Citation

Un petit brin d'enfant vit le jour, dans une clinique pour sorciers en Russie. Elle avait déjà quelques cheveux blonds sur le sommet de son crâne, mais paraissait minuscule dans les bras de la femme qui la portait. Cette femme, du nom d'Anastasia, avait maintenant les larmes aux yeux. C'était son premier enfant, et même si sa fille n'avait pas été prévue au départ, elle avait attendue pendant neuf mois qu'elle arrive enfin. Mais une personne manquait, ce jour là. L'homme qui était le père de cet enfant était absent. Anastasia eut beau essayer de le joindre par téléphone, il ne répondit pas. Des amis à elle allèrent à sa recherche, mais aucune trace de lui, à part ces quelques mots, écrit à l'encre sur un bout de papier, posé sur la table de la salle à manger: "Adieu. Je ne veux pas de cet enfant. Désolé." Et ces quelques mots firent l'effet d'une bombe dans le coeur de la jeune femme. Il la quittait. L'abandonnait, elle et... leur fille.

Anastasia avait rencontrée cet homme qui se prénommait Alexander Hamilton, lors d'une soirée organisée par une grande famille russe, et qui regroupait les hautes têtes des entreprises d'Europe. Anastasia venait d'une haute famille aristocratique russe: les Roumanov. Ils étaient à la tête d'une grande entreprise russe. Alexei et Anna Roumanov avaient un enfant de sexe masculin, qui était l'héritier direct de la tête de la famille. Anastasia était la nièce d'Anna, car son père et cette dernières étaient frère et soeur. Anastasia était surement la plus sympathique de la famille, et la plus généreuse. Elle commença des études pour devenir journaliste, et c'est lorsqu'elle eut vingt et un an qu'elle rencontra Alexander. Ce fut le coup de foudre dès le premier regard. Et les jours suivant, ils s'embrassaient et passèrent la nuit ensemble. Ils formèrent donc très rapidement un couple. Eux deux étaient des sorciers, lui venait de Durmstrang et elle avait reçue une éducation magique à domicile. Ils passèrent un an , sans nuages. Puis, Anastasia tomba enceinte. Lorsqu'elle l'annonça à Alexander, il parut réticent, mais ne montra aucun signe de faiblesse. Cependant, lorsque leur petite fille naquit, il s'enfuit. Abandonnant la femme qu'il avait aimé, et l'enfant dont il était le père.

Anastasia donna le nom d'Irina à sa petite fille, et après de nombreuses larmes, se ressaisit, et décida de se battre pour élever sa fille du mieux qu'elle le pouvait. Elle se devait de lui apporter tout l'amour qu'il lui fallait. C'est ainsi qu'elle l'éleva seule, et que l'angelot blond grandit petit à petit. Elle eut ses premières dents, ses premiers mots, ses premiers pas, toujours entourée de sa mère qui l'encourageait sans cesse. Avec Irina, elle oubliait l'homme qu'elle aimait. Cet enfant était sa petite lumière qui ne faisait que croître de jours en jours.



Alors que la petite fille venait de souffler ses huit bougies, sa mère voulut l'emmener chez ses grands-parents, et elles prirent la voiture. Le soleil venait de se coucher, et il devait être vingt-deux heures quarante cinq. A vingt deux heures cinquante cinq, la voiture avait attérit dans un fossé, à moitié retournée, la vitre à demi éclatée. Un camion avait dévié de sa trajectoire, et Anastasia n'eut qu'un réflexe, tourner, mais une autre voiture la percuta, et les deux jeunes femmes furent emportées dans le fossé, le capot embouti par les barrières qui délimitaient la route. Irina releva la tête. Elle avait un petit bout de verre dans son bras, et quelques saignements prenaient place sur son visage ou ses vêtements. Elle respirait. Mais lorsqu'elle appela sa mère, qui était sur le siège juste devant, elle ne répondit pas. Irina se détacha, mais lorsqu'elle posa son regard sur sa mère, elle vit sa tête appuyée sur le volant, et des bouts de verres sur sa poitrine. Elle avait le front en sang, et Irina ne put retenir un cri. Un cri horrifié. Les passagers de la voiture qui avait été incluse dans l'accident, alertés, par les cris, vinrent à la rescousse de la voiture où se tenait Irina et le corps inerte de sa mère. Ils appelèrent une ambulance, mais c'était trop tard. Anastasia Roumanov avait donné son dernier souffle. Laissant Irina, devant un spectacle horrifique.

La jeune fille était profondément choquée. Et lorsque l'on lui annonça que sa mère n'était plus de ce monde, elle s'évanouit sur le sol de l'hôpital. Elle se réveilla dans un lit aux draps blancs, entourée par la tante de sa mère, Anna. Elle ne donna aucun regard de compassion, et ne laissa rien paraître si elle était triste ou au moins désolé. Elle affichait sa mine sombre habituelle. Elle expliqua à Irina qu'elle allait rester quelques jours à l'hôpital, puis que sa marraine deviendrait sa tutrice légale et qu'elle s'occuperait d'elle, avec son mari. Irina ne répondit rien, encore sous le choc. Et trois jours plus tard, elle sortit, aux côtés de sa marraine, qui avait encore les yeux rougis. Elle s'appelait Mary, et venait d'Angleterre. Elle s'était installée en Russie après avoir épousée un russe, son mari lorsqu'elle eut dix-huit ans. Elle était une amie d'enfance de la mère d'Irina, et c'est pourquoi elle était sa marraine. Elle habitait à Saint-Pétersbourg, et n'avait pas d'enfants. Son mari, Adam, était homme d'affaire et était souvent absent, arpentant les quatre coins du monde.

Irina arriva donc dans sa nouvelle famille, encore choquée par la mort de sa mère. Elle recommença à vivre, toujours hantée par l'image et le souvenir de celle qui l'avait mise au monde. Elle était orpheline, ou du moins, c'était tout comme. Sa mère lui avait dit que son père était parti avant sa naissance, ce qui n'était pas un mensonge. Et Irina vit en Adam, un père éventuel. Mais étant souvent absent, elle ne pouvait pas profiter pleinement de lui. Quant à Mary, elle ne la considérait pas comme une mère, mais une branche en dessous. Le couple essayèrent d'apporter tout ce q'ils pouvaient à Irina, pour combler le vide de sa mère.




Jusqu'à ces onze ans, elle vécut une vie assez... normale. Elle avait déjà donnée les signes de sa magie. Mais lorsque Mary et Adam voulurent l'inscrire à Durmstrang, l'école de magie refusa qu'Irina y entre. Le couple essayèrent de faire changer d'avis à la jeune fille, car c'était elle qui souhaitait absolument entrer à Durmstrang, car déjà elle avait une âme de battante et détestait être reléguer au rang de fifille, bien derrière les hommes. Elle était loin d'être fragile. Aller à Poudlard et à Beaux-bâtons? Elle ne voulait pas. Elle souhaitait une école de caractère. Elle détestait la faiblesse, car depuis deux ans, elle reprochait à son père de les avoir abandonnées, elle et sa mère. Si il ne l'avait pas fait, sa mère serait surement encore de ce monde. Et ces reproches se transformèrent en un caractère évitant la fragilité. Elle voulait se battre. Pour sa mère. La faiblesse n'était plus invitée. Plus maintenant. Et Durmstrang correspondait plus à cette image. Cependant, l'école de magie refusa. Et Irina entra dans une folle colère contre elle. Elle connaissait un garçon qui y entrait à la rentrée, et elle coupa les ponts avec lui, du jour au lendemain, sans qu'il n'obtienne aucune explication. Du coup, il lui restait deux réels choix. Beaux-bâtons ou Poudlard. Et à la grande surprise de Mary et Adam, elle choisit l'école française. Ses motivations? Elle ne leur donna pas. Mais ils prirent ça comme une sorte de vengeance contre Durmstrang.

C'est ainsi, qu'elle entra dans la grande école de magie française. Elle avait appris le français et n'eut donc aucun mal à s'intégrer dans ce nouvel environnement. Tout n'était que grâce et élégance, et ce côté çi plut assez à la jeune russe. Elle n'eut pas non plus de mal à être séparée de son foyer, ayant appris à la mort de sa mère, à se débrouiller seule. Mais le côté très superficiel l'énervait au plus haut point, cependant, elle n'en laissait rien paraître. Elle apprit à manier à la perfection la magie et se révéla très prometteuse dans le domaine. Adulée par certains professeurs, elle envoutait chaque personne dans la grande école, dès son entrée. Elle s'était entourée de quelques filles de son âge, et formaient un bon groupe, où Irina était admirée. Au départ, elle enviait trop les hommes et leurs nombreuses possibilités (toujours concerant Durmstrang), pour aller vers eux. Mais lorsqu'elle eut quinze, ils se révélèrent plutôt... utiles. Elle commença à jouer avec eux, mais gardait toujours ses instincts de manipulatrice pour avoir ce qu'elle voulait. Cependant, elle était loin d'être démoniaque. Elle avait seulement beaucoup de rancoeur et de blessures pour vivre comme les autres jeunes filles de son âge. Elle ne leur ressemblait qu'en apparence, mais un indice persistait: ses yeux. Ils révélaient beaucoup de choses à son propos, mais rares étaient les personnes qui y prêtaient une réelle attention.




La petite fille souriante et pleine de vie, que rien n'y personne ne pouvait rendre triste avait été remplacée par une jeune fille combattante, manipulatrice aux allures froides, mais qui garde toujours en tête son but. Elle était loin son inscoucience. Et tout cela, depuis l'accident qui coûta la vie à sa mère. Elle en voulait à son père, dans un premier temps, mais aussi à sa famille maternelle. Cette famille qui n'avait pas daigné venir vérifier son état après l'accident. Cette famille qui ne versèrent pas une seule larme à l'enterement de sa mère. Pour Irina, ils étaient tous pareil. Heureusement, quelques amis proches de sa mère avaient été là. Dont Mary et Adam. Elle ne les remercierait jamais assez, même si à leurs yeux ce n'était pas grand chose. Et un évènement arriva: Mary donna naissance à des jumeaux: Ellae et Ethan, lorsqu'Irina eut quatorze ans. La jeune fille était très heureuse de la venue des deux enfants, Mary et Adam le méritaient. Et ils souhaitèrent que la jeune fille soit comme une véritable soeur pour les deux enfants, et qu'en plus elle soit la marraine d'un des deux. Elle accepta avec plaisir et devint la marraine d'Ellae. Enfin un rayon de soleil dans sa vie.

A Beaux-bâtons, elle était admirée et enviée de toites les jeunes filles, car elle était belle, avait de l'assurance et les garçons à ses pieds. Mais elle s'en moquait. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était se venger de ceux qui avaient participés à son malheur: son père, et sa famille maternelle pour une grande majorité. Mais la vengeance est un plat qui se mange froid, et elle savait être patiente. Rien ne pressait, elle avait la vie devant elle. Et même lorsqu'elle apprit que sa famille maternelle ne l'avait pas aidée du tout quand son père les avait abandonnées, elle ne se précipita pas plus.

Elle fit tourner la tête de pas mal de garçons, et ils arrivaient toujours dans ses filets. Elle prenait cela comme un jeux, et aucune de ses relations n'étaient sérieuses. Elle était différente de toutes les filles superficielles et sans cervelles ou au contraire ces intellos qui ne pensaient qu'au travail, et ça, ça attirait à tous les coups les hommes. Elle le fit pour la première fois à ses 16 ans, et dès ce jour, elle multiplia les conquêtes. Mais ce n'était jamais facile pour un homme de l'avoir. C'était elle qui venait, et ça fonctionnait à cette condition. La plupart du temps, elle préférait les hommes qui avaient de l'argent, amis à Beaux-bâtons, ils étaient une grande majorité. Elle était une habile manipulatrice, et était passée maître dans cet art. Mais elle était loin de se douter de ce qui allait arriver après...



Lors de sa dernière année dans la célèbre école de magie, elle ne voyait toujours pas son avenir se tracer. Elle ne savait pas quoi faire à sa sortie de l'école, mais ne se pressait pas. Elle verrait bien le moment venu. Cependant, un soir d'hiver, après les fêtes de fin d'années, tout changea...

Alors qu'elle était sortie en ville, la veille de la reprise des cours, avec des amis à elle, ils lui proposèrent de rentrer ensemble. Mais elle refusa. Ils étaient à Saint-Petersbourg, et elle n'était qu'à trente minutes de chez elle. Elle préférait rentrer seule, pour réféchir, sous les flocons qui rendaient les rues si belles en cette période de l'année. Mais alors qu'elle emprunta un raccourcis, et qu'elle passa par une ruelle non éclairée, elle entendit des bruits étranges. Elle continua et tomba net sur un homme agenouillé au-dessus d'un corps qu'elle n'arriva pas à distinguer. L'homme se retourna vers elle, et elle vit quelques gouttes de sang sur ses lèvres. Elle ne prit pas peur, et brandit sa baguette magique, mais trop rapide, il se jeta sur elle. Elle sentit ses dents aiguisées se faire un chemin dans sa chair, et elle ne put retenir un cri strident. Elle s'évanouit rapidement.

Lorsque la jeune femme se réveilla, elle était étendue sur un lit blanc. Comme celui où sa mère se tenait après l'accident. Mary était à son chevet et sursauta quand elle ouvrit les yeux. Elle avait les larmes aux yeux. Puis, un médecin sorcier arriva, et expliqua tout. Irina venait d'être mordue par un vampire, et en était elle-même devenu un. Après le choc, elle essaya de se reprendre. Elle n'était pas effrayée, mais c'était comme si quelque chose s'était brisé en elle. Cependant elle n'arrivait pas à mettre un mot sur ce que c'était réelement. A sa sortie d'hôpital, quelques heures plus tard, Mary lui avoua que peu importe ce qu'elle était, elle resterait toujours un membre de sa famille. Et Irina resterait pour toujours la marraine d'Ellae. Mais elle se savait dangereuse. Très dangereuse. Elle s'exila le soir même vers les montagnes et forêts de Russie. Elle tua au total cinq personnes, mais toujours des hommes qui paraissaient mauvais. Elle passa la fin de son année d'étude ainsi. De toute façon, elle ne pouvait pas retourner dans la grande école française. C'était tout simplement impossible. Elle resterait à jamais plus différente encore que les autres sorciers et sorcières. Elle ne se qualifiait pas de monstre, mais c'était tout comme.

Pendant l'été de ses dix-huit ans, elle retourna chez Mary et Adam. Mais elle restait méfiante, ayant peur de les blesser involontairement. Ils lui annoncèrent qu'ils avaient trouvés une solution: une université de magie prenait depuis quelques années les sorciers certes, mais aussi les vampires et lycans. Irina ne savait pas si c'était réelement une bonne nouvelle, mais elle accepta. Elle ne pouvait pas rester seule à ne rien faire, toute sa vie. Au moins, elle apprendrait à se contrôler. Elle se rendit, quelques mois après, compte que finalement ce n'était pas une corvée d'être une vampire. Ainsi, sa vengeance serait plus aisée à exécuter... La peur? Elle pouvait l'entretenir pour faire souffrir ses victimes avant de leur asséner bien après, le coup fatal et mortel. Oui, sa transformation n'était pas une malédiction. Il fallait au contraire, la considérer comme un atout. Elle était plus rapide, plus agile, et plus forte. Aucune de ses faiblesses n'apparaissaient, car elles étaient dissimulées encore plus profondément en elle.

Irina entra dans cette université, accompagnée évidemment de son inlassable assurance et mystère. Elle fit de nombreuses rencontres, et apprit rapidement à se contrôler. Elle était comme avec la magie, très douée, et apprenait plus rapidement que la plupart des autres vampires ou lycans. Personne ne lui trouvait de faiblesses, amis une ne tarda pas à venir... A sa troisième année exactement... Et cette faiblesse, elle ne penssait jamais l'endurer. C'était bien la dernière chose à laquelle elle avait pensée. C'était une chose toute nouvelle pour elle. Un sentiment nouveau: l'Amour.