James avait passé là nuit avec Addison, l'une de ses amies dans sa maison. Il avait plutôt bien dormi, surement grâce à ses couvertures chauffantes et moelleuses que le directeur avait eu la bonne idée de leur offrir pour cette nuit. C'était un véritable miracle pour James qui, avant même de fermer les yeux, n'aurait pas imaginé une seconde passer une bonne nuit. La soirée avait été si forte en émotion et si surprenante sur la fin qu'il s'était déjà imaginé faire nuit blanche, Morphée lui refusant ses bras, ou pire encore, trouver un sommeil peuplé de cauchemars tous plus horribles les uns que les autres. Tout avait pourtant été parfait. La façon dont cette fille, répondant au nom de Nightmare l'avait attiré inéluctablement, la manière dont il avait pris son courage à deux mains pour l'aborder tel un gentleman, la manière même dont elle avait répondu à sa courtoisie, tout avait été parfaitement parfait. Ils avaient passé un très bon moment ensemble, discutant, mangeant, buvant, riant, toujours sous couvert du grand mystère de leur véritable identité et James aurait aimé que jamais les masques ne tombent. Oui, car lorsque Nightmare avait ôter son loup, c'était comme si tout s'effondrait, comme si toute cette perfection avait été anéantie. Son cœur avait fait un bond puis s'était mis à battre fortement dans sa poitrine. Le mystère avait disparu, la magie avec, il ne restait plus que la douloureuse vérité, d'une relation interdite.
Il s'était réfugié sous les couvertures, ne portant presque aucune attention même aux récents évènements qui les avaient cloué au lit dans la Grande Salle sans crier gare. La magie des couvertures l'avait emporté dans un sommeil léger mais serein.

Cependant, le réveil n'en fut que plus douloureux. Il déposa un baiser sur le front d'Addison, dormant encore du sommeil du juste et sortit sans bruit de sous les couvertures. Il s'installa alors à la table des Gryffondors et commença à déjeuner. Il n'osa pas un regard vers Roxanne. Elle ne devait pas savoir que son propre cousin avait été son Casanova cette nuit. Il déjeuna seul, ne cherchant pas la compagnie. Il avait besoin d'être seul, avec ses pensées, avec lui-même. Comme chaque matin, la Gazette du Sorcier fut apporté par les nombreux hiboux à l'heure du courrier et James l'ouvrit, les yeux encore fatigués, et l'esprit encore embrouillé.
Le gros titre eut le don de le réveiller. Il ouvrit alors grand les yeux avant de les froncer en lisant l'article de une.
*Un meurtre... Revendiqué ? Qui a été tué ?* Il paniqua légèrement en imaginant qu'un de ses proche puisse être la victime ou l'assassin puisqu'à en croire l'article, ce dernier serait également un élève, sous imperium cependant. Il jeta un œil frénétiquement à la salle, cherchant son frère, sa sœur, ses cousins, espérant intimement qu'aucun d'entre eux ne soient impliqué, de près ou de loin dans cette affaire. Dans cet article, il était également question de son père, du ministère, du Crépuscule et d'une organisation secrète. Les yeux du garçon s'arrêtèrent net, avec insistance sur ce mot.. « Crépuscule ». Il en savait plus que beaucoup à ce sujet, grâce à son père et son rôle dans le combat se préparant. Il aurait préféré l'ignorer pourtant. D'autant plus que ce dernier lui avait interdit tout engagement dans cette lutte à laquelle il se préparait. Il plia le journal et l'emporta avec lui, ramassant au passage discrètement ses vêtements de Casanova. Il se dirigeait vers la sortie de la Grande-Salle lorsqu'une nouvelle missive lui fut donné. Celle-ci venait directement du Directeur de l'école. James se stoppa pour la lire et put alors découvrir en même temps que les autres, les nouvelles mesures de sécurité. De toute évidence, Poudlard et sa direction avait tremblé cette nuit et ce n'était pas terminé. Ce meurtre ne serait que le début d'une longue série. Le faire survenir à Poudlard était plus que judicieux pour l'autre camp. Où aurait-il pu mieux affirmer leur pouvoir d'action et leur détermination qu'en frappant au sein même de l'école la plus renommée de toute la Grande-Bretagne ? Poudlard n'était-il pas le lieu le plus sûr ? Maintenant, il ne l'était plus. James imagina déjà les parents retirer leurs enfants, s'enfuir, aussi loin que possible. Ces nouvelles mesures étaient-elles vraiment utiles ? Ne serviraient-elles pas plutôt à entretenir cette psychose qui déjà enveloppait l'école ce matin là ?

Il froissa la missive et remonta avec vitesse dans les dortoirs. D'une parce qu'il était toujours en sous-vêtements et de deux parce qu'il devait au plus vite envoyé un hibou à son père. Il devait savoir si ce meurtre était oui ou non, bien l'action du Crépuscule et s'il devait toujours se contenter de ne rien faire. Il entra en trombe dans le dortoir, fuyant les rumeurs. Son père étant cité dans l'article, il pouvait déjà entendre les chuchotements des plus curieux, au détour des couloirs. Il rassura Sweetie, son boursoufflet et s'excusa de ne pas être rentré de la nuit tout en lui offrant de quoi manger un morceau. Il se saisit d'un jean et d'un t-shirt qu'il enfila rapidement avant de se saisir d'une plume et d'un parchemin.
Il s'installa sur le coin de son lit et commença à chercher ses mots.

C'est alors qu'une voix familière se fit entendre à l'étage en dessous. Il l'aurait reconnu parmi mille, c'était celle de sa petite sœur Lily. Elle devait être terrorisée par l'article à en croire le son de sa petite voix douce. Il se leva presque immédiatement et enfourna la gazette, la lettre du directeur, ainsi que le morceau de parchemin dans sa malle avant de la fermer à l'aide d'un sortilège. Il descendit vers la salle commune en trombes. Il ne mit pas longtemps à s'assurer de la présence de Lily, elle était seule, sur le canapé de la salle commune des Gryffondors.

« Oui Lily, je suis là. » Fit-il en finissant de descendre les escaliers. Il s'approcha d'elle s'en se faire prier et s'accroupit devant les jambes fluettes de sa petite sœur. Il vit immédiatement ses yeux emplis de larmes et s'approcha pour la prendre dans ses bras.
« Tout va bien se passer Lily, je te le promets, ne t'inquiète pas... » Ajouta le garçon.

James se sentait perdu. Il avait pourtant eu le temps, du moins quelques temps pour se préparer à l'idée qu'une guerre puisse éclater puisque son père avait eu la bonne idée de le prévenir pendant les vacances, mais c'était comme si se préparer pour une guerre était impossible. Il n'avait jamais vécu cela, il ne la connaissait que dans ce que son père avait bien voulu leur raconter. Il se l'était même souvent imaginé comme quelque chose d'étrangement attirant, comme le moment de prouver son courage et ses valeurs. Mais maintenant qu'il se trouvait réellement devant cette menace, il ne la supportait plus. Il se trouvait même stupide d'avoir imaginé prendre les armes aux côtés de son père. Pour qui se prenait-il ? Un héros ? Il n'était que le fils du survivant, rien de plus, il ne valait sa grande popularité qu'à l'aura reconnue de son père. C'était là, la crasse vérité. Il n'était rien sans son nom, rien de plus qu'un simple élève chez les rouges et ors, rien de plus qu'un garçon de 17 ans.
Il se sentait presque coupable de s'être imaginé dans cette situation parce qu'alors c'était comme s'il l'avait presque souhaité. Il regrettait maintenant les pensées qu'il avait eu, le soir, seul dans son lit, se mettant en situation de combat, imaginant Poudlard à feu et à sang tandis qu'il tenterait de faire honneur à ce nom lourd de sens qu'il avait reçu en héritage. Oui tout cela tenait du conte de fée avant que James ne vienne à vraiment peser le poids de ses pensées. Il comprenait maintenant qu'il y avait plus de peur que de bravoure dans une guerre et qu'il n'était pas si fort qu'il avait pu se le représenter mentalement.
Il était monté dans ce dortoir pour prendre de quoi prévenir au plus vite son père et recevoir ses premières instructions. Pitoyable non ? Il se sentait absolument lamentable de ne pas savoir comment réagir alors même qu'il ne semblait pas y avoir de véritable menace pour le moment. Qu'adviendrait-il lorsque la guerre serait vraiment ouverte ? Serait-il parmi ceux qui tremblent ?

Il s'était mis à trembler, là paralysé dans son dortoir tandis que ses pensées ne savaient plus où donner de la tête. La petite voix de sa sœur Lily le ramena à l'urgence. Il ne savait pas ce que son père pourrait lui dire de plus sur la situation et il ignorait ce qu'il lui demanderait alors de faire. Mais il savait une chose. Son père voudrait, par dessus tout, qu'il prenne soin d'Albus et de Lily. Il avait perçu la faiblesse dans la voix de sa petite sœur, comprenant immédiatement qu'elle devait être perturbée elle aussi par les évènements. Il se trouva égoïste de n'avoir pensé qu'à cette soirée étrange avec Roxanne et à ses craintes de ne pas être à la hauteur en cas de guerre. Il devait se reprendre. Être le grand frère. Il souffla un bon coup avant de descendre et se dirigea vers la petite fille recroquevillée sur le canapé de la salle commune. Il l'avait pris dans ses bras, comme devraient le faire tous les grands frères. Elle s'était blottie tout contre lui, s'agrippant même à ses vêtements.
Lorsqu'elle s'écarta légèrement pour prendre la parole les yeux baignés de larmes, James fut complètement désarmé.
Il ne sut quoi répondre, au départ. Il ne voulait pas lui mentir, mais son père l'avait fait jurer de les protéger. Son regard se fit plus dur, surement moins rassurant aussi et il prit son petit visage de poupée entre ses mains rassurantes.

« Tout va bien se passer Lily, je suis sûr que Poudlard fera le nécessaire pour que tout cela ne soit qu'un malheureux accident. Papa ne laissera jamais faire quoi que ce soit qui puisse nous faire revivre son passé. Fais lui confiance, quoi que ce soit, je suis sûr qu'il sait quoi faire. » Fit-il tandis qu'il peinait lui-même à y croire. La situation était surement bien plus grave que ce qu'elle en avait l'air et ça, James l'avait compris dans les mots de son père. Ce dernier s'imaginait le pire, mourir même, de la main de ce nouvel ennemi, et préparait son fils ainé à prendre soin de sa famille. Oui la situation ne devait décidément pas être au beau fixe. Il ne savait cependant pas beaucoup plus sur ce qui se tramait à l'extérieur concernant ce Crépuscule et cette autre organisation secrète à la tête de laquelle son père s'était hissé. Et sans qu'il n'est le temps d'en dire plus, ce fut la question suivante de Lily.

« Rita Skeeter donnerait n'importe quoi pour semer le trouble et nous faire peur à tous. Papa est le directeur des Aurors, alors oui, s'il se passe quelque chose de grave, il sera surement impliqué, mais ne t'inquiète pas, c'est trop tôt pour se faire peur Lily. On est tous les trois à Poudlard pour une année et l'école a pris les mesures pour rétablir l'ordre et la sécurité, même si je n'aime pas trop ça, nous ne devons pas céder à la panique. Faisons confiance à nos professeurs pour le moment. Je vais surement écrire à papa pour voir ce qu'il me dit mais quoi qu'il arrive, tu n'es pas seule. » Expliqua-t-il cette fois, plus que sincère et déterminé à faire usage de ses paroles. S'il ne pouvait pas sauver le monde comme le faisait son père ou comme il l'avait fait dans le passé, il se devait au moins de protéger sa famille.

« Nous ne savons pratiquement rien sur ce qu'il s'est passé durant ce bal, mais ce que l'on sait, c'est que tout sera mis en œuvre pour qu'on soit protégé. On devrait en savoir plus bientôt ne t'en fait pas... Tu as déjeuné ce matin ? Je pense qu'un bon repas avec ton grand frère ne te ferait pas de mal pour commencer ce drôle de dimanche » Ajouta le garçon soucieux de revenir à des sujets moins graves même s'il ne pourrait effacer la menace qu'annonçait cette gazette maudite.

James aussi avait peur, c'était plus fort que lui. Il avait toujours été ce garçon qui transforme ses peurs en motivations et en courage. Mais cette fois, ce serait plus difficile. Ses craintes étaient grandes. Il craignait pour sa sœur, son frère, ses parents, ses cousins et ses amis. Il craignait à peine pour lui, convaincu que la mort n'est qu'un jour comme les autres pour celui qui meurt, convaincu que la souffrance de sa propre mort ne serait rien comparé à la souffrance de la mort d'un de ses proches. On ne souffre pas de sa mort, où alors très peu de temps, jusqu'à ce que le cœur lâche. Mais lorsque l'on perds un proche, le cœur ne lâche jamais, et il n'oublie pas. Il souffre en silence, priant intimement pour que le temps atténue la douleur. Il paraît que le temps guérit toutes les blessures, l'ennui c'est que personne ne sait combien dure une seconde de souffrance. Le temps semble s'étendre infiniment réduisant à néant tous nos efforts pour nous en sortir et vivre. On apprend alors à survivre. Il avait peur, mais il ne devait pas le montrer à sa petite sœur qui elle était carrément terrifiée. Il fallait à tout prix qu'il se montre rassurant avec elle, il en allait de son rôle de grand frère. James n'avait jamais failli à ce rôle qu'il avait toujours pris à cœur et les récents évènements ne changerait pas cela. Lorsqu'il s'agissait de rassurer les plus petits, James répondait toujours présent, mettant de côté ses propres inquiétudes pour les protéger et prendre soin d'eux. Il avait toujours eu cet aura de protection avec ses proches.
Il venait de rassurer Lily, du moins il avait essayé et espérait de tout cœur avoir réussi. Parfois, il aurait aimé lui aussi avoir eu un grand frère pour le rassurer, mais par chance c'était bien souvent son père qui jouait ce rôle auprès de lui, et lui donner la force de protéger ses frères et sœurs.

Lorsqu'un léger sourire illumina le visage fin de sa petite sœur, James sourit à son tour. C'était de loin la plus belle chose qu'il ait connu que de rendre le sourire à Lily. Il détestait la voir pleurer ou souffrir. Pour changer de sujet et pour lui prouver qu'elle ne serait jamais seul, il lui proposa d'aller prendre leur petit déjeuner ensemble. Elle avait besoin de lui aujourd'hui et il serait là. Il en profiterait pour essayer de voir Albus et s'assurer qu'il allait bien. Elle se leva et le remercia. James se leva à son tour et sourit en passant son bras autour de ses frêles épaules.
« Tu serais la même petite Lily adorable j'en suis sûr. » Un groupe d'élève vint interrompre ce petit moment d'intimité et James soucieux qu'elle ne soit pas mal à l'aise, cessa de parler et se contenta de l'accompagner jusqu'à la grande salle.

« Non je ne l'ai pas encore vu, justement, j'espère qu'il sera dans la Grande-Salle, qu'on puisse aller le voir et le rassurer lui aussi s'il est effrayé. On est des Potter, les trois enfants du survivants, restons soudé et tout se passera à merveille. » Fit-il tandis qu'ils rejoignaient la Grande-Salle.
James fit signe à Lily d'entrer la première, d'un geste galant puis, lui emboita le pas. Il la suivi jusqu'à la table des rouges et ors, cherchant son petit frère des yeux. Malheureusement, il ne le vit pas à la table des verts et argents. Il s'installa alors à la table des Gryffons.

« J'espère qu'il va pointer son nez pendant qu'on déjeunera. Tu devrais manger un morceau, même si on a pas très faim, c'est important de reprendre des forces. On sait jamais, l'ignoble professeur de soin aux créatures magiques pourrait lâcher malencontreusement un troll dans l'enceinte de l'école... » Fit James en plaisantant.
Il se servit un bon bol de lait froid comme il aimait à le faire chaque matin et attrapa une pomme verte qu'il croqua à pleine dent.

Albus venait de se réveiller. Quand il se redressa, il fut étonné. Il se trouvait dans la grande salle au milieu de tous les élèves de l'école. Gryffondors, Serpentards, Poussoufles, Serdaigles. Tous étaient réunis dans cette salle, dormant ou émergeant. Pendant quelques secondes, Albus ne savait vraiment pas pourquoi il se trouvait ici. Puis, comme toujours, la réalité revint au galop. La triste réalité de la veille. Albus secoua la tête en soupirant, puis en passant, comme à son habitude, une main dans ses cheveux châtains, il se leva. Certain élèves prenaient déjà leur petit déjeuner. Albus, ne sentant pas la faim, décida d'aller d'abord faire un tour dans sa cabine. Ramassant rapidement ses affaires, il sortit de la salle doucement, essayant de ne déranger personne. Pendant son trajet en direction dans la salle commune des Serpentards, il ne rencontra presque aucuns élèves.

Arrivé dans sa chambre, Albus posa ses affaires sur une chaise. Soudain, un cri retenti derrière lui. Il se retourna vivement, ne sachant d'où venait ce cri. Il se rendit rapidement compte, qu'il s'agissait simplement de sa chouette. Quand Albus s'approcha d'elle, elle cria de plus belle. Il jeta alors un coup d'oeil à l'horloge. L'heure à laquelle elle sortait faire un tour d'habitude était largement passée et connaissant la chouette, Albus devina qu'elle lui en voulait de l'avoir oublié. Il soupira donc pour la seconde fois et alla ouvrir la fenêtre, ouverture dans laquelle la petite chouette noire s'empressa de s'engouffrer. Albus passa ensuite dans la salle de bain où il put prendre une douche tranquillement puis, fit une toilette rapide avant de sortir. Tout cela lui avait pris environ une demi-heure. Après avoir fini cela, Albus sentit la faim commencer à arriver. C'était l'heure de rejoindre le reste de l'école dans la grande salle commune.

Cette fois-ci, sur le chemin menant à la grande salle, Albus rencontra plus de personnes. Apparemment, il n'était pas le seul à s'être préparé dans sa chambre avant d'aller prendre le petit-déjeuner. Cependant, quand il arriva dans cette salle, une grande agitation régnait. Presque tous les élèves étaient maintenant debout. Ils discutaient, chuchotaient, murmuraient entre eux, la plupart tenant un exemplaire du dernier journal, La gazette du sorcier. Certain jetait des regards en biais sur Albus. Il ne comprenait vraiment pas ce qui pouvait se passer. Il allait donc s'asseoir à la table de sa maison, quand il aperçut un exemplaire du journal à ses pieds. Le titre de l'article accrocha le regard d'Albus, « Meurtre à Pourdlard ». Il s'empressa de s'emparer de l'exemplaire et commença à le lire. Plus la lecture du jeune Serpentard avançait, plus son visage se décomposait pour devenir plus sombre. Quand le dernier mot de l'article fut passé, la journée fut à moitié pliée. Albus, le visage fixé sur celui-ci, le tenait avec des poings tellement serrés, que cela le chiffonna à moitié. Gardant le journal dans les mains, les poings toujours serré, Albus leva la tête, espérant voir dans la salle, James et Lily. Malheureusement, aucun Potter n'était en vue. Il tourna les talons, sortant de la salle pour aller les trouver.

Les couloirs étaient maintenant bondés d'élèves qui, comme dans la grande salle, discutaient, journal à la main. Albus s'approcha d'un groupe de Gryffondors qui discutait entre eux et leurs demanda s'il n'avait pas vu James, ou Lily peut-être. L'un d'eux, sut lui dire dans quelle direction il avait vu partir James Potter ce matin, assez tôt. La salle commune des Gryffondors. Evidemment, c'était tout à fait logique. Albus le remercia et pris la direction qui lui avait été donnée. Cela ne l'empêcha pas néanmoins d'entendre les murmures prononcés par le petit groupe. Il n'était d'ailleurs pas le seul, plusieurs autres personne le regardaient passé, Cela se comprenait, encore une fois, le nom de Potter, était rallié à un drame. Enfin, le jeune Serpentard arriva dans la salle commune des rouges et ors, malheureusement, ni Lily, ni James ne se trouvaient là. C'est à ce moment, qu'il croisa un de ses amis. Ce dernier, s'apercevant bien qu'Albus cherchait quelqu'un et ayant, naturellement, lu la dernière éditions du journal, lui indiqua qu'il avait raté de peu sa famille, qui venait de repartir dans la grande salle. Albus lança un rapide merci et repartis, une nouvelle fois, dans la salle commune.

Après quelques minutes où son allure vacilla entre marche rapide et une course, il arriva, un peu essoufflé, dans la pièce bondée, de Poudlard. Bien qu'il cherche, il ne trouva pas tout de suite son frère et sa soeur, tellement la foule qui s'y trouvait était envahissante. Enfin, il les trouva, assis tranquillement en train de manger, à la grande table des Gryffondors. Il traversa la foule pour les rejoindre en faisant des signes de mains pour qu'ils puissent l'apercevoir. Arrivé à côté de son frère ainé, Albus s'assit. Il fit un grand sourire à sa petite soeur avant de poser le journal entre James et lui.

- James, qu'est-ce qui se passe ? Dis-moi, est vrai, tout ce qu'est dit dans ce journal ?

Albus connaissait la réputation de Rita Skeeter, son père leur en avait souvent parlé, il ne l'aimait pas beaucoup. Surtout depuis sa quatrième année, le jour où il fut interviewé parce qu'il avait été choisis pour la coupe des trois sorciers. Albus savait donc que ce que cette femme écrivait n'était jamais sur mais, quand bien même, cette fois, tout n'était pas faux et le reste pourrait très bien être vrai. Cela ressemblait beaucoup à leur père, de s'engager une nouvelle fois, dans un combat. Il avait donc des doutes, de sérieux doutes mais, ce qui le troublait le plus, c'est qu'une partie de lui, souhaitait peut-être, que tout cela soit vrai.