bazar monumental, oui on pouvait le dire. Il y avait de plus en plus de couchettes sur le sol si bien qu'il devenait maintenant difficile de passer sans marcher sur les pieds de quelqu'un. Heureusement, les filles étaient placées un peu à l'écart, si bien qu'elles avaient de la place pour s'installer le plus confortablement possible avec leur couverture de fortune. |||

- Oui je te comprend, si je ne t'avais pas vu, je ne sais vraiment pas où j'aurais atterrie. Non ne t'inquiète pas pour ça, je mettrai mes préjugés de côté. De toute façon, nous sommes au Bal Masqué, nous ne sommes pas censés savoir qui l'on est vraiment, donc je ferai comme si j'ignorais dans quelle maison elle était.

||| Elle lui offrit l'un de ses plus charmant sourire avant de demander pardon une nouvelle fois à son père. Elle savait qu'en faisant ceci, elle le blessait encore une fois. Comme si elle ne l'avait pas fait assez en ayant rompu sa promesse, en ayant tué indirectement son frère. Il fallait en plus qu'elle passe la nuit avec une Poufsouffle. De pire en pire. D'un autre côté, elle savait aussi qu'en faisant ça, elle contenterait sa mère qui n'avait aucun préjugé et qui avait toujours trouvé affligeant que Matthéo passe ses préjugés à leur fille. Elle en blessait un et en contentait une. De quoi se perdre avec tout ça. Elle secoua la tête pour chasser ses pensées avant de se reconcentrer sur Anne, qui venait de lui reparler. |||

- Oh oui, ne t'inquiète pas j'en ai pris une. Oui tu as raison, c'est pourquoi j'ai préféré ce long T-shirt à ma robe qui n'était pas vraiment appropriée pour dormir par terre. Pour dormir tout court même. ||| dit-elle en riant. ||| Par contre je suis déçue, j'aurais adoré voir celle que tu portais.

||| Elle trouvait sa tenue un peu courte mais elle n'en avait que faire, après tout personne ne la verrait quand elle sera sous les couvertures. Et puis, il faut dire qu'elle détestait dormir avec quelque chose qui lui serrait les jambes. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais c'était ainsi. Enfin, pour le peu qu'elle allait dormir de tout façon. Anne l'approcha donc de Melody et de Beth, qui semblait avoir une discussion importante, elle le voyait au visage de Melody. Il lui semblait d'ailleurs que cette dernière n'était pas vraiment à son aise. Elle se demanda si ça venait de sa présence ou de la réponse que venait de lui donner la Poufsouffle qui se tourna vers Gwen, tout sourire et la main tendue en un geste d'amitié, ce qui l'étonna. |||

« Heureuse de te rencontrer, j'espère que tu dépasseras ta haine des Poufsouffle pour une petite nuit. Je vais enfin voir la vraie Gwendoline et non celle que j'entends des gens de ma maison tous les jours. »

- Je ne serais pas là en ce moment si je ne l'avais pas mise de côté. Et puis, nous sommes au Bal masqué, personne ne se connait et les distinctions se sont pas censées exister ce soir. Je suis également contente de te rencontrer, Anne m'a beaucoup parlé de toi..

||| Gwendoline était grandement étonnée par l'attitude amicale de la jeune fille, qui n'aurait pas vraiment du l'être avec elle. Sa répartie aussi l'étonna, mais pas en négatif. Elle était vraiment contente de voir une Pouffy qui n'avait pas l'air d'avoir peur de dire les choses et qui semblait naturelle, pas aussi bête ou trop gentille comme l'était ses confrères. Peut-être finirait-elle par l'apprécier après tout. En attendant, elle venait d'être agréablement surprise par la Rousse et elle appréciait les bonnes surprises. Par contre, elle n'était pas étonnée d'apprendre que les Poufsouffles parlaient d'elle. Toujours les mêmes, à dire ce qu'ils pensaient dans le dos plutôt qu'en face, ils ne changerait jamais ceux-là, tient. |||

||| Elle secoua la tête pour chasser une fois de plus ses pensées, pour s'installer près d'Anne losqu'elle remarqua le visage de Melody, et fut surprise d'y voir ce regard là. Elle se demandait bien pourquoi elle était comme ça. Gwendoline ne la connaissait que de nom, car Anne lui avait plusieurs fois parlé d'elle. Fred lui en avait également parlé. Mais, même si elle ne la connaissait pas, quelque chose dans son sourire lui rappela quelqu'un et après un temps de réflexion, elle fut choquée de se rendre compte que ce sourire, c'est celui qu'elle faisait quand elle cachait quelque chose. Elle sortit sa baguette et lança un très léger sortilège d'Allégresse. Elle espérait qu'ainsi elle oublierait un peu ce qui la tracasserait, juste le temps d'une nuit. |||

- Pour ma part, je ne l'ai pas reconnu. C'était une demoiselle multicolore, qui n'a pas passé une super soirée vers la fin. Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé, mais je crois qu'elle a eut une vision et elle est partie en disant qu'elle devait empêcher quelque chose. Enfin, en tout cas j'ai passé un très bon moment avec elle, mais je serais bien incapable de la reconnaître...

||| Maintenant qu'il y repensait, elle se demandait bien où se trouvait la jeune demoiselle en ce moment et si elle avait réussi à empêcher ce qui l'avait tant fait souffrir. Vu les événements, le fait qu'ils soient tous bloqués ici, elle arriva à la conclusion que non, elle n'avait pas réussit à empêcher ce qui devait fatalement arriver. Elle écouta brièvement les jeunes filles, et apprit que Mélody avait passé la soirée avec un biscuit. Drôle de déguisement, la personne qui l'avait prit ne devait pas avoir froid aux yeux. |||

« Oui, oui, Fenrir, je t'assures ! Et c'est peut être bizarre mais j'aurais bien aimé danser avec lui, juste pour rire. » fit-Anne regardant de tout côtés, se demandant ce qu'allaient penser ses amies en entendant cela. Apparemment Beth n'en revenait vraiment pas. Lorsque le professeur en question débarqua, Anne comprit que Beth avait compris. Oui c'est compliqué. Mais Anne savait qu'elle n'allait pas en rester là comme elle l'aurait fait pour laisser Melody tranquille. Beth, elle, allait sans doutes chercher à en savoir plus. Elle s'en alla vers Gwendoline, de façon à laisser les deux meilleures amies discuter plus intimement.

Gwendoline lui assura qu'elle ferait abstraction de ses préjugés sur les pouffsoufles pour cette nuit, prétextant le Bal masqué. Ceci fit plaisir à Anne, que son amie fasse abstraction à ses principes pour passer la soirée avec elle lui faisait grandement plaisir, d'autant qu'Anne savait à quel point ceux-ci comptaient pour elle, pour une raison inconnue. C'est pourquoi elle lui offrit un de ses plus beaux sourires.

« Tu le regretteras pas, crois moi. C'est des anges. »

Entre temps, Gwendoline s'était changé, arborant un long tee-shirt à mi-cuisse comme avaient choisis de porter une bonne majorité des filles de la salle. « (…) Par contre je suis déçue, j'aurais adoré voir celle que tu portais. » Anne lui sourit. « Si tu veux, je peux te la montrer. Je n'ai qu'à métamorphoser ce sweat et puis c'est gagné. Tu veux ? En tout cas, la tienne était vraiment sublime, elle t'allait à ravir. » Elle n'attendit pas qu'elle lui réponde avant de se re-métamorphoser, affichant de nouveau sa robe bustier, arrivant juste au dessus de ses genoux, de couleur crème. Elle tourna devant Gwendoline pour qu'elle puisse voire correctement à quoi sa robe ressemblait. « Voilà ! Bon maintenant que tu l'as vu, ce n'est pas que je ne sois pas bien dedans mais mon sweat shirt était quand même plus confortable. » fit-elle en riant avant de re-transformer sa robe en sweat bleu. Décidément elle n'arrêtait pas ce soir, et les gens autours, enfin ceux qui l'avaient vu, avait du se demander ce qu'elle fichait avec ses vêtements. Qu'importe, si elle avait envie de montrer sa robe à une amie, ce n'était pas quelques regards étonnés qui l'en empêcherait. Alors qu'elles s'approchaient toutes deux de Melody et Beth, Anne vit Melody avec un air encore plus grave qu'au moment où elle l'avait quitté, Beth était en train de lui parler, assez animée. Anne regarda Gwen et vit qu'elle regardait elle aussi Melody, inquiète. « Par contre je te préviens, Melody ne va pas très bien, elle n'a pas passé une bonne soirée. Donc ne t'inquiètes pas, ce n'est pas ta présence qui la met dans cette état. » lui chuchota-elle pour la rassurer.

Gwendoline et Anne arrivèrent près des filles, et Anne put entendre la dernière phrase que Beth avait adressé à Melody. Elle ne voyait pas bien ce qu'elle pouvait faire sinon rester les bras croisés. Ils étaient tous enfermés dans cette salle, comment pourrait-elle faire autrement que de rester là à attendre l'aube ? A part si Anne se trompait et qu'en réalité, ce n'était pas qu'elle voulait élucider le mystère de la soirée mais plutôt le mystère de la soirée de Melody, et le pourquoi de son état. Même si, les deux mystère avaient sans doutes une réponse assez proche. Apparemment, Beth n'avait pas fait le même choix qu'elle en ce qui concerner le fait de laisser Melody dans ses réflexions. Elles s'arrêtèrent net de parler lorsqu'elles virent les deux jeunes filles à leur niveau. Anne fut plus qu'heureuse de voir la réaction de Beth envers Gwendoline et l'accueil qu'elle lui portait. Melody, elle, était toujours quelque peu perdu dans ses pensées, cependant elle était tout à fait excusable. Anne s'assit en faisant mine de ne pas avoir entendu la fin de leur conversation, invitant Gwen' à coucher son matelas juste à côté d'elle, ce qu'elle fit bien rapidement. Elle sortit sa baguette et sembla jeter un sort à Melody, Anne la regarda d'un air incrédule. Que lui avait-elle fait ? On ne jetai pas des sorts aux gens comme ça. Cependant, elle regarda Melody pour tacher de connaître le sort lancé et comprit immédiatement, la jeune fille semblait s'être détendu en quelques seconde à peine, elle semblait bien moins tracassée et un léger sourire était à présent affiché sur son visage. Elle lui avait lancé un sortilège d'Allégresse, c'était bien gentil de sa part mais tout de même. Cependant, Anne ne releva pas ce détail, d'autant que Melody ne semblait pas s'en être aperçu. Elle enchaina en parlant de la soirée, pour combler le blanc qui s'était installé.

Anne éclata de rire en apprenant que Melody avait passé la soirée avec un p'tit biscuit qu'elle n'avait pas reconnu, elle disait s'être bien amusée. Au moins, une partie de sa soirée avait été bonne. Anne n'avait pas aperçu ce petit biscuit, sans doutes était-il vraiment trop petit où n'avait-elle vraiment pas fait attention. En tout cas, son déguisement était bien original. Gwendoline, elle, avait passé la soirée avec cette jeune femme aux vêtements multicolores dont elle ignorait aussi l'identité et qui n'avait pas passé une bonne fin de soirée non plus d'après ce qu'elle disait. Décidément, les fins de soirée n'avaient pas été bonne, pour qui que ce soit, enfin presque. Entre abandon, crises à cause de soit disant visions et autres mystères. Enfin, Beth n'avait pas non plus reconnu son cavalier, plutôt parce qu'elle ne le souhaitait pas que par le fait qu'elle n'avait pas réussi. Elle s'était apparemment enfuit avant d'ôter son propre masque. Anne était donc la seule à avoir reconnu, enfin appris l'identité, d'un de ses cavaliers. Elle se demandait toujours où était partis son autre cavalier, qui il était et ce qu'il lui était arrivé, et même s'il était en ce moment dans la salle. Elle parcourra la salle dans l'espoir de reconnaître ce garçon à l'air perdu, en vain. Il y avait bien trop de monde dans la salle. Et si c'était à lui qu'il était arrivé malheur ? Elle se sentirait presque coupable de ne pas l'avoir rattrapé avant qu'il ne s'échappe de la salle. Elle aurait sans doutes pu faire quelque chose pour lui. Un frisson la parcouru, elle décida de se nicher dans sa couverture, tout en chassant ces mauvaises pensées de sa tête. De nouveau, un silence s'installa.

[HJ : Désolé s'il y a des fautes, je l'ai finis tard hier soir. ]

C'était plutôt amusant de voir avec quelle gêne les filles avaient bien souvent du mal à rester dans les bras d'un garçon quel qu'il soit. Ce n'était pourtant pas comme s'ils ne se connaissaient pas. Mais James pouvait comprendre, même si de son côté, cela n'avait jamais été un problème. Il avait toujours été ce genre de garçon capable même de prendre dans ses bras une parfaite inconnu, à partir du moment où il sent qu'elle pourrait avoir besoin de soutient. Il avait été éduqué dans une famille aimante où les câlins et les attentions ne s'étaient pas fais rares, aussi n'avait-il aucun mal à le reproduire dans sa vie de jeune garçon. Il n'était pas gêné, après tout qui avait décidé un jour qu'un garçon faisant un câlin à une fille était forcément un signe de sentiments plus fort ? Il y avait toutes sortes de câlins, ceux de soutient, ceux de réconfort, ceux pour se réchauffer, ceux d'amitié ou encore ceux d'amour. La liste pourrait encore s'élargir, pourquoi faudrait-il que les gens voit le mal partout ou s'imagine sans arrêt des choses ?
Ce soit avait été une soirée forte en émotions et de toute évidence, ce serait peut-être pie dans les prochains jour, d'où l'intérêt aussi de ne pas rester seul cette nuit, et de ne laisser personne le rester.

Addison sourit à sa remarque sur la pseudo drague que tout ceux autour d'eux devaient déjà envisager et rassura James à ce sujet en lui avouant que son malaise venait plutôt de son manque d'habitude à ce genre de rapprochements amicaux.
James sourit à son tour.
« D'accord je vois... Et bien ce soir tu peux dormir tranquille, Jimmy veille sur toi. » Plaisanta James tout en resserrant légèrement son étreinte.
Il releva un peu la couverture pour que celle-ci les réchauffe correctement jusqu'aux épaules et sentit l'hésitation d'Addison concernant Jake Stiffler.
Il ne voulu pas relever. Après tout, c'était surement intime. Il avait cru comprendre, dans les rumeurs circulant à Poudlard, qu'il s'était passé quelque chose entre eux. Et après tout, cela ne regardait qu'eux. James n'aimait pas du tout cette propension à faire d'un petit caillou une véritable montagne dans cette école. Il savait déjà que dès demain, les rumeurs iraient bon train sur Roxanne et lui et ça avait déjà le don de le mettre hors de lui.

Il ferma les yeux, blottit contre la jeune fille.
« Je vais me laisser emporter par le sommeil, on en saura surement plus demain. N'hésite pas à me réveiller si jamais il y a un soucis ou je ne sais quoi. Bonne nuit Addi' » Fit-il.

**Invité** Invité

Addison était là, dans les bras de James, elle avait d'ailleurs hésité. Elle n'avait vraiment pas l'habitude qu'on lui montre de l'affection. Enfin... On va dire, depuis qu'elle est à Poudlard, c'est à dire depuis qu'elle est orpheline, et ça, d'ailleurs, elle en souffre vraiment. Personne ne lui montre son affection, personne ne lui montre qu'on tient vraiment à elle. Elle aimerait vraiment avoir quelqu'un sur qui compter, mais elle ne trouve pas, elle n'arrive pas à garder son sérieux sur ce sujet là, elle le prend toujours à la rigolade... Presque personne ne sait qu'elle est orpheline d'ailleurs.. Pourquoi ? Parce qu'elle ne veut pas qu'il y ai trop de monde qui la connaisse vraiment, elle cette jeune fille pourtant si souriante, qui a tant la joie de vivre enfin qui le fait paraître. Elle n'est pas du tout comme ça quand on la connaît bien... Elle est plutôt très renfermée. Maintenant, vous savez peut-être pourquoi elle fait tant de bêtises, elle fait paraître le contraire de la vraie elle, de la vraie Addi'. Oh oui, tout ça, ça a l'air bien compliqué, mais finalement, c'est très simple. Elle ne veut pas qu'on voit son vraie visage, pour ne pas qu'on s’apitoie sur son sort, pour ne pas qu'elle se sente faible. Elle est beaucoup trop fière en fait. Elle ne paraît pas comme ça, mais elle l'est... Bref... Et puis James avait rigoler sur sa pseudo-timidité « D'accord je vois... Et bien ce soir tu peux dormir tranquille, Jimmy veille sur toi. » La jeune fille eut un léger sourire. Finalement, quelqu'un prenait soin d'elle... Elle fit alors un bisous sur la joue de James, elle ne savait que dire... Mais ce petit baiser sur la joue de James, voulait en gros dire qu'elle le remerciait de cette attention... Elle sentit que l’étreinte se resserrait autour d'elle, elle se blottit alors encore plus contre James en fermant les yeux doucement, là, c'est sûr, elle passerait une bonne nuit dans les bras du jeune homme. Elle s'y sentait bien, en sécurité, c'était peut-être une des premières fois où elle se sentait en sécurité depuis qu'elle était orpheline. Alors elle entendit encore une fois la voix de James : « Je vais me laisser emporter par le sommeil, on en saura surement plus demain. N'hésite pas à me réveiller si jamais il y a un soucis ou je ne sais quoi. Bonne nuit Addi' » La jeune fille eut encore un sourire. « Oui. Bonne nuit James, fais de beaux rêves.. » James était un mec bien, elle le pensait depuis le début qu'elle le connaissait, mais, là, maintenant, elle en avait la certitude. Il n'était pas comme ces mecs machos, qui leur orgueil et leur fierté étaient plus gros que lui. Ce n'était pas pour rien qu'elle s'était prise d'affection pour lui, qu'elle le réveillait quand il s'était endormi dans un coin alors qu'il avait cours, qu'elle lui enlevait son casque de ses oreilles quand quelqu'un l’appelait dans le couloir ou quand il était en cours et qu'il était complètement dans la lune et que quand le prof l’interrogeait il ne savait pas la réponse alors elle la lui soufflait. Elle l'adorait... Sur ces pensées, la jeune fille s'endormit peu à peu.

**Beth M. Scott** Messages : 190

« Beth, je... »

La dite Beth écarquilla les yeux. Non jamais, ô grand jamais son amie avait employé un ton comme cela avec elle. Elle semblait fragile, comme une poupée de porcelaine. Beth regretta pendant l'espace d'une seconde d'avoir tout déballer, ce jour-ci, cette heure même. Voir sa meilleure amie vulnérable, tremblante, lui provoqua une boule dans le ventre. C'était indéniable, elles étaient connectées mais en ce moment, la rouquine sentait que Melody ne lui disait pas tout. Mais pourtant, aujourd'hui se tenait une Mel' en train pour la première fois, d'ouvrir son cœur. La Pouffy voulait la prendre dans ses bras, lui dire qu'elle comprenait, qu'elle ne lui en voulait pas, qu'elle lui laisserait du temps. Mais le destin ne lui laissa pas cette possibilité, peut-être était-ce trop tôt ? A son tour Beth se mordit la langue, elle voulait faire comprendre à sa plus proche amie ce qu'elle pensait, elle n'aimait pas du tout la voir dans cet état. Par Merlin ! Qu'avait-elle fait ? Enfin, Anne arriva accompagnée de Gwendoline, une Gryffon qu'elle accueillit chaleureusement.

[...]

C'était nichées dans un coin tranquille, que deux Serdaigles, une Gryffrondor et une Poufsouffle, racontaient leur soirée. Pour la plupart d'entre elles, la soirée était signe d'amusement pour une, un cauchemar devenu réalité et pour une dernière, un ennui total. Comme si c'était devenu une habitude ce soir, un nouveau silence s'installa peu après le fou rire collectif -enfin presque- démarré par Gwendoline, les jeunes filles commencèrent à s'installer dans les couettes. D'abord Anne, qui semblait avoir froid. Ce fut ensuite le tour de Melody. Beth suivant le reste de la troupe, en fit de même. Enfin, du moins elle essaya. Parce que oui, on aurait dit qu'elle se battait avec un boa. « Je déteste ce machin ! » Elle lui fallut quelques minutes pour qu'elle finisse son combat. Et c'est donc avec un sourire victorieux qu'elle se laissa tombé. Malheureusement pour elle, la chute ne fut pas ce qu'elle attendait, à la place d'un coussin moelleux, elle rencontra violemment le sol dur et froid de la Grande Salle. Elle gémit, se mordant la langue pour étouffer un cri aigu menaçant de sortir de sa gorge. Des petites larmes menaçaient de sortir de ses yeux verts, alors là dans le genre gaffeuse, Beth était la reine. Elle se releva donc, jurant dans sa barbe, elle dégaina sa baguette et fit apparaître deux coussins se massant la tête tout en se blottissant contre un. Elle changea plusieurs fois de position sur le ventre, sur le dos. Quand soudain, un rire se fit entendre. La rouquine se tourna vers celui-ci, bien sûr il appartenait à Melody, qui se moquait ouvertement d'elle. La Pouffy lui tira la langue tout en envoyant un coup d'oreiller dans sa tête. Beth fit mine de bouder, se collant au mur de façon de pouvoir visualiser les autres. Car oui, Beth avait failli oublier leur situation, elle avait l'impression d'être dans une soirée ou une autre idée farfelue que les gens trouvaient pour se réunir. Enfin bon, elle balaya du regard la salle, analysant les sorciers. La plupart étaient couchées, en groupe ou même seul. D'un sourire indescriptible, elle aperçu son ami d'enfance, Steven. Celui-ci était un des rares debout, enfin jusqu'à qu'elle voit une massa le prendre dans ses bras. Le sourire qui était collé au visage de la rouquine quelques temps plutôt, s'effaça immédiatement. Beth n'était pas du genre jalouse, loin de là. Mais le voir enlacer une autre fille à part elle... Attendez. Elle n'avait pas de raison d'être jalouse. Ils étaient amis, A.M.I.S. Rien d'autre. N'est-ce pas ? Elle fronça les sourcils, luttant pour une énième fois contre ses sois-disant sentiments. Elle voulait détacher le regard du « couple » -d'ailleurs ils étaient en couple ou non?- mais elle ne put le faire. Grommelant des insultes envers la blonde ressemblant plus à une poupée « barbie » - poupée très populaire chez les moldus d'après ses souvenirs - qu'à une personne normale. Elle vit de loin leur visage se rapprochaient. Non, il n'allait pas oser ?! Elle se claqua mentalement, qu'est-ce qu'elle en avait à faire de toute façon ? Son meilleur ami avait le droit de sortir avec qui il voulait, comme il le faisait depuis des années. Trois, deux, un, impact ! Le cœur de la rousse se sera au même moment qu'il embrassa la jeune inconnue. Beth se mordit la langue. « Maudite blonde, avec ses décolletés plongeant. Et vas-y que je te plante mes seins, et gnanana. » Elle entendit un petit rire à côté d'elle, prise de panique la rouquine se tourna vers Melody. Non elle ne l'avait pas entendu ?!

Melody se sentait vraiment mal de mentir à ses amies comme ça. Ça, peut-être même plus encore que le meurtre, la rendait mal à l'aise et déprimée. Elle n'aimait pas mentir, vraiment pas, et les paroles de Beth l'avaient rendu encore plus malheureuse, d'une certaine façon. La culpabilité venait de passer à un autre niveau. La jeune fille se trouvait stupide de s'en faire pour ça. Elle savait que ses amies n'en tiendraient pas compte et qu'elles ne lui en voudrait pas.
Les filles revinrent, et la Serdaigle se reprit, participant à la conversation, essayant de s'intéresser à ce que disaient les jeunes filles. Mais son esprit dérivait sans cesse vers le jeune garçon de Poufsouffle, le voile blanc, et, elle le savait, le corps qui se cachait derrière. Elle ne parvenait pas à se défaire de cette pensée, ne parvenait pas à s'en détourner. C'était tout à fait normal, mais ça ne l'aidait pas à garder la face fasse aux trois filles qui lui tenait compagnie. Heureusement pour elle, elles ne lui posaient aucune question, et Melo leur en était extrêmement reconnaissante. Elle connaissait des gens qui ne se seraient pas gênés.
Perdue dans ses pensées, elle ne se rendit pas du tout compte de ce que faisait Gwen. Soudainement, elle se sentit mieux, sans en comprendre la raison. Déjà les évènements de la soirée s'éloignaient dans un coin de son cerveau, même s'ils était toujours présent. Elle parvint à se concentrer à nouveau sur ce que disaient ses amies, et réussit même à sourire, sans se forcer – ou si peu. Elle trouvait ça étrange, mais bizarrement, elle ne parvenait pas à trouver une explication à ce retournement de situation. L'idée du sortilège lui effleura l'esprit, mais il se perdit bien vite dans les méandres de son cerveau, et bientôt, la question ne l'inquiéta plus. Elle était à vrai dire soulagée de savoir qu'elle était désormais capable de terminer la soirée sans flancher.
Un nouveau silence s'installa, et la jeune femme, imitant Anne, s'installa rapidement dans son lit de fortune. Elle ne s'en était pas rendu compte avant, mais elle réalisait qu'elle avait froid, et surtout, qu'elle était fatiguée. Elle s'allongea, mais prit garde à ne pas s'endormir, ne voulant pas lâcher les autres filles comme ça.
Elle observa le manège de Beth avec amusement, et un petit rire lui échappa, à son plus grand étonnement. Sa meilleure amie se tourna vers elle, et, tout en lui tirant la langue comme une gamine de 5 ans, lui balança un des coussins qu'elle venait de faire apparaître. Mel se replia sur elle-même, l'évitant comme elle pouvait, et, riant avec allégresse, lança un petit regard moqueur à son ami :

« Tu vises comme un manche, ma Beth ! »

La Pouffy, faussement boudeuse, s'appuya sur le mur et ne répondit pas. Melo suivit son regard, et vit avec étonnement le visage de la jolie rousse se renfrogner. Elle comprit vite pourquoi quand elle vit qui Beth fixait : Steven, son meilleur ami, un Gryffon arrogant et charmeur – mais ne le sont-ils pas tous ? Il était un peu plus loin dans la salle, entrain d'enlacer une blondasse photoshopée. La Serdaigle leva les yeux au ciel : elle avait horreur de ce genre de fille, et ne comprenait pas ce que les hommes pouvaient bien leur trouver. Bon, c'était plus une question de jalousie qu'autre chose, et elle le savait, mais rien à faire. De tout façon, le blond, ce n'était pas vraiment son truc... Enfin, ça dépendait des jours, à vrai dire. Après tout, son meilleur ami était blond.
Un petit rire lui échappa à la remarque de Beth. Cette dernière se tourna vers elle, une expression horrifiée à l'idée que sa grande amie ai pu l'entendre pester contre la poupée qui servait de petite-amie à celui qui, elle le savait, faisait battre le cœur de la rouquine.
Mel passa son bras autour des épaules de la jeune fille, et lui fit un sourire rassurant :

« Tu n'as aucune raison de t'inquiéter, Beth... Tu verras, leur histoire ne durera pas. Crois-moi, ce genre de relation n'est pas faite pour durer. »

Du moins, elle l'espérait. Parce que sinon, elle-même n'était pas prête d'avoir de relation sérieuse, si les hommes devaient tous tomber follement amoureux de tout les bonnets C et + qui se baladaient et que ça dure éternellement (la jeune femme n'avait pas beaucoup de poitrine, et elle complexait énormément là-dessus). Elle reprit, avant que Beth ne trouve un moyen de la contredire :

« Surtout que, comme je te l'ai déjà dit, je suis persuadée qu'il éprouve des sentiments forts pour toi. Mais évidement, tu ne veux pas m'écouter. »

Elle leva les yeux en disant ça. C'était tellement évident pour elle, et même si elle savait très bien pourquoi Beth préférait jouer les aveugle, elle cherchait quand même à lui faire ouvrir les yeux. Il n'était pas compliquer de voir quand un garçon avait des sentiments. Melo lisaient en eux comme dans un livre ouvert, et elle pouvait affirmer à 100% que Steve n'avait d'yeux que pour sa rouquine.
Melody, à nouveau épuisée, se rallongea dans son sac de couchage, et, tout en écoutant avec le plus d'attention possible sa meilleure amie, sentit le sommeil venir peu à peu.

« Tu le regretteras pas, crois moi. C'est des anges. »

- Oh eh bien comme ça, on sera quatre ! ||| dit-elle en riant, sachant parfaitement qu'elle était tout, sauf un ange. |||

||| Elle sourit en voyant la robe que portait Anne, ça lui convenait parfaitement et la mettait en valeur. Elle rigola quand son amie lui dit que son << sweat shirt était quand même plus confortable. >> Elle n'avait pas tort du tout, elle-même était bien mieux en T-shirt, et puis pour se coucher, c'était tout de même bien plus pratique qu'une robe avec des milliers de froufrous. Elle tira sa couverture sur elle avant de se concentrer sur la conversation qu'il y avait, juste avant de remarquer que son sortilège faisait effet. Une chose de bien de fait, ce soir. |||

||| Gwendoline regardait autour d'elle, pour essayer de retrouver des visages connus. Elle chercha du regard un Gryffondor particulier, sans le trouver. Elle fit plusieurs fois le tour de la salle des yeux, sans succès comme avant. Peut-être n'était-il pas venu après tout ? Mais cela ne changeait rien au fait qu'il n'était pas venu, ce qui l'étonnait. Elle poussa un soupir avant d'apercevoir son cousin qui la regardait avec un drôle d'air. Elle haussa l'un de ses sourcils quand elle le vit se diriger à grand pas vers elle. A peine venait-il d'arriver qu'il la serrait dans ses bras. |||

- Oh ma Gwenny, je me demandais où tu étais ! J'avais peur qu'il te soit arrivé quelque chose !

- William... Combien de fois devrais-je te le dire ? Arrêtes de toujours t'inquiéter et veiller sur moi, je suis grande !

- Tu n'en es pas moins fragile !

- William t'as finis de jouer au grand protecteur ! Allez retournes donc là bas, ton amie t'attend !

- Tu sais, je peux rester ici avec toi. Et puis ce n'est pas ce que tu crois, c'est juste une amie, tu sais ! Mais, tu es sûre que tu en sécurité ?

- Pas de ça avec moi, regarde les ! Je suis bien entourée, non ? Donc, ne t'inquiète pas et va t'en, allez !

||| Elle le repoussa gentiment et le regarda partir, en soupirant. Il ne changerait jamais celui-là, à vouloir la surprotéger tout le temps et se justifiant à chaque fois qu'il était avec une fille, chose qu'elle ne comprenait absolument pas, il faisait bien ce qu'il voulait son petit Serpent. Elle se tourna vers son amie et vit que cette dernière la regardait bizarrement, par dessus ses couvertures. Elle haussa un sourcil interrogateur avant d'observer la scène qui se jouait entre Melody et Beth. Ne pouvant pas comprendre et se trouvant de trop, elle détourna le regard pour le porter à loisir sur la salle. Tout le monde était couché sur leur matelas magique, une couverture pour dormir au chaud, et un(e) ou plusieurs partenaires avec qui partager une nuit qui aurait dû mieux se terminer, tout du moins, se terminer normalement. Même si la normalité n'était pas vraiment au programme des sorciers, il fallait l'avouer. Elle aperçut plusieurs de ses amis, bien accompagné pour la plupart, tout comme elle l'était, elle ce soir. Elle tourna d'ailleurs leur regard vers elles et les vit toutes s'allonger, baillant légèrement mais faisant un effort pour ne pas s'endormir. Elles étaient aux portes du sommeil et seraient bientôt dans les bras de Morphée. |||

||| La demoiselle fit comme ses comparses, et s'allongea confortablement, son matelas collé à celui d'Anne. En face d'elle, Melody et à côté de cette dernière, Beth. Elles formaient un joli rectangle à elles quatre, et personne n'était mis à l'écart, personne n'était non plus aux angles, aux bords, car il se trouvait que la rouge & or détestait cela. Elle faisait tout pour être au milieu s'il était un nombre impair, car elle ne supportait pas les extrémités. Allez savoir pourquoi. C'était comme les endroits fermés ou très sombres, mais là, il y avait une raison, pas très jolie à savoir d'ailleurs. Tout ça pour dire qu'elle s'était couchée pour faire comme tout le monde, mais qu'elle ne dormirait jamais, elle. Une insomnie développée par des cauchemards incessant qui l'avaient hantés petite, qui l'avaient poussés à ne plus dormir, qui la suivaient encore et toujours et qui ne manquaient pas une occasion à se faire ressentir de nouveau. Ainsi elle ne dormait qu'une unique fois par mois, et encore. Elle se retrouverait donc, très bientôt, à être la seule idiote éveillée dans cette immense pièce. Après, elle se retrouverait à être la seule à avoir les yeux ouverts et la bouche fermée, sauf bien sur pour les ronfleurs, qui devaient être très nombreux ce soir. En sachant que la pièce était fermée, et qu'elle était grande et peu meublée, cela ferait un boucan pas possible, mieux valait donc s'endormir le plus tôt possible pour ceux qui voulaient espérer dormir un minimum. Dans le pire de cas, il y aurait toujours des sortilèges pour les rendre muets, ou se rendre sourd, à la personne de choisir. Au moins, elle aura le choix, chose que l'on a pas forcément. |||

||| La jeune demoiselle se plaça sur le dos, avant de poser ses mains derrière ses épaules, de façon à pouvoir poser sa tête dans le creu que cela faisait. Elle avait ainsi le regard tourné vers le ciel, qui était clair et étoilé, avec quelques nuages parsemés autour de la lune, mais quand même. L'on ne pourrait pas croire que quelque chose de grave s'était commis, et pourtant. Comme quoi les choses ne reflètent pas toujours ce qu'elles sont, et peuvent cacher bien des choses. Le ciel était beau, la réalité n'en était pas des moindre. Ils seraient sans doute au courant de ce qu'il y avait eu au petit matin, en attendant ils devaient patienter ici, enfermés comme dans une prison à ne pouvoir faire autre chose que dormir. Les adultes n'avaient pas du tout pensé aux insomniaques comme elle qui avaient besoin de se dégourdir les jambes la nuit, de ne pas être dans le même lieu, enfermé et dans le noir. Plus le temps passait, plus elle se sentait mal. Petit à petit, la salle devenait silencieuse, et des ronflements commençaient à se faire entendre. Elle, elle restait éveillée, perdue dans de sombres et sinueuses pensées emplies de questions en tout ordre. Que s'était-il donc passé ce soir pour qu'ils doivent restés enfermés ici comme des rats ? Pourquoi les adultes agissaient-ils comme si tout était normal, alors que tout le monde savait que rien ne se passait comme c'était prévu ? Pourquoi les prennaient-ils encore pour des gamins incapables d'aider ou de comprendre ? Du grand n'importe quoi. Tous les élèves n'étaient pas à même de comprendre, c'était évident, mais les 6ème ou 7ème années au moins auraient pû apporter une quelconque aide, mais non, il fallait rester dans l'ignorance, comme d'habitude. Ménager le suspens, créer des rumeurs, des histoires qui diffèrent à chaque fois, bien sur. La jeune demoiselle secoua la tête avant de la tourner sur le côté, c'est dans ces instants comme celui-là qu'elle aurait eu besoin de son jumeau, plus qu'autre chose. Elle poussa un petit soupir avant de fermer les yeux un petit instant seulement, puis de les rouvrir pour s'apercevoir que les lumières baissaient peu à peu. Elle détestait le noir par dessus tout mais pourtant, elle n'était pas effrayée. Sans doute la présence d'Anne juste à côté d'elle lui faisait sentir qu'elle n'était pas vraiment seule. Une envie soudaine lui prit, elle avait envie de parler, de dire quelque chose, malgré la présence de son amie à côté, elle commençait à paniquer au fur et à mesure que la lumière baissait et la faisait se sentir de plus en plus seule malgré tout. Elle essaya de se concentrer sur la respiration quasi régulière d'Anne, mais rien à faire. La nuit elle écrivait, elle s'occupait. Elle pouvait passer des heures à arpenter le château, à découvrir des lieux secrets, interdits, à redécouvrir des lieux connus de tous, à lire, à faire ses devoirs... Elle trouvait même qu'il lui manquait du temps quelques fois. Alors là, être allongée à regarder le ciel étoilé qui était la seule source de lumière possible, elle ne pouvait pas supporter. Elle ne pouvait pas non plus prendre le risque d'allumer sa baguette, elle risquerait de réveiller les filles et elles n'apprécieraient sans doute pas. En y pensant, elle s'imagina que peut-être il y en avait une de réveillée, qui sait ? Qui ne tente rien n'a rien, et c'est donc sur cette pensée qu'elle ouvrit la bouche pour chuchoter d'une voix claire qui ne trahissait en rien son angoisse : |||

- Les filles... Vous dormez ?

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