Jake et moi étions dans la grande salle, entourés de filles. C'était comme ça depuis quelques temps maintenant, nous ne pouvions même plus sortir de notre chambre sans être suivis. Je trouvais ça amusant au début, mais là, ça commençait à me lasser. Il n'y avait, parmi elle, aucune qui ne me plaisait. Des coquilles vides, inintéressantes, voilà ce qu'elles étaient pour moi. Mon meilleur ami, lui, aimait cela. Il se sentait qu'il plaisait et cette sensation, il ne pouvait pas s'en passer. En un sens, j'étais comme ça moi aussi, mais aujourd'hui bizarrement, ça ne me disait rien. En ce moment, il n'y avait qu'une seule fille à laquelle je pensais, Evana. Son image hantait mes nuits. Dans mes rêves, nous étions à un mariage, le nôtre, c'était niais mais tellement parfait, et surtout, nous étions tous les deux très heureux. Par contre, dans mes cauchemars, je la vois mourir sous mes yeux. Impuissant, je suis alors obligé de regarder ce triste spectacle des dizaines et des dizaines de fois.

Jake sembla étonné lorsque je lui annonçai que je m'en allais. C'est vrai que je n'avais pas l'habitude de partir ainsi en pleine discussion avec de charmantes demoiselles. Mais bon, il ne chercha pas à en savoir plus pour le moment, de toute façon, il savait bien qu'avant de se coucher ce soir, il arriverait forcément à me tirer les vers du nez.

Je déambulais dans les couloirs, seul. Soudain, une main s'abattit sur mon épaule, c'était celle de Rusard. Je me retournai, lui faisant maintenant face, j'étais bien décidé à ne pas me laisser faire quelle que soit la bêtise que j'avais encore faite. Mais apparemment, cette fois-ci, je n'avais absolument rien à me reprocher. Le concièrge se contenta de me regarder pendant plusieurs minutes, d'un air mauvais. Je finis par lui demander, avec un sourire en coin, s'il voulait ma photo. Il n'avait jamais réussi à supporter l'insolence dont je faisais preuve, et là, la situation faillit déraper.

Rusard me tenait fermement par le bras, bien décidé à m'emmener dans son bureau pour m'obliger à effectuer une énième punition. J'enrageais, déjà que cette journée n'était pas super bonne, voilà qu'il venait me chercher des noises. Ce vieux crasseux ne méritait qu'une chose, que je lui envoie un bon petit sortilège dont il me dira des nouvelles. Mais je ne fis rien, pour la première fois de ma vie, je cédai à l'autorité. Que m'arrivait-il bon sang!? Est-ce que j'étais en train de changer?

Arrivé devant la porte de son cagibit, un frisson me parcourut le corps. Non, pas question que je devienne une autre personne, le gars qui se laisse marcher sur les pieds et qui ferme sa gueule quand on le sermonne. Je profitai d'un moment d'inattention de sa part pour prendre mes jambes à mon cou, le laissant là comme le débile qu'il était. Bien sûr, il essaya de me courir après, mais à mon avis il s'était vite rappelé de notre dernière course-poursuite et il comprit qu'il n'avait aucune chance de me rattraper. J'étais jeune et fringant, lui, et bien... Il était tout le contraire.

Ma fuite m'amena jusqu'au lac, endroit où je venais souvent pour réfléchir. Oui oui, il m'arrivait parfois de réfléchir. J'aimais beaucoup être ici, la solitude, le calme, c'était très agréable. Cependant, je n'étais pas seul aujourd'hui. Des vêtements jonchaient le sol, il y avait même un soutien-gorge. Je ne pus m'empêcher de sourire en voyant la personne qui était dans l'eau, une fille qui ne me laissait pas indifférente...

-Est-ce que l'eau est bonne, Mischa? Dis-je avec un sourire qui en avait fait craquer plus d'une

Le lac de Poudlard aux aspects si tranquilles, à la surface lisse. Comme tout ce qui se trouve à Poudlard, on pourrait presque croire qu’il est normal. Mais comme tout ce qui est à Poudlard, il ne l’est pas. Ce lac abrite des espèces aussi variées qu’étranges de créatures aquatiques. Un rare et précieux calamar géant vit même dans ces eaux. Si cette créature-là ne semble pas d’un caractère menaçant, il n’en va pas de même pour toutes les créatures de ce lac.

C’est pour cette raison, qu’aujourd’hui, un strangulot sortit de son nid d’algues dérangés par un corps étranger dans son territoire. La créature vicieuse se dirigea vers la source des vibrations pour y apercevoir une créature bipède nageant dans l’eau. L’animal doué d’une intelligence limité suivit son instinct et parti à l’attaque de cet étranger sur son territoire. Alors que la jeune fille s’immobilisa en posant pied à terre, le Strangulot la saisit à la cheville pour ne plus lâcher quoiqu’il arrive. Il commença alors à nager vers le fond du lac essayant d’entrainer sa proie vers le fond afin de la noyer.

Visiblement, la belle ne semblait pas disposée à me montrer quoi que ce soit. Inutile de dire que cela ne m'enchanta pas le moins du monde, mais je devais respecter cela. L'eau semblait être réellement bonne, et durant un court instant, l'envie de me joindre à elle me traversa l'esprit. Profiter du lac en si bonne compagnie, cela ne m'arrivait pas tous les jours, il était donc impératif que je saute sur l'occasion maintenant qu'elle se présentait. J'étais sur le point d'enlever, à mon tour, mes vêtements, mais Mischa m'interrompit en me réclamant son soutien-gorge. Visiblement, elle en avait marre d'être fixé avec tant d'insistance, mais en même temps, c'était sa faute. C'est vrai quoi, nous étions dans un château, peuplé d'élèves mais surtout d'adolescents, et voir une fille aussi charmante nager à moitié nue, c'était peu courant. Il était donc tout à fait naturel que je réagisse ainsi, et j'avais l'impression qu'elle comprenait tout à fait.

Le bout de tissu qu'elle voulait se trouvait à quelques mètres derrière moi, je dus d'ailleurs me faire violence pour me retourner et le rammasser. J'aurais bien voulu profiter de ce merveilleux spectacle encore un petit peu, malheureusement, cela n'était pas possible. Il me parut impossible de ne pas loucher sur le bonnet, en bon pervers que j'étais. Mais lorsque je me retournai pour le lui rendre, je fus surpris de voir qu'elle avait tout simplement disparu. Bien évidemment, ma première réaction fut de me dire qu'elle était occupée à me faire une farce, ou bien étais-ce une sorte de stratagème habile pour m'obliger à aller dans l'eau et la ramener à la surface. La deuxième option me parut être la plus logique, vu qu'entre nous, règnait une étrange tension sexuelle que je n'avais jamais vraiment réussi à expliquer, enfin, de mon côté du moins... J'ignorais ce qu'il en était pour elle, mais si mon hypothèse s'avérait juste, il était clair que je ne comptais pas en rester là avec elle.

N'étant pas au courant de la gravité de la situation à ce moment là, j'enlevai ma veste, mes chaussures, mon haut ainsi que mon pantalon avec tranquillité. J'allais jouer le jeu, certes, mais je voulais aussi tester sa capacité à retenir sa respiration. Je plongeai alors, mais elle n'apparaissait pas dans mon champ de vision, bizarre. Plus je cherchais, et plus je commençais à m'inquiéter. Mais où était-elle donc, bon Dieu!? Je remontai une première fois, afin de reprendre ma respiration, puis replongeai cette fois-ci plus profond. Mes mouvements de brasses se firent plus puissants et plus énergiques lorsque je l'aperçus, en train de se faire couler par un strangulot. Sale bête! De là où je me trouvais, je ne parvins pas à voir si Mischa était encore consciente, mais vu le temps qu'elle avait passé dans l'eau, cela m'étonnerait fort. Le temps pressait, je devais me dépêcher et même si je commnçais sérieusement à manquer d'air, je ne pouvais pas la laisser comme ça.

N'écoutant que mon courage, je descendis encore plus. Mes oreilles se bouchaient de plus en plus, et ma tête me faisait vraiment mal. Je sortis ma baguette, il n'y avait qu'un seul moyen de se défaire d'un strangulot, et je le connaissais. Pour un expert en sortilège tel que moi, réaliser ce sort à la perfection était un jeu d'enfant. Je formulai alors la formule "Lashlabask!", et le strangulot lâcha sa proie, après s'être rammassé les jets d'eau bouillante. Ma vision commençait à se troubler, si je restais plus longtemps dans ce lac, je finirais par y rester. Dans un ultime effort, je saisis Mischa et je réussis à nous remonter à la surface. Mes poumons me faisaient atrocement souffrir, et je ne parvenais pas à reprendre mon souffle correctement.

Nous étions au bord du lac, tous deux complètement trempés. La blonde ne bougeait plus, elle était très certainement dans le comas. Je n'avais jamais eu besoin de ranimer quelqu'un auparavant, mais il fallait au moins que j'essaie. J'usai donc du peu de connaissances que j'avais, plaquai mes lèvres contre les siennes et lui insufflai de l'air comme je pouvais. J'ignorais si ça allait suffire pour la ramener, mais je l'espérais profondément...

Quelle ironie, voilà que j'avais risqué ma vie pour sauver celle d'un Serpentard. Certains diront que mon geste fut héroïque, peu importe à quelle maison appartenait Mischa, mais moi, je trouvais cela vraiment bizarre. Il n'y avait rien de spécial entre nous, rien qui justifiait une telle prise de risque en tout cas, pourtant, lorsque je me suis aperçu qu'elle était en danger, je n'ai pas hésité un seul instant. Peut-être que dans le fond, c'était dans ma nature d'agir ainsi, maintenant que j'y pensais, je n'avais jamais pu rester les bras croisés en voyant quelqu'un dans une situation inconfortable. Pourtant, au premier abord, je savais que j'étais quelqu'un d'insupportable, un irrécupérable dragueur qui se foutait pas mal du mal qu'il faisait aux filles. Egocentrique, à la limite du narcissisme, je ne m'occupais que de ma petite personne, mais apparemment, il y avait des moments où je me sentais obligé d'aider les autres.

Enfin, j'en faisais tout un plat de cette histoire pour au final pas grand chose. Après tout, n'importe quelle personne qui aurait été à ma place aurait fait la même chose, même si je me doutais qu'elle n'aurait pas sauver la belle en détresse avec autant de brillaux. Mais la belle en détresse en question se révéla être une ingrâte profonde. Grâce à moi, elle était encore en vie, et tout ce qu'elle trouva à dire à son réveil, c'est "Ho mais c'est pas comme ça qu'on fait du bouche à bouche, puis t'aurais pu pensé à me couvrir"... Bon, sa poitrine était à l'air, mais il faut dire que je n'avais pas beaucoup eu le temps de l'admirer non plus.

-Excuse-moi d'avoir pensé à ta vie en premier... Dis-je, vexé

La prochaine fois, je la laisserai crever, au moins, je n'entendrai pas les reproches d'une malpolie. Bien sûr, je n'en pensais pas un mot, mais il faut dire qu'elle m'avait beaucoup énervé. Avant même qu'elle n'ouvre à nouveau la bouche, je me levai, pris son soutien-gorge et le lui lançai au visage. J'étais vraiment furieux, trempé, ma coiffure était foutue et j'allais sûrement me choper une pneumonie pour cette garce. Elle recommença à parler, mais je n'écoutai même pas ce qu'elle me dit, essayant plutôt d'essorer mon t'-shirt au bord du lac.

Je ne la regardai même pas et j'étais beaucoup trop en colère pour dire quoi que ce soit. Je me retournai et retournai vers le château...

Mischa avait réussi à me mettre hors de moi et franchement, je ne voulais pas rester une minute de plus avec une peste de son espèce. Cette vipère allait finir par donner raison aux jaloux qui disent de moi que je n'étais qu'un crétin fini. Sur ce coup là, il fallait avouer que j'avais agi comme tel et cela ne me plaisait pas du tout. J'avais encore tellement de choses à vivre, tellement de conneries à faire... Tout ça faillit disparaitre au moment où je décidai de la sauver. J'étais trempé, j'avais froid et ma coiffure était complètement foutue. Au fond, ce qui m'énervait le plus n'était pas qu'elle ne m'avait pas remercié comme elle aurait dû le faire, mais surtout le fait que j'avais été assez stupide pour risquer de me sacrifier pour une fille qui n'en valait peut-être pas la peine. Je considérais Mischa comme une fille assez sympathique, mais sans plus, elle ne figurait même pas parmi les personnes qui méritaient de figurer dans ma liste d'amis proches. Ce que nous étions l'un pour l'autre? Moi même, je ne saurais vous le dire. J'aimais les belles femmes, et elle en était une, c'était aussi simple que ça.

En même temps, qu'est-ce que j'aurais pu faire d'autre? J'étais censé la regarder se noyer sans bouger le petit doigt, non, ce n'était pas dans ma nature. Quelle idée aussi de faire des brasses dans un lac dangereux rempli d'immondes bestioles. Peut-être qu'au fond elle était suicidaire, oui, c'était sûrement ça, elle ne devait pas aimer sa vie. Mouais, bon, j'étais sans doute en train de délirer là, je vous l'accorde.

Mais malgré la douloureuse blessure que le strangulot lui avait fait, elle réussit à me rattraper, se sentant visiblement coupable de son attitude déplorable. Mischa s'excusa, longuement, mais est-ce que c'était réellement suffisant? Elle s'était sentie mourir, et ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait, mais cela justifiait-il un tel comportement? Je ne pense pas, non. De plus, elle n'avait pas l'air d'avoir pensé que j'avais moi même failli mourir dans cet incident. Elle me fixa quelques instants, semblant chercher dans mon regard un petit indice qui l'aiderait à savoir ce que je pensais à cet instant précis. Seulement, c'était peine perdue vu que j'étais moi même dans le flou total. Passer l'éponge? Continuer ma route vers le château en essayant, à l'avenir, de l'éviter le plus possible? Je ne savais pas.

Je laissai planer volontairement un silence pesant pendant plusieurs minutes. Je la voyais qui se massait la cheville, la voir souffrir ne me plaisait pas du tout, même si elle m'avait profondément vexé. Imperturbable, je finis par m'adresser à elle, froidement.

-Il ne faudrait pas que ça empire, il faudrait mieux que je te conduise à l'infirmerie

Je n'étais pas médecin et j'ignorais ce qu'elle avait, mais dans le doute, autant directement aller à l'infirmerie. De toute façon, que pouvions-nous faire d'autre? Elle n'était pas en état de rester debout pendant des heures, et je ne comptais pas non plus continuer à la regarder dans le blanc des yeux sans rien dire, ce petit jeu devenait lassant. Je m'approchai d'elle, afin qu'elle puisse s'appuyer sur moi pour ainsi soulager un petit peu la douleur...

Mischa se massait la cheville, elle avait terriblement mal. Sa tête tournait en plus. Elle avait du ingurgiter plus d’eau qu’elle ne le penser. Sa respiration était saccadée. Elle voulait se soigner le plus vite possible et se reposer, cette saleté de bête lui en avait fait bavé. Elle essaya de se relever mais une fois de plus elle retomba lourdement sur le gryffondor… sa perte de crédibilité était totale, après la nudité, elle devait affichait sa faiblesse aux yeux de Jaden… quel ironie du sort, si elle voulait allait se reposer elle avait besoin qu’on l’aide. Pourtant c’était une jeune fille très orgueilleuse qui aurait préféré rampée une jambe en moins plutôt que demander de l’aide a une personne qui de toute évidence était froissé par quelques malheureuses paroles.
Le silence lui pesait et l’énervait. Elle s’était excusée de ses mots qui n’avaient sans doutes pas été sympa certes, mais lui n’avait pas essayer de la comprendre, et elle trouvait ça injuste et incorrect pour un homme intelligent. Elle aimait bien Jaden, et elle détestait décevoir les gens qu’elle aimait bien, mais par-dessus tout ce qu’elle n’aimait pas c’était de s’excuser 20 milles fois pour des petites choses. Il y avait pire dans la vie et puis tout deux s’en été sorti alors autant profiter du reste de la journée… enfin si elle arrivait a se soigner plutôt vite. Mais l’infirmière faisait des merveilles il parait. Sa vue commençait a se troubler, il lui manquer d’air, elle s’était mal remise. Elle se mit à tousser et de l’eau restée dans ses poumons sortit de sa bouche. Elle essaya de parler mais s’y résigna avant d’avoir fini de tousser. Elle détestait être malade ou mal en point. Elle se détourna quelque peu du gryffondor le temps que sa toux passe.

« - bon Jaden, écoute je me suis excusée et c’était sincère, je ne méritais peut être pas que tu vienne me sauver, okay on est d’accord la dessus peut être que je ne le méritais pas. Je n’aurais pas du te parler comme ça certes… sauf que je me suis excusée et que je déteste qu’on m’en veuille alors que je me suis excusée parce que je ne m’excuse que rarement et oui je sais que j’ai eu tort de te parler comme ca, parce qu’en plus de me sauver ta mis ta vie en danger, je sais j’ai mal juger les choses. Mais ce silence pesant et ce regard mauvais sans compter la froideur de ta voix quand tu t’adresses a moi ne me plait pas du tout donc pour l’infirmerie, laisse tomber je vais me débrouiller histoire que tu ne perdes pas plus ton temps avec moi puisque ça t’horripile tellement de rester a mes côté. »

elle essaya de se relever, Jaden la soutenait déjà quelque peu, elle s’appuya contre un arbre et entreprit de marcher. C’est la qu’elle réalisa que cela allait être une toute autre affaire si jaden la laissée plantée la. Elle fit quelques pas vers un autre arbre et se retourna vers jaden.

« - et en vrai… la partie bouche à bouche était très agréable et tu t’es bien débrouillé »

sur ce, elle essaya de partir a cloche pied avant de s’écrouler lamentablement sur le sol.

Alors que j'étais tout à fait disposé à l'aider, Mischa refusa ma proposition. Je m'y attendais, en fait, j'aurais agi exactement de la même façon si les rôles avaient été inversé. Ma réaction face à son manque de gentillesse fut peut-être un petit peu excessive, je commençais déjà à regretter mes paroles. Puis, en la voyant essayer de se débrouiller toute seule alors qu'elle crevait de mal, ça me faisait un peu pitié. Elle essaya de se rendre seule au château en sautillant sur un pied, mais elle ne mit pas très longtemps avant de s'écrouler lourdement au sol. Si elle continuait comme ça, elle finirait par se blesser encore plus.

Lorsque je la vis chuter, je me précipitai vers elle et l'aida à se relever. J'arrivais enfin à comprendre les personnes qui disaient que mon caractère têtu était insupportable. Nous avions pas mal de points communs finalement, même si nous nous trouvions dans deux maisons aux idées radicalement opposées. Je voyais Serpentard comme une maison remplie d'imbéciles malfaisants, mais j'avais tout de même pas mal d'amis là-bas, bizarre. Mais bon! Cela ne changeait absolument pas l'image que je me faisais d'eux, la majorité restait des crétins finis.

Bref, je soutenais donc Mischa qui était vraiment dans un sale état. Il était évident que cette journée resterait à jamais gravée dans sa mémoire et elle ne retournerait sûrement pas de si tôt nager dans ce lac. Personnellement, cette expérience m'avait ôté toute envie d'essayer un jour, mais je ne savais pas ce qu'il en était pour elle.

-D'abord je t'emmène à l'infirmerie, après si tu veux, on pourra continuer à se disputer Plaisantais-je

Juste après, elle m'avoua que j'étais plutôt doué pour le bouche à bouche, cette remarque me fit sourire. C'est vrai qu'à force d'embrasser les filles, j'avais développé un certain talent pour cette pratique et ce n'étaient pas mes partenaires qui allaient s'en plaindre, bien au contraire.

-Merci Dis-je en souriant

*tu es vraiment une idiote ma grande… une IDIOTE*

Mischa pestiferait intérieurement, fallait vraiment être débile pour se baigner, nue qui plus est, dans le lac ou des saletés de strangulots n’attendent que ça pour s’amuser un peu. Elle repensa à sa noyade, elle avait eu peur, elle détestait ne plus contrôler les choses. Heureusement que Jaden avait été la, sinon elle serait sans doute morte ou devenue un légume a cause de l’eau ayant atteint son cerveau. Elle se massa la nuque, elle avait mal partout, mais ce qui avant tout la faisait le plus souffrir c’était sa cheville, elle n’arrivait pas a faire un pas sans s’écrouler… sympa pour s’en aller dignement. Jaden vint alors vers elle pour l’aider. Cette fois Mischa se laissa faire car quelque chose avait changé dans le regard du jeune homme, apparemment celui-ci était moins en colère, ses mots avaient peut être réussit a le rendre plus doux envers elle.
Elle aperçu un petit sourire en coin lorsque le jeune homme l’attrapa pour l’aider. L’atmosphère était beaucoup plus détendue, elle le sentait, elle en fut rassurée et enchantée, elle aurait eu beaucoup de mal a revenir au château toute seule. Mischa essayant de se débrouiller toute seule alors qu’elle n’arrivait pas a faire un pas devait être plutôt drôle a voir.

« - on se moque pas de ma démarche douce et gracieuse ! »

elle eu un sourire, sa phrase était ironique bien entendue, elle s’accrocha au cou de Jaden et essaya de se relever toujours soutenue par le jeune homme. Aie… sa tête la faisait souffrir, et sa cheville la lançait. Elle était dans un état qu’elle n’aimait vraiment pas, cela lui rappela le jour ou elle s’était faite agressée par un sorcier. Elle avait réussit a transplaner a ste mangouste un poignard dans le dos avant de sombrer dans le noir. Depuis ce jour, elle était toujours sur le qui vive, et un arrière goût de colère s’insinuait souvent en elle. Elle aimerait retrouvé celui qui avait tenté d’abuser d’elle et d’ensuite la tuer… celui qui avait tenté de lui voler sa vie. Il était stupide cet homme, sa vie… elle en avait déjà perdue une partie lorsque son frère s’était fait abattre froidement par de la vermine. Mais tout cela elle n’en parlé jamais, non jamais. C’était sa vie et les « oh ma pauvre chérie » ne changerait rien a ce qu’elle vivait, rien a ce qu’elle ressentait au contraire, tout cela l’exaspérerait. Alors elle essayait de profiter de la vie. Elle avait une sorte de fureur de vivre inqualifiable, elle partait du principe qu’on pouvait trépasser a tout moment et que donc il ne fallait se priver de rien. L’incident au lac la confortait encore plus dans cette optique.

« -au pire on peut se disputer aussi sur la route ! »

elle garda son sourire au levres.

« -non je plaisante, je n’aurait pas la force de me disputer en fait… »

elle s’appuya donc sur Jaden qui la retenait du mieux qu’il pouvait. Aujourd’hui aurait du etre un jour sympathique, cette journée avait si bien commencé. Elle passa sa main sur son poignet et s’apercue qu’il lui manqué son bracelet. Celui que son frere lui avait offert et qu’elle n’avait jamais enlevé. Elle se mit a paniquer.

« - Oh non ! Je suis désolée Jaden mais il faut qu’on retourne près du lac, j’ai perdu mon bracelet, il est extrêmement précieux pour moi… »