DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL : JOUR I
***

Francesca regarda autour d'elle , prudente. L'oreille toute ouïe, elle guettait le moindre bruit annonçant l'arrivée éminente d'une personne ou plus précisément son arrivée. D'un mouvement lent et calculé elle fit quelque pas en arrière, reculant jusqu'à l'extrémité du couloir , se pencha en arrière pour vérifier que le couloir adjacent était bel et bien vide. Parfait. Elle sortit alors sa baguette magique et fit un bref moulinet. Aussitôt une longue caisse en bois , de deux mètres de longueur environs, arriva à sa hauteur , lévitant doucement au-dessus du sol. Apparemment elle n'était pas vide car elle ne cessait de bouger, comme si quelque chose essayait d'en sortir à tout prix. Un grognement sourd fit vibrer la caisse.

Francesca Luna McCold, professeur de défense contre les forces du mal à Poudlard, s'était levée un peu plus tôt que d’habitude ce jour là. En effet , un colis extrêmement important devait arrivé et au vu du contenu , il était quasiment impossible de se le faire livrer par hibou. Surtout , il était indispensable pour son prochain cours.
Résignée, la jeune sorcière dû faire l'effort de le récupérer elle même près du chemin de traverse et autant dire que cela ne fut pas une mince affaire. Particulièrement si la chose n'était pas totalement autorisée par le département de la régulation des créatures magiques.
Arrivée à Poudlard, elle avait réussi à ne pas trop attirer l'attention, se contentant d'éviter le plus de monde possible , particulièrement le surveillant en chef, très à cheval sur les règles et la lois.

Il faisait beau. Un soleil généreux avait répondu présent ce jour là , accompagnée d'un ciel dégagé où quelques nuages d'un blanc nacré s'étaient égarés. Une météo aux allures parfaites était donc au rendez-vous , une aubaine pour Francesca qui avait tant espérer un temps plus clément après deux semaines de pluies interminables et moroses. Ce temps avait eu pour effet d'augmenter admirablement sa jauge d'humeur.

Se faufilant avec l’agilité d'un chat, le professeur McCold tourna à l'angle du dernier couloir , toujours suivie par cette caisse à l'aspect douteux et se retrouva face à face avec deux jeunes premières années, qui semblaient en grande conversation :

- Je te dis que ton philtre d'amour n'est pas encore près !
- Et moi je te dis que si ! De toute façon t'es nulle en potion ! Tout le monde le sait!
- Quoi?! Comment oses tu.. Ah! Euh.. bonjour professeur McCold ! Qu'est-ce que vous transporté ?

Francesca posa un regard surpris sur les deux jeunes filles, devenues rouges écarlate en remarquant la présence de leur professeur.

- Miss Lester et Miss Aubray , pourquoi n'êtes vous pas en cours ?
- Notre cours a été annulé , on rejoignait notre salle commune.. Votre.. caisse n'arrête pas de bouger Professeur!

Francesca ne prit pas la peine de se retourner, elle entendait parfaitement les grattements incessants de la bête.
- Ce qui a dans cette caisse ne vous regarde pas Aubray ! Veuillez regagner votre salle commune immédiatement où j'enlève 10 points à Serpentard pour traîner dans les couloirs !
- Mais...
- Exécution !!

Prises au dépourvues par le ton inquisiteur de Francesca , chose qui ne lui était pas du tout familier, les deux premières années filèrent à toutes jambes.

- Hé vous ne m'avez pas vu compris ? Leur cria Francesca, relativement amusée.
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Puis elle tourna les temps, accéléra le pas , courant presque lorsqu'elle arriva à sa salle de cours. Elle entra en trombe, laissa passer la caisse qui semblait sur le point de se briser puis referma la porte d'un coup de pied bien placé.
*Le somnifère n'était tout compte fait pas assez puissant*, pensa Francesca en jetant un regard intéressé sur la prison de bois, plus intriguée que soucieuse.
La créature paraissait parfaitement réveillée - et parfaitement en colère d'être ainsi mis dans une boîte- car dans un ultime grognement elle réussi à donner un coup de '' patte'' contre la caisse effectuant une magnifique percée. Un trou large d'une balle de tennis était apparu.
Francesca brandit sa baguette et un éclair violet fusa et frappa de plein fouet ce que contenait la caisse en bois. Puis plus rien. Un silence total.
Satisfaite, la jeune femme fit déplacer son colis tout au fond de salle et jeta un regard en biais à l'ancienne horloge qui trônait près de la fenêtre. Elle claque des mains et les pupitres des élèves s'écartèrent tous d'un coup, laissant un énorme vide au milieu de classe. Dans un nouveau claquement , la porte s'ouvrit.

Francesca alla s'assoir d'un pas léger à son bureau, le sourire aux lèvres , attendant la venue de ses élèves pour que le cour de defense contre les forces du mal puisse commencer.

Ce matin là... Ce fut une véritable catastrophe. Le garçon plutôt agile qu'étais James s'était transformé en boulet international pendant sa nuit. Il sut très vite qu'il devrait être très prudent ce jour s'il ne voulait pas passer la nuit suivant sur un lit à l'infirmerie. Il avait pourtant fait une bonne et longue nuit. Mais c'était comme s'il n'avait pas dormi depuis une semaine. Il n'avait pas bu ni même fumé la veille. En somme, rien n'expliquait ce dérèglement. Tout commença par le fameux réveil. Comme chaque matin me direz-vous. Il sonna, avec seulement un quart d'heure de retard. Depuis une semaine, James avait un problème avec son réveil, si bien qu'il crut un instant qu'on l'avait ensorcelé. Il ne se permit pas d'accuser qui que ce soit car il était bien incapable de dire si c'était lui qui ne l'entendait pas sonner la première fois ou s'il ne sonnait vraiment pas à l'heure. Aussi préférait-il attendre avant de se prononcer. Mais le fait est que son réveil sonna à 7h15 au lieu de 7h00 encore une fois ce matin là. James leva la tête et pris de panique car c'était le cours de Défense contre les forces du mal qui ouvrait la journée, il sauta de son lit comme si les couvertures l'en avaient propulsé. Premier problème... Sweetie son boursouflet dormais paisiblement sur lui. Il ne le sentit pas tomber du lit et la petite bête adorable poussa un petit cri de mécontentement pour se réveil en fracas. James le prit dans sa main et le porta près de son visage.

« Désolé Sweetie, encore un réveil raté, tu peux continuer à dormir tranquille » Fit le garçon en déposant un baiser sur la boule de poils avant de le reposer sur son lit. Il se frotta les yeux et passa sa main dans ses cheveux avant qu'elle ne descende dans sa nuque, comme un rituel. Il sortit des affaire de sa commode et se rendit vers la salle de bain. Il manqua de se ramasser en glissant sur toute la largeur de la douche mais se rattrapa par chance sur le porte savon. Une cascade d'évité. Mais c'était sans compter sur le gel douche qui, bousculé, lui atterrit sur la tête. James grogna en se frottant le crâne puis ramassa le foutu gel douche. Il eut l'impression de se retrouver dans un mauvais remake de destination finale, ce film moldu dans lequel la mort elle-même poursuite des adolescents, leur provoquant des accidents tous plus cocasses les uns que les autres.
Il sortit de la douche et s'habilla. Il se parfuma et passa rapidement sa main dans ses cheveux pour en vérifier la forme. Tout était normal. Il remonta alors vers le dortoir. Et là.. C'est le drame. En retard sur le timing, il courut dans l'escalier, trébucha sur la dernière marche et s'étendit de tout son long sur le sol boisé du dortoir. Sa tête eut la malchance de taper le coin d'un meuble au niveau de sa pommette et il s'évanouit sous le choc, complètement assommé.

Sweetie sautilla sur la couette pour rejoindre le pieds du lit et vit James étendu sur le sol. Il poussa un petit cri avant de chercher un moyen de descendre du lit sans trop prendre de risque. Il remarqua un pan de la couette qui tombait du lit, rejoignant le sol. Il s'approcha doucement et ferma les yeux avant de sauter sur le tobogan que lui faisait le coin de couverture. Il continua sa route en glissant sur le parquet et fut stoppé par la malle de quidditch de James.

« humpf ! »

Il s'approcha en sautillant de James et tenta de le bousculer sans succès. Il lui monta alors dessus et vint lui sautiller sur la tête, écrasant par la même occasion un peu plus la pommette meurtrie du rouge et or sur le sol. James grogna un peu et le boursouflet s'écarta, descendant de sa tête en un bond. James leva la tête, grimaçant de douleur et porta sa main à sa pommette qui dès lors était légèrement enflée. Il se releva tanguant à moitié et remercia Sweetie avant d'attraper son sac et de descendre sans passer par la case déjeuner. Il s'arrêta dans la salle de bain et observa sa pommette rougie sous son œil. « Et merde.. » lâcha-t-il avant de rejoindre le premier étage et d'entrer en trombe dans la salle de cours. Il s'aperçut qu'il était le premier et regarda sa montre abasourdi.
Elle indiquait 7h30. C'était absolument impossible qu'il soit ici à 7h30 en s'étant levé à 7h15 et en ayant pris sa douche pour ensuite refaire un somme assommé sur le parquet du dortoir... Il soupira en comprenant que son réveil avait fait encre plus fort cette nuit en avançant d'une heure.

« Bonjour professeur... » Fit-il d'une voix faible avant de s'assoir près de la fenêtre, bien que l'organisation de la salle eut été chamboulée de toute évidence. Il se promit intérieurement d'éviter de se mettre en danger inutilement ce jour. Vu comment la journée avait débutée, il n'était pas à l'abri de nouvelles surprises.

Ce matin là, je me levai tout en douceur. C'est à 7h30 que Bulle commença à s'agiter, il était comme réglé à cette heure-ci. Je lui avait appris à me réveiller lorsque j'étais plus jeune et depuis, je n'avais plus besoin de réveil. Il vînt alors se frotter contre mon cou, émettant un espère de roucoulement typique des furets lorsqu'ils sont heureux. Puis il me lécha le dessous du menton de sa petite langue rugueuse. Je me réveillai alors doucement avec un sourire sur les lèvres. Voir sa petite bouille qui me regarde chaque matin me ravi. Lorsque j'ouvris les yeux, il se retira de mon cou et alla au bout du lit. Je me redressai, enfilai un tee-shirt bleu clair et un jean puis me levai doucement de mon lit. Je fit un bisou sur la tête de Bulle, quelques caresses puis allai prendre une douche. Je restai longtemps sous celle-ci à laisser couler l'eau bouillante sur mon corps. C'était si reposant. Lorsque je finis par en sortir, il y avait de la buée sur tous les miroirs et les vitres de la pièce. Je passai ma main sur un miroir pour me regarder un instant puis m'habillai. Je sortis de la salle de bain au bout d'une bonne demi-heure. J'allai directement à la salle commune pour déjeuner avec d'autres membres de ma maison. Je saluai quelques connaissances puis m'assis à une table, et bus lentement mon chocolat chaud. Puis je remontai au dortoir pour prendre des affaires. Je regardai un instant par la fenêtre, le ciel était clair et le soleil resplendissait. Une bonne journée s'annonçait. Je ne restai pas plus longtemps à contempler l'extérieur, je ne souhaitais pas être en retard. Je descendis jusqu'au première étage, là où se déroulait mon premier cours, celui de défense contre les forces du mal. J'espérais énormément de ce cours et du nouveau professeur, une femme selon les rumeurs. J'étais généralement plutôt douée en sortilèges et donc en ce cours, et je l'aimais beaucoup. C'était au moins un cours utile, pas comme la divination, que je jugeais vraiment inutile.

J'entrai directement en cours la porte étant grande ouverte. Je fus surprise de ne voir que deux ou trois élèves dans la classe. J'aurais au moins le choix de la place pensai-je.

« Bonjour ! » lançai-je d'un air enjoué avant d'aller m'installer à une table.

Toutes les tables avaient étés déplacées créant un grand vide au centre de la classe. Je m'assis à l'une des tables bordant ce vide pour pouvoir mieux observer les moindres actions de ce cours imaginant que le principal se déroulerait au milieu de la pièce. Je sortis quelques parchemins et une plume. Je regardai autour de moi sans vraiment le faire, j'étais une fois de plus perdue dans mes pensées.

« Addi' !!! » Addison fit un léger mouvement et grogna légèrement pendant que sa meilleure amie essayait de la réveiller « Putain Addison Nina Stevens, tu vas te lever oui ou non ?! » La jeune rouge et or se réveilla d'un bond « Non, j'ai rien fais, c'est pas moi ! » Sa meilleure amie eut alors un éclat de rire. C'était devenu une habitude à force, Addison avait de plus en plus de mal à se réveiller, oui, elle était trop fatiguée, elle bossait de plus en plus dur et donc de plus en plus tard sur ces cours. Donc ses nuits, étaient plutôt courtes et loin d'être très reposantes. Elle se leva alors d'un bond sous le regard amusé de sa meilleure amie. Addison avait le baume au cœur de se réveiller avec sa meilleure amie. Elles étaient comme deux sœurs celles-ci, elles s'adoraient ! Elle prit des vêtements dans sa commode. Enfin, l'uniforme de Poudlard quoi, bah oui, il fallait toujours avoir son uniforme. Addison trouvait cela usant à force, oui, il n'y avait aucune originalité d'après elle. C'est vrai qu'il n'y avait que les maisons qui différenciaient les uniformes, ou plutôt les couleurs diront nous.

Addison se dirigea donc vers la salle de bain, prit une bonne douche bien chaude, oui, ça la détendait, et puis, elle avait eu un réveil plutôt mouvementé dirons-nous. Après quelques minutes passées sous la douche, elle passa une main sur un des miroirs remplis de buée, s'habilla. Elle se maquilla légèrement grâce à sa baguette et redessina les boucles de ses beaux cheveux grâce à une formule magique. Elle sortis de la salle de bain pour retourner dans le dortoir, mais sa meilleure amie n'était déjà plus là... Bref, elle descendit donc pour aller prendre un petit déj'. Elle retrouva quelques uns de ses amis de Gryffondors, les salua. Entre petits potins, discussions sur la pluie et le beau temps, et plaisanterie, la bonne humeur d'Addison était au beau fixe. Elle était toujours de bonne humeur de toute façon, mais encore plus aujourd'hui car elle adorait le cours des défenses contre les forces du mal. Et puis, apparemment, le professeur allait être une femme.

Mais là, elle se rendit compte qu'elle avait oublié son sac dans le dortoir, alors elle se dépêcha d'y retourner, pris son sac et dévala les escaliers manquant de tomber et de se prendre quelques élèves de pleins fouet. Elle arriva enfin à la salle de cours, elle y entra et dit d'une voix enjouée : « Bonjour ! »
Elle ne remarqua pas tout de suite la prof qui était assise à son bureau, elle s'assit alors à un des bureaux, puis là, elle vit, la professeur. Et là, elle fut énormément troublée. Cette.. Cette femme ressemblait étrangement à sa défunte mère. Son sourire s'effaça alors de son visage, elle regardait la professeur n'y croyant pas ses yeux. *Non, ce n'est pas possible, ça ne peut pas être elle...* Elle regarda ensuite le bureau qui était devant elle, et essayait de ne pas penser à ça. Pour elle, ce n'était qu'un mirage, elles ne se ressemblaient pas, c'était dans son imagination

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Me lever, me dire que c'est une journée de cours, et bien, ça me fout le moral à zéro ! Et puis surtout à Poudlard quoi ! Moi qui déteste profondément les sorciers et bien voilà, je dois aller en cours comme tout le monde, avec cette foutue baguette ! Mais bon, le seul truc qui peut peut-être me motiver est que cette journée débute par mon cours préféré, le cours de Défense Contre Les Forces Du Mal ! C'est juste trop top comme cours ça ! Mais ce qui est énervant c'est qu'on a même pas le temps de se familiariser avec le nouveau prof qu'il part déjà ! Mais là, apparemment ça va être une femme. Ce qui va être d'autant plus intéressant puisque je suis une féministe invétérée. Enfin ça, personne ne le sait sous mon masque de pierre. Tout le monde que je suis la méchante Serpentard qui martyrise les autres élèves, qui est une grosse sadique. Grosse, c'est à voir.. Mais au fond, je ne suis pas comme ça, il n'y a que deux personnes à le savoir : Julian et Mischa. Ce sont les deux seules personnes avec qui je peux me montrer sympas ! Oui, c'est un nombre très restreint, mais c'est cela qui fait ma force. Il n'y a seulement que deux personnes qui connaissent ma faiblesse. Enfin si on peut appeler une faiblesse.

Mon père le saurait et bien... Je serais qu'une faible pour lui, il me déshériterait, enfin bon, j'en ai trop rien à foutre de sa putain de fortune. Je vais me la faire moi-même ma fortune ! Bref, je me levai de mon lit après avoir encore exploser mon réveil parce que justement son but était de me réveiller. J'en avais marre de me lever aussi tôt ! J'ouvris mon armoire, pris un de mes uniformes et me dirigeai vers la salle de bain où je pris une bonne douche bien chaude pour essayer de calmer ma mauvaise humeur ! Je sortis de la douche, m'habillai, me maquillai et me coiffai à la manière moldue. Je pris mon sac où je regardai s'il ne manquait rien pour ma journée de cours, parce que la flemme de redescendre aux cachots pour prendre des affaires que j'avais oublié ! Je regardai l'heure, j'avais encore le temps d'écrire un petit mot dans mon journal intime avant de monter prendre mon petit déjeuner et d'aller en cours. J'écrivis encore sur mon journal, ma mauvaise humeur ambiante, et quelques petits secrets que je cache encore ! Je le cachai donc.

J'allai prendre mon petit déjeuner, après un jus de citrouille et un bol de céréales avalés, je montai jusqu'à la salle de cours, où quelques élèves dans les escaliers purent bénéficier de ma mauvaise humeur, entre quelques insultes et quelques bousculade, je fus enfin arrivée à la salle de cours tant attendue, celle de Défense Contre Les Forces Du Mal. C'était mon cours préféré, je rentrai donc dans la salle et en regardant la nouvelle prof, je dis : « Bonjour ».

Waouw ! Qu'est-ce-que cette prof est jolie ! Elle devait en faire chavirer des cœurs ! Comment peut-on gâcher une aussi belle beauté en devenant prof, c'est vraiment pas croyable ! En espérant que ses cours soit à la hauteur de sa beauté ! Sinon, mon cours préféré allait vite tourner au cauchemar ! Je m'installai à un des bureaux. D'ailleurs je remarquai une sorte de couloir au milieu de tous les bureaux, ça sentait la pratique ! Cool ! J'en avais marre des cours théoriques ! Un peu d'action n'allait pas nous faire de mal, au contraire, on apprend beaucoup plus comme ça. Si c'était le cas, je l'adorerais cette professeur, ça, c'est sur !

Je me réveillai en sueur, la couette de mon lit tombée par terre. Transpiration causée par la puissance incroyable de mon rêve qui avait soufflé mes désirs au plus haut degré qui soit. Dans cette représentation – qui bien entendu, n’était que pure et simple prémonition d’un futur qui ne tarderait plus à se réaliser – j’étais à la fois ministre de la magie et capitaine de l’équipe d’Angleterre de Quidditch. Cela ne constituait que le cadre du rêve, mais la délectation de cette situation était d’une intensité rare. Ce qui avait causé mon état actuel (transpirant) était la venue dans mon songe d’une femme plutôt jeune, avec un corps divinement parfait. Une peau bronzée descendait sur son corps fin ainsi que ses jambes aphrodisiaques, et nous nous étions accordés dans la création d’un ballet amoureux d’une force particulière.

L’exécution d’une telle activité subconsciente entrainait la formation de sueur dans la réalité, causant donc toute cette transpiration qui dégoulinait le long de mon cou. Malheureusement pour moi, j’avais été forcé de couper court à mon rêve, vu que les foutus rideaux n’avaient pas été tirés… Tsss. Je me rendis alors compte d’un truc particulier… Les dortoirs étaient vides, et Jaden n’était même pas là dans le lit d’à-côté. Ce fut alors que la vérité s’imposa à moi comme un séisme japonais : j’avais cours, et étais aussi en retard. Bizarrement, je ne réagis pas immédiatement, comme si le fait que j’apprenne cela me laissait indifférent. Puis, quelques instants plus tard…

- Mais merde ! J’ai cours en fait !

Ce fut ainsi que je me dépêchai de me préparer, descendant à la Grande Salle prendre le p’tit déj’, remontant me changer, me laver les dents, me doucher etc… Une fois uniforme enfilé, cravate nouée, et cheveux coiffés à l’aide de gel, je fis une série de pompes afin d’avoir les bras gonflés, au même titre que les pectoraux. La présence d’une chemise n’empêchait certainement pas d’être agréable à regarder, et je fis en sorte de travailler mes muscles en évitant toute arrivée de sueur. Et ouais, la clé du succès résidait dans tous types d’actes en apparence insignifiants mais qui se révélaient nécessaires pour atteindre la perfection.

Je quittai le dortoir et descendis les escaliers, arrivant ainsi à la salle commune. Enfin, je compris dans quelle direction j’allais. Défenses Contre les Forces du Mal. Ce qui en fait représentait, et de loin, ma matière préférée. Le seul truc ici qui méritait vraiment le détour, qui était à la fois marrant et dangereux, et qui avait une prof canon comme une miss monde. Le cours avait lieu au premier étage ce qui me laisserait le temps de m’exhiber un peu en attendant d’arriver. Bon… J’étais peut-être légèrement prétentieux, mais être aussi parfait que moi ça impliquait des problèmes et défauts, ça c’était obligé. Et puis, ce n’était qu’un léger prix à payer pour devenir le grand et beau Jake de maintenant.

Je ne fus tiré de mes glorieuses réflexions que par la salle de classe ouverte et par la porte de laquelle plusieurs autres élèves s’engouffraient. Finalement, j’avais réussi à ne pas être totalement en retard, ce qui représentait un réel exploit. J’entrais dans la salle et m’assis à un banc, dans la troisième rangée. D’ici, j’avais le loisir de regarder les filles autour et avoir yeux et oreilles directement placés en direction de Mrs McCold. Rien que pour venir la contempler, le cours était attirant. Et combiné à cela, le contexte même d’avoir à combattre les forces du mal était d’un intérêt immense, ce qui faisait de ce cours de très loin mon préféré.

Mon attention fut particulièrement portée par la suite sur une caisse situeé à proximité de la professeur. Cela impliquait une petite surprise pour le cours, ce qui eut pour effet de me réjouir légèrement. Y avait pas à dire, Défences Contre les Forces du Mal ces temps-ci, ça valait franchement le détour.

Claire avait travaillé jusque tard dans la nuit. Elle avait réviser tous ses cours afin d'en maîtriser le contenu à la perfection. Elle avait également recopié toutes ses notes afin d'y voir plus clair. Méthodique, elle avait sa manière pour organiser ses cours : chapitre par chapitre, elle encadrait les éléments importants, inscrivait en rouge ce qui l'était encore plus. De plus, elle faisait un résumé de chaque chapitre. Elle avait ainsi toujours des notes prêtes à l'emploi, très aérées et ainsi plus facilement modifiable. Une fois, toutes les matières passées en revue, elle avait gagné sa chambre. Avant d'aller dormir, elle avait nettoyé sa peau en profondeur avant d"'y appliquer un masque nourrissant. Une fois ses soins terminées et sa peau régénérée, elle s'était octroyée un repos bien mérité.

Le réveil avait été assez difficile pour une fois. Après seulement quelques heures de sommeil, la demoiselle avait encore les paupières lourdes de sommeil quand la sonnerie du réveil avait retenti. Voulant prolonger sa nuit un peu plus, elle s'était enfuie sous les couvertures avant de se rendormir profondément. A la bourre, elle avait juste eu le temps de faire une toilette rapide et de se passer un maquillage léger. Moins préparée qu'à l'ordinaire, elle était néanmoins resplendissante. Le naturel lui allait à merveille. Pas le temps de prendre un petit déjeuner correct, elle emporta un fruit, un jus d'orange et une barre de céréales qu'elle put manger tout en se rendant au cours.

Elle arrivait devant la classe quand elle vit le chevelure brune du professeur s'engouffrer dans la salle. Elle finit son pic-nic et pénétra dans la classe. Elle fut surprise de voir que la disposition de la classe avait changé. Claire salua le professeur :

-Bonjour Professeur Mc Cold.

Ensuite, elle observa négligemment les élèves déjà présents avant d'aller s'installer près d'une boîte qui semblait leur réserver une surprise. Intriguée, elle scruta l'objet, attendant avec impatience le début de l'exposé pour découvrir ce qu'elle renfermait. Elle prit patience, sachant que cela ne serait pas trop long.

Je me tourne et me retourne dans mon lit, encore et encore. Je n'arrive pas à dormir. Il est deux heures du mat' et mon cerveau refuse de s'éteindre. Je suis encore tout à fait alerte. Il faut vraiment que je m'interdise de lire le journal de mon père avant de me coucher. C'est mauvais pour mon horloge biologique. Et puis il m'amène plus de questions que de réponses.
Je regarde l'heure à mon poignet. 2:15. Rien à faire, je n'arrive pas à me calmer. Je fixe mon baldaquin sans le voir. Les pensées traverses mon cerveau sans me laisser le temps d'y réfléchir.
Je soupire. Dans ces cas là, une seule chose fonctionne : l'air frais. Sans un bruit, je repousse ma couette. J'enfile une paire de converses à un gros pull bien chaud. On est même pas encore en automne, mais comment dire... C'est l'Angleterre.
Je sors de mon dortoir puis de la tour de Serdaigle sans rencontrer personne. Tant mieux. En cinq ans, je ne me suis encore jamais fait choper, mais il y a toujours un risque. De plus, je ne connais que très peu des passages secrets de Poudlard.
J'emprunte d'ailleurs l'un d'eux, celui qui mène dans le parc derrière le château, juste avant la forêt. Il est indétectable, car caché par une souche d'arbre qui s'est écrasé là une vingtaine d'années plus tôt.
Je trébuche, et peste après ma maladresse parfois très prononcée. La plupart du temps, je tiens bien sur mes jambes, mais dans les passages, en pleine nuit, il m'arrive parfois de rencontrer des obstacles qui n'étaient pas là la fois d'avant.
Je sors du passage, toujours aussi silencieuse, et j'inspire un grand coup. L'air de la nuit me fait déjà le plus grand bien. Je m'allonge sur l'herbe humide et commence à observer les étoiles. L'astronomie est un cours que j'aime beaucoup. Disons que c'est le seul de mes cours que j'aurais si j'étais toujours heu... humaine. Enfin, façon de parler. Je me comprends.
Je sens mon esprit se calmer, mes soucis s'effacer. Je me sens de plus en plus sombrer dans un torpeur, l'épuisement me gagne.

Je me réveille en sursaut. Il fait toujours nuit.

« Merde ! »

C'était complètement stupide ! S'endormir dans le parc ! Quelle idée ! Non seulement je risque de me faire pincer, mais en plus, je risque de prendre froid !
Je me relève, frigorifiée. J'essaye de me réchauffer les membres. Quand ça va un peu mieux, je m'engouffre dans le passage et rentre vite au château. Le plus silencieusement possible, je réponds à l'énigme, et, une fois dans la salle commune, me dirige vers mon dortoir. Il n'est que cinq heure, j'ai encore le temps avant mon cours de défense contre les forces du Mal, je me recouche donc, mais je ne me rendors pas. Finalement, à six heure, je me lève, prends ma douche, m'habille d'un jeans noir et d'un sweat-shirt Go Hurricanes, acheté à Miami avec ma mère pendant les vacances. Je m'installe tranquillement dans la salle commune et bouquine. Quand enfin il est l'heure de petit-déjeuner, j'enfile l'uniforme et descends. Je mange rapidement, et fait un petit tour par l'infirmerie pour soigner le mal de tête qui a commencer à pointer le bout de son nez vers 5:30. D'habitude, je tiens sans médocs, mais là, j'ai envie d'être en pleine forme. Enfin, je me dirige vers mon cours, au premier étage. J'entre dans la salle ou quelques élèves sont déjà installés, et remarque très vite la caisse énorme dans un coin. Quand à la prof, je ne fais pas attention – elle sera de toute façon partie à la fin de l'année, peut-être même avant.

« Bonjour, je murmure, intimidée. »

Je me racle la gorge. Ma voie est rauque, cassée. De plus, je me sens épuisée. Heureusement que ce cours est l'un de mes préférés, sinon je crois que je m'endormirais en cinq secondes.
Je me dirige vers la table à côté du radiateur, et m'y installe. Les effluves de chaleur me font déjà le plus grand bien.

Toujours assise à son bureau , le professeur McCold, le menton appuyé sur son poing, observait avec un sourire accueillant les élèves qui dès lors rentraient un par un dans la salle.
Cela avait beau être la première année de Francesca, cette dernière arrivait sans peine à mettre déjà quelques noms sur les visages de ses élèves. Le premier par exemple était James Potter, difficile de ne pas le reconnaître celui là. Sans le fait est qu'il soit le fils d'une des plus grandes légendes de la sorcellerie, il avait un visage charismatique, difficile à oublier. A son entrée , la jeune femme fronça les sourcils devant la pommette enflée et bleu du gryffondor. Certains ne s'étaient pas levés du bon pied apparemment. Il fut suivit de Anne Taylor, une jolie serdaigle qui avait toujours fait bonne impression sur Francesca. Elle était de ses élèves studieuses et sans problème. Un autre groupes d'élèves pénètrent dans la salle. Parmi eux, Addison Stevens, une gryffondor, avec qui Francesca avait toujours eu un sentiment bizarre. La jeune fille avait le regard constamment fuyard et distant en sa présence et la jeune femme prenait ça pour de la timidité. De ce fait, elle avait toujours tendance à être plus douce envers elle, comme une mère protectrice. Issue de ce même groupe , la dénommée Kira Smith, belle serpentarde qui manifestait le plus souvent un enthousiasme prononcé pour les travaux pratiques, chose qu'appréciée Francesca. Autre élève provenant de la maison du Lion, Jake Stifler , réputé à Poudlard pour être un bourreau des cœurs et Francesca avait déjà remarqué les places '' judicieuses'' de monsieur Stifler envers ses camarades féminines. La porte du cours de défenses des forces du mal se referma sur un dernier groupe, composée de deux serdaigles et une serpentard. La première était Claire Wright. Tout comme Anne , la jeune fille paraissait sérieuse et docile. La deuxième était Melody Pond. Francesca nota que le visage de la jeune fille était un peu tiré et la fatigue se lisait sur les petites cernes sous ses yeux. La dernière était Misha Winchester, une élève plus que sympathique et qui dynamisait bon nombres de ses cours.

Le professeur qu'était Francesca, attendit, laissant dans un brouhaha spécifique des rentrées de cours , nourrit par les bavardages des élèves et le raclement des chaises, que les élèves trouvent leur place. Elle remarqua plusieurs coup d’œil insistants sur la fameuse caisse où curiosité et inquiétude se mélangeaient dans une patience contenue. Après cinq minutes, Francesca se leva et le silence se fit automatiquement dans la salle.

- Bonjour tout le monde ! Commença t-elle d'une voix chaleureuse, J'espère que vous aviez bien dormi parce que aujourd'hui j'aurais besoin de toute votre attention. Nous avons deux heures et demi pour ce cours, et je compte bien les utiliser à fond !

Tout en parlant, elle se positionna au milieu de l'énorme vide qui trônait au milieu de la salle. Vu la taille de cette dernière, ils avaient largement de la place.

- Nous allons séparer ces deux heures et demi en deux. Première heure, séance duel, donc sortez vos baguettes , rangez moi vos manuels soporifiques au fond de votre sac et levez vous. Le reste du cours sera réservé pour cette caisse dont vous avez tous j'en suis sure remarquée la présence. Euh non je ne vous conseil pas de vous en approchez, sauf si vous voulez perdre un bras inutilement...

Certains élèves éclatèrent de rire, Francesca quand à elle se contenta de hausser les épaules, la mine amusée.

- Bref, lorsque j'aurai appelé votre nom, venez vous positionner à ma droite en face de la fenêtre. Le nom suivant sera celui de votre adversaire. Donc placez vous en face de votre camarade. Bien ne perdons pas plus de temps : Melody Pond ! Cita t-elle, un parchemin s'étant envolé de son bureau pour lévité en face de son visage. En face ; Kira Smith. La jeune femme fit une pause pour regarder si les élèves avaient compris où se placer puis elle reprit : Anne Taylor, en face : Misha Winchester. - James Potter, en face : Addison Stevens et pour finir Jake Stifler en face : Claire Wright.

Terminé, le parchemin regagna sa place initiale sur le bureau, et Francesca tout en attendant que les élèves appelés se mettent en place, continua son cours :

- Je vous explique , je ne m'attend pas à ce que vous jetiez des sorts au hasard tout en ripostant au hasard et que ça donne pas au hasard un véritable carnage. Premier but de ces duels, renforcer votre défense. Le sortilège « protego » par exemple est un sortilège qualifié comme mineur cependant il existe un autre stade de ce sort défensif, bien plus poussé et difficile à maîtriser. « Protego Totalum » est par exemple un dérivé de ce stade, permettant de protéger quelque chose de grand tel qu'une maison ect.. Il sera bien sur inefficace contre les sortilèges impardonnables mais peut-être extrêmement utile pour d'autres attaques dangereuses. Le charme du bouclier est un sort fondamental pour tout sorciers qui se respectent et en connaître la véritable puissance est aussi important pour vos futurs années. D'un autre côté , je veux aussi que vous renforciez votre puissance d'attaque et que vous donniez plus de consistance à vos sorts. Il est évident qu'un sort lancé sans réel conviction n'a pas de grandes chances d'effrayer ou d'infliger des dégâts sérieux à un ennemi décidé de vous faire la peau. C'est pourquoi on va procéder à deux groupes.
Celui de ma droite, c'est à dire miss Pond , miss Taylor , monsieur Potter et Stifler, votre rôle sera de répondre aux attaques de vos adversaires respectifs en utilisant le sortilège du bouclier. Vous devez résister à n'importe quelle attaque en face et rendre votre charme du bouclier de plus en plus dur. Quand aux autres en face, je compte sur vous pour lancer des sorts pas trop dangereux mais assez intéressants, dans le sens qu'à chaque sort lancé vous devez y mettre plus de consistance et de puissance. Bien ! Je pense avoir tout dis... Ha non, j'avais oublié. Vous êtes tous évalués aujourd'hui. Faites pas ces têtes, c'est une petite note de routine ! Conclue t-elle en frappant des mains.

Francesca observa ses élèves , un sourire amusé aux lèvres. Elle avait par ailleurs sortie sa propre baguette.

- Levez vos baguettes !.. Bien commencez !

James rêvassait là assis près de la fenêtre et du radiateur. Il faut dire qu'arrivé une demi heure en avance ne l'aidait pas à rester éveillé et présent mentalement dans ce cours, aussi intéressant et excitant soit-il. Il avait toujours beaucoup aimé ce cours, comme la plupart des élèves en fait, mais ce jour serait particulier, il le sentait plutôt mal, il faut l'avouer. Il préférait profiter de ce répits pour rester tranquille et regarder le paysage en espérant que la roue tourne ou mieux encore que ce cours ne soit qu'un cours théorique afin de ne pas se mettre inutilement en danger.
La classe se remplissait peu à peu à mesure que les minutes passaient et bientôt, le cours put commencer.
La charmante professeurs prit la parole et expliqua de quoi retournerait ce cours. James posa lourdement son front contre la table. Cette fois c'était clair, quelque chose ou quelqu'un, voulait sa mort. Ce cours serait pratique, en duel et noté par la même occasion.
Il ne put se retenir et marmonna : « Qui a apporté une corde ? C'est maintenant que je me pends ? Ou j'attends encore un peu ? » Il releva la tête et se remit dans le cours après avoir soufflé un bon coup.

Les mots de la professeure était tout sauf rassurant. Duel puis cette boite qu'il n'avait même pas remarqué, trop occupé à faire attention à où il mettait les pieds. Il frissonna en voyant la fameuse boite se soulever légèrement. Il y aurait donc deux groupes et ils travailleraient les sortilèges de défenses. Jusque là, ça ne devrait pas poser de problèmes. Il était plutôt agile en terme de sortilèges et n'aurait pas trop de mal à se protéger pour le coup. Il fut mis en binôme avec une gryffondor qu'il connaissait plutôt bien. Cela le rassura d'autant plus que cette fille ne lui voulait jamais de mal, bien au contraire, elle passait même son temps à prendre soin de lui lorsqu'elle le sentait à l'ouest. Voilà qui rendrait l'exercice moins périlleux. Elle ne serait pas là pour le flinguer et il en ferait de même.

Il se positionna comme demandé devant la fenêtre et sourit à Addison qui serait donc sa partenaire, baguette en main et consignes bien en tête. Il leva sa baguette au top départ de la professeure et commença à créer son bouclier protecteur autour de lui afin que les sortilèges jetés par sa camarades rouge et or ne fasse que glisser dessus.
Il garda son calme sous les attaques d'Addison et put alors renforcer son bouclier peu à peu, comblant les brèches ouvertes par les attaques de l'autre élève. Il fit preuve d'un calme à toute épreuves, s'isolant totalement, oubliant presque qu'il était attaqué et son bouclier grandit en robustesse à mesure qu'il prononçait les « protego » en effectuant son geste avec sa baguette.

Lorsque son bouclier fut assez fort pour résister à quelques attaques il tenta le sortilège de protection plus grand. Audacieux ? Peut-être un peu trop. Il prit cependant le risque et s'écria « protego totalum ! ». Un sortilège envoyé par sa partenaire de duel perfora le bouclier et par chance fut légèrement dévié par le choc si bien qu'il ne fit qu'effleurer la joue du garçon qui frissonna puis revint au fondamental en se protégeant de nouveau avec un simple « protego ».

Après un réveil plutôt mouvementé, j'étais arrivée tant bien que mal en cours de défense contre les forces du mal. Je m'étais assise à un des bureaux. Je dormais encore à moitié, en même temps, vu comment j'avais été reveillé ! Et on avait eu quand même un assez grand fou rire avec ma meilleure amie. Bref. J'étais assie à mon bureux, mes livres sur le bureaux. Je n'osais pas regardé la professeur McCold, elle ressemblait tant à ma mère ! Ma mère qui était morte suite à la découverte de la lettre comme quoi j'étais une sorcière et que donc, j'allais allé à Poudlard... Elle avait fait une crise cardiaque. Et rien que de regarde Miss McCold me mettais dans une profonde tristesse. Je pouvais vraiment pas la regarder. Alors du coup, je regardais la boite qu'il y avait derrière elle. Puis la professeur commença à parler. C'est dingue comme elle avait la même voix rassurante et tendre que celle de ma mère... Je ne la regardait pas, je regardais par terre. Je ne voulais pas la regarder de peur de défaillir... J'avais l'impression de faire face au fantôme de ma mère, ça me faisait du bien, mais en même temps, non, j'avais un sentiment étrange, j'avais la nausée, un pincement au cœur.... Si j'avais bien compris nous allions commencer par un duel et ensuite nous allions nous attarder sur l'étrange bestiole qu'il y avait dans la boite au fond de la classe... Elle annonça alors les binômes, j'étais avec James... Le problème c'est que comment pourrais-je l'attaquer vu que... Je prend toujours soin de lui, je le protège en quelques sortes.. Mais il allait falloir que je prenne sur moi et que je l'attaque, car c'était noté... James se mis alors face à la fenêtre et donc moi, je me mis face à lui. Je sortis ma baguette pas trop rassurée.. Il me fit un sourire, je lui rendis son sourire, pour moi, c'était une preuve qu'il me faisait confiance. Je cherchais des attaques à jeter contre James, mais dès que j'en trouvais un, je me disais qu'il était trop fort et que donc, je n'allais pas l'attaquer avec ça... Quand le signal fut lancé, je levai ma baguette et pensai que c'était un autre que James, une personne qui m'énervait vraiment, ce qui pourra donc rendre plus facile mon attaque. Je dis alors avec enthousiasme « Stupefix ! » mon attaque fut bloqué par le bouclier de James. Je tentai alors un autre sort, j'avais confiance en James « Duro ! » Celui-là étais un peu plus risqué mais je croisai intérieurement les doigts pour que le bouclier fasse son travail, il le fit, rien ne se passa. Je tenta alors un « Cofundo » avec beaucoup plus d'assurance et d'enthousiasme, on s'en sortait plutôt bien finalement ! Le bouclier avait encore fait son boulot, je souris alors pour jeter une autre attaque avec encore plus d'enthousiasme « Impedimenta ! » C'est un sortilège d'entrave, la personne est souvent ralentis dans ses mouvements. Ensuite, je lança « Locomotor Mortis ! », et là, James tenta le « Protego Totalum » Et il ne marcha pas, heureusement, que l'attaque fut dévié par le choc et qu'elle frôla le visage de James, parce que là, je m'en serais voulu même si le sort n'est pas dangereux... Puis, je dis un « Expulso » avec quand même de l'enthousiasme, il l'aurait tout au pire fait reculé de quelques mètres. Puis ensuite un « Tarentallegra », un « Wingardium Leviosa », un « Everte Statim », un « Expedimenta ». Finalement, les sorts se succédaient, pendant les vacances, j'avais appris tous les sortilèges que je pouvais. Afin de les utilisés quand il en serait nécessaire, et bien finalement, ils servaient bien...

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Je ne fis pas attention à l'entrée des autres élèves, j'avais enfin remarqué la présence d'une grosse malle près du bureau de la professeur et je n'avais su décrocher mon regard de celle-ci. Que pouvait bien se cacher à l'intérieur ? Elle ne cessait de bouger, se décollant parfois totalement du sol en un sursaut. Il était possible que l'on ait à faire à des détraqueurs, mais ce serait étrange que le directeur autorise leur préséance dans l'enceinte du château même fermement enfermés dans un malle. J'avais aussi entendu parler des épouvantards, et cela m'effrayait déjà d'imaginer avoir à faire à eux. Moi même, je ne savais pas quelle forme il pourrait bien prendre.

Ce fut le claquement de la porte qui me sorti de ma réflexion. Je sursautai, reportant toute mon attention sur la professeur. Elle attendit que tous soit correctement installé et le calme revenu avant de commencer à parler. Elle nous demandait d'être attentif, difficile pour moi avec ma concentration exemplaire, cependant j'étais décidé à faire attention à ce qui se passait dans ce cours. Bien que s'il était actif et intéressant, je n'aurais aucun mal à y prêter attention. Elle vint s'installer au milieu de la classe et continua son petit discours. Elle nous demanda de ranger nos manuels et de sortir notre baguette. Je rangeais alors les parchemin et la plume que j'avais sortis pour faire place à ma baguette. Apparemment, elle préférait la pratique à la théorie. Quoi de mieux pour un cours de défense contre les forces du mal ? Je ne la connaissais pas vraiment et pourtant, j'appréciai déjà beaucoup cette prof. Elle nous expliqua le contenu du cours. Comme je l'avais si fortement espéré, il promettait d'être attractif. Entre séance de duel et mystérieuse boîte, cela ne pourrait être intéressant.

Je ne m'inquiétais pas réellement de la personne avec qui je pourrais bien me retrouver. Dans tous les cas, il faudrait se défendre ou bien attaquer. Elle énonça les duos. Je me retrouvais en face de Mischa, une élève à qui je devais la vie. Comment pourrais-je me battre contre elle ? Cependant je n'avais qu'à me défendre, ce serait à elle de m'attaquer. Soit elle prenait pitié de moi, soit elle m'attaquait normalement. J'avouais que je préférais qu'elle m'attaque normalement, sinon mademoiselle McCold – car il ne me semblait pas qu'elle soit mariée – aurait sans doutes remarqué qu'elle n'y mettait pas tout son cœur et n'aurait pu mesurer réellement nos compétences. Je me levai de ma chaise, empoignai ma baguette et me dirigeai vers le centre de la salle. Je m'arrêtai comme demandé en face de la fenêtre. Mischa était déjà prête. Je lui fit un sourire comme un salut avant un combat de boxe puis mit ma baguette en position. Elle ne perdit pas de temps et me jeta le premier sort, et moi évidemment, je n'étais pas encore tout à fait prête. Je vis un éclair passer devant moi et me baisser à toute vitesse pour l'éviter. On entendit un bruit sourd. Je souris. Je ne pris pas la peine de regarder ce qui avait prit le sortilège lancé par Mischa et m'empressai de me protéger. Je murmurai alors en boucle des « Protego ». J'espérai que mon bouclier serait assez puissant pour m'éviter les blessures. Je réussi enfin à trouver une pleine concentration, ne faisant plus attention à ce qui se passait à côté, j'étais isolée. Dans une bulle insonorisée. Il n'y avait que mon bouclier qui comptait à présent. J'essayai de le renforcer au fur à mesure que le temps passait. Et il s'épaississait, il devenait de plus en plus difficile à ma partenaire de créer ne serait-ce que de simples brèches dans ce bouclier. Je n'osai cependant pas tenter le sortilège de protection plus puissant, une erreur et c'était tout un travail qui était réduit à néant. Non, pour le moment je me contenterais de simples « Protego » à répétition.

Nous voilà enfin devant ce qui semblait être le dernier obstacle. Une porte en bois massif faiblement isolante du bruit malgré tout, renseignait déjà le jeune homme sur l'activité ambiante et active qui régnait de l'autre côté. Un bref coup d'œil sur sa montre lui rappela qu'il avait effectivement plus d'une demi-heure de retard et que ce n'est pas du tout bon. Pour sa part, il avait une véritable excuse en béton, mais pas sûre que le professeur soit disposé à l'entendre, enfin le moment était mal adapté pour en faire un recueil. Quoiqu'il en soit, plus il tardait, et plus la situation ne pouvait se passer dans les meilleures conditions, du moins vers une évolution positive vue la situation. Il tapa à la porte de façon à ce que sa venue soit signalée mais avec trop peu de fermeté pour finalement passer volontairement inaperçu dans le décors une fois de l'autre côté. Il faut dire que les entrées fracassantes c'étaient pas du tout son truc, une mise en scène qui d'ailleurs ne collait pas vraiment avec son charisme. Sans imaginer qu'il s'agissait plutôt d'une professeur. Hélas quand on passe à côté de l'investiture de son année, il y a de quoi être perturbé... Jusqu'à se tromper sur l'identité de ses enseignants? Non, aucune chance mais chez quelqu'un d'aussi étourdi et détaché que Nelson, je dirai plutôt que s'en méfier ne serait pas une si mauvaise idée sachant qu'il y en avait, hélas. Paré du magnifique uniforme caractéristique des poufsouffles c'est en toute impunité qu'il pénétra dans la somptueuse et spacieuse salle qui faisait office du cours de Défense Contre les Forces du Mal. Par impunité, j'entends bien sûre par là l'attitude détachée et ordinaire dont il fait preuve alors que l'écrasement de sa petite personne et le repentir étaient plus qu'adéquats. Mal le connaître serait ceux qui le jugeraient opportun et prétentieux, ce qu'ils ignorent, c'est que Nelson ne stresse ou n'angoisse presque jamais, relativiser en n'importe quelles situations, même les pires, est ce dont il manie avec aisance. Alors autant vous dire que cette situation n'est qu'un insignifiant pépin de routine. En d'autre terme, frôler la mort et tous vos soucis s'envoleront.

Sa première priorité était de trouver le professeur McCold en question, et d'essayer de se vendre afin d'assister au moins au reste du cours, ce qui se passait autour de lui n'était que superflu, comme se demander comment ses camarades  l'accueilleraient, quel effet avait eu la perturbation au cours du déroulement du cours. Instinctivement tous ceux qui le dévisageaient, reportaient inconsciemment leur regard sur une femme dont la tenu vestimentaire montrait qu'il s'agissait d'une autorité bien supérieur à celle des élèves, vers qui il s'orienta d'ailleurs naturellement. Son dos lui faisant face, il n'était pas étonnant qu'elle eu passer outre sa signalisation, en même temps il avait fait aucun effort pour, entre les duels qui se déroulaient et leur remue-ménage, même si il avait tapé comme un bourrin, pas sûr qu'on ait pu l'entendre.

Nelson tapota cette fois ci non pas du bois mais son épaule afin de déclarer plus judicieusement sa présence, et sans même imaginer ou penser une seule seconde qu'il y avait peut-être une erreur sur le bout de parchemin qu'il tenait entre les mains, il s'exprima avec certes de l'embarras, et surtout avec une certaine difficulté vocalique dû au chahut qui subsistait dans la salle.

« Excusez-moi Madame, je voudrais parler à Mr. McCold, je me nomme Nelson Caldeira, je suis arrivé il y a une demi-heure de cela, et on m'a dit que j'avais cours de Défense, un lancé de sort manqua de lui toucher l'oreille et l'obligea à interrompre momentanément son récit, Contre les Forces du Mal, avec, comme il est écrit ici, Mr. McCold,

le papier à l'appuie, Nelson se voulait tout sauf opportuniste et déplacé. Sa voix était tout aussi calme que sincère. Et rien ne laissait croire une once de plaisanterie dans ses intentions. Enfin, le contraire aurait été plutôt déroutant et plus que déplacé. Le fait est qu'il ne l'ait eu au moment de sa précédente scolarité avait également facilité le quiproquo de cette situation. De plus le manuscrit sur lequel était inscrit l'identité de l'institutrice n'était pas tout à fait aussi clair qu'il ne pouvait le montrer, spécialement l'abréviation qui précédait le nom en question. Tenons-nous la solution? Pas sûr que ça puisse changer quoique ce soit.

La malle était intriguant, mischa n’arrivait pas a détourner son regard de cette male. Elle essaya d’analyser les petits bruits qui s’en échappaient et le fait que cette malle bouge seule la conforta dans l’idée qu’il devait s’agir d’une bestiole. Elle analysa la surface de la malle, faisant le tri des bêtes qui pouvaient bien entrer ou non dans les format de cette boite étrange.
Elle aimait beaucoup la professeur, elle aimait ses cours qui étaient instructif et amusant, alors elle savait qu’elle surprendrait ses élèves avec ce qu’il y avait dans cette malle.
La professeur prit enfin la parole et les informa que le cours se passerait en deux parties : un duel pour améliorer le sort de protection et la deuxième partie serait dédiée a la « chose » dans la malle. Mischa ne cacha pas sa déception quand elle vit que la réponse a sa question ne serait présente qu’au milieu du cours. Elle remit vite un sourire sur son visage quand le professeur MCcold la mis avec Anne, une élève de Serdaigle que la jeune serpentard appréciait beaucoup. Mischa l’avait « sauvé » d’une chute il y a quelque temps, puis emmener a l’infirmerie, il faut dire que la jeune fille n’avait pas eu beaucoup d’équilibre sur un balai ce jour la, elle lui avait d’ailleurs avouer ne pas être très douée sur un balai. Finalement les deux jeunes filles étaient restée en bon terme.

Elle se plaça donc face à elle avec un sourire. Elle devait lancer des attaques et la jeune fille devait se protéger à l’aide du sortilège protego. Elle attendit qu’Anne prenne sa baguette et se mette face a elle avant de lancer le premier sort.

« -Rictusempra ! »

La jeune fille devant elle n’avait pas eu le temps de réagir et se baissa juste a temps pour l’éviter. Mischa eu un rire.

« -excuse moi, je pensais que tu étais prête »

voyant que la jeune serdaigle avait repris du poil de la bête, mischa redevint sérieuse. Apparemment Anne était bien décidée a faire ce que la professeur avait demandé et elle vit le visage de la jeune femme se concentrer de plus en plus sur sa vaguette afin de créer un halo de protection autour d’elle. Mischa ne se laissa pas démonter, elle envoya d’affiler trois sortileges afin de déconcentrer la jeune fille. Rien de bien méchant, mais c’est dans la difficulté que l’on devient plus fort, Mischa ne faisait que l’encourager a continuer sur cette voie.

« - Stupéfix ! Experliamus !Levicorpus! Dentesaugmento !"

aucun des sorts jeté par la jeune serpentard n’atteignit sa cible. Ils semblaient rebondir sur le bouclier tout en faisant reculer d’un pas la jeune Serdaigle mais ne la touché pas directement. Plus mischa jetait des sorts, plus Anne se concentrait sur son bouclier. La jeune serpentard devait éviter les ricoché pour les premiers sorts qui revenaient sur elle sans l’atteindre, Elle sourit donc devant la jeune fille. Elle se demandait ce qu’elle allait pouvoir lui envoyer comme sort.

« - Essaie d’agrandir ton bouclier en rentrant la table a coté de toi dans ton espace protégé ! Essaie protego Totalum ! »

Une dernière élève entre à ma suite dans la salle, en la personne de Mischa. Je lui souris gentiment à son arrivée, et la salue avec sympathie quand elle vient s'assoir à côté de moi. Alors que je m'apprête à engager la conversation avec la jeune fille, la professeure prend la parole, et je me tourne vers elle, impatiente de savoir ce que nous allons faire. Quand elle nous demande de ranger nos manuels car nous allons faire des duels, mes yeux pétilles de malice. J'aime déjà beaucoup Mlle McCold. Si chacun de ses cours est aussi prometteur, je suis sûre que nous n'allons pas nous ennuyer cette année. Dommage que je sois aussi crevée, mais je vais essayer d'être le plus attentive possible.
Je fourre mon bouquin dans mon sac et sors ma baguette de ma poche, alors même que la jeune femme m'appelle par mon nom et mon prénom. Je me lève de ma chaise, sous le regard des autres élèves, et viens me positionner à sa droite, alors même qu'elle appelle Kiara Smith. Je ne connais la jolie brune qui vient se placer devant moi que de vue. Je sais que sa maison est Serpentard et qu'elle a un an de plus que moi, c'est tout. Je ne sais donc pas ce que ça va donner. Pour le moment, je me contente de lui sourire gentiment : je ne la connais pas, pourquoi serais-je désagréable ?
La professeure fini de faire les groupes, et je me retrouve donc à côté d'Anne. Cette dernière est déjà parfaitement concentrée, je ne préfère donc pas la déranger.
Je tourne la tête vers Mlle McCold alors qu'elle nous explique ce qu'elle veut que nous fassions. Je hausse un sourcil. Ça ne me semble pas trop compliqué. Néanmoins, je préfère me méfier. Elle ne nous aurait pas donné un exercice pareil s'il s'avérait simple, je me doute bien que ça ne risque pas d'être de tout repos.
Elle annonce alors que l'exercice sera noté, et tous les élèves grimacent, moi y compris. Je hausse légèrement les épaules. Je ne pense pas qu'elle nous notera très durement, ce n'est que le premier cours, après tout.
Je me place face à mon adversaire, et je suis soudainement prise d'une irrésistible envie de bailler. Je ne parviens pas à me retenir, et tourne légèrement la tête sur le côté. Mes paupières sont lourdes, et j'ai l'impression d'être à moitié endormie.
Je murmure un faible « protego », et un bouclier se forme tout autour de moi. Je jette un coup d'œil par la fenêtre, perdue dans une sorte de sommeil étrange, et il ne suffit que d'un sort de Kiara pour qu'il se désintègre. Je soupire, agacée. Je dois me concentrer un peu plus. Je me frotte les yeux et secoue la tête dans une tentative pour me réveiller, et lance le sortilège à nouveau. Cette fois, il tient, et je me concentre complètement dessus, le renforçant un peu plus à chaque attaque, bien décidée à ne pas me laisser avoir par ma capacité à être bien trop vite inattentive. J'essaye de ressentir le bouclier autour de moi, cherchant à savoir à quel moment il sera assez puissant pour tenter un « protego totalum », quand l'arrivée d'un nouvel élève me fait tourner la tête, me déconcentrant un peu. Je fronce les sourcils, agacée. Apparemment, je ne suis pas si concentrée que ça. Heureusement pour moi, mon bouclier a tenu, mais il a perdu un peu en puissance. Je ferme les yeux, sourcils froncés, et recommence à murmurer la formule de façon à le renforcer de plus en plus mon bouclier, qui n'est toujours pas assez puissant pour que j'ose un « protego totalum ».

Les élèves parés de leurs baguettes, se tenaient prêt. Aussi, au signal du professeur de défense contre les forces du mal, le cours commença.
Francesca sillonnait d'un pas prudent entre les divers couples des élèves, afin d'observer et d'aider ceux qui avaient plus de difficulté. La classe au début calme et silencieuse, s'était transformée en véritable champ de bataille où les cris des élèves se mêlaient au bruit assourdissant des dizaines de sortilèges heurtant les boucliers réussis ou pas. D'ailleurs Francesca dû plus d'une fois éviter le retour d'un sortilège avant que ce dernier ne disparaisse. Et au moins deux fois, s'armer d'elle même du charme du bouclier, qu'elle exerça avec un détachement déconcertant , d'un simple moulinet du poignet et sans formuler le sort à voix haute.
La jeune femme arriva à la hauteur du duo Potter et Stevens. Elle posa un regard intéressé sur les deux gryffondors. Apparemment ils étaient plus que sérieux bien que Francesca intercepta quelques sourires d'excuse entre eux. Ils se tenaient correctement et Addison lança une jolie palette de sortilège plutôt réussis et Francesca en fut ravie. Elle se concentra plus sur les boucliers de James , définitivement convaincue que ces deux là avaient leurs places en cours de défense. Mais James tenta avec une certaine témérité le fameux sortilège '' protego Totalum''. Mais comme attendu , le sort échoua. Francesca eu bref mouvement de la tête pour éviter ce qui semblait être un sortilège de bloque-jambe, et avec un sourire amusé, donna une petite tape derrière la tête du jeune homme.

- Trop tôt Potter, ce sort ne s'apprend pas en dix minutes ! Continues sur ta lancée , ton charme du bouclier est vraiment bien ! Et lève légèrement ta baguette. Parfait. Addison , je vois que tu ne connais tes cours. Cinq points pour gryffondor.

Les observant une dernière fois, elle les laissa s’entraîner, pour s'approcher d'un deuxième duo. Celui de Taylor et Winchester. Les deux jeunes filles n'avait pas l'air d'avoir remarquées la présence de leur professeur à leurs côtés, absorbées par leur duel. Anne, les sourcils froncés, avait la position adéquate pour former un excellent charme du bouclier et elle continuait à résister avec brillo aux attaques pourtant très bonnes de Misha. A un moment donné , le professeur qu'était Francesca se demanda si , exceptionnellement, elle pouvait tenter le '' protego totalum''. La jeune serpentarde dû penser la même chose parce qu'elle encouragea sa partenaire à se lancer. Quand à notre jeune héroïne, elle se contenta d'observer, notant du regard les capacités de ces deux élèves.

Pour l'instant elle n'avait pas trop grandes choses à faire, à croire que l'ensemble de ses élèves étaient doués. Elle lançait quelques conseils au niveau du maintient des baguettes, de la position des pieds, et de comment renforcer la puissance de certains sortilèges. Tous pourtant se montrer enthousiastes et concentrés, même si un petit groupe de serpentards se montrait de plus en plus chahuteurs.

On lui tapota l'épaule. Surprise, Francesca se retourna et se retrouva face à un jeune homme, brun, le physique avantageux arborant fièrement l'uniforme des Poussoufles. . Il avait l'air un peu désorienté.

Excusez-moi Madame, je voudrais parler à Mr. McCold, je me nomme Nelson Caldeira, je suis arrivé il y a une demi-heure de cela, et on m'a dit que j'avais cours de Défense...Contre les Forces du Mal, avec, comme il est écrit ici, Mr. McCold.

Francesca arqua un sourcil et prit le papier. Super. Elle avait toujours été douée pour la métamorphose mais pas de là à se transformer en homme. Elle leva brièvement les yeux au ciel mais fut très vite amusée par la situation.

Je n'ai pas de poil au menton monsieur Caldeira mais il semblerait bien que je sois votre professeur. Comme vous pouvez le voir nous sommes en plein séance de duel et il semblerait que chaque élève ai un partenai...

Francesca dû soudainement s’interrompre, une agitation anormale attira son attention. Une masse d'élèves s'était regroupée autour du duo de Melody Pond & de Kiara Smith. Francesca s'en approcha rapidement, écartement les élèves sur son passage afin d'arriver à la hauteur des deux jeunes filles.
La jeune serpentarde se tenait le visage par les mains, poussant des gémissements de douleurs. Avec douceur , la jeune femme s'en approcha et lui retira les mains en la prenant par les poignets.

- Hum ah oui,bon euuh, Stifler, Whrigth, veuillez accompagnée votre camarade à l'infirmerie.

Kiara avait lancé le maléfice du poireau contre le bouclier de Melody et s'était pris de plein fouet le ricoché. Les trois élèves quittèrent la salle en trombe quand déjà de la végétation poussée en dehors de ses oreilles.
Après quelques ricanements, Francesca ordonna aux élèves de se remettre au boulot , menaçant certains du même maléfice s'ils ne se taisaient pas. Puis elle se retourna vers Melody. Elle n'avait pas eu le temps d'observer les capacités défensives de la jolie serdaigle , qui maintenant n'avait plus de partenaire. Et une idée lui vint.

- Monsieur Caldeira , appela t-elle en faisant signe au nouveau de s'approcher.Je vous ai trouver une partenaire. Miss Pond je vous laisse le soin d'expliquer l'exercice à votre nouveau camarade, je vois d'ici certains élèves qui méritent de connaître le véritable goût d'un poireau.

Sur ce, elle chargea dans le tas, les manches remontées, vers un groupe d'élève un peu trop indiscipliné. Elle en profita pour jeter un coup d’œil à l'horloge. Le temps passait rapidement.

Les sortilèges fusaient de toute part dans la salle de classe. Des jets de lumière virevoltaient un peu partout, venant s'échouer la plupart du temps sur les boucliers robustes des élèves censés se protéger. La professeur félicita Addison pour ses sortilèges aussi variés que parfaitement exécutés. Elle ne manqua pas l'audace de James qui avait tenté un « protego totalum » et le taquina gentiment à ce propos. Elle accompagna ses conseils d'une petite tape derrière la tête du garçon qui laissa un large sourire éclairer son visage, amusé lui-même par ce qu'il venait de tenter et ce qu'il avait évité de peu. Il prit en note les conseils de sa professeur et reprit son charme de protection simple, très efficace pour les sortilèges qu'envoyait sans répit, Addison.
Après plusieurs minutes d'entrainement, James s'interrompit et proposa à Addison de changer les rôles. Ils prirent le soin d'inverser les places afin que les sortilèges aillent tous dans le même sens, deux sortilèges se croisant pouvant parfois donné lieu à de véritable catastrophe.
James se plaça donc là où se trouvait plus tôt Addison et leva bien haut sa baguette.

Il prévint la jeune fille qu'il allait commencer. Il n'était pas là pour la blesser et l'effet de surprise n'était pas son but. Il chercha un instant intimement par quel sortilège commencer et les fondamental lui revint. Cela consisterait un bon début.

« Expelliarmus ! » lança-t-il comme s'il avait toujours su le faire. Ce sortilège était l'un des premiers qu'ils aprenaient à Poudlard et il n'avait plus de secret pour lui maintenant.
« LeviCorpus ! » Continua-t-il en laissant le moins de temps possible. Le bouclier d'Addison était robuste et il ne devait pas lui laisser trop le temps de le renforcer s'il voulait avoir une seule petite chance de l'ébrécher.
« Rictumsempra ! » Il était déjà mort de rire intérieurement à l'idée que ce sortilège atteigne sa cible et se mette à rire pour rien et sans pouvoir s'arrêter. Il redevint sérieux avec des sortilèges plus durs.
« Confundo ! »
« Incarcerem ! »
Il lança un nouveau sortilège, cette fois revenant à ses premiers amours en lançant le sortilèges de jambes en coton et encore une fois, il sourit intérieurement à l'idée que celui là passe.
Un dernier sortilège lui vint à l'esprit et il prit un court instant avant de le lancer.
« Stupefix ! » Fit-il violemment. Le sortilège rebondit étrangement rapidement contre le bouclier de la jeune fille et revint projeter l'auteur du sortilège. James se sentit soulevé puis projeter violemment en arrière d'un coup dans la poitrine.
Il s'éclata dans le fond de la pièce, écrasant au passage une foule d'objet dans un fracas d'enfer. Il était complètement sonné et dû prendre quelques seconde pour reprendre ses esprits. Il était assis sur quelque chose. Il jeta un œil rapide, encore sous le choc de son propre sort et s'aperçut qu'il s'agissait de l'étrange malle bruyante.

« Jimmy, la prochaine fois, mets moins de puissance dans ton stupefix... » Fit-il à lui-même en note personnelle.

Mon bouclier fonctionnait à merveille, il se faisait de plus en plus épais. Au détriment de Mischa qui ne parvenait pas à m'atteindre. Et pourtant je sentais la puissance de ses coups, chacun d'eux me faisait reculer de quelques centimètres, au point que le mur n'était plus si loin derrière moi. J'avais peur que mon bouclier cède si je tentais de me rapprocher de Mischa, histoire de n'être plus qu'à quelques mètres d'elle. Mais il fallait bien que je le fasse si je ne souhaitais pas être coincée contre le mur et ne plus pouvoir faire grand chose. Je poussai donc sur mes jambes supportant les à-coups des sorts lancés sur moi, tout en essayant de rester concentrer sur ma baguette. Mon bouclier s'était légèrement affaibli et je du combler les brèches qui se faisaient en lui. Après avoir enfin retrouvée ma position initiale avec un peu de mal, je regagnai une profonde concentration.

La professeure passait dans les rangs, slalomant entre les duos et évitant les sorts perdus. Elle s'arrêta à notre niveau, nous observa mais ne dis aucun mot. « Essaie d'agrandir ton bouclier en rentrant la table à coté de toi dans ton espace protégé ! Essaie Protego Totalum ! » fit ma partenaire. Je regardai un instant la table dont elle parlait, pour évaluer à quelle distance elle se trouvait. C'est vrai qu'elle n'était pas très loin mais est-ce que je devais me risquer à ce sort plus puissant ? Je regardais madame Mc. Cold en attente d'une approbation, ou d'un quelconque conseil, mais rien ne vint. Je regardais tantôt Mischa, tantôt la table à côté de moi.

« Protego Totalum ! » criai-je à travers la classe. J'espérai fortement ne pas l'avoir crié trop fort, surtout si celui-ci venait à rater.

Je crus que c'était perdu, mon bouclier s'affinait, et semblait céder. Je croisais les doigts pour ne pas recevoir un sort, mon bouclier ne le supporterait pas selon moi. Quand soudain, je vis apparaître, à l'intérieure de ma ''bulle'', une chaise, puis une table. Cela marchait ! Je continuai de murmurer des « Protego Totalum » en boucle. J'y étais arrivée ! Mais combien de temps cela tiendrait-il ? J'étais concentrée, cependant il était bien plus difficile d'entretenir ce bouclier, bien qu'il soit plus résistant.

Un bruit assourdissant retentit, me faisant sursauter et me déconcentrant. Maudit soit l'idiot qui vient de produire ce bruit ! Mon bouclier allait lâcher, partir en mille morceaux, je n'étais plus assez concentrée. Je n'aurais plus qu'à me lamenter sur mon sort. Je ne pouvais rester ainsi et le laisser partir en miettes mais le sortilège « Protego Totalum » n'était plus possible pour le moment. Je réagis rapidement et enchainai de nouveau avec de simples « Protego ». J'avais envie d'écorcher l'auteur de ce son. James Potter ? Pas étonnant à vrai dire. Sans lui, j'aurais sans doute pu conserver mon bouclier plus longtemps mais non. Il a encore fallu qu'il se fasse remarquer. Je poussai un long soupir et tentai de retrouver le puissant bouclier que j'avais réussi à obtenir avant l'intervention du cher gryffondor. J'étais vraiment déçu de ne pas avoir su conserver mon bouclier, à cet instant je maudissais le rouge et or.

« Mischa ?! Tu veux qu'on échange les rôles ou bien ? »

« Xander ! Ohé Xander ! Bordel mais tu vas te lever sale larve ! »

Alexander se fit surprendre par un coussin qu'il reçut en plein face et ouvrit grand les yeux. La lumière qui perçait dans la pièce lui faisait mal aux yeux et il voyait flou. Il se frotta les yeux pour tâcher de voir plus clair et aperçu Esteban tout prêt, en uniforme, qui prenait ses affaires. Il prit le coussin et l'envoya valser contre son meilleur ami qu'il manqua de peu.

« Les cours commencent dans 5 minutes..Bon courage ! » fit-il en ricanant avant de sortir du dortoir en courant.

Le fracas de la porte fit place à un silence complet. « Et merde ! » Il se planqua sous son coussin, ce n'était pas la première fois que son meilleur ami lui faisait ce coup là. Ça l'amusait beaucoup à vrai dire. Il savait qu'Alexander serait incapable de se préparer en si peu de temps vu comment il se traine chaque matin et prenait un malin plaisir à le voir se faire pourrir par les profs. Rien de bien méchant dans cela, c'était plutôt à celui qui ferait la plus grosse crasse, sans graves conséquences, à l'autre. Il hésita à sécher la matinée et à rester bien au chaud dans son lit avant de se rappeler de ce que lui avait dis Esteban la veille, aujourd'hui, la journée commençait avec le cours de défense. D'un coup, ce fut comme une illumination. Este' n'avait pas choisit ce jour-ci pour ne pas le réveiller à temps pour n'importe quelle raison. Non, il savait qu'Alexander ne manquerait pour rien au monde un cours de défense et encore moins une occasion de voir la nouvelle professeure.

Il souleva sa couette, se rhabilla en vitesse et sorti du dortoir pour aller se doucher. Il prit une douche rapide, ébouriffa légèrement ses cheveux, enfila un pantalon noir, une chemise et une cravate de la couleur de sa maison. Il retourna à son dortoir pour prendre ses affaires et se précipita en dehors de celui-ci laissant derrière lui un monstrueux bordel. Il regarda sa montre dt fut surpis de voir qu'il s'était préparé en quinze minutes à peine. Il hésita un instant entre aller direct en cours ou bien passer rapidement par la grande salle pour grignoter quelque chose. Son estomac se chargea de lui répondre en grognant bruyamment. Il remonta alors jusqu'à la grande salle traversant les cachots à grands pas rapides. Il ne cessait de regarder sa montre, déjà dix minutes de retard et il n'y était pas encore. Il passa entre les tables de la grande salle ignorant ceux qui l'appelaient, pris un petit pain brioché au passage, but un grand verre de jus d'orange et reparti aussitôt mangeant son petit pain en route.

Il montait les marches trois par trois, il croisa en chemin deux élèves qui en soutenaient une autre. A en croire sa mine verdâtre et la végétation qui sortait de ses oreilles, ils la conduisaient à l'infirmerie. Presque arrivé à la salle de cours, il vit Gwendoline rentrer en trombe dans la classe. *Apparemment je ne suis pas le seul à la bourre* Il arriva enfin devant la porte en bois du cours de défense contre les forces du mal. Il pouvait entendre de l'intérieur de multiples bruits, on aurait pu croire qu'une guerre se déroulait à l'intérieur. Il regarda sa montre, presque 20 minutes de retard, il n'espérait plus qu'une chose, que la prof l'accepterait en cours. Autant dans d'autres cours, il s'en serait fichu mais pas pour celui-ci, il l'aimait bien trop. Il toqua à la porte et entra, il ne servait à rien que d'attendre une quelconque réponse, à tous les coups on ne l'avait pas entendu.

Il ne s'était pas trompé, c'était un vrai champ de bataille dans cette classe et des sorts volaient de partout. Il dut en éviter quelques uns puis se dirigea vers la professeure qui était, comme le disait les rumeurs, plus que jolie. Une beauté fatale en fait. Il s'approcha de la professeure. « Bonjour, je vous prie d'excuser mon retard madame, mon réveil n'a pas sonné.. » Madame ? Il l'avait appelé Madame ? Simplement par politesse car il doutait fortement que cette jolie jeune femme soit mariée ou bien ce serait un beau gâchis, il regarda ses mains et ne vit pas d'alliance ce qui le fit sourire légèrement. En lançant cette phrase, il vit au loin Esteban ricanant à son égard. Il lui lança un regard noir avant de se re-concentrer sur mademoiselle Mc Cold. Un gros ''Boum'' se fit entendre et il regarda en direction de celui-ci. Il vit alors James Potter écroulé sur une grosse malle, il sourit de nouveau. * Quel idiot ce Potter ! * Il regarda à nouveau la professeure qui semblait un peu débordée par le cours. « Que faut-il faire ? » Il regarda Gwendoline qui était plantée juste à côté de lui et la salua. Elle venait justement de poser la même question et attendait tout comme lui la réponse. Il se baissa pour éviter un sort et replanta son regard sur la professeure.