||| La gamine était posée sur l'une des branches du Saule Pleureur. Elle regardait les élèves profiter du soleil et des derniers jours de chaleur. Le château reprenait vie, après deux mois de sommeil pendant lesquels les élèves étaient rentrés chez eux, pour profiter de leur famille, mais surtout, pour se reposer après toute une année de travail. La Gryfonne ouvrit son sac pour sortir son journal intime, offert par son frère lors de leur dernier anniversaire. Avec un sourire triste et désabusé, elle prononça son prénom pour qu'il puisse s'ouvrir et lui permettre d'écrire. |||

<< Papa,

Comment tu vas ? Au château, tout va bien pour le moment. Je suis arrivée hier dans la journée, Isabella était vraiment triste, elle pleurait. Bien sur, elle sait que William veille sur moi, mais bon. Je ne comprend pas son attachement, je n'arrive pas à le ressentir. Elle aimerait que je l'appelle Maman, car elle se considère comme telle, mais pas moi. Elle est juste ma Tante, ma Tata, ma Tatie, c'est tout, rien de plus. Comment croit-elle pouvoir prendre la place de ma Mère ? De sa Soeur ? Enfin bon, tant pis. Elle s'y habituera. Je ne comprend pas comment on peut autant s'attacher à quelqu'un qui ne s'attache pas à vous. C'est bizarre, non ? Comme quoi la... Comment on dit déjà ? Un truc avec réci... Réciproque ! Voilà, une relation réciproque. C'est un mot compliqué tu trouves pas, Papa ?
Sinon, j'ai retrouvé des amis que je m'étais fais l'année dernière, on a bien rattrapé le temps perdu pour les deux mois. Pourquoi Tata elle habite aussi loin ? Je connais pas beaucoup de mes amis qui habitent en Italie, vraiment. Et puis tu sais Willy, il est à Serpentard et il fait tout pour me protéger, tout le temps. Il sait bien que je me débrouille, mais non il se sent obligé d'intervenir ! Comme s'il se devait de jouer le rôle de grand frère ! J'en ai jamais eu besoin de toute façon !
Oh Papa, tu entends ce bruit là ? On dirait qu'il y a une bagarre ! Ca doit encore être ces imbéciles qui doivent se faire embêter par des groupes de Serpents trop arrogants et peureux pour attaquer tout seul. Ils ont toujours besoin du "soutient" de leur compère, bien sur. Je ne les comprend pas, Papa. Comment on peut tellement aimer se battre ? Ou rabaisser les autres ? Ca ne sert à rien la violence, tu le sais bien, Papa !
Oh, ils font encore plus de bruits, là ! Je vais aller voir, ne t'inquiète pas je serais prudente ! A toute de suite, Papa ! >>

||| La gamine qu'elle était referma avec soin son journal intime, avant de le ranger dans son sac, puis de se diriger vers le bruit qui lui venait. Après être sorti de la protection du Saule, elle se retrouva face à un groupe de Serpentard, comme elle l'avait deviné, qui entouraient quelqu'un qu'elle ne pouvait apercevoir, mais qui semblait se défendre malgré le nombre d'assaillants. Elle s'approcha du groupe, poussa un des garnements par terre pour pouvoir se frayer un chemin vers la victime, qui n'était autre qu'un nouveau Gryffondor. Il avait des cheveux blonds très clairs, qui tiraient sur le blanc. Elle vit qu'il saignait à l'arcade et qu'il avait la lèvre gonflée. A la vue du sang, elle se sentit mal à l'aise puis elle sentit ses poings se contracter et elle sût que ses yeux viraient au rouge cramoisi tandis qu'elle se tournait vers les Serpents en les fusillant du regard. |||

- Oh, bravo. C'est exceptionnel ce que vous faites, wahou ! Vous voulez peut-être que je vous applaudisse ? ||| leur persifla-t-elle ||| 4 Serpentards qui s'attaque à un Gryffondor pour le tabasser, vraiment que de courage ! Vous êtes si sur de perdre que vous êtes obligés de faire ça à 4 contre 1 ? En plus, c'est un 1ère année et vous, vous êtes tous des 2ème. Donc en plus d'être supérieur en nombre, vous êtes censés l'être en âge, donc en force non ? Pourtant j'ai bien l'impression qu'il vous a bien tenu tête et bien abimé.

||| Elle les regardait hautainement, le regard cramoisi qui devait leur faire froid dans le dos. La blondinette les fusillait de son regard rougeoyant et semblait ne pas avoir peur d'eux, pas du tout peur même. Elle se tenait devant eux, leur jetant des phrases ironiques et cinglantes avec une arrogance suprême. Elle connaissait l'un des mecs, un certain Lucas dont elle connaissait la réputation. Elle savait qu'elle se mettait en danger en leur parlant ainsi, car ils pourraient être violents avec elle, mais elle savait aussi que le chef de troupe, Lucas donc, ne se serait jamais aventuré à tabasser une fille. Elle n'avait donc rien à craindre, du moins, elle l'espérait. Pourtant, elle était tellement énervée qu'elle s'en fichait un peu, de savoir si oui ou non ils partiraient sur d'assassines paroles. |||

- Je crois que vous avez fait assez de mal comme ça, non ? Et la prochaine fois, ayez un peu de courage pour vous attaquer en nombre égal, non ? Poules mouillées.

||| Ils partirent sur ses paroles, la fusillant du regard et gromellant dans leur barbe, après le coup de matraque qu'ils avaient eu. Lucas avait parlé mais elle s'était tournée, absorbée par le jeune Gryffon. Elle lui sourit et le poussa pour l'emmener plus loin, à l'abris du Saule Pleureur. Elle déchira un bout de sa chemise qu'elle posa sur sa blessure pour arrêter le sang avant de sortir sa baguette. Elle avait un peu peur d'utiliser le sort de soin, car si elle le loupait, elle ne savait pas ce qu'il se passerait et elle ne voulait surtout pas aggraver ses blessures, qui semblaient superficielles, mais quand même. On ne savait jamais. |||

- Salut, je suis Gwendoline ! Mais tu m'appeller Gwen ou Gwenny !

||| Elle tapota sa blessure au sourcil avec son bout de chemise déchirée en essayant de ne pas trop appuyer pour ne pas lui faire mal. De son autre main, elle posa sa baguette pour pouvoir déchirer un autre bout qu'elle lui passa pour qu'il puisse essuyer sa lèvre. Elle releva la tête et lui afficha un grand sourire, tandis que ses yeux s'éclaicissaient doucement pour passer à un violet pâle. Pour la personne qui savait décrypter la couleur de ses yeux, elle aurait sû que la gamine était inquiète mais qu'elle ne le montrait évidemment pas à travers un sourire franc qui se voulait rassurant. |||

- Je... Je pourrai soigner ta blessure mais j'ai peur de me louper.. Comment tu te sens... ? ||| lui demanda-t-elle, essayant d'afficher un visage confiant. |||

Poudlard. La prestigieuse école de sorcellerie du Royaume-Uni. Scorpius venait d’y entrer cette année, toute sa famille y avait était, et tous, à Serpentard. Le jeune Malefoy s’était toujours demander pourquoi il n’avait pas aussi était envoyé chez les Serpents. Au lieu de ça, il s’était retrouvé dans la maison des rouge et or… Mais, contrairement à ce qu’on pourrait penser, son père avait était ravis, ce qui le rassuré au fond. Evidemment, le fait qu’un Malefoy soit chez les Gryffondor en avait choqué plus d’un mais, avec le temps, les élèves avait fini par si habituer, sauf certains qui trouver pas ça normal… Pourquoi ce ne serait pas normal ? C’est vrai après tout, chacun est comme il est. Très vite, Scorpius s’était lié d’amitié avec le second fils Potter, Albus qui, lui, était allé à Serpentard. Le jeune Griffon n’avait pas vraiment d’ennemi pour le moment, il ne connaissait pas grand monde pour le moment…

En ce moment même, Scorpius se balader dans les couloirs, ayant tout juste quitté son meilleur ami qui devait passer vite fait à la bibliothèque. Au détour d’un couloir, il bouscula une personne, plutôt grande, enfin plus grande que lui en tout cas, il bafouilla une excuse et leva la tête. Ses yeux s’agrandir légèrement, et il déglutit… Le blond venait tout juste de foncé dans un Serpentard, et évidemment, ce dernier était accompagner de sa bande. Scorpius recula d’un pas, tandis que l’autre commençait à rigoler. « Je… Je suis désolé… » Il n’eut pas le temps de dire un mot de plus, que le Vert et Argent lui donna un coup dans le ventre, le faisant tomber au sol, crachant un peu de sang. Il se releva difficilement et lança un regard noir au plus âgé. Le 2ème année était peut-être plus vieux mais ça voulait rien dire. Scorpius lui rendis son coup mais dans le nez, il y mit toute sa force. Le Serpent tangua un peu, la main sur son nez, et on pouvait voir un liquide rouge couler le long de ses doigts. Assez fier de son coup, le jeune Malefoy ne fit pas attention à un autre élève qui lui donna un énorme coup de poing au niveau de l’arcade, le faisant, lui aussi, saigner. La bagarre continua un petit moment... Jusqu’au moment où une voix se fit entendre mais ce n’était pas celle d’un professeur « Oh, bravo. C'est exceptionnel ce que vous faites, wahou ! Vous voulez peut-être que je vous applaudisse ? 4 Serpentards qui s’attaquent à un Gryffondor pour le tabasser, vraiment que de courage ! Vous êtes si sur de perdre que vous êtes obligés de faire ça à 4 contre 1 ? En plus, c'est un 1ère année et vous, vous êtes tous des 2ème. Donc en plus d'être supérieur en nombre, vous êtes censés l'être en âge, donc en force non ? Pourtant j'ai bien l'impression qu'il vous a bien tenu tête et bien abimé. » Relevant la tête, il aperçût une jeune fille, plus âgé que lui, blonde et, au vu de son blason et de sa cravate, Gryffondor. Tous les Serpents la regardaient et ne faisait plus attention à lui, et il en profita pour s’éloigner un peu. Elle leur lançait des remarques aussi humiliantes les unes que les autres, ce qui fit déclencha un rire discret chez le jeune Gryffondor. « Je crois que vous avez fait assez de mal comme ça, non ? Et la prochaine fois, ayez un peu de courage pour vous attaquer en nombre égal, non ? Poules mouillées. » Sur ces mots, ils s’en allèrent, non sans quelque insultes, et la blonde se retourna vers Scorpius pour l’entrainer à l’abri du Saule Pleureur.

Arriver dans un coin, elle déchira un bout de sa chemise pour l’appliquer soigneusement sur les blessures du plus jeune. « Salut, je suis Gwendoline ! Mais tu m'appeller Gwen ou Gwenny ! » Il souria timidement, avant de prendre la parole « Moi c’est Scorpius… Ou Scorp’ comme tu veux. Et merci pour tout à l’heure. » Il parlait d’une petite voix. Grimaçant un peu sous la douleur, il tripoter sa chemise, ne sachant pas quoi faire de ses mains. « Je... Je pourrai soigner ta blessure mais j'ai peur de me louper… Comment tu te sens... ? ». Un sourire franc apparut sur son visage. « Ça va, je ne sens pas grand-chose, t’en fais pas. Tu as eu du courage pour leur parler de cette façon… Tu es en quelle année ? » La curiosité était un gros défaut que possédait Scorpius mais personne ne s’en était plein jusqu’à présent. Il repoussa doucement la main de la jeune fille pour pouvoir se relever. « Bien… Je… Tu as quelque chose à faire ou tu as le temps pour parler un peu… Enfin ! Juste parler hein ?! Pas autre chose, ce n’est pas un rencard ! » Ses joue prirent une jolie couleur rouge tomate, et il baissa un peu la tête. Incapable de dire autre chose, de peur de redire une ânerie, il commença à se mordiller la joue, signe de gêne chez lui…