Sujet: Un rapport ambigu [Rhéa Glaw] Mer 14 Sep - 12:46
C’était une belle journée d’automne ensoleillé. Il venait d’y avoir un orage et l’air était encore humide et frais. Des nuages se profilaient encore à l’horizon, mais le soleil arrivait à percer cet écran pour que ses rayons filtrent sur cette merveilleuse journée. Lucian se leva du bon pied. Il aimait ces journées où il faisait légèrement frais, avec une pointe d’humidité qui faisait que ça sentait l’herbe et la terre. Ces sens étaient en éveil, son corps était détendu. La bête à l’intérieur semblait aussi apprécier car elle restait calme aujourd’hui. Le Gardien des clefs de Poudlard se rendit donc à son bureau afin de travailler un peu au grand air. Il vérifia le potager pour s’apercevoir qu’il avait été à deux doigts d’être inondé. Il continua son tour d’inspection en se rendant à ses enclos pour vérifia l’état des barrières. Il se pencha sur l’une d’elle ayant cru voir de la moisissure. Alors qu’il regardait de plus près, quelque chose le heurta violemment dans le dos. Ni une ni deux, Lucian se jeta en avant pour effectuer une roulade et se retourna en dégainant sa baguette et prêt à décocher un direct du gauche à l’individu qui avait osé l ‘agresser. Cependant, le professeur s'aperçu qu’il n’y avait personne devant lui. Juste un hibou Grand Duc plutôt mal en point à terre. Par précaution, Lucian murmura « Hominium revelio » : personne d’invisible à la ronde. Il se releva, se jeta le sortilège de ‘tergeo’ pour se laver et rangea sa baguette. Il ramassa le hibou qu’il ramena à son bureau pour le poser dans un nid de paille avec de l’eau et de la nourriture. Il aperçu alors une lettre à la patte de l’oiseau. Il s’en saisit et l’ouvrit pour lire son courrier :
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Lucian relu la lettre deux fois sans comprendre son contenu. Il ne connaissait aucun ARR. Il travaillait à son propre compte depuis belle lurette, il n’avait même jamais rendu compte à personne sauf dans des affaires vraiment grosses et compliquées. Lucian reprit alors le lettre et la tourna dans tout les sens. C’est alors qu’il vit son erreur. Ce n’était pas lui le destinataire de cette enveloppe. Le hibou avait du s’épuisé dans la tempête qu’il avait traversé et s’était écrasé avant de joindre son objectif. La lettre aurait dû être envoyée à une certaine Rhéa Glaw. Lucian se souvint alors que c’était la professeure de Divination. Ce fut alors une révélation pour Lucian, comme un déclic. Il reconnut alors le Hibou Grand-Duc qui venait deux fois par semaine de façon toujours aussi régulière et ponctuelle. Il allait directement à la tour de divination sans passer par le courrier habituel de la Grande Salle. Lucian avait déjà remarque ce courrier si privé et régulier.Conscient à présent de son erreur, Lucian s’approcha de la cheminée de son bureau. Il y jeta un sort pour entrer en communication direct avec la cheminée de la tour de divination.
« Bonjour ! Y’a quelqu’un ? C’est pour vous prév’nir que votr’ Hibou s’est écrasé chez moi avec une lettre pour vous. J’ l’ai ouverte par erreur et heu.. bah désolé. Je soigne vot’ Hibou mais vous pouvez venir le chercher à mon bureau, lui et la lettre dans la matinée. »
Lucian ressortir la tête de la cheminée et retourna vers l’oiseau. Avant de commencer à le soigner, Lucian vérifia rapidement que la réserve était bien fermée et que rien de ‘suspicieux’ ne trainait dans le bureau. C’était un magnifique Hibou. Il commença donc à le soigner en lui réarrangeant les plumes tout en vérifiant qu’il n’ait rien de casser. Il était étonnant de voir avec quelle douceur et précision il manipulait la bête avec les énormes choses qui lui servaient de main.
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Sujet: Re: Un rapport ambigu [Rhéa Glaw] Jeu 15 Sep - 21:14
Un rapport ambigu
« L'écriture, c'est un autre rapport au temps, un autre rapport à la pensée et à la perception du monde qui vous entoure. » (Jean-Paul Dubois)
Le soleil s’était installé dans le ciel magnifiquement bleu. Malgré que les températures se rafraichissaient au fil des jours, le temps était au beau fixe. Un soleil radieux pour un ciel sans l’ombre d’un nuage. Une image plus qu’idyllique. Pour les moldus, la vision du château de Poudlard, se dorant au soleil avec autour sa forêt d’immenses pins ainsi que non loin un lac où le soleil se reflétait tel un miroir, ressemblait à une de leur carte postale où Rhéa ne savait quoi. Le parc de Poudlard devait très certainement être rempli par les étudiants qui profitaient d’un trou dans leur emploi du temps pour se poser sur l’herbe. Mais tout le monde n’avait pas cette chance, au sommet d’une des plus hautes de Poudlard, il y avait une personne qui ne pouvait profiter de la beauté de l’école aujourd’hui. La fenêtre était ouverte, laissant la fraîcheur de l’extérieur enveloppait la pièce, ainsi qu’un rayon de lumière réchauffant le dos de Rhéa. Rhéa, assis à son bureau, ne levant pas la tête depuis plusieurs minutes. Des papiers, des papiers et encore des papiers ! Le bureau de Rhéa en était infesté. Des devoirs à corriger, des rapports à rédiger, des cours à préparer. Rhéa n’en pouvait plus, elle n’envoyait pas le bout. Elle avait pris un retard considérable sur ses rapports alors que les cours venaient à peine de reprendre. Et dire qu’elle enseigne une matière secondaire, elle ne préférait pas imaginer si elle avait été prise pour une matière importante et obligatoire. Là elle aurait déjà sorti la corde pour se pendre. Quoique, en haut du tour y avait aussi moyen de se suicider et c’était tout aussi radical. Enfin bref, Rhéa alternait deux phrases dans son rapport plus qu’en retard et la copie suivante du devoir qu’elle avait demandé.
Rhéa avait l’impression que sa plume n’était jamais allée aussi vite. Dire qu’elle pensait que pour la deuxième année, les cours seraient tous préparés, qu’elle aurait put à les travailler mais ils pouvaient toujours être améliorés et que le Crépuscule allait enfin la laisser tranquille. L’avis et les convictions de ses collègues n’allaient pas changer en un an comme ça. Et pourtant, elle avait l’impression de se répéter plus qu’autre chose mais bon, c’est ce qu’ils voulaient et elle n’avait pas intérêt à les décevoir. Il fallait que coute que coute, elle aille à la volière aujourd’hui pour qu’un hibou parte pour Londres au moins pendant la nuit. Peut importe les récents orages, il fallait qu’elle évite de se faire avadakadavrariser.
Rhéa soupira et posa sa main sur son front. Malgré la chaleur de la pièce inondée par le soleil, sa main était glacée pour un front presque brûlant. Elle passa sa main dans son cou doloris. Elle décida de boire une gorgée de son thé qu’elle avait abandonné dans un coin de son bureau, un coin rescapé des piles de parchemin, depuis un près d’une demie heure. La tasse était à peine tiède et le liquide n’était guère mieux. Y a pas dire mais le thé froid c’est vraiment pas terrible. Ce gout désagréable arracha une grimace à Rhéa. Elle allait lever sa baguette pour lancer le sortilège pour nettoyer sa tasse quand la cheminée alors éteinte commença à faire un bruit assez inhabituel. Rhéa fronça alors les sourcils avant de se lever de sa chaise pour regarder sa cheminée. Elle vit alors les cendres dessinaient un visage. Sur le coup impossible de reconnaitre de qui il s’agissait. Un membre du Crépuscule mécontent du temps qu’elle mettait pour écrire son rapport ? Mais dès que le son se connecta avec l’image, Rhéa reconnut alors son collègue Lucian, le professeur de Soin aux Créatures Magiques. La jeune professeure fut alors soulagée que ce ne soit pas quelqu’un d’autre. Jusqu’à ce qu’elle comprit le pourquoi de cet « appel ». Il avait eut mais surtout lu un de ses courriers ! Et il était désolé et sa voix semblait tremblante. Le cœur de Rhéa s’emballa d’un coup à tel point qu’elle l’entendait battre à l’intérieur de sa tête. Stressée, énervée, angoissée, Rhéa se rapprocha de la cheminée d’un pas rapide.
« Oh non non non ! Pitié non ! »
Rhéa finit tout de même par se rendre compte qu’elle parlait à un tas de cendres inanimées. Elle se dit que si ça continuait elle allait finir par se retrouver chez les fous à Sainte Mangouste. Rhéa passa ses mains dans ses cheveux, folle de rage et tourna dans sa salle de classe comme un lion en cage, jurant que ce n’était pas possible. Que c’était qu’un rêve et qu’elle allait se réveiller. C’était obligé, elle n’allait pas se faire chopper de cette manière alors qu’elle a réussi à tenir le secret la première année. Comme ce stupide hibou avait pu atterrir chez Lucian ? Ca fait un an qu’il fait le trajet il a toujours pas compris par où il faut passer ce stupide animal ?! Rhéa commença se ronger les ongles mais de toute façon maintenant qu’il avait lu, elle n’avait pas le choix, elle devait aller chercher le hibou et la lettre. Et certainement subir un interrogatoire de la part de Lucian. Il fallait qu’elle se calme, il fallait qu’elle reprenne son calme. Si ça continue, il ne savait strictement rien. C’était très certainement un rappel, oui c’est ça, c’était un rappel. Ca ne pouvait être que ça, normal vu le temps qu’elle mettait pour répondre en ce moment, ils devaient certainement la secouer pour qu’elle rende ses rapports à l’heure. Tout le long du trajet pour se rendre à la cabane de Lucian, Rhéa n’avait pas arrêté de se ronger les ongles, de se faire du mauvais sang. Si Lucian en savait trop, elle n’aurait qu’une solution. Quitter Poudlard pour se rendre à Londres et voir avec les autres membres ce qu’elle pourrait faire. A moins qu’elle n’aille pas les voir et qu’elle arrive à vraiment fuir cette fois ci. Oui oui c’était une meilleure idée ça, une bien meilleure idée. La meilleure qu’elle ait eu depuis qu’elle s’était sauvée.
Mais avant de décider quoique ce soit, Rhéa devait faire face à Lucian. Elle avait suivi ses pas sans s’en rendre compte qui l’avaient directement amené à sa destination. Comme si ça avait été son destin de se retrouver face au garde chasse de Poudlard et subir cette interrogatoire, cette torture. Pas que Lucian était une torture, hein. Rhéa le connaissait à peine et avait un très vague souvenir de lui durant ses études. C’était plus de devoir faire comme si de rien n’était, pourtant étant persuadé qu’il savait quelque chose, quelque chose qui risquait de compromettre sa couverture, sa crédibilité à Poudlard. Rhéa respira profondément, essayant d’abaisser son rythme cardiaque qui battait beaucoup trop vite à son gout. Elle devait se calmer, se détendre et faire comme si de rien n’était. Le courrier, tout à fait banal, était arrivé chez Lucian par erreur, voila c’est tout pas la peine d’en faire tout un fromage ! Elle soupira une dernière fois avant de donner trois coups à la porte, pas assez secs à son gout, elle avait l’impression que sa façon de taper montrer son angoisse. C’est pourquoi elle décida de donner un nouveau coup dedans, se trouvant cette fois vraiment débile d‘avoir à nouveau frappé. Mais elle n’avait pas le temps d’aller se cacher pour revenir plus tard que Lucian avait déjà ouvert la porte. Elle lui sourit maladroitement, essayant au maximum de cacher son stress.
« Bonjour professeur Fenrir, euh vous… Vous m’aviez dit que vous aviez récupéré un hibou et… Une lettre pour moi. Je… Je suis venue les chercher. Enfin euh… »
Sujet: Re: Un rapport ambigu [Rhéa Glaw] Mer 21 Sep - 12:06
Ouvrir le courrier de quelqu’un d’autre et lire son contenu étaient quelque chose de très intrusif. Un passage en force dans la vie d’autrui. De l’espionnage abusif et une violation de la vie privée. Et ce n’est pas que Lucian n’était pas de cet avis, au contraire, lui-même avait plusieurs fois envoyé des courriers plus que confidentiels. Lucian se disait plutôt que ce qui était fait est fait. De plus, il n’avait pas une nature curieuse qui le pousse à s’intéresser à la vie des autres. Il aurait plus tendance à penser que quelqu’un qui s’intéresse à la vie des autres à une vie misérable. Lucian avait sa vie à lui, déjà si remplie et trépidante, qu’il n’avait pas l’utilité ni l’envie de s’intéresser aux secrets des autres. C’est pour cette raison que le semblant de sentiment de culpabilité qui l’avait traversé lorsqu’il avait contacté sa collègue s’était déjà envolé. Trop occupé à soigner l’oiseau blessé pour s’embêter avec une conscience.
D’autant plus que l’animal n’était pas très coopératif. Furieux et en colère contre Lucian d’avoir ouvert son courrier qu’il n’avait pas réussi à délivrer à son destinataire. Il se débattait en mettant des coups de bec et de pattes à Lucian pour montrer son mécontentement. Lucian dut le maitriser et lui immobiliser la tête dans le nid de paille avec son avant-bras pour pouvoir travailler calmement. Dans cette position inconfortable, Lucian se saisit de l’aile tordue et la manipula doucement. Il l’a remis droite tout en ressentant les mouvements du Hibou afin de s’assurer qu’il ne lui ferait pas de mal.
Sa collègue arriva alors et trouva Lucian en train de s’affairer sur l’aile du hibou tout en sifflotant tranquillement. Elle s’annonça timidement et d’une façon plutôt maladroite. Lucian se retourna alors pour regarde la nouvelle arrivante et l’invita à entrer. Il posa délicatement l’aile afin de se lever pour avancer une chaise à son invitée.
« Bonjour Professeur Glaw, j’en ai pas terminé avec vot’ hibou. Sacré bestiole, y s’laisse pas faire ! Y doit être furieux de pas avoir livré à la bonne personne. T’nez asseyez vous l’temps que’j’finisse. Vot’ lettre est sur la table » dit il en pointant l’enveloppe déchirée sur la table. « Vous voulez p’t’être boire un coup ? » proposa-t-il avant de se rasseoir devant le hibou.
Tout en attendant la réponse de sa collègue, il se remit tranquillement au travail. Il maitrisa l’oiseau rebelle afin qu’il ne le morde pas pendant qu’il soignait son aile. Il reprit donc le membre blessé et commença à arrache les plumes cassée et en réarrangeant celle qui était juste tordues. il releva alors mes yeux vers sa collègue attendant toujours une réponse à sa question.
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Sujet: Re: Un rapport ambigu [Rhéa Glaw] Lun 26 Sep - 21:51
Un rapport ambigu
« L'écriture, c'est un autre rapport au temps, un autre rapport à la pensée et à la perception du monde qui vous entoure. » (Jean-Paul Dubois)
Pas possible… Ca ne pouvait pas être possible ! Comment ça pourrait être possible ?! Comment ce stupide hibou a réussi à arriver chez le gardien des clés et professeur de Soin aux Créatures Magiques alors que ça fait un an qu’il fait le trajet presque tous les jours ? C’était un cauchemar, un simple cauchemar et Rhéa n’allait pas tarder à se réveiller, ça ne pouvait être que ça, ça ne peut être que ça ! Ca ne pouvait pas être réel ! Mais pourtant, le rêve semblait être trop vrai, trop réel pour n’être qu’un rêve. Cet animal sans cervelle était atterri chez quelqu’un d’autre qui avait lu son courrier. Rhéa se dit qu’elle allait se montrer désagréable avec Lucian, lui rappeler qu’on ne lit pas une lettre qui ne nous ait pas destiné était quelque chose d’odieux, d’intrusif. La curiosité est un vilain défaut et il faut avouer qu’il y est difficile d’y résister. Rhéa essaya un instant de se mettre dans la tête de quelqu’un, un professeur qui voit sa collègue recevoir étrangement beaucoup de lettres avec le même hibou depuis un an. Depuis un an presque tous les jours, cet oiseau la trouve, où qu’elle soit. Dans sa tour, dans la Grande Salle, n’importe où. Il fallait absolument que ce soit elle qu’il trouve et personne d’autre et son courrier ne pouvait pas attendre. Si Rhéa avait eu un collègue dans ce style et qu’un jour par hasard, ou à cause du destin ou elle ne savait quoi, et qu’un jour ce hibou se trompe de destinataire et qu’une de ces mystérieuses lettres lui parvenait, la tentation serait très grande, un peu trop même, pour y résister. L’envie de l’ouvrir et de savoir ce qui se passe dans cette correspondance trop régulière. Mais Rhéa ne devait pas trop compatir, elle devait la récupérer rapidement et savoir ce que Lucian savait, ce qu’il avait compris.
Rhéa frappa à la porte de la cabane de Lucian. Il était que très rarement dans le château. Pour un professeur de Soins aux Créatures Magiques ainsi que pour le gardien des clés et des lieux, c’était normal qu’il passe la plupart de son temps dehors. De plus dans ses souvenirs de jeune sorcière et apprentie à Poudlard, Lucian était aussi très souvent dehors, surtout la nuit d’ailleurs. Ce que Rhéa n’avait jamais compris pourquoi. Elle avait essayé d’en savoir plus, sans aucun succès. Aujourd’hui c’est Rhéa qui a un secret et Lucian qui pourrait essayer de le découvrir. Leurs rôles s’étaient inversés avec le temps, même si avant qu’ils deviennent collègues ils ne se connaissent quasiment pas. Trois ans de différence, c’était tout de même quelque chose même s’ils étaient dans la même maison. Lucian arriva finalement et lui ouvrit la porte afin qu’elle rentre dans la cabane. Il n’y avait pas à dire mais face au professeur Fenrir qui faisait 2 mètres de haut, Rhéa se sentait petite tout d’un coup, pour ne pas dire minuscule. Elle hésita un instant avant de rentrer mais comme le professeur s’occupait du hibou, elle n’allait pas rester sous le porche. Elle se rendit compte qu’en sept ans d’étude à Poudlard, Rhéa n’avait jamais mis un seul pied ici. Ca devait être une partie du château où elle n’avait jamais pris le temps de s’y rendre. En même temps, elle n’avait pas pris le Soin aux Créatures Magiques en option en même temps. La Divination et les Etudes Moldus lui prenaient déjà assez de temps. Mais là elle allait découvrir quelque chose qu’elle n’avait jamais vu en 7 ans. La cabane semblait bien plus petite vue de l’extérieur. Tout était fait pour quelqu’un qui travaille dehors, les outils posaient aux quatre coins de la pièce en étaient la preuve. Un côté un peu rustique, une image très proche du campagnard amoureux des animaux. Enfin amoureux ou pas vu comment Lucian traitait l’hibou qui se débattait. Rhéa se demanda s’il n’avait pas mal mais vu qu’il s’agissait d’un oiseau de mauvais augure, elle compatit un peu moins que pour un autre animal mais le voir plaquer comme il était ne la laissait pas totalement indifférente. Pauvre bête…
Lucian sortit Rhéa de sa rêverie en lui disant que sa lettre était sur la table. Elle réussit à bredouiller un vague merci, sortie un peu trop rapidement de ses pensées pour ce hibou que ne lui appartenait même pas. Elle s’approcha doucement de la table et prit la lettre afin de la lire. ARR… Carrément, si ça c’était pas du rappel, la prochaine fois c’est un groupe de Crépusculaires qui débarquent dans sa tour. Rhéa prit alors la lettre dans ses mains après l’avoir parcouru brièvement. Bon Lucian n’avait pas d’indice. A moins qu’il savait ce que signifiaient les initiales, cette signature ARR. Si c’était le cas alors là elle était mal. Il fallait qu’elle sache plus, c’était le seul moyen mais comment lui demander de façon subtile. Rhéa quitta à nouveau précipitamment ses réflexions quand elle se rappela que Lucian lui avait proposé de boire quelque chose. Elle se retrouva à nouveau confuse et se dépêcha de répondre à son collègue.
« Euh oui, oui merci. », elle s’approcha doucement de Lucian avant de reprendre« Il va s’en sortir ? »
Oui bon l’approche pour savoir ce que sait Lucian était plus que ratée car même pas abordée. Mais Rhéa se voyait mal arriver le sourire jusqu’aux lèvres et sortir joyeusement « au fait, juste pour savoir tu penses que je vais parti du Crépuscule ou pas ? » Il fallait qu’elle y réfléchisse avant, qu’elle voit comment elle pourrait annoncer ça, comment elle pourrait en savoir plus. Mais avant ça, elle devait au minimum s’intéresser au hibou, histoire de paraitre quelqu’un de cruel et non pas intéressé par sa petite personne et parce que son courrier réel sur sa vraie vie.
Sujet: Re: Un rapport ambigu [Rhéa Glaw] Mar 8 Nov - 11:50
Lucian s’affairait sur l’oiseau. Dire qu’il s’occupait de lui avec attention n’aurait pas été vraiment exact. Pour un œil non expérimenté, on pourrait croire que Lucian était brusque et brute avec les animaux qu’il soignait. Surtout quand ces derniers se débattaient en vigueur. Donc on ne pouvait pas vraiment dire qu’il s’en occupait avec tendresse et délicatesse. Cependant, il était très habile de ses mains. Ses doigts couraient adroitement le long du plumage de l’oiseau. Ses immenses mains étaient rapides et précises. Elles massaient le corps meurtri de l’oiseau en remettant les os là où ils étaient censés être. Il n’avait pas l’air concentré ou quoique ce soir. En fait, il avait même l’air de connaitre ça par cœur, comme s’il avait déjà fait ça des centaines de fois. L’oiseau qui exprimait son mécontentement vigoureusement n’avait pas l’air de gêner Lucian plus que ça. Il l’avait juste immobilisé en grognant et en râlant, mais il n’avait pas l’air d’être ralenti.
Alors que Lucian travaillait, Rhéa prit sa lettre sur la table et la parcourut rapidement. On pouvait voir le mal être et la gêne sur son visage quand elle lut la lettre. Cette lettre était clairement quelque chose de confidentiel qu’elle ne voulait pas partager avec qui que ce soit. Elle commença à réfléchir rapidement, analysant rapidement ce que cette lettre pouvait dévoiler pour un œil extérieur. Elle était tellement plongée dans sa réflexion qu’elle en oublia la proposition de son hôte. Encore une fois, elle fut confuse de sa maladresse et répondit maladroitement. Ce comportement était plus que suspect et éveillait les soupçons quant à son intégrité. Heureusement pour elle, Lucian ne se préoccupait absolument pas de son humeur et de ses états d’âme. Il ne remarqua même pas le tourment de la jeune femme. Il se demanda juste pourquoi elle attendit si longtemps pour lui répondre qu’elle avait boirait bien quelque chose. Lucian pensa qu’en tant que professeur de divination elle devait être souvent absente et ne s’en préoccupa pas plus que ça.
« Meuh oui, rien d’bien grave. J’ai bientôt fini. Il pourra r’tourner chez lui dans que’ques heures. Qu’est ce que j’peux t’proposer ? Jus d’citrouille, whisky, bière irlandaise, bièreaubeurre ? D’la flotte ? »
Lucian la regarda directement en continuant de malaxer l’oiseau comme une poupée de chiffon. Il n’avait pas besoin de voir pour soigner l’oiseau, il sentait l’oiseau au toucher et savait où masser l’oiseau. Il regardait donc son interlocutrice avec un sourire amical. Ce sourire était surtout du au fait qu’il venait de lister les boissons qu’il avait en stock. S’il continuait sa liste, il allait entrer dans les potions rares et soumises à la régulation du ministère. Et celle qu’il avait n’avait pas reçu le tampon ministériel. Cette simple idée le fit sourire. Il adorait vraiment cette position à Poudlard où personne n’allait venir fouiller dans sa cabane qui pourtant abritait déjà après deux mois de travail, un stock de produit illégal digne d’un coffre de Gringott.