Il parait qu’il y a deux tragédies dans la vie, celle de ne pas réaliser ses rêves et celle de de les réaliser… ouais en gros dès le commencement du commencement tu entre dans un cercle vicieux dont tu ne peux sortir. Dans d’autre terme la vie de mord la figure dès le premier souffle vital. Pourtant il y a toujours des choses qui méritent d’être vécues, des choses simples auxquelles on s’accroche des lors qu’on ne sait pas trop comment voir la vie.
Mischa était de cet avis-là, elle avait beaucoup encaissé mais elle savait aussi se contenter de plaisirs simples que la vie lui offrait. Une phrase attira son attention dans le livre qu’elle lisait, une phrase qui pourrait résumer à elle seule toute sa vie…elle passa un doigt dessus et lu la phrase à haute voix

« - et c’est ainsi que nous allons, barques luttant contre un courant qui nous ramène toujours vers le passé ».

Elle ferma le bouquin et resta pensive un moment. Il était évident selon elle qu’on ne pouvait se détacher de son passé : c’est ce qui faisait que l’on était tel que nous sommes. C’est un fait et rien ne peux écarter ça. On avait toujours des regrets, quoique l’on fasse pour les oublier, pour éviter d’en avoir, il y avait toujours une part de votre âme qui ne pouvait s’empêcher de faire ressurgir ces images mentales capable de vous faire douter en quelques secondes…et généralement ces secondes font beaucoup plus mal qu’un couteau reçu en plein cœur.
Mischa se leva de son lit. Elle n’arrivait pas à dormir. En fait c’était chose fréquente chez elle, de ne pas arriver à dormir. Souvent elle se mettait à penser à certaines choses qui lui gâchaient le reste de sa nuit, heureusement, la littérature lui était d’un grand secours. Elle pensa à Evan… Elle n’aimait pas du tout la façon dont il se laissait aller…depuis ce qui s’était passé, depuis la mort de Yan, il n’était plus le même. Bien que Katalina et elle-même essayent de le remonter à la surface, celui-ci faisait tout pour se laisser couler au plus profond, sans voir qu’il emportait avec lui les deux personnes lui étant le plus cher.
La jeune fille balança sa chevelure blonde sur un coté de son épaule et descendit les escaliers du dortoir des filles. Elle aimait bien se mettre près de la cheminée pour lire, sentir la chaleur du feu inonder son corps lui était extrêmement agréable. Elle fit venir à elle, un crayon et une feuille de papier et commença quelques esquisses…Le dessin était sa passion depuis petite, son esprit artistique se dévoilait à travers ses gouts pour la littérature et les œuvres devant lesquelles elle s’extasiait pendant des heures. Mischa avait beau être une fille au caractère puissant et terrible, elle n’en demeurait pas moins une jeune fille très sensible et douce. Elle avait beaucoup grandit et murit, elle avait appris a encaisser chacune des crasses qu’on lui avait faites, chaque embuches que la vie avait mis sur son chemin…encaisser… même la mort de son frère faisait d’elle maintenant une femme forte.
Soudain, il y eut un courant d’air. Le feu s’éteignit et Mischa se retrouva plongée dans le noir absolu. Elle avait laissé sa baguette sur le meuble près de la cheminée. C’est alors qu’elle entendit quelques bruits de pas et quelques secondes après elle se cogna contre la personne qui visiblement tout comme elle n’arrivait pas à dormir.

« -Ouch ! »

Elle sentit des bras l’empecher de tomber et remercia la personne avant de recommencer a chercher a tâtons sa baguette. Enfin lorsqu’elle la trouva elle se tourna vers l’endroit de la cheminée et à l’aide d’un sort, ralluma le feu dos à la personne qu’elle avait percuté.

« - excuse-moi…hum je vois que je ne suis pas la seule a…. »

En se retournant elle vit le visage de celui contre lequel elle s’était cognée… son pouls s’affola et un pincement au cœur se fit ressentir dans sa poitrine. Cela faisait toujours cet effet lorsqu’elle se retrouvait face à Alexander. Alexander…c’était le premier gars qu’elle avait aimé, enfin si l’on puit dire. Lorsque leur relation aurait pu être sérieuse, lorsque Mischa était prête à renoncer à courir après les hommes pour ne plus appartenir qu’a un seul d’entre eux, il l’avait laissée tombée sans explications, sans même savoir pourquoi…ça avait brisé le cœur de la jeune serpentard. Elle fuya le regard du garçon, ne sachant trop quoi faire, des milliers de pensées se bousculaient dans sa tête…

*pourquoi tu m’as fait ça ? Pourquoi tu m’as fait croire en des choses auxquelles je ne croyais pas avant pour me les reprendre par la suite ? M’as –tu seulement respectée une seule fois ? m’as-tu appréciée, aimée, désirée ? Pourquoi ça me fait toujours mal quand je te vois ?*

Au lieu de ça Mischa se contenta de rester là, sans parler…elle se demanda si Alexander avait fait exprès de se pavaner devant elle, ou s’il ignorait le fait qu’elle était dans la salle commune. Finalement peu lui importer. Elle attrapa son dessin et son crayon et passa a côté du jeune homme…

« - je crois que je ferais mieux d’aller dans mon dortoir…bonne soirée »

« Nooooooooooon ! »

Il se réveilla en sursaut, s'asseyant sur son lit. Sa respiration était forte, ses yeux étaient grand ouverts et il était couvert de sueur. Il resta un certain temps assis là, regardant tout droit devant lui sans vraiment voir. Puis il sembla revenir à lui et contempla le dortoir, tous ses camarades avaient les yeux rivés sur lui, certains effrayés, d'autre lui lançant des éclairs. Il ne fit pas attention à eux et regarda l'heure qu'indiquait son réveil. Minuit. Seulement ? Il avait l'impression d'avoir dormi des heures et des heures alors qu'il s'était couché il y a de ça qu'une petite heure. Il ne tenta même pas de se rendormir, il savait qu'il n'y parviendrait pas de toute façon. Il souleva sa couette, se rhabilla et se dirigea vers la porte.

« Encore ce foutu cauchemars ? » lui demanda Esteban. Alexander acquiesça. On entendit un garçon bougonnant dans son coin : « Pffff,... il pourrait faire moins de bruit. Fait chier, j'aimerais dormir moi ! ». Alexander ne prit même pas la peine de se retourner vers l'élève en question, il savait de qui il s'agissait, c'était toujours le même. Il grognait chaque fois qu'Alexander faisait ce cauchemars et les réveillait. De nombreuses nuit, il revoyait le corps de sa mère gisant au sol et son père lui criant que ce n'est qu'un incapable, qu'il n'a même pas su sauver sa mère du simple moldu qu'il était. Et chaque fois, il ne peux pas bouger, et le seul son qui veut bien sortir de sa bouche est ce ''Non'' signalant la fin du cauchemars. « T'as gueule Steve... moi aussi j'aimerais dormir. » lui rétorqua Alexander avant de sortir du dortoir en claquant la porte. Il était absolument inutile de se battre avec cet abruti, il ne comprenait jamais rien, les seuls cauchemars que lui ait pu faire, c'était peut être un bisounours qui se faisait tué.

*pfff.. je le tuerais volontiers celui là*

Il traversa un couloir séparant son dortoir de la salle commune et se rendit à celle-ci. C'était quotidien, lorsqu'il n'arrivait pas à dormir soit il se rendait en haut d'une tour pour fumer et respirer l'air libre, soit il allait dans la salle commune, s'assoir sur l'un des canapés prés du feu. Mais depuis le bal d'Halloween, il n'y avait plus qu'une seule option qui s'offrait à lui s'il ne souhaitait pas enfreindre le règlement. Il haïssait ce nouveau règlement, d'abord plus de quidditch, ensuite plus de petites escapades nocturnes – bien qu'il arrive encore, mais bien plus rarement, à Alexander de sortir du dortoirs sans autorisation – et enfin plus de bal de noël, une prison, oui c'est ce que Poudlard allait devenir. Ou une banale école de sorciers.

Il vit de la lumière sous la porte et espéra un moment qu'il n'y aurait pas trop de monde. Il détestait le monde dans ces moments là, il n'avait qu'une seule envie, être seul ou au moins au calme. A cette heure-ci de la nuit, c'était sans doute quelqu'un qui comme lui, n'arrivait pas à dormir qui se trouvait dans la pièce. Il ouvrit la lourde porte et une fois passé, celle-ci se referma dans un fracas assourdissant, provocant par la même occasion un courant d'air. Le feu qui chauffait jusqu'à présent la pièce s'éteignit et il se retrouva dans le noir total. Il marcha lentement en direction du feu pour le rallumer mais fut stopper dans son élan lorsque quelqu'un vint le percuter. Lui ne bougea pas d'un pouce, la personne qui venait de lui rentrer dedans était trop fluette pour ne serait-ce que le déséquilibrer un peu. En revanche, il sentit le corps de son camarade partir en arrière et eut tout pile le temps de le retenir en posant ses mains sur ses épaules. Ou plutôt de la retenir, car oui, il s'agissait d'une jeune femme. Elle remercia Alexander avant de se diriger elle aussi vers la cheminée. Alexander resta un instant à ne rien dire, la voix de la jeune fille l'intriguait, il la connaissait, chose normale sans doutes étant donné que la plupart des élèves de chaque maison se connaissent entre eux. Mais cette voix, il la connaissait bien, il aimait cette voix mais elle le mettait aussi mal à l'aise et il ignorait pourquoi, et pourtant, il était incapable de remettre un nom dessus. C'est lorsqu'elle ralluma le feu à l'aide de sa baguette qu'il comprit pourquoi il se souvenait de cette voix et pourquoi elle le mettait tant mal à l'aise. La jeune fille n'était alors que de dos mais il l'avait reconnu, elle en revanche, elle ne savait pas encore que c'était lui sinon elle se serait déjà enfuit.

Il avait légèrement redouté de la retrouver ici, il savait qu'elle y venait souvent quand elle n'arrivait pas à dormir, elle aussi. Il appréhenda l'instant où elle s'apercevrait que c'était lui, car il en était certain, elle chercherait à s'enfuir pour ne pas avoir à l'affronter. Lui aussi avait envie de fuir, il hésita même à repartir en arrière pour ne pas qu'elle sache contre qui elle s'était cognée. Mais il préféra l'affronter, il pensa que ce serait peut être le moment de s'excuser même s'il avait le sentiment qu'elle ne le pardonnerait jamais. Bien sur, il l'avait déjà fait mais elle l'avait toujours ignorait et ils n'avaient alors jamais eu vraiment l'occasion de s'expliquer. Et il n'avait que rarement l'occasion de s'excuser de nouveau dans l'espoir de retrouver ne serait-ce que l'amitié qui régnait entre eux. Il avait honte de ce qu'il lui avait fait, il s'était trompé sur toute la ligne lorsqu'il l'avait connu. Il avait pensé qu'elle le draguait et se faisait aimé pour mieux le laisser tomber et il avait voulu le faire avant elle, pourtant il l'appréciait vraiment. Il s'était même demandé si leur histoire aurait pu durée, chose qui ne lui était jusqu'alors jamais venu à l'idée. Elle se retourna et croisa son regard qu'elle fuit l'instant suivant.

« Mi... » Il fut interrompu par la demoiselle elle même. Elle avait ramassé ses affaires et s'apprêtait à partir. Alexander ne voulait pas la laisser partir, même s'il avait peur de s'expliquer avec elle, il savait qu'il devait le faire. Il voulait passer du temps, comme avant, avec la jeune femme même s'il savait que jamais ce ne serait comme avant. Ce soir, plus que certains soirs il avait besoin de réconfort, il avait besoin de parler à quelqu'un qu'il appréciait même s'il ne lui raconterait sans doute jamais son cauchemars, personne n'était au courant pour celui-ci à part Esteban. Lorsqu'elle passa à côté de lui pour se diriger vers la porte, il la retint lui attrapant le poignet de sa main puissante.

« Mischa, s'il te plait. J'ai besoin de t'expliquer. Ça fait trop longtemps que ça dure. Je sais que j'ai fais le con et tu ne peux pas savoir à quel point je m'en veux mais s'il te plait arrêtes de m'ignorer et écoutes moi rien qu'une fois. »

Il baissa le regard et lâcha le poignet de la jeune fille. Il espérait vraiment qu'elle ne reprendrait pas son chemin, qu'elle ne le laisserait pas en plan ici comme lui l'avait fait quelques années auparavant. Il releva la tête, il attendait une réponse, une réaction. Il hésita un instant avant de reprendre.

« J'ai besoin de toi.. »

Il ne se rendit compte que trop tard de ce qu'il venait de dire. Il avait besoin d'elle aujourd'hui comme elle avait eu besoin de lui avant. Il se doutait plus ou moins des sentiments de Mischa pour lui, et imaginait à quel point ce qu'il venait de dire pouvait être offensant. Cependant, il affronta son regard et se refusa à baisser les yeux.

On est toujours obligé de vivre avec ses fantômes. Ils errent dans votre vie comme étant ce que l’on appelle des regrets. Chacun des hommes a ses propres regrets et en paye lui-même le prix. Et c’est étrange parce que Mischa pouvait constater que dans les yeux d’Alexander elle était elle-même l’un de ces fantômes. Cependant, le voir ainsi devant elle lui faisait extremement mal, non pas qu’elle était toujours dingue de lui, même si elle savait qu’il lui restait toujours un peu quelque chose de sentimental a son égard, non ce qui lui faisait mal c’est qu’il lui avait arracher ses rêves et que leur relation n’avait pas été achevée. Aujourd’hui encore elle ignorait pourquoi. Elle allait quitter la salle quand elle sentit la main chaude et forte d’Alexander sur son bras, elle se retourna en lâchant ses affaires qui tombèrent sur le sol.
Son regard fit un va et vient entre le visage chagriné du jeune homme et le contact physique qu’il osait a son encontre.
Ce contact eut pour effet de provoquer une accélération à son cœur. Ça la torturait, vraiment.
Mischa allait répliquer de la lâcher et pousser violement son bras quand le jeune homme (sûrement grâce a l’expression de visage de la jeune fille) décida qu’il valait mieux la lâcher.
Elle ne savait pas si elle devait partir se réfugier dans son lit, gifler Alexander, ou rester là a enfin pouvoir dire tout ce qu’elle avait sur le cœur. La première solution la ferait passer pour une trouillarde qui ne veut affronter la réalité en face, la seconde bien que tentante la ferait passer pour une espèce de gamine alors qu’a la base Mischa savait réfléchir. La troisième solution s’était donc imposée a elle comme étant la meilleure chose a faire. Mais cela ne voulait pas dire qu’Alexander avait gagné.

« - Ah ouais tu t’en veux ? Ça change tout t’as raison. Tu veux parler ? Tu veux m’expliquer pourquoi tu m’as autant faite souffrir ? Va y je t’écoute, j’ai hâte d’entendre ça. »

Mischa regardait maintenant Alexander droit dans les yeux. Elle s’était suffisamment cachée, elle en avait assez bavé, et plus que ça, elle avait assez pleurer pour savoir qu’elle était maintenant quelqu’un de fort qui avait prit de la maturité d’un coup. Mais le pire dans tout ça c’est que grâce à cette gifle dans la figure, elle avait comprit à quel point la place de l’amour est importante à la construction d’une personne. Et combien c’est la chose la plus dure a bannir de son cœur.
Elle scrutait minutieusement le regard du jeune homme, essayant de deviner ses pensées. Elle avait été si proche de lui. Elle avait rit dans ses bras, embrasser ses lèvres, passée ses mains dans ses cheveux et sur son corps, avait tellement de fois cru qu’elle et lui serait différent du reste, qu’elle se demandait comment il avait pu a se point lui mentir.

*c’est dans sa nature d’aller courir les filles, tu croyais quand même pas faire la différence*

cette petite voix dans son esprit lui fit encore plus mal que le regard d’Alexander posé sur elle. Comment avait-elle pu être aussi sotte et croire qu’il l’avait aimée. Vraiment. Mischa avait été bien stupide et a présent elle s’en voulait autant qu’a lui.

« J'ai besoin de toi.. »

Cette fois c’était trop. La prenait-il vraiment pour une idiote ? Comment pouvait-il dire quelque chose de ce genre après qu’elle eut verser pendant un an toute les larmes de son corps.

« - Tu as besoin de moi ? tu te fiche de moi? Est- ce que tu connais seulement la signification de ce mot ? est -ce que tu sais ce que c’est que d’avoir une foutue obsession d’une personne, l’envie pressante de te réfugier près d’elle parce que tu penses qu’elle pourra te donner n’importe quoi ? Tu sais ce que c’est ça ? Non ! Alors cesse de me faire du mal en me disant que tu as besoin de moi, parce que MOI quand j’ai eu besoin de toi, tu n’étais plus là et tu sais pourquoi ? Parce que tu m’as abandonnée, ABANDONNEE ! »

Elle avait hurlé ce dernier mot, comme pour exorciser le mal que ça lui faisait.Mischa s’avança d’un pas décidé vers Alexander et le poussa en avant. Elle avait si longtemps gardé tout ça dans son cœur qu’a présent elle ne savait pas comment arrêter les paroles qui s’échappaient de sa bouche.

« - Ouais t’as vraiment l’air d’avoir besoin de moi, avec toutes les filles qui partagent ton lit. Mais tu m’a brisée le Cœur Alexander, tu sais ce que c’est toi ? d’avoir le cœur en morceau parce que comme une conne t’as cru a des putain de promesses et que finalement on t’as tout reprit d’un coup ! tu sais ce que c’est ? j’etais amoureuse de toi et toi tu m’as cassée et le pire c’est que je sais même pas pourquoi ! alors te ramène pas un an plus tard en disant que tu as besoin de moi, parce que si tu veux m’achever en m'insultant de la sorte tu trouveras pas de meilleure solution ! »

Elle sentit ses yeux s'humidifier, mais peu lui importer,que les larmes coulent de colère ou de sentiments, tant pis, elle s'en fichait.

Il aurait voulu la prendre dans ses bras, comme avant. La serrer tout contre lui en caressant ses cheveux blond. Déposer quelques doux baisers dans sa nuque. Avec Mischa, il ne savait plus où il en était. Ou bien si, il le savait, jamais ce ne serait plus comme avant. Il avait fait une connerie irréparable et maintenant il n'avait plus qu'à payer les pots cassés. Il s'était souvent demandé si, au lieu de la laisser tomber comme il l'avait fait, il l'avait garder auprès de lui, leur relation aurait pu être sérieuse et si des sentiments, des vrais, auraient pu naitre en lui. Il avait toujours eu ce doute qu'il n'avait pourtant jamais eu avec d'autre filles. Il aimait le caractère de cochon de la jeune femme qui pouvait se transformer en agneau lorsqu'on la connaissait un peu plus. Lui n'avait pas eu vraiment le temps de la connaître tout à fait, il s'apercevait même qu'il ne la connaissait presque pas voire pas du tout. Il aurait aimé qu'un seul mot, un seul geste règle la situation mais c'était impossible.

Il avait pris un risque en lui agrippant le poignet, elle aurait très bien pu le gifler en retour avant de partir. Mais elle ne le fit pas, il l'avait surpris et cela s'en ressentait. Elle laissa tomber ses affaires au sol, dévoilant un sublime dessin. En temps normal, Alexander l'aurait complimenté sur celui-ci, enfin si cela n'avait pas été Mischa qu'il avait en face de lui. Mais là, la situation ne s'y prêtait pas. Il regarda le dessin un instant avant de relever la tête, lâchant l'emprise du poignet de la jeune femme. A peine avait-il fini sa phrase qu'elle commençait à répondre. Le son de sa voix et les mots qui sortirent de sa bouche giflèrent Alexander de plein fouet. Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle le pardonne avec les excuses si plates qu'il venait de lui faire bien qu'il pensait profondément ce qu'il venait de dire. Il s'était imaginé tout un tas de chose qu'elle pourrait lui rétorquer. Et pourtant, l'entendre dis de sa propre bouche, voir ses yeux exprimant tant de mépris, de dégout, le blessait. Il avait mal ce soir, mal à cause des mots de Mischa, de sa voix, mal à cause de son visage. On l'avait souvent regardé ainsi, ce n'était pas la première fois qu'il blessait une fille. En revanche, jamais cela ne l'avait autant touché. On pouvait voir en elle, on pouvait lire tout ses reproches, toute sa haine dans ses yeux bleus. Elle acceptait qu'il s'explique, elle n'avait pas hésité à lui rappeler ce qu'il lui avait fait. Il s'était mis dans un horrible guêpier en lui proposant de s'expliquer, il était inexcusable. Elle le prendrait sans doute pour un idiot avec la pauvre excuse qu'il avait à fournir.

« Je ne te demandes pas de me pardonner car je sais que tu ne le pourras pas. Je suis inexcusable, je le sais. Je n'ai même pas de vraie bonne raison à te donner. La meilleur excuse que je puisse te fournir est pitoyable. Je n'sais même pas si en te la donnant, cela ne va pas aggraver mon cas...mais je vais te la donner quand même.. »

Il marqua un temps de pause, il n'était pas sur de lui. Elle le fusillait du regard et il sentait son cœur battre dans sa poitrine. Il n'avait jamais été aussi mal dans une telle situation, d'ordinaire cela ne lui aurait pas importé qu'on lui parle, le regarde ainsi. Si cela n'avait pas été Mischa, il n'aurait sans doute même pas cherché à s'expliquer. Il commençait à penser qu'il avait eu des sentiments, très légers, naissant, même pas visible. D'ailleurs, il s'était toujours refusé à aimer, il s'était voilé la face dans sa relation avec Mischa et se retrouvait là à prétexter une excuse lamentable.

« Quand je t'ai connu, la seule chose que je savais de toi c'était que tu prenais plaisir à briser certains hommes. Y'avait beaucoup d'histoire dans lesquelles on disait que tu étais sorti avec des garçons juste pour le plaisir de les laisser tomber. T'étais comme une mante religieuse. J'ai été stupide de croire à toute ces rumeurs, je le sais mais je l'ai fais. Quand on s'est connu, quand on s'est rapproché, quant tu t'es rapproché de moi. Je m'étais mis en tête que si tu te rapprochais de moi c'était pour une seule et unique raison, pouvoir me briser par la suite, me laisser tomber. Je m'étais interdis que cela se passe, je ne voulais pas être brisé par une fille alors que tout ce temps je m'étais battu pour qu'aucune n'y parvienne. Je n'ai pas refusé de te voir, je suis même aller trop loin avec toi, je t'ai fais croire en des choses auxquelles je n'aurais pas du te faire croire. Je m'étais mis en tête que je te laisserais avant que tu ne le fasses. Je ne te connaissais pas. »

Il marqua un temps de pause pour reprendre son souffle.

« Attends, j'ai pas fini. J'ai fais ta connaissance, j'ai aimé passer des moments avec toi, j'ai aimé entendre le son de ta voix. Et pourtant je m'étais interdis de t'aimer. Quand alors j'ai commencé à sentir que je pouvais vraiment t'aimer, tomber amoureux de toi. J'ai pris la fuite. Je ne voulais pas que tu me laisse tomber donc je l'ai fais avant toi. Je ne voulais pas tomber amoureux de toi donc je me suis enfuit avant que cela puisse arriver. Bien sur, j'aurais pu renoncer à te laisser tomber comme je me l'étais promis mais tu me connais, ma fierté me joue des tours et elle gagne toujours sur ma raison. » Il marqua un temps de pause et reprit. « Je suis désolé, je ne te demanderais pas d'oublier, de pardonner.. et je comprendrais que tu ne le fasses jamais. Je sais que ça ne peut pas redevenir comme avant entre nous mais... J'ai besoin de toi. »

Il vit dans le regard de Mischa qu'il n'aurait pas du dire cette dernière phrase. Il se haïssait de l'avoir laissé sortir de sa bouche. Il avait dis tout cela avec ses tripes, il avait à peine respiré et il était essoufflé. Dans sa lancé, son cœur avait parlé trop vite. Le silence qui s'était installé avec les paroles d'Alexander, celles-ci devenant de plus en plus faibles, venait d'être remplacé par des cris. Mischa s'était mise à crier dans la salle commune et il n'était pas impossible que, des dortoirs, on les ait entendu. Il priait pour que ce ne soit pas le cas, en plus des paroles de Mischa qui le giflaient peu à peu, il ne pourrait supporter les rires d'autres Serpentards. Et il n'était pas impossible qu'il en blesse un s'il venait à lui faire une quelconque réflexion à propos de sa discussion avec Mischa lorsqu'il rentrerait dans son dortoir, si des fois il y rentrait. Mais cela, il en doutait fort, après cette soirée pitoyable, il ne parviendrait pas à trouver le sommeil ou bien il dormirait d'épuisement.

Ses cris le torturaient, il aurait voulu fuir mais il l'affrontait. Il se mordait l'intérieur des lèvres jusqu'au sang comme pour éviter la douleur mentale. Elle le fixait droit dans les yeux, il avait envie de baisser le regard mais en était incapable. Il était comme attaché à son regard, enchainé. Elle l'avait aimé, maintenant il en était certain, elle avait cru en lui et lui l'avait laissé tombé, il l'avait blessé et abandonné. Oui elle avait raison, il l'avait abandonné. Il déglutit, ce dernier mot crié encore plus fort que les autres était emplis de sentiments. Elle explosait aujourd'hui, elle se libérait de tout ce qu'elle avait accumulé en une année. Il préféra ne rien dire, il ne savait pas quoi dire. Elle fit un pas en avant et poussa Alexander. Il heurta le mur derrière lui et se retrouva comme pris au piège. Elle prit de nouveau la parole.

« Mais tu ne comprends pas ?! Ces filles, je les aime pas. La plupart ne compte pas pour moi. Ce ne sont que... des pions. Des filles que je côtoie pour m'amuser. Mais ne crois pas que je m'amuse avec toutes les filles. Ne crois pas que je me suis amusé avec toi, j'ai été un con, un idiot et j'en ai aussi souffert. Oui car j'aurais voulu resté près de toi. Non je ne suis pas à plaindre, bien sur que non. Et ce n'est pas ce que je cherche de toi, pas de la pitié. Non je n'ai jamais eu le cœur brisé, parce que je me refuse à aimer. C'est peut être stupide mais j'y peux rien... Tu veux pas que je te le dise ? Ok, alors je ne te le dis pas. Voilà, j'ai pas besoin de toi. Mais tu sais que je le pense pas. »

Il vit les yeux de la jeune femme se mettre à briller. Bientôt des larmes se mirent à couler sur ses joues. Lui ne pleurerait pas, bien que ses yeux expriment toutes ses émotions, il ne pleurerait pas. Peut être s'humidifieraient-ils mais ce serait tout. Il n'avait jamais pleurer que pour sa mère depuis 7 ans. Il continuerait encore. Il voulait vraiment la prendre dans ses bras, la consoler. Mais c'était lui la cause de ses pleures, il ne ferait qu'empirer la chose. Il préféra détourner le regard de la jeune fille qui avait cessé de crier, regardant le feu à sa droite.

« Mischa, j'ai joué au con... Et je nous ai blessé tout les deux. Si tu savais comme je m'en veux... J'ai cru que tu me blesserais et finalement, c'est moi qui t'ai blessé. Je ne pensais pas que tu tenais tant à moi.. »

Il avait parlé doucement, hésitant. Il ne criait pas, il ne parlait plus aussi fort qu'il y a quelques instants bien qu'il n'ait jamais réellement parlé fort. Lui n'était pas énervé, il était honteux et mal à l'aise, ce qu'il voulait, c'était se faire petit. Tout petit.

Elle n’avait pas réussi à lui reparler depuis qu’il l’avait laissée tomber. Il l’avait fait et ça lui avait brisé le cœur. Elle avait été anéantie parce qu’elle pensait qu’il y avait quelque chose de particulier entre eux, que peut-être elle aurait pu être la fille qui aurait réussi à le faire changer et à être unique. Finalement elle n’avait été que de passage et elle avait été bafouée par son jeu. Elle avait été réduite à être une simple poupée. Mais là, elle était brisée. Mais elle avait assez prit la fuite, elle avait assez encaissé sa douleur. Non cette fois c’était terminer, Il voulait des explications, il voulait parler. Soit. Mais ce qu’elle allait dire serait sans retenue aucune.
Elle soutint de son regard profond le regard du jeune homme. C’est vrai… Elle le trouvait toujours aussi beau, c’est vrai, le voir tenu devant elle lui rappeler ces moments passés dans ses bras et c’était tellement difficile de se dire que c’était fini, qu’elle ne passerait plus une main sur son visage, qu’elle ne lui soucierait plus de son sourire pétillant, qu’elle ne pourrait plus faire la mou pour obtenir quelques baiser. Oui c’était dur, mais grâce à lui, elle avait appris que la force se trouve généralement dans la douleur et non dans la fierté et ça, un jour, elle était sûre qu’il le comprendrait, même si elle ne serait pas la fille qui lui aurait inculqué cette pensée. Mischa avait toujours su faire face a beaucoup de difficulté, et de le voir devant elle a s’excuser lui montrait que rien n’était insurmontable et qu’avec du temps elle finirait certainement par lui pardonner. Mais pour l’instant c’était trop dur. Pourquoi ? Parce qu’il ne se passait pas un jour sans qu’elle le voie rire et jouer de ses charmes avec une fille, et qu’en fait, son statut était comme ces filles stupides qui s’étaient fait prendre dans les filets du beau Alexander. Quelle triste vérité. Mais pourquoi diable essayait-il de s’excuser auprès d’elle, pourquoi il faisait ça ? Pourquoi avec elle et pas les autres ? Chaque fille qu’il s’amusait à séduire croyaient être unique et finir par le faire changer et finalement, elles déchantaient toutes. Mischa avait été comme elle, et pourtant elle y avait tellement cru, même en sachant que le jeune homme était un dom juan. Elle avait essayé de lui donner une chance, et pire, elle en était tombée amoureuse. Pour la première fois de sa vie elle avait compris ce que c’était que de dépérir pour un homme, de se sentir vide sans quelqu’un. Pour la première fois de sa vie, un homme avait réussi à lui faire mal sur le plan sentimental.
Elle bouillait. Alexander parlait sans s’arrêter, répondant aux attaques de la jeune fille, mais son regard semblait triste. Mischa s’accrocha quelque peu à ce regard. Mais elle baissa vite les yeux, se rappelant le mal de son cœur. Le serpentard était en train de lui fournir les réponses à ses interrogations. Le « pourquoi ». Mischa déglutit avec difficultés… Donc, c’était à cause de ces stupides rumeurs qu’il l’avait laissé tomber.

« - Attend ! Tout ça c’était qu’un jeu pour toi ? Tu m’as séduite pour ensuite me laisser tomber ? C’était ça ton unique but en te mettant avec moi ? Me laisser tomber ? Pour des stupides rumeurs ??! VRAIMENT ? Mais même qu’elles soient fondées ou pas ces rumeurs, est-ce une raison suffisante pour détruire quelqu’un de la sorte ?! De jouer avec les sentiments d’une personne jusqu’à avoir atteint ton but ? Non mais c’est bien connu Mischa Joy Winchester est la trainée de Poudlard qui couche avec tout le monde ! Tiens tu dois apprécier la dernière rumeur sur moi et James, t’as qu’à en prendre compte dans tes excuses puisque selon toi je ne suis qu’une garce qui mérite qu’on la fasse souffrir ! Vas-y ! »

Mischa n’arrivait pas à croire que leur relation avait été en fait basée sur du mensonge avant même qu’ils ne soient ensemble. Elle n’en revenait pas d’avoir été aussi stupide. Oui à l’époque Mischa aimait bien les hommes, mais certaines rumeurs étaient beaucoup trop exagérées, elle n’avait jamais aimé faire du mal volontairement. Elle n’arrivait pas à croire qu’Alexander avait pu y prêter une oreille aussi attentive. Même si c’était terminé entre eux, elle avait toujours pensé qu’il avait pu à un moment être sincère avec elle mais en vérité elle apprenait que non. Alexander continua ses explications, son ton avait changé, le sujet était devenu plus intime. Il se confier sur la façon dont il avait vu leur relation. Mischa écoutait, elle ne savait pas quoi répondre, en vérité elle tremblait sans vraiment savoir comment réagir. Elle ne pouvait imaginer qu’Alexander soit sincère, elle ne savait pas s’il se fichait d’elle encore une fois ou si, enfin, il était sincère. Mais même s’il était sincère, comment pourrait-elle lui prêter attention après ce qu’il lui avait fait subir, après le mal qu’il lui avait causé.

«- Tu t’es promis de ne jamais aimé mais que fais-tu de moi ? Hein ?! tu as pas le droit de rentrer dans ma vie de la sorte, de me voler mon âme de façon inconditionnelle et de me la rendre déchirée sous prétexte que tu ne veux pas tomber amoureux. Tu veux que je te dise, tu es un égoïste ! Parce que tu vois il se peut, oui peut être que j’aurais pu te rendre heureux tu vois, c’est un truc que je sais que je suis capable de faire parce que je suis quelqu’un qui a tellement à donner Alexander ! J’ai beaucoup de défauts mais j’aurais pu tellement t’apporter si tu m’avais laissé faire et si tu avais cru en moi. Alors là tu vois je ne sais pas ce qui me fait le plus mal. Le fait que tu me dises que tu m’as séduite et laissée tombée parce que tu croyais aux rumeurs ou le fait que tu n’aies pas cru en mon amour pour toi et à ce que je pouvais t’apporter. Vraiment là, je ne sais pas si je pouvais tomber plus bas. Tu as besoin de moi ? Moi aussi j’ai eu besoin de toi, j’ai dû apprendre à vivre sans toi et tous les jours c’est difficile quand je te vois avec toutes tes minettes à deux neurones ! Moi tous les jours j’ai besoin de toi mais tu ne t’en as jamais formalisé alors donne-moi une seule bonne raison de remplir ce besoin que tua s de moi. Une seule ! »

Les mots s’échappaient de sa bouche, cela faisait à la fois du bien de parler et aussi du mal. Mal de voir qu’elle s’était voilée la face pendant toute cette année. Voir qu’elle n’avait pas si bien encaisser finalement. Parce que si elle avait encaissé, elle aurait pardonné à Alexander et aujourd’hui ils pourraient se reparler comme des amis. Mais ils avaient été trop loin, enfin pour elle du moins, dans les sentiments, pour qu’une amitié soit possible pour l’instant.

« - Elles ne sont que des pions… ouais comme moi quoi. Tu pourras dire le contraire, tu sais très bien que tu as joué avec moi… »

Mischa fit quelques pas en arrière, elle ne savait pas si elle devait partir en courant se réfugier sous sa couette à pleurer toute les larmes qu’elle retenait depuis le début de la conversation, même si quelques larmes avaient réussi à trouver une faille et a élire domicile sur ses joues blanches. Au lieu de partir, elle s’assit sur le fauteuil dans lequel elle s’était mise pour dessiner. Elle enfouit son visage dans ses mains et eut un hoquet. Entre frustration, colere, tristesse et oui quelques sentiments qu’elle n’arrivait pas à refouler. Elle songea à ce qu’Evangeline lui avait dit. Apparemment elle et lui avait une certaine relation. Ça l’avait beaucoup touchée, elle lui en voulait un peu, elle savait à quel point il était simple de tomber sous le charme d’Alexander et elle ne supporterait pas que leur relation physique prenne une tourne sentimentale. C’était égoïste mais ça lui ferait trop mal. Elle ne parla pas de ce qu’elle savait à Alexander, bien qu’elle sache qu’il faudrait un jour ou l’autre affronter l’un ou l’autre, même si cela ne servirait à rien.

« - besoin de moi…tu parles…j’aurais aimé connaitre quelqu’un qui se batte pour moi. Faut croire que je serais toujours la poupée pour qui il n’est pas nécessaire de se bouger. J’étais sotte de croire que tu pourrais être différent, j’ai été trop stupide… »

Elle se leva de son fauteuil et traversa la pièce en direction du dortoir sans savoir si elle devait partir ou non, continuant quand même d’écouter ce qu’Alexander disait. Cette fois les larmes qui coulaient le long de ses joues, elle ne les sentait même plus. Elle avait mal au cœur et tout ce qu’elle souhaiter c’était qu’on lui enlève cette douleur.

Alexander venait de s'expliquer, il avait dis tout ce qu'il avait sur le cœur. Il avait lâché tout ça d'un seul coup sans laisser le moindre répit à la jeune femme pour lui répondre. Il avait soutenu son regard et elle avait soutenu le sien. Ils avaient lu l'un en l'autre durant un instant. Les yeux du jeune homme brillaient, de honte, de tristesse, de colère peut être un peu. Oui, il était en colère, en colère contre lui pour avoir cru à ces stupides rumeurs, en colère contre ceux qui les avaient fait parvenir jusqu'à lui aussi. Il avait passé une sale journée, une sale nuit et le voilà qu'il s'expliquait avec Mischa alors qu'il aurait du le faire il y a de ça bien longtemps, et qu'il venait à passer une journée encore plus pitoyable qu'elle ne l'était déjà. Quelque part, il en voulait aussi à Mischa. Pourquoi ? Parce que les rumeurs tournant dans le château étaient parfois fondées, parce qu'il aurait aimé qu'elle ne joue pas avec quelque hommes avant lui pour qu'il n'ait pas à penser, à croire à ces foutues rumeurs. Il aurait voulu se cachait dans un coin, fermer les yeux et ne plus bouger de la nuit. Il aurait voulu courir et crier un bon coup, parce que sa vie ne lui avait jamais de cadeau. Parce que sa vie avait fait de lui ce qu'il était aujourd'hui, un mec fier. Trop fier, un beau connard avec les filles. Ce soir, il réalisait ce qu'il était, il réalisait qu'il faisait des boulettes, qu'il n'était pas un homme fréquentable et pourtant le lendemain, tout serait redevenu comme avant. Il redeviendrait ce mec fier briseur de cœurs, et cela pour la simple raison qu'il se cache sous une coquille, une coquille sombre. Il avait beau s'aimait tel qu'il était, passer parfois de bons moments, il n'était pas tout à fait heureux dans sa vie. Bien sur, il connaissait des gens qui la rendait belle. Mischa avait était l'une de ces personnes. Elle l'avait rendu heureux durant leur relation, elle avait été celle qu'il ne voulait pas perdre et qu'il souhaitait voir, celle dont les pleures blessaient, celle dont les sourires faisaient rayonner. Il s'en rendait compte peu à peu, au cours de cette conversation, qu'il avait eu des sentiments pour elle. Mais quel con avait-il était ! Il l'avait abandonné. Pourquoi l'amour était si compliqué ? C'était tellement plus facile étant gamin, lorsqu'il n'était qu'en première année et qu'il lui suffisait d'offrir un chocolat à une fille pour qu'elle lui pardonne. Bien sur, il n'avait jamais fait ce qu'il avait fait à Mischa, en première année. Non à cette époque, lorsqu'il faisait du mal à une fille, cela s'était résumé à lui avoir volé son doudou ou à l'avoir plaqué alors qu'aucun des deux enfants ne s'aimaient vraiment et que c'était plus par humiliation que la petite fille pleurait et faisait mine de le bouder. Aujourd'hui, c'était bien plus compliqué que ça. Mischa l'avait écouté et elle lui répondait. Il n'avait pas décollé son regard du visage de la jeune femme. Il ne voulait pas paraître faible, vaincu. Et pourtant il était honteux, terriblement honteux. Elle n'arrivait pas à croire que ce put être à cause de telles rumeurs qu'il l'ait laissé tombé. Alexander reprit pour sa ''défense'', il haussait légèrement la voix mais il ne criait toujours pas, simplement il parlait plus fort. Il ne voulait pas faire peur à Mischa en haussant trop la voix. Il avait bien trop souvent vu sa mère se rabaissait alors que son père lui hurlait dessus et la frappait, il ne pouvait faire la même chose. Et pourtant, il blessait lui aussi les femmes. Pas de la même façon, et sa façon à lui de les blesser était sans doute parfois encore plus violente.

« Au début oui, au début c'était un jeu ! Mais ça a évolué, j'ai appris à te connaître ! Et alors ce n'était plus un jeu.. Mischa arrêtes, c'est pas ce que j'ai dis ! J'ai jamais dis que t'étais la trainée de Poudlard qui couchait avec tout le monde, non ! J'ai dis que tu prenait plaisir à blesser les hommes, pas que tu étais une trainée.. Et j'en ai rien à foutre des rumeurs à ton sujet maintenant. Et encore moins celle concernant Potter. Je sais que c'est que des conneries, j'écoute même plus celles qui circulent... à ton sujet comme sur d'autres... »

C'était au moins une chose que leur histoire lui avait appris, ne plus écouter les rumeurs. Qu'elles soient vrais ou non, il ne devait pas les écouter. Chaque personne fait des actes, des choses qu'il regrette. Alexander lui-même faisait des choses qu'il regrettait. Il savait que des rumeurs circulaient à son sujet. Et il ne pouvait que les avouer fondées, au moins un peu. Il était réputé comme le pire connard qui soit et ce n'était pas tout à fait faux, cependant ce n'était que ce qu'il pouvait laisser paraître. En réalité, il n'était pas cette homme, ce garçon dont les rumeurs parlaient. Simplement, il préférait paraître comme tel plutôt que d'apparaître faible. Encore une chose qu'il avait appris de celui qu'il avait appelé ''papa''. De cet homme auquel il préférait à présent ne plus penser. Et pourtant, ce soir il y pensait. Il serra la mâchoire et les poings. C'était ce qu'il se produisait lorsqu'il pensait à lui. Et dans ces cas il aurait aimé tout envoyer valser autour de lui, mais il ne le fairait pas, pas là, pas devant Mischa. Parce qu'elle ne comprendrait pas ce qu'il lui arrivait, parce qu'elle penserait que c'était pour elle qu'il agissait de la sorte, et ce ne serait pas entièrement faux et enfin parce qu'il ne pourrait lui fournir des explications à son comportement et qu'il finirait pas s'enfuir dans son dortoir. Mischa tremblait en écoutant Alexander, lui aussi. Elle lui répondit et il l'écouta, encore. Il ne savait plus quoi répondre. Elle lui disait qu'elle aurait pu lui offrir ce dont il avait besoin, elle le traita d'égoïste. Ce mot lui fit du mal, beaucoup de mal et il eut un frisson, pourtant il le savait qu'il était égoïste, il se l'avouait. Mais il aurait aimé ne pas l'entendre dis de la bouche de Mischa, il aurait aimé ne pas l'avoir été avec elle.

« Je... je ne croyais pas que tu m'aimais... pas autant que tu le disais... Parce que j'avais toujours le doute, la peur que tu me laisses mieux m'accrocher à toi pour mieux me laisser tomber... J'ai aucune raison à te donner pour que tu combles mon besoin de toi... aucune bonne raison. Je suis désolé de ne pas avoir était là lorsque tu avais besoin de moi, je regrette ce que j'ai fais. Mais je ne te le dirais jamais assez... »

Il ne savait plus combien de fois il s'était excusé depuis qu'il avait croisé Mischa dans la salle commune. Et il finissait pas penser que ça ne servait à rien si ce n'était à paraître plus pathétique qu'à l'ordinaire. Il se mordait toujours les lèvres, tellement fort chaque fois qu'elle se remettait à parler. Le goût du fer emplissait sa bouche et bientôt une goute vient s'échapper de celle-ci. Il passa un doigt dessus puis le regarda un instant. Il passa sa langue sur le coin de sa lèvre, retirant la goute de sang. Il déglutit.

« - Elles ne sont que des pions… ouais comme moi quoi. Tu pourras dire le contraire, tu sais très bien que tu as joué avec moi… »

Elle fit un pas en arrière, il avait l'impression de la dégouter et c'était sans doute le cas. Il se tuait à lui expliquer qu'elle n'avait pas été comme les autres. Que peut être au début, ça avait été le cas mais que cela avait dégénéré et qu'elle n'avait plus était le pion, la marionnette. Elle, avait été différente des autres filles. Il respirait à grandes bouffées d'airs.

« Ok j'ai joué avec toi, ok tu as été un pion. Mais avant que j'apprenne à te connaître, avant que je commence à avoir des sentiments pour toi... Lorsque je me suis rendu compte que je pouvais tomber amoureux de toi, j'ai voulu tout arrêter. J'ai pas voulu aller plus loin, pour ne pas te faire plus ample mal... Et pourtant c'était trop tard.. Mais c'est toujours trop tard, et je me suis aussi rendu compte trop tard de ce que je t'avais fait.. »

Alexander se demandait si elle allait partir, cet écart ne faisait qu'être un avant-gout à un réel départ. Au lieu de ça, elle alla s'asseoir dans un fauteuil. Alexander resta là à ne rien dire, adosser au mur. Il ne savait pas ce qu'il devait faire, devait-il la rejoindre dans le fauteuil ? Partir ? Ou rester là à ne rien dire ? Il n'eut pas besoin de se poser plus longtemps la question. Mischa vint briser le silence qui s'était installé dans la salle commune. Le seul son provenait du crépitement du feu qui n'était plus aussi chaleureux qu'à l'ordinaire.

« Non Mischa, tu trouveras un homme qui t'aimera, qui se battra pour toi.. » Il déglutit. « Je ne suis pas cet homme, je ne suis pas l'homme qu'il te faut..., je ne suis pas prêt à prendre soin de quelqu'un.. je... »

Il failli de nouveau dire qu'il était désolé, ça suffisait. Il s'arrêta. Il avait vaguement entendu parlé de son histoire avec un poufsouffle. Il ne savait pas s'il devait y croire. C'était peut être lui l'homme qui prendrait soin d'elle, qui se battrait pour elle. Il ne fit pas référence à lui, il avait aussi entendu parlé qu'en ce moment ça n'allait pas. Oui, les rumeurs tournaient bien vite dans Poudlard. Trop vite. Elle se leva de son fauteuil et commença à partir, elle se dirigeait vers les dortoirs. Alexander ne savait pas s'il devait une nouvelle fois l'arrêter ou la laisser partir. Il ne savait plus rien. La jeune fille suffoquait, elle pleurait. Il n'aimait pas la voir ainsi, il voulait la prendre dans ses bras. Mais comment l'accueillerait-elle s'il faisait ça ? Elle le repousserait ? Ou elle s'abandonnerait dans ses bras. Il savait que ce n'était pas bon de faire ça. Peut être qu'il la blesserait encore plus. Il se redressa et avança vers elle, il ne savait pas ce qu'il allait faire. Et alors qu'il n'était plus qu'à quelques centimètres d'elle, il s'arrêta.

« Penses-tu pouvoir au moins un jour me pardonner ? »

Elle était toujours de dos, il priait pour qu'elle s'arrête. Il priait pour que sa réponse soit positive. Et encore à cet instant, il ne savait pas ce qu'il ferait une fois qu'elle lui répondrait. Et si elle ne lui répondait pas ? C'était son droit après tout. Il avait envie qu'elle se retourne pour la regardait dans les yeux encore une fois. Il était prêt à affronter son regard. Il attendait, tremblant toujours.

Mischa était perdue. Elle fuyait cette confrontation pour plusieurs raisons. La premiere était parce qu’elle avait peur de connaitre la vérité, peur de savoir qu’elle n’avait pas été différente. Il s’était amusé avec elle, et elle avait marché dans son jeu alors qu’elle savait très bien qui il était finalement c’était sa faute a elle et elle seule. Elle n’avait rien compris a ce jeu, se pensant unique et maintenant elle en payé le prix. Elle resta debout silencieuse, écoutant les paroles du serpentard. Chaque mots qu’il disait elle se les recevaient comme une atteinte, une attaque… savoir qu’elle avait compté pour lui la faisait souffrir et pourtant…
Elle retourna son visage vers le brun, elle sentait que tout ce qu’elle avait sur le cœur commençait à se vider. 9a faisait un mal de chien de mettre des mots sur des sentiments si dur et si violents, elle comprenait pourquoi certains devenaient fous par amour. C’était difficile de faire face aux émotions, difficile de se laisser bercer par eux et encore plus lorsqu’il fallait les exprimer.
Alexander n’osait pas lever la voix sur elle. Il semblait vouloir l’adoucir. Elle aurait aimé se laisser bercer par sa voix mais le fait était qu’elle avait été beaucoup trop humiliée pour pardonner en quelques phrases. Le regard d’Alexander était triste, mais aussi loin qu’elle se souvenait il avait toujours eu ce regard,un regard qui en disait long sur ses blessures, blessures que Mischa ignorait. Si les choses n’avaient pas été comme ça, il est probable qu’elle aurait prit Alexander dans ses bras et qu’elle aurait tenté de soigner ce mal qui sevissait .Mais il était très difficile d’aider une personne qui vous avez blesser. Mischa avait baissé d’un ton.

« - tu as appris a me connaitre et pourtant tu as préféré croire des « on dit »…faut croire que tu me connaissais pas plus que ça finalement. Tu sais que tu les croient ou non ces rumeurs je m’en fiche, ce qui me fais mal c’est que tu ne m’en ai pas parlé avant. Et tu sais le plus triste dans tout ça c’est que je m’en veux de t’avoir crue. Maintenant si aujourd’hui tu ne crois plus en ce qui se dit, je suis ravie que tu ai évolué, dommage que je ne sois plus là pour le voir. »

Elle ne savait pas trop quoi dire, elle cherchait ses mots, tout avait été dit en quelques minutes, tous les sentiments accumulés depuis un an venait de sortir. Elle aurait voulu lui balancer a la figure que le fait qu’il se tape sa meilleure amie la faisait souffrir, elle aurait voulu le traiter de salaud, de le gifler, mais a quoi bon ? Tout ça ne réparerait pas la blessure qu’il y avait en elle et en parler ne faisait que re ouvrir des sentiments qu’elle avait passé un an à faire le deuil. Déni, colère, culpabilité, dépression, acceptation. Elle ne savait pas trop dans quelle partie elle en été, mais il était clair que ce n’était pas l’acceptation…la dépression peut être, la réalisation de ce qu’elle avait perdu, de ce qu’on lui avait enlevé ou la colère envers l’homme ou envers elle-même d’ailleurs.
Elle essuya rapidement les larmes qui coulaient le long de sa joue, elle ne voulait pas se montrer si faible, pourtant elle savait qu’elle l’était face a Alexander. Elle plongea son regard bleu azur dans celui du serpentard. Pendant un instant elle aurait voulu lui pardonner…mais c’était trop tôt. Elle n’en avait pas la force.

« - tu regrettes ? Pas plus que moi… Tu sais un jour y’a une fille qui vaudra la peine que tu te batte pour elle, et chaque acte qu’elle fera, même les moindres, qui ne serons pas ceux que tu avais choisi pour vous, te feront souffrir. C’est a ce moment là que tu connaitra vraiment le sens du mot « besoin », pas avant. Tu n’as pas besoin de moi, tu n’as jamais eu besoin de moi, c’est tout ce qui fait la différence entre toi et moi Alexander. »

Mischa détourna le regard, elle sentait sa vue se brouillait et elle due serrer les dents pour ravaler son chagrin. Elle ne voulait pas s’abaisser a blesser Alexander comme elle avait été blesser, les mots qui sortaient de sa bouche n’étaient que stricte vérité selon elle. Elle savait que parfois les sentiments naissaient sans qu’on puisse faire quoi que ce soit, et un jour Alexander serait la victime, elle le savait a présent, elle le plaignait même. Elle espérait qu’il serait assez intelligent pour agir en conséquent et ne pas renier cet amour qui était né en lui.

« - en effet tu n’es pas cet homme, ça tu n’as pas besoin de me le dire pour que je le sache parce qu’a la vérité, grâce a toi j’ai appris que l’amour va et vient sans qu’on n’y puisse rien, et mieux que ça j’ai appris que même si ça fait mal, il y a des douleurs qui sont bonne pour le cœur et j’espère sincèrement que tu ressentiras ça toi aussi, un jour. »

Un visage s’imisca dans sa tête, elle voyait le sourire éclatant d’un poufssoufle, elle sentit ses baisers sur ses lèvres pendant une fraction de seconde, elle se rappela la chaleur de son corps et sa sensation de bien être qu’elle avait lorsqu’elle était prêt de lui. C’était compliqué certes, mais au moins, eux deux ne se cachaient rien. Ils se chamaillaient tout le temps, ils se disputaient ils se haïssaient et pourtant ils s’aimaient profondément, et elle savait que le jour ou Evan se déciderait a assumer leurs relation pleinement et entièrement, elle arriverait a pardonner a Alexander car elle ne ressentirait vraiment plus rien pour lui.
Mischa se détourna ne sachant pas trop si elle allait rester ou si elle allait repartir. Elle entendit Alexander la suivre et lui parlait. Elle s’arrêta net et se retourna pour lui faire face. Elle s’était radoucit a présent.

« - Je suppose que lorsque tu ne coucheras plus avec ma meilleure amie, que lorsque je t’aurais totalement oublié et lorsque je serais heureuse dans ma vie, je pense que je finirais de te pardonner totalement. Pour l’instant je n’en suis qu’a la moitié »

Mischa releva la tête vers Alexander, le fixant droit dans les yeux. Son regard en disait long sur ses pensées et elles n'étaient pas des plus agréables. Et pourtant, Alexander crut voir un brin de... tendresse, ou bien de la pitié. Il n'était pas facile de faire la différence entre les deux. Mais s'il y avait une chose qu'Alexander n'aimait pas c'est qu'on ait pitié de lui. Il ne voulait pas qu'on le plaigne. Il s'en sortait très bien tout seul et son passé l'avait aidé à se forger, il n'avait pas besoin de pitié et surtout pas de la part de Mischa. Il préféra penser à la tendresse alors qu'au fond, avec le mal qu'il lui avait fait, il avait du mal à imaginer qu'elle puisse encore éprouver un tel sentiment à son égard. Elle aurait voulu qu'il lui en parle, mais à quoi bon ? Est-ce que ça aurait au moins changé quelque chose ? Elle était contente qu'il ne fasse plus attention aux rumeurs mais tout comme lui, elle aurait aimé qu'il grandisse plus vite, plus tôt.

« Mais tu voulais que je te dise quoi ? Tiens Mischa, tu sais y'a des rumeurs sur toi et j'ai peur que tu m'abandonnes une fois que je serais vraiment amoureux de toi ?!... Ça aurait changé quoi ? Tu m'aurais peut être dis que ce n'était pas le cas et j'aurais encore pas su si je devais te croire ou si tu ne faisais que me manipuler. Et quoi qu'il en soit, je ne voulais pas tomber amoureux.. C'est une trop belle connerie.. »

Mischa s'était quelque peu calmée, sa voie était plus douce. Alexander la fixait toujours du regard, lui aussi s'était calmé, il tachait de ne plus penser à son père. Ils avaient parlés vite, ils ne s'étaient pas laissé un seul temps de répit ou presque. Alexander avait l'impression d'avoir tout dis et pourtant, une fois de retour dans son lit, s'il finissait par y retourner, il re-visualiserait leur dispute, leur explication et s'apercevrait qu'il avait oublié quelque chose. La conversation était moins vive. Les larmes coulaient toujours sur la peau de porcelaine de la blonde, elle passa sa main dessus pour les essuyer avant de plonger son regard dans celui d'Alexander. Il faillit détourner celui-ci mais il se retint, même si lire dans ses prunelles tant de dégouts mêlé à de l'amour lui faisait mal. Elle avait repris de la force, et son regard était dur. Elle reprit la parole, il ne savait plus quoi dire. Etait-ce possible que comme elle le disait, il tombe amoureux d'une femme comme jamais, qu'il éprouve un vrai besoin de la voir ? Sans doute. Mais il préférait éloigner cette idée de sa pensée pour le moment, il ne voulait pas être brisé à cause d'une femme, il ne voulait pas tomber amoureux, il se battait depuis qu'il était tout petit pour ne pas tomber amoureux parce qu'il savait que l'amour faisait des dégâts, il avait assez vu des couples se déchirer autour de lui pour le savoir. Il préféra ne rien répondre à ca et détourner le regard. Quelque part, l'amour l'effrayait. Il ne voulait pas dépendre de quelqu'un d'autre et pourtant un jour, il était persuadé qu'une femme s'emparerait de son cœur sans qu'il n'y puisse rien, si cela n'était pas déjà fait. Il avait envie de repousser ce jour aussi longtemps que possible. Il avançait seul pour le moment, et c'était plus facile que de se soucier des autres. Même s'il portait déjà des personnes dans son cœur, des personnes dont il dépendait déjà un peu. La jeune femme détourna le regard, elle aussi. Elle lui souhaita de ressentir ce qu'elle avait pu ressentir pour lui, de tomber amoureux. Mais il ne voulait pas lui. Une douleur bonne pour le cœur ? Il n'était pas tout à fait convaincu et pourtant il pensait qu'il devait la croire. Après tout, elle était mieux placée que lui pour le savoir. Il continua de garder le silence, redressa la tête et regarda Mischa. Il fut surpris de voir son visage se radoucir à une vitesse phénoménale, elle n'était plus la Mischa énervée de tout à l'heure. Ses yeux n'était plus aussi dures. C'était évident, elle ne pensait plus à lui. Alexander pensa qu'elle devait vraiment porter quelqu'un d'autre dans son cœur à présent, il espérait qu'il ne la blesse pas comme il l'avait fait.

« Je te souhaite d'être heureuse avec lui, qui qu'il soit. J'espère qu'il prendra soin de toi, pas comme j'ai pu le faire.. qu'il ne fera pas de conneries. »

Il avait le sentiment que si ce poufsouffle venait à blesser Mischa, il lui en voudrait. Il ne voulait pas qu'elle souffre une seconde fois. Elle commença à partir. Il la suivit. Comme il l'avait espéré, elle se retourna vers lui. Mais la réponse qu'elle lui fournit n'était pas celle qu'il attendait en revanche et elle aborda un sujet qu'il aurait préféré laisser de côté pour ce soir. Evangeline. Il n'avait pas assez fait de mal à Mischa, il avait en plus fallut qu'il couche avec sa meilleure amie, et pas qu'une fois en plus de ça. Mais après tout, si Evangeline s'abandonnait dans ses bras certains soirs c'étaient parce que Mischa n'était pas là à l'instant pour elle non ? Est-ce qu'il était vraiment fautif ? Au fond, il avait le droit de s'envoyer en l'air avec qui il voulait, il n'était pas avec quelqu'un d'autre et puis.. il ne faisait que consoler Evangeline lorsqu'elle n'allait pas bien, cela partait d'un bon sentiment non ? Si vraiment Mischa devait attendre qu'il ne couche plus avec Evangeline, alors il se pouvait que cela mette du temps.

« Tu préfères qu'elle se morfonde dans son coin ? Que je la laisse pleurer et se bourrer la gueule dans un bar pour qu'elle se fasse emmerder par de stupides mecs bourrés peut être ? »

Ses yeux ne brillaient plus et il avait repris son habituel air arrogant dans les yeux.