What to do? What to say?

C'était une journée de merde en fait aujourd'hui! A part peut-être ma grasse mat' jusqu'à 10 heures, et oui, j'ai séchée les cours! Pourquoi? Parce qu'aujourd'hui, c'était le 7ème "anniversaire" de la mort de mon père. J'en étais malade! Je n'avais plus ni mère, ni père! En plus, je m'étais prise deux heures de retenue par le pion, cette heure de retenue, j'avais dû la faire avec une Serpentard, à astiquer les trophées, enfin heureusement que j'avais tout de même ma baguette sur moi!
Bref, ensuite, j'étais allée dans la grande salle, pour le repas avec tout le monde. Et ensuite un petit peu de temps avec mes camarades, je faisais semblant d'avoir la joie de vivre, de m'amuser.. Nous rentrâmes donc aux dortoirs quand il était l'heure. Je m'allongeai sur mon grand lit à baldaquin, aux tentures or et rouges, pas du tout de mon goût pour les couleurs mais bon... En tout cas, je n'avais pas du tout l'intention de dormir, à chaque fois, cette nuit là, j'étais insomniaque, il fallait que je me change les idées pour ne pas pleurer toute seule dans mon lit... Rien était amusant ce jour là, personne n'arrivait à vraiment me faire sourire. J'entend par là, que cela soit spontané et vraiment voulu de ma part. Parce que, je me forçais toujours...
Quand tout le monde fut endormis, que toutes les lumières furent éteintes, je pris ma baguette, j'ouvris mon armoire, puis pris une robe noire, et une paire de talons haut noir, j'enfilai tout cela après m'être débarrassée de mon uniforme aux couleurs des Gryffy. Je dis alors tout bas "Lumos" et me regardai dans la glace, on aurait dit que j'allais à une soirée, à un détail prêt, mon maquillage, je lançai un sortilège et fut maquillée. Cette fois-ci, j'étais fin prête. Pourquoi me suis-je habillée comme ça me direz-vous? Et bien parce que... J'aimais être présentable et jolie pour la mémoire de mon père. Je voulais me débarrassée de cet uniforme pour au moins ce soir là! Je jettai un sort à mes talons pour qu'ils ne fassent pas de bruit quand je marchais. Je sortis des dortoirs puis de la salle commune et entamais ma descente vers le parc. Il devait être dans les environs de minuit. Le couvre-feu était à 22h30. Je descendais encore en faisant attention de ne croiser personne, enfin, aucuns professeurs ou pion, je ne voulais pas me faire sermonner encore une fois! J'en avais ma dose pour aujourd'hui!
J'arrivais alors au quatrième étage. Je vis alors une silhouette s'approchant de moi, je reconnaissais la silhouette d'un élève, plus il s'approchait, plus je reconnaissais celle-ci. Je pouvais la reconnaitre entre mille, c'était celle de Jake! Arrivant en face de lui, je dis un tout petit lumos, et ma baguette touchait le menton de Jake et je lui dis alors:

"Alors Jake, que fais-tu dans les couloirs si tard, tu ne devrais pas être en train de dormir?"

Je le regardais en souriant, cela était devenu un jeu maintenant. J'entendis alors des pas devant moi, mais ne voyais pas une silhouette, j'éteignis alors ma baguette, je vis enfin la silhouette au coin du couloir. Je pris alors Jake par la main, il y avait un petit couloir perpendiculaire à cet énorme couloir, je m’engouffrai dedans avec Jake et le plaquai au mur, me collant contre lui pour faire au plus vite. On ne pouvait pas nous voir pour l'instant, vu qu'on était dans un coin, cela était fait exprès. Nous étions si proche l'un de l'autre que son haleine heurtait la mienne.

Il faisait vraiment froid ce soir, c’était le cas de le dire. Bien évidemment, se balader à une heure aussi tardive dans les couloirs sombres d’un château aux murs de pierre n’était pas une idée des plus brillantes pour se réchauffer. Mais c’était le faible tribut pour faire ce que j’avais à faire. La fraicheur se répercutant dans la pièce n’était rien comparée à l’excitation qui m’habitait. Mon cœur battait à tout rompre et je sentais de fines gouttes de sueur accrochées à mon front. Rusard était proche, tout près même.

Je bifurquai à droite puis empruntai un passage secret situé derrière une grande tapisserie représentant un chevalier en armure. Il s’agissait d’un petit tunnel creusé à même le mur et qui menait directement au troisième étage, de quoi mettre un peu plus de distance entre Miss Teigne et moi. Elle m’avait surpris alors que je tentais d’accéder aux cachots, afin de pouvoir réussir à élucider le mystère de cette pièce bizarre. Mais maintenant… Résoudre des énigmes était bien loin. Ce qui trottait dans ma tête était l’idée de semer ce chat et par la même occasion son maitre un peu trop curieux.

La sortie était proche, je le savais. Toutes les escapades nocturnes que j’avais pu mener depuis le début de ma scolarité m’avaient offert une connaissance quasi-parfaite de Poudlard. Les raccourcis n’avaient plus le moindre secret et je pouvais me vanter d’en avoir connaissance presque aussi bien que Rusard lui-même. En poussant légèrement le tableau qui me faisait face je pus arriver devant les escaliers qui menaient au quatrième étage. Tout paraissait calme et pas le moindre vol de mouche ne venait perturber la scène.

- Lumos ,murmurai-je.

A l’extrémité de ma baguette apparut un minuscule faisceau lumineux argenté qui scintillait faiblement dans la nuit noire. Grâce à cela je pourrais me déplacer sans risquer de me manger une armure tout en évitant de me faire repérer un peu trop facilement. Je montai donc les marches quatre à quatre, réduisant un peu plus la distance qui me séparait de la salle commune. A cette allure j’y serais dans quelques minutes et, même si je n’avais rien fait ce soir, j’aurais au moins la satisfaction d'avoir pu semer Rusard une fois de plus.

Une fois arrivé à destination, je me dirigeai en direction des prochains escaliers qui menaient à l’étage suivant. Mais des bruits de pas m’alertèrent et je murmurai aussitôt « Nox ». La lumière s’éteignit et la pièce replongea dans le noir. Mais cela ne dura que quelques secondes car, à nouveau, la pièce fut éclairée. En face de moi se trouvait une autre baguette dégageant une lueur suite au sortilège Lumos. Sa propriétaire était grande, avec de longs cheveux d’un brun soyeux. Ses yeux noisettes étaient à peine visibles avec son sortilège mais c’était amplement suffisant pour que je la reconnaisse. Addison…

- Alors Jake, que fais-tu dans les couloirs si tard, tu ne devrais pas être en train de dormir?

Je me préparai à répondre à sa phrase quand elle m’attrapa la main et m’attira à elle jusqu’à un coin sombre. Waouw ! Dans le genre directe, elle l’était vraiment. Mais ce ne fut qu’après que je me rendis compte qu’elle scrutait les pas et les avancées de quelqu’un. Sa baguette s’était éteinte et nous étions collés l’un contre l’autre, attendant que la personne – qui devait sûrement être Rusard qui me suivait- ne s’en aille. Je priais d’ailleurs pour que Miss Teigne et ses horribles yeux nyctalopes ne soit pas avec lui, sinon, nous aurions été démasqués.

Mais plusieurs minutes s’écoulèrent et rien ne vint perturber la scène. Je pus donc m’adonner à un loisir tout autre, celui d’apprécier pleinement la scène qui se déroulait. Addison, collée à moi, dans un couloir sombre, dans un château… Sombre et en plus, tard dans la nuit. Déjà qu’elle était vraiment magnifique naturellement mais dans une situation pareille c’était incomparable. Moi qui avais été habitué à nos querelles enfantines et amicales, je dois avouer que c’était très agréablement différent.

Je pris enfin le temps de répondre à sa question qui me revint soudain en tête.

- Bah je m’amusais un peu mais je suis tombé sur Miss Teigne en chemin. Donc je suis remonté. Et là, je tombe sur toi. A mon avis, c’était Rusard d’ailleurs là. Mais apparemment il ne nous a pas vus donc tout va bien.

Je lui souris de façon espiègle avant d’ajouter.

- Et toi, tu fais quoi ici ? T’es somnambule ? Ou alors tu avais juste eu une envie de te blottir contre un mec grand et fort comme moi ?

Je rigolai discrètement à ma connerie. Le niveau de mes phrases parvenait toujours à m’étonner autant.

What to do? What to say?

Il y avait toujours un jour dans l'année qui faisait que, je n'étais pas dans mon état normal, je veux dire par là, que j'étais triste, que je n'avais pas envie de parler, et de rester seule dans mon désespoir. Mais, en fait, je me cachais toujours derrière ma carapace, qui était mon sourire et ma joie de vivre. Et là, je me retrouvais à traîner dans les couloirs tard dans la nuit. Je ne faisais jamais ça d'habitude, mais là.. Je n'arrivais pas à dormir, et si je restais dans ce dortoir monotone, je savais très bien que j'allais pleurer, et il ne fallait pas que je pleure. Je ne voulais pas que quelqu'un me voit comme ça, ça allait casser mon image de fille bien dans sa peau!
Bref, je traînais dans les couloirs, enfin on va dire, que je descendais du septième étage, c'était l'étage où se trouvait la salle commune des Gryffondors. Je voulais aller dans le parc, comme tous les ans en fait, je ne sais pas très bien pourquoi, mais cet endroit m'apaisait, et au moins, j'étais sûre d'être seule. Ou plutôt, à peu près sûre.
Au fur et à mesure que je descendais les escaliers, mes pensées devenaient plus triste, plus macabres les unes que les autres. Je pensais à tout ce temps perdu avec mon père et ma mère. Si la sorcellerie n'avait pas exister et bien... Ma mère n'aurait pas fait une crise cardiaque en ouvrant la lettre de Poudlard, puisque cette école n'existerait même pas! Et mon père n'aurait pas été Auror. Finalement, je me sentais mal dans ma peau. Je m'en voulais d'être sorcière, je ne voulais plus de cette baguette. Je voulais que tout redevienne normal.
Je me surprenais moi-même, je ne pleurais pas encore. En même temps, j'avais peur de croiser quelqu'un. Et là, j'eus bien raison car, une silhouette d'élève avançait vers moi. Au fur et à mesure que cette personne avançait, je reconnaissais de plus en plus mon cher Jake. Je fis alors Lumos, et une petite lumière argentée au bout de ma baguette apparut, je lui dis alors avec un sourire espiègle:

"Alors Jake, que fais-tu dans les couloirs si tard, tu ne devrais pas être en train de dormir?"

Mais là, j'entendis des bruits de pas, je dis alors un petit Nox, et cette petite étincelle au bout de ma baguette s'éteignit. Je pris alors la main de Jake quand je vis une silhouette au coin du couloir. Je le plaquai alors contre le mur, et me collai contre lui par manque de temps, sinon nous allions nous faire remarquer! Les pas s'éloignaient, et ils s'évanouissaient dans l'obscurité de Poudlard. Je le regardai quelques instants, c'était vraiment étrange entre lui et moi. Je ne savais pas ce qu'il se passait, mais il y avait un truc. Tout était si confus dans ma tête surtout ce jour-ci. Alors sa voix interrompit le silence qui s'était installé dans ce petit coin sombre. Il répondit donc à ma question de toute à l'heure:

"Bah je m’amusais un peu mais je suis tombé sur Miss Teigne en chemin. Donc je suis remonté. Et là, je tombe sur toi. A mon avis, c’était Rusard d’ailleurs là. Mais apparemment il ne nous a pas vus donc tout va bien. "

Je souris alors pour lui rétorquer tout en continuant ce petit jeu:

"Et tu devrais me remercier d'ailleurs..."

Il me dit alors par la suite:

"Et toi, tu fais quoi ici ? T’es somnambule ? Ou alors tu avais juste eu une envie de te blottir contre un mec grand et fort comme moi ?"

A sa remarque, je m'écartai, j'étais confuse, je ne savais plus quoi lui dire cette fois-ci, ce qui m'arrivait très peu souvent. Je lui dis alors d'un air naturel avec un grand sourire:

"Non, tu vois, j'allais dans le parc pour rejoindre quelqu'un, en même temps, je suis pas habillée en uniforme là, enfin tu l'as peut-être pas remarqué! Et oui, tu sais, ça m'arrive souvent de me blottir contre un mec grand et fort."

J'étais ironique bien sur, j'espèrait qu'il allait comprendre ça, enfin, j'étais rionique pour la deuxième phrase, pour la première, je lui avais mentis, non, je n'avais pas de rendez-vous dans le parc, je voulais juste être seule, mais tant pis... C'est pas grave, en même temps, je crois qu'il allait me croire, vu que j'étais en robe noire bustier avec des hauts talons donc...

Le froid commençait légèrement à se propager sur mon corps, traversant le long de mon cou et descendant de plus en plus bas. Il fallait dire que la situation dans laquelle j’étais se trouvait être assez inconfortable. J’étais maintenu de force contre un mur en pierre glacé, et le couloir était traversé par un courant d’air. De toute évidence, quelque part, une fenêtre était ouverte. Bon, certes j’aurais très facilement pu me libérer de l’étreinte qui me plaquait contre le roc, mais où en serait l’intérêt ? Déjà c’était pour mon bien puisque cela me permettait de passer inaperçu et en plus j’étais collé à une magnifique fille. La désagréable sensation glaciale qui se répercutait en moi pouvait donc amplement être endurée vu le compromis actuel trouvé.

Addison me regardait fixement, lèvres fermement serrées. Elle tentait de faire le moins de bruit possible tout en essayant de se fondre dans les ombres qui nous encerclaient. Cela impliquait donc une respiration discrète, lente et courte. Nous ressemblions à deux plongeurs en apnée tentant d’économiser l’air qu’ils inspiraient depuis leur bouteille d’oxygène. Mais la longue attente était passée et désormais le problème Rusard semblait résolu. Après l’interruption causée par l’inopinée arrivée du concierge, je répondis à sa précédente interrogation en souriant. Elle ajouta alors.

- Et tu devrais me remercier d'ailleurs...

Ah ça oui, je pouvais la remercier. Sans elle je n’aurais pas eu la possibilité de me retrouver contre le corps fin et délicat d’une fille particulièrement jolie. Je lâchai ensuite, toujours en murmurant.

- Ouais c’est vrai. Merci beaucoup miss, mais bon… Rusard n’est pas vraiment un gros problème sans son p’tit squelette sur pattes.

Le concierge était parti mais notre position n’avait pas pour autant changé. Pourtant, cela ne dura pas. A ma déclaration suivante, Addison s’écarta prestement, tout en finesse certes, mais elle s’était écartée quand même. Apparemment je venais là de toucher un point sensible, où un sujet fâcheux. En tout cas, quelque chose dans ce que j’avais dit ne lui avait pas plu et l’avait mise sur la défensive. J’avais été suffisamment habitué à côtoyer des filles pour reconnaitre les mauvais instants et ce qui pouvait les chagriner. Maintenant, je n’avais plus qu’à découvrir ce qui avait pu la mettre dans un tel état.

- Non, tu vois, j'allais dans le parc pour rejoindre quelqu'un, en même temps, je suis pas habillée en uniforme là, enfin tu l'as peut-être pas remarqué! Et oui, tu sais, ça m'arrive souvent de me blottir contre un mec grand et fort.

Ce fut à ce moment-là que je me rendis compte qu’effectivement, elle n’était pas revêtue de son uniforme. Bon je ne portais pas le mien non plus puisqu’un jean et un T-shirt formaient ma tenue. Mais c’était bien différent du style adopté par Addison. Elle arborait une robe noire qui la rendait véritablement sublime et ses jambes se retrouvaient surélevées par des chaussures à talons. Mouais… Ca rendait son explication un peu plus plausible, bien que je trouvais son accoutrement légèrement glauque.

- Ah bon ? A minuit ? C’est clair que t’es vraiment sexy habillée comme ça, mais tout ce noir… On dirait que t’es en deuil ou que tu vas carrément à un rituel satanique.

Ma phrase était sortie sur le ton de la plaisanterie, mais pourtant j’étais réellement intéressé. Je ne savais pas pour quelle raison, mais une petite once d’amertume vint me picoter le ventre au moment où elle avait évoqué un rendez-vous. Qu’est-ce qu’il m’arrivait encore ? Je devais certainement être crevé mais grave pour réagir de cette façon. J’étais bien obligé d’admettre qu’elle avait un corps sublimé dans cette robe qui lui donnait un côté espiègle. Mais de là à être carrément… Jaloux ? N’importe quoi !

J’ajoutai alors en guise détente d’atmosphère.

- Je le savais bien que t’étais habituée à attraper les mecs comme ça. Un le matin, un après manger et un autre le soir aux alentours de minuit. Espèce de tombeuse.

Je souris à ma déclaration, un sourire amical et gentil destiné à faire redescendre l’état de la conversation à nos plaisanteries habituelles.

What to do? What to say?

Les pas qui nous poursuivaient, s'évanouirent dans la froideur et l'obscurité de Poudlard. Jake brisai alors le silence pour répondre à ma question que je lui avais posé quand nous étions encore dans le couloir central. Je lui dis alors en souriant qu'il fallait qu'il me remercie. Il me répondit alors "Ouais c’est vrai. Merci beaucoup miss, mais bon… Rusard n’est pas vraiment un gros problème sans son p’tit squelette sur pattes."
Je levais alors un sourcil pour murmurer:

"Et bien la prochaine fois, c'est chacun sa merde Jake, compte plus sur moi!"

Oui, il paraît que je me vexe plutôt vite, mais là, c'était plutôt... je ne sais pas, je n'étais pas vraiment vexée, mais bon.. Bref, je préfère éviter le sujet!
J'étais toujours contre lui, rien n'avait changé pour autant. Je crois que finalement, j'étais bien contre lui... *Quoi?! Mais qu'est-ce qu'il t'arrives Addi'?!* Non, je ne pouvais pas être amoureuse, surtout qu'il m'agaçait plus qu'autre chose. Mais ce jeu doit bien cacher quelque chose pour autant?! Ou alors peut-être étais-ce simplement un jeu. Mais là, je me rendis compte, que c'était le seul qui avait réussi à me faire penser à mon père en l'espace d'un seul instant.. Pourquoi toutes ces questions? Je ne sais pas à vrai dire.
Dans ma tête le jeu de questions-réponses s'était mis en place. Rien n'était clair. Puis ce qu'il dit à la suite, me fis sortir de ce petit jeu qui commençait à être agaçant! Non, je n'avais pas de sentiments pour lui, rien du tout! Je m'écarta alors de lui, en fait, j’espérais que ces petites questions-réponses allaient enfin s'arrêter en m'écartant de lui, en ayant aucun contact avec lui. Mais elles ne s'arrêtaient pas, je lui avait donc répondus sur encore une fois le ton de la plaisanterie, enfin, juste un peu... Il me répondit alors: "Ah bon ? A minuit ? C’est clair que t’es vraiment sexy habillée comme ça, mais tout ce noir… On dirait que t’es en deuil ou que tu vas carrément à un rituel satanique." Je déglutis, en deuil? Le savait-il ou alors... Peut-être que cela était juste une plaisanterie. Je lui répondis alors:

"Oui, j'ai un rendez-vous à minuit! Sexy, tu trouves?" J'eus un rire "Personne ne t'as jamais mis au courant que le noir avait un effet de classe??"

J'avais vraiment envie d'être seule, je n'avais pas la tête à déconner comme ça avec Jake, je voulais être seule mais malheureusement, j'étais tombée sur lui. Je voulais tellement penser à mon père et à tout ce qu'on aurait pu continuer à vivre si lui et me mère n'étaient pas morts! Mais malheureusement, je n'avais pas profiter assez d'eux. J'avais même été très désagréable par moment avec eux et, maintenant, je regrettais de leur avoir fait de la peine, leur avoir fait mal, d'avoir perdu leur confiance etc...
Il m'arracha encore une fois de mes pensées en disant: "Je le savais bien que t’étais habituée à attraper les mecs comme ça. Un le matin, un après manger et un autre le soir aux alentours de minuit. Espèce de tombeuse." Je le regardai d'abord avec dédain puis affichai un sourire:

"Et bien, c'est pour ça que je vais aller le rejoindre." je dis alors par la suite sur le ton de la plaisanterie "Et bien, tu es le seul que je n'ai pas réussi à faire tomber!"

Je me rapprochai de lui puis l'embrassai sur la joue et me retournai pour partir vers le parc, pour ne pas rejoindre un mec bien évidement, puisque... je n'avais rendez-vous avec personne, mais, j'avais plutôt rendez-vous avec ma conscience...

What to do? What to say?

Il avait tout de suite commencé à m'agacer, parce qu'il n'admettait pas que sans moi, il se serait fait avoir par Rusard, c'était ce qui m'énervait la plus... Alors, je le vis afficher une mine désolée: "Excuse-moi, c’est pas ce que je voulais dire. Je t’en remercie vraiment beaucoup. Sans toi Rusard m’aurait chopé et je préférerais ne pas avoir à entrer dans son bureau et à supporter ses dents pourries et légèrement… Inexistantes." Je souris alors, j'étais plutôt satisfaite de sa réaction, il avouait enfin! Je lui dis donc par la suite, tout sourire:

"Monsieur Jake a enfin avoué! Serais-je la seule à qui il a avoué cela?"

J'eus un petit rire moqueur. Je savais très bien que Jake n'avouait pas comme ça, je le connaissait depuis six ans maintenant, donc je le savais très bien. Il était bien trop fier pour ça, enfin, moi, je l'interprétait comme ça. Pour une bonne grosse couche de fierté!
Notre conversation suivait toujours son cours, mais plus on avançait dans la discussion, plus je sentais que Jake voulait aller plus loin, creuser au fond de moi, pour voir ce qui s'y cache, je n'étais pas dupe, je savais qu'il cherchais quelque chose, mais je ne savais pas si c'était par rapport à "mon rendez-vous" avec un mec ou alors pour autre chose qu'il ne savait pas, c'est à dire la mort de mon père qui me touchait toujours autant malgré 7 ans... Il me dit alors instantanément: "Bah oui t’es carrément sexy ! Il a de la veine ce mec… Je peux savoir qui c’est… Heu… Sans être indiscret bien sûr ?" Maintenant, cela était devenue personnel du côté de Jake, pourquoi cela était si intéressant pour lui, était-il jaloux ou autre? C'était bizarre surtout de la manière dont il le disait! Et puis ce "carrément sexy" m'avait fait bizarre de l'entendre sortir de la bouche de Jake, surtout pour moi... Je lui répondis alors sur le ton de la plaisanterie:

"Toi aussi peut-être un jour tu auras un rendez-vous avec moi, enfin, t'as l'air envieux..."

Puis j'allai lui faire un bisous sur la joue et lui dis que j'allais le retrouver et que je n'avais jamais réussis à faire tomber lui, Jake.. Peut-être étais-ce quelque chose que je voulais finalement, le faire tomber lui?! *Putain, mais faut que je me calme! Il n'est rien, rien du tout, il joue!* Pourquoi voulais-je ça putain, mais j'étais conne ou quoi. Je ne pouvais pas être amoureuse de lui, je ne pouvais pas vouloir être avec lui. Je ne pouvais pas vouloir tomber dans ses filets?! Non, impossible, mais qu'est-ce-que je ressens pour lui à la fin! je n'en sais rien, tout se bouscule dans ma tête, tout ça va bien trop vite! Mais j'entendis alors un cliquetis métallique et Jake dit alors: "Ouhla ! A ta place je ne descendrais pas. Ce bruit… Ca pue le concierge à plein nez !" Je soupirai et retournai dans le coin, je regardai alors Jake puis lui murmurait:

"Que veux-tu, qu'attends-tu de moi? Franchement, toutes ces questions, toutes ces insinuations, que veux-tu?"

Oui, je me posais réellement des questions, je voulais qu'il y réponde, je ne savais pas ce qu'il voulait, ce qu'il attendait de moi... C'était juste... bizarre et incompréhensible.
J'empêchais les larmes de couleur sur mes joues, je pensais toujours à mon père, et je pensais à Jake. Putain, mais qu'est-ce-que foutais Jake dans ma tête merde! Pas lui, tout les mecs possible, mais pas lui!

What to do? What to say?

Un moment de silence flottait. Je détaillais Jake d'un regard plutôt discret. Je pouvais avouer qu'il était plutôt bien fait, même si cela, je l'avais déjà remarqué avant. Mon regard montai jusqu'à son visage, et j'esquissai un sourire, oui, il était pire que beau. Oui, il me plaisait, je ne pouvais pas le nier. *Putain, qu'est-ce-que je raconte moi?! Faut que je me calme...* Alors, je parlai pour ne plus voir s'égarer mes pensées.. Jake me répondit donc: "Ouais c’est vrai, je l’admets pas souvent, j’avoue. Mais je suis vraiment content que t’ais été là. Je peux même te le redire si tu veux. Merci beaucoup Addison, sans toi j’aurais eu chaud au cul."
Je le savais qu'il n'avouait jamais qu'il avait besoin d'aide!! J'avais raison! Il était bien trop fier pour ça! En fait, il m'agaçait de moins en moins du coup. Là, je ne sais pas pourquoi, mais ce n'était plus les mêmes plaisanteries futiles. C'était plus personnel, "plus sérieux"... Je souris alors:

"De rien Jake. Et désolée de t'avoir plaqué au mur toute à l'heure..."

J'eus un rire. Oui, je l'avais plaqué au mur, si on ne pensait plus à Rusard, ça aurait pû être une approche plutôt.... directe.. Malgré que je le sois directe, je disais souvent tout ce que je pensais, parce que... je sais pas, ça sortait comme ça de ma bouche.. Tout seul, c'était incontrôlable.. Il répondit ensuite à ma fausse question: "Ah ! Génial. Annule celui-là alors, je prends rendez-vous ce soir. Je suis sûr qu’il comprendra. De toute façon tu peux pas refuser, je suis prioritaire." Je m'empêcha de rire. Il avait été directe là... Non, je ne pouvais pas aujourd'hui, je ne pouvais m'y résoudre. Et puis Jake quoi! Je peux pas! Je lui dis alors:

"Jake... Rêve, tu n'es pas plus prioritaire que les autres!"

Puis je l'embrassai sur la joue et me retournai pour entamer ma descente des escaliers. Mais là, j'entendis un cliquetis métallique et Jake qui me prévenais. Je me retournai donc et me mis dans le coin. Je le regardai donc, puis lui demandai ce qu'il me voulait, je ne comprenais pas, il faisait tant d'allusions que voilà.. Il me répondit donc: "Bien… Je te connais très bien Addison Stevens. Tu es fraiche, tu respires la joie de vivre et tu rigoles tout le temps. Ce soir, t’as beau être vraiment canon habillée comme ça, je sens que tu me caches quelque chose. Je ne sais pas vraiment quoi, je n’en ai même pas la moindre idée en fait. Tout ce que je sais, c’est que j’ai appris à lire en toi et que quelque chose ne va pas. Tu as de vrais talents d’actrice, ça c’est sûr. Mais je ne te laisserai pas croupir esseulée dans ta morosité, ça tu peux en être certaine."
Je me laissai donc glissée contre le mur, je me retrouvai assise par terre ma tête dans mes mains, il savait que quelque chose n'allait pas bien, il fallait que je me retienne de pleurer, oh non! Il ne fallait pas que je pleure! Pas devant lui! en plus, j'avais froid, je frissonnais! Je levai alors la tête de mes mains. Je le regardai alors:

"Oui, quelque chose ne va pas, tu as raison, mais, j'ai vraiment pas envie d'en parler, pas aujourd'hui, c'est trop dur... J'ai juste envie de penser à autre chose, j'y ai pensé toute la journée, et crois-moi, j'en souffre. J'ai envie de me changer les idées... Alors, je t'en supplie Jake, ne m'oblige pas à t'en parler ce soir.."

J'avais les larmes au bord des yeux, j'essayais de les ravaler, je ne pouvais pas pleurer, surtout devant Jake. J'étais déjà assise par terre, c'est bon, je n'allais pas en plus pleurer!!

Cette situation me paraissait plus qu’intéressante, en tout point. Addison était une interlocutrice déjà particulièrement captivante, et le moment actuel, la scène dont nous étions les acteurs se révélait d’une intensité palpable. Elle luttait contre elle-même, contre ses sentiments et ce qu’elle devait afficher ou non. Tout cela ne put que renforcer mon envie de savoir, animant ma détermination et la faisant s’élever crescendo à mesure que je voyais qu’elle combattait son ressenti. Elle dissimulait une chose au plus profond de son être, comme un secret inhumain qui ne cessait de la dévorer et l’aliénait. Addison sourit alors, afin de masquer son expression faciale qui pourtant était totalement différente, puis continua.

- De rien Jake. Et désolée de t'avoir plaqué au mur tout à l'heure...

Désolée ? N’importe quoi ! C’était pas comme si aucune fille ne m’avait jamais jeté contre un mur dans des profondeurs nocturnes et s’était collée à moi non ? Alors comment cela était-il possible que sur le coup… Ca me faisait autant… D’effet ? Respire Jake, respire… J’inhalai lentement et correctement de l’air par les narines, espérant qu’emplir mes poumons permettrait à mon cerveau de fonctionner enfin de manière adéquate. Cela éviterait à mes pensées de sortir des conneries des profondeurs de je ne sais quel trou pourri. Je lui ajoutai enfin.

- Pas besoin d’être désolée. Si on avait été dans une situation inverse, je t’aurais aussi plaquée au mur. Bon, de manière un peu plus sympa et bien romantique mais voilà, l’intention y aurait été quand même.

Heureusement que je l’aurais plaquée au mur ! J’en aurais même profité pour lui plaquer autre chose sur les lèvres. Hein ? Elle s’était parfumée à l’Amortentia ou quoi ? Franchement, j’étais en mode bizarre sur le coup là. Je devais vraiment avoir mangé un truc légèrement périmé ou alors c’était le froid qui comprimait et gelait mon cerveau. Ca en devenait carrément horrifiant. Addison transcenda ensuite l’air, coupant court à mes réflexions d’attardé.

- Jake... Rêve, tu n'es pas plus prioritaire que les autres!

Sa remarque me fit rire. Ouais c’est ça ! Fallait quand même pas oublier que j’étais Jake quoi. Bon, un Jake affaibli par on ne sait quelle maladie dont les pensées divaguaient comme un lapin à hormones en ébullition mais Jake quand même ! Je répondis directement.

- Ah bon ? Alors là ça c’est pas vrai mais complètement. Au pire un sortilège d’amnésie sur l’autre et il ne saura même pas qu’il avait rendez-vous avec toi. Je suis prêt à répéter sur tous tes prétendants jusqu’à ce qu’il ne reste que moi.

Ce fut à ce moment-là que l’intensité de la scène se modifia. Finies les discussions gentilles et les remarques assidues. Fini tout ça. Désormais tout ce qui se produisait n’était rien d’autre qu’une entrée dans des confidences de quelqu’un ne désirait pas parler. Je n’abandonnerais pas de sitôt c’était certain. Mais la réaction d’Addison me décontenança, au plus haut point en fait. Son visage se renferma, abandonnant définitivement les traits que je connaissais comme étant les siens. Son air changé lui était inapproprié, comme s’il s’agissait d’une autre Addison Stevens que j’avais en face de moi. Un sosie qui pourtant différait de par son comportement. Terminés rires et éclats de joie. Désormais j’avais droit à une amie esseulée, abandonnée dans la chose qui la tourmentait. Alors elle parla, en guise de dernière pierre posée à son édifice de tristesse.

- Oui, quelque chose ne va pas, tu as raison, mais, j'ai vraiment pas envie d'en parler, pas aujourd'hui, c'est trop dur... J'ai juste envie de penser à autre chose, j'y ai pensé toute la journée, et crois-moi, j'en souffre. J'ai envie de me changer les idées... Alors, je t'en supplie Jake, ne m'oblige pas à t'en parler ce soir…

J’avais donc raison. Elle comme moi, nous étions bien trop fiers pour avouer les choses qui nous tracassaient. Je détestais montrer que j’étais encore loin de l’infaillibilité, et elle haïssait avoir à afficher que la fille joyeuse et toujours pétillante, n’était pas tout à fait elle-même. Ce fut comme si le masque se décrocha. J’avais désormais dans mon champ de vision une petite fille perdue dans l’éclat de la tristesse qui la rongeait. J’aurais voulu la réconforter, mais l’ennui était que je ne savais pas quoi faire. A vrai dire, pas la moindre parole, aucune explication, nul mot ne vinrent se poser dans mes pensées afin de, ne serait-ce qu’imaginer lâcher un semblant de gentillesse. Tout ce que je trouvai à dire fut cette espèce de balbutiement débile de syllabes qui semblaient indisposées à former une phrase qui se rapprochait, de près ou de loin, à ce que je désirais faire.

- Désolé… Je… J’aimerais te réconforter… Enfin… C’est pas ça. Je suis sûr que tu es forte et es capable d’endurer les pires situations. C’est pas le problème… M’enfin… Non… Ce que je veux dire c’est que j’aimerais t’aider. C’est franchement bizarre, toi, une fille que je vois toujours en train de rire, dans cet état. Je te force pas à me dire de quoi il s’agit. Même si… M’enfin ça t’aiderait peut-être… Bah d’en parler quoi. Je peux t’aider en quoi que ce soit peut-être…

J'étais la dans un couloir sombre et froid avec Jake. Ce Jake qui m'insupportait tant de temps a autre. Mais qui me plaisait tant maintenant *mais qu'est-ce-que je raconte moi?!* oui, il était pas mal, oui, il était plutôt bien fait mais non, je n'allais tout de même pas lui sauter dessus! Et je n'avais pas du tout a la tête a ca! J'étais orpheline depuis 7 ans, jours pour jours * il faut vraiment que je me calme... Addi' respire.... Addison respire putain de bon dieu!* Mais qu'est-ce-qui m'arrivait aujourd'hui alors?! Ou plutôt ce soir?! Je suis complètement dingue moi! Il était Jake, un dragueur invétéré, un mec qui en a rien a foutre des filles, il veut juste s'amuser a les draguer, et même a coucher avec elle. Moi, non, je n'étais pas de ce genre la! Moi... Je ne me tapais pas tous les mecs de Poudlard, J'étais sérieuse avec ca... J'avais pas pleins de conquêtes a mon actif. Mais Jake me coupait de mes pensées. "Pas besoin d'être désolée. Si on avait ete dans une situation inverse, je t'aurais aussi plaquée au mur. Bon, de manière un peu plus sympa et bien romantique mais voilà, l'intention y aurait ete quand même" De manière romantique? Et de manière plus sympa, j'aimerais bien voir ca moi! *Je suis vraiment trop folle, non, non et non! C'est quoi ces putains de pulsions?!* Je pus alors m'abandonner a dire une fois calmée:

"Tu sais, j'ai pas vraiment eu le temps de le faire a la romantique et de manière sympa. Mais tu sais, toi romantique et gentil, j'aimerais bien voir ca!!"

Oh oui, ma remarque avait eu le don de me faire rire, j'avais laisse sortir une de mes pensées, c'est a dire ma deuxième phrase. De toute manière, je savais qu'il n'allait pas prendre ca comme moi je le pensais. Ou peut-être pas.... Avec lui, on ne sait jamais!! Je me demandais ce qui allait se passer par la suite. C'était juste bizarre entre lui et moi.... Je ne savais pas ce qui se cachait derrière tout ca, mais il ne fallait pas que je tombe dans les filets de ce Grand et Beau Jake * Addison, ne t'egares pas, il n'est rien! Il n'est rien du tout pour toi!!!* Il me sortit encore une fois de ces pensées plutôt bizarre.... "Ah bon? Alors la ca c'est pas vrai mais complètement. Au pire un sortilège d'amnésie sur l'autre et il ne saura même pas qu'il avait rendez-vous avec toi. Je suis prêt a répéter sur tous tes prétendants jusqu'à ce qu'il ne reste que moi." Mes prétendants?! Il ne voulait qu'il ne reste plus que lui?! Mais franchement, il essayait de m'embrouiller la! Déjà que mes pensées divaguaient! La, elle divaguaient encore plus! Je lui repondis alors directement, oui, j'ai toujours ete directe donc....

"Tu sais Jake, tu n'est qu'un dragueur invétéré, je ne t'intéresse pas et je te rassure, tu ne m'intéresse pas! Tu es beaucoup trop arrogant pour moi mon cher! Et moi, je ne suis pas comme toi, je n'additionne pas des conquêtes!"

Mais a ce moment la, cette scène se modifia, oui, mes pensées par rapport a mon père, revinrent dans ma tête d'un coup, a cause de ce cher Jake. J'étais orpheline depuis maintenant 7 ans, j'avais toujours l'impression d'être seule au monde. Je n'avais plus de famille, a part mon parrain, je ne l'aimais pas vraiment malgré qu'il veuille que j'intègre moi aussi l'Eclipse, c'était une idée qui me plaisait, j'allais pouvoir rendre hommage a mon père. D'accord, lui, il n'était que simple Auror, mais il défendait le bien tout de même! Alors moi, j'allais pouvoir faire de même! Mais malgré tout, les larmes me montaient aux yeux, je les retenaient, mais je ne m'étais pas rendue compte qu'a ce moment la, j'avais glisse contre un mur et m'étais retrouvée assise par terre! Et Jake pris la parole "Désolé... Je... J'aimerais te réconforter.... Enfin... C'est pas ca. Je suis sur que tu es forte et es capable d'endurer les pires situations. C'est pas le problème... M'enfin... Non.... Ce que je veux dire c'est que j'aimerais t'aider. C'est franchement bizarre, toi, une fille que je vois toujours en train de rire, dans cet état. Je te force pas a me dire de quoi il s'agit. Même si.... M'enfin ca t'aiderait peut-être... Bah d'en parler quoi. Je peux t'aider en quoi que ce soit peut-être...." Wow, il était carrément prêt a m'aider?! Je devais vraiment être dans un sal état. Je ne réfléchis même pas, je me levai et me mis dans ses bras, le serrai fort contre moi, les larmes coulaient toutes seules, je balbutiai alors:

"Je... Je... Je suis orpheline depuis 7 ans aujourd'hui, jour pour jour.... Je... Je t'en supplie... Ne dis rien... Ne me parle plus de ca... Ne dis pas que tu es désolé... Dis-moi autre chose, fais autre... Chose... Je t'en supplie..." J'essuyai alors mes larmes puis le regardai dans les yeux " Tu ne m'a jamais vu pleurer, je ne t'ai jamais rien dis ok?! Ou sinon fais gaffe je te jette un sortilège d'amnésie!"

Maintenant, je me rendais compte qu'il ne me fallait plus que me hisser un tout petit peu pour pouvoir l'embrasser, enfin goûter ses lèvres! *putain mais qu'est-ce-qu'il m'arrive?! Non non non!!!! Faut que je me calme!!*

Ce tableau était si bien, si réconfortant! J'étais dans un petit couloir sombre, assez étroid et froid. Les plaisanteries et les moqueries étaient de mise, comme d'habitude en fait, mais je sentait à chaque fois Jake dragueur, enfin, je dirais que là, c'était vraiment la première fois. En plus mon mensonge nous avait mené dans une discussion plutôt bizarre et peut-être un peu plus personnelle du coup! Mais ça ne me dérangeais pas que Jake me drague, au contraire! *Mais qu'est-ce-que je raconte moi?! C'est peut-être flatteur ou.... Non! Je ne lui plais pas! Tout ça n'est que mascarade! Alors doucement Addi', repire.... Respire bon dieu!!* Oui, ma respiration était coupée, tout ça me perturbais, j'étais en apnée enfin, je ne m'en étais pas vraiment rendue compte! Mais là, je n'avais plus le choix, mes poumons étaient vides. Je pris une douce respiration, comme ça, je savais que Jake n'allait rien remarquer. Mais là, il me sortir de mes pensées, j'en avais marre de celles-ci, elles devenaient insupportable, elles devenaient une obsession. Non, Jake ne pouvait pas rester dans ma tête! J'aurais voulu crier d'une façon bien théâtrale un "non", comme si je tombais dans un grouffre, dans le néant, le vide. Mais je ne le fis pas, je ne suis pas comme ça moi! Tout le château m'aurait entendu et en plus... Jake m'aurait pris pour une folle. C'est pas possible, j'en reviens toujours à Jake!! *Pffff Je ne dois pas penser à ça, je dois penser à mon père!!!!* "T’en fais pas. Je suis sûr qu’un jour t’y assisteras… Et je peux même te refiler le premier rôle si tu veux ! " Je le regarda interloqué:

" Jake, je suis désolée, mais je suis pas intéressée. "

Il me troublait vraiment, mais qu’est-ce qu’il était arrogant, ça m’énervait plus que tout. J’en avait marre qu’il soit comme ça! Oui, il avait beau être craquant, et bien fait… *Mais qu'est-ce-que je raconte moi?! C'est pas du tout mon genre!!* Mes pensées s'égaraient tout le temps ce soir en sa présence, ce n'était pas habituel pourtant! Mais là, je ne sais pas, il me paraissait encore plus attirant que d'habitude, c'est juste...bizarre.... Mais il me coupa encore une fois de mes pensées. " Hé doucement ! Bon, arrogant, heu… Ouais d’accord, mais c’est pas censé poser de problèmes dans un rencard non ? Et puis une personnalité de dragueur ça devrait plutôt aider à tisser des liens plus vite je pense. Et quand même, attends, je n’additionne pas mes conquêtes, ma calculette moldue le fait pour moi. "
Je ne disais que la vérité, il n'était qu'un arrogant et un dragueur, en réalité, il ne s'attachait à personne, il voulait juste avoir un tableau de chasse plus grand que celui du voisin, ça me dégoûtais! Alors que moi, j'étais plutôt du genre à draguer ou a coucher avec un mec que s'il me plaisait vraiment, que j'avais un projet de sortir avec lui. Je répondis alors avec un grand sourire au contraire de Jake:

"Tu sais Jake, ce soir, entre nous deux, c'est pas un rancard, donc arrête avec ton arrogance s'il te plait. Ça tisse pas des liens plus vites Jake, tu sais, tu peux briser des coeurs très facilement en jouant les dragueurs. Normal que t'utilises une calculette moldue, t'as pas de cerveau!"

Ça c'était fait! Oui, il devait briser pas mal de coeurs avec son air de dragueurs, pleins de filles devaient tomber sous son charme et se rendre compte qu'il n'était la que pour faire le beau parleur ou juste pour l'histoire d'une nuit... Heureusement, lui, il ne me faisait aucun effet, ou quoi que avec sa tête d'ange, ses beaux yeux bleus! Il pourrait me faire fondre! * Mais qu'est-ce-que je raconte-moi?? Ce n'est qu'un simple mec parmis tant d'autres... *
Maintenant mes pensées avaient changées, je pensais à mon père et en plus avec Jake qui insistait, c'était dur, je le serrai alors contre moi. J'aurais été dans mon état normal, je n'aurais jamais fais ça, loin de là.... Je pleurais maintenant... Il parlait mais je ne l'écoutais pas vraiment: " Je suis désolé… Ok, je vais essayer de faire autre chose alors. " Et quelques instants plus tard, des mots m'interpellèrent quand même. " Tu voulais voir comment je peux être romantique et gentil ? Alors voilà. "
Il me prit délicatement le visage dans ses mains, je restai bloquée, je ne pouvais plus rien dire, plus rien faire. Son visage à lui s'approchait du mien doucement, je le regardai dans les yeux jusqu'à ce que ses lèvres touchent les miennes, mes yeux se fermèrent pour apprécier ce baiser que je me surpris à prolonger en ayant toujours mes bras le serrant contre moi. Le baiser rompu, je fus confuse, je le lâchai, je le regardai un instant et là, j'aurais voulu partir en courant. Je me retournai donc et parti à pas rapide jusqu'à la salle commune,. Une fois le mot de passe dit, je rentrai, et m'installai sur un des canapés très confortables. J'enlevai mes chaussures, les posai par terre et serra mes jambes contre ma poitrine, j'étais si confuse, je ne savais plus ce qui m'entourait, j'étais dans ma bulle...

- Tu sais Jake, ce soir, entre nous deux, c'est pas un rancard, donc arrête avec ton arrogance s'il te plait. Ça tisse pas des liens plus vites Jake, tu sais, tu peux briser des cœurs très facilement en jouant les dragueurs. Normal que t'utilises une calculette moldue, t'as pas de cerveau!

Ouch ! Encore un peu et elle pourrait me blesser là ! Je ris discrètement à son assaut verbal, mais en décidant cependant de ne rien faire d’autre. Je n’allais pas risquer de lui répondre, ce qui risquerait de ne réussir qu’à envenimer les choses. Non au lieu de cela, je lui fis une démonstration de ce que le « dragueur arrogant » que j’étais pouvait accomplir comme exploit. Un baiser simple, tendre, et pourtant… Particulièrement insolite. Autre chose encore plus surprenante, je sentis les bras d’Addison se resserrer autour de mon torse, tandis que ses lèvres s’alignaient sur le rythme des miennes, donnant naissance à une chorégraphie magique. L’action dura quelques secondes, ou quelques minutes, je ne pouvais donner précisément le temps qui s’était écoulé. Mais quand nous arrêtâmes notre ballet, je vis Addison afficher une mine déconfite, anxieuse et surtout incrédule.

La belle me regarda interloquée, puis jeta un coup d’œil en arrière avant de se lever et de partir. Bon… D’accord je n’avais pas été particulièrement prompt à l’avertir que je risquais de l’embrasser, et je pouvais comprendre qu’elle en soit choquée… Mais elle avait prolongé le baiser non ? Ce qui signifiait que, malgré son côté très avenant, ma démarche n’était pas vaine, et encore moins à sens unique. A moins qu’elle se soit enfuie parce que j’embrassais mal ? N’importe quoi ! J’avais suffisamment d’expérience pour ouvrir un club d’apprentissage de baisers en tous genres. Je voyais déjà l’insigne d’ici : « Stifler, maître en baiserculture, french kiss ou simple smack, il vous satisfera toujours » Je ris intérieurement à ma connerie avant de me rappeler que j’étais légèrement seul dans un couloir légèrement noir à l’heure d’un couvre-feu légèrement dépassé.

Addison était partie, et moi j’étais un boulet laissé entre deux murs tapissés de tableaux. L’un d’eux, dont le portrait était un homme à forte stature, m’adressa alors.

- Espèce de porc, Poudlard est devenu un baisodrome à cause de vous !

Je le regardai, un léger sourire en coin aux lèvres, avant de lui ajouter.

- Moi un porc ? A votre place je me regarderais un peu avant de parler. C’est sûr que vue votre tête, Poudlard n’aurait jamais pu devenir un baisodrome quand vous y étiez.

Sur cette réplique arrogante à souhait, je tournai les talons et me mis à réfléchir aux différents endroits où aurait pu partir Addison. Je la voyais mal déambuler dans le château comme une folle… Elle avait l’air plutôt retournée et il fallait avouer que je n’y étais pas allé de main morte… En plus, c’était le soir de son anniversaire d’orpheline. A mon avis, elle serait plutôt allée quelque part où le calme serait de mise. Et bon… Un endroit où elle se sentirait en sécurité, réconfortée… Quelque part qui lui offrirait suffisamment de chaleur pour qu’elle se sente épaulée. Et le seul endroit qui, à ma connaissance, donnait tout cela constituait la salle commune de Gryffondor. La flamme de la cheminée prodiguant une harmonie propice au réconfort.

Je me dirigeai vers l’escalier le plus proche et gravis les marches quatre à quatre. Si jamais elle n’était pas là, je n’aurais plus qu’à raser les couloirs à sa recherche. Atteignant enfin le portrait de la Grosse Dame, j’eus droit à une nouvelle remarque.

- Mais vous ne dormez donc jamais ? En cinq jours, vous m’avez réveillée cinq fois !

- Ce n’est quand même pas de ma faute si vous, membre du troisième âge n’avez pas le même rythme de sommeil que les jeunes.

Je la vis rougir, mais elle se contenta de me demander le mot de passe d’accès. Une fois la réponse donnée, le tableau pivota, laissant place à une embouchure suffisamment épaisse pour faire passer trois personnes. Une fois rentré à l’intérieur, je vis ce que je voulais voir : Addison, assise, refermée sur elle-même… Au coin du feu.

Je la rejoignis et m’installai sur un fauteuil, juste à côté d’elle. Les flammes crépitaient dans la cheminée, au moment où ma voix coupa court au silence.

- Heu… J’ai fait quelque chose de mal pour que tu t’en ailles ? Ou t’avais juste envie de t’asseoir dans le canapé ?

J’avais lâché cette phrase sur un ton enjoué et amical, un minuscule sourire aux lèvres. Je me doutais bien de l’embarras de la situation, et pourtant, je la trouvais absolument intéressante. Je posai mes mains derrière mon crâne, arborant une désinvolte posture contre le dossier de mon fauteuil, avant d’ajouter.

- Ohlala, je suis désolé si je t’ai surpris… Et… Je suis désolé pour ton père. Je pensais pas que tu réagirais comme ça en fait.

Je n’avais qu’à me lever, la serrer dans mes bras, et lui offrir un nouveau baiser, plus intense, plus puissant, plus profond… Elle était si proche… Elle, une beauté en puissance, esseulée et perdue dans sa conscience… Et moi, admiratif devant son être, désireux de goûter à nouveau à ses lèvres…

Un baiser, un baiser prolongé, un baiser tendre, un baiser presque échangé par amour. Voilà ce que j'avais vécu, et avec Jake qui plus est.. J'étais maintenant dans les couloirs de Poudlard, j'aurais voulu courir, j'aurais voulu crier, j'aurais voulu être transparente. Tout ce bousculait dans ma tête, rien que ça. Rien qu'un baiser m'avait troublé. Peut-être parce que c'était Jake qui me l'avait offert, je n'en sais rien mais en tout cas, je n'étais plus moi. J'arrivai alors à l'étage voulu. Je m'arrêtai devant le portrait de la grosse dame qui dormait encore, je dis alors le mot de passe sans rien d'autre. Elle me regarda bizarrement, ne posa même pas de question, je devais être vraiment troublante à regarder. Alors elle m'ouvrit le passage, je rentrai dans la salle commune. Là il faisait bon, je n'avais pas froid, pas froid du tout, j'y étais bien. Cette salle avait le don de me réconforter. Mais malgré tout, j'étais dans ma bulle. Tout ce bousculait dans ma tête. Tout allait vite, beaucoup trop vite pour moi d'ailleurs... J'étais recroquevillée sur moi-même sur le canapé, comme une gamine qui aurait fait un cauchemar ou qui s'enfermerait dans un placard parce qu'elle a peur d'une chose qui est à l’extérieur. Oui, j'étais horrifiée, pourquoi ? Parce que j'avais rendue ce baiser à Jake, je me sentais si faible. Pourtant, il m'avait tant troublé tout le long de notre discussion. Je me sentais honteuse et bizarre à la fois. J'ai croquée dans ce fruit interdit. J'en serais punis, je veux dire par là, que j'en serais malheureuse, oui, j'ai montré à Jake que j'avais un point faible, mais non, ce n'était pas lui, je ne l'aimais pas !! Loin de là ! J'étais toujours dans mes pensées, Jake hantait mes pensées et d'ailleurs, il ne tarda pas à hanter mon air ambiant, je sentais son parfum non loin de moi, il était là, mais je n'osais pas le regarder, ni bouger. Mais il coupa ce beau silence, ce très beau silence de gêne.

« Heu… J’ai fait quelque chose de mal pour que tu t’en ailles ? Ou t’avais juste envie de t’asseoir dans le canapé ? »

Je ne voulais même pas lui répondre, je ne voulais même pas le voir, comment pouvait-il garder cet air de plaisanterie après ce qu'il s'est passé ?! Il m'énervait ! Il me rendait folle à faire ça ! Je ne lui répondis pas, le silence était présent. Le silence serait mes mots maintenant.

« Ohlala, je suis désolé si je t’ai surpris… Et… Je suis désolé pour ton père. Je pensais pas que tu réagirais comme ça en fait. »

*Pourquoi t'as fais ça Jake ?! T'es vraiment con ! Oui, j'avais dis que le silence allait être mes mots, mais là, mes mots n'étaient pas sortis de ma bouche, is étaient restés dans ma tête, comme une pensée inavouable ou désinvolte, ou tout ce que vous voulez en fait... Mais là, mes pieds se posèrent par terre, je me levai, me dirigeai vers Jake et l'embrassai, d'un baiser puissant et profond. Mais qu'est-ce-qu'il se passait ?! Non, cela n'était pas moi, c'est pas possible ! Non non, je ne suis plus, mon corps agit tout seul...

J’étais assis dans le canapé, juste à côté d’Addison. En fait, non, j’étais assis à côté du corps d’Addison parce que son esprit lui, semblait ailleurs. Ma venue n’avait même pas déclenché un regard, un changement dans son attitude. Rien ! Nada ! Non mais oh ! Quand Jake entre, on le regarde au moins. Je contemplai Addison sous tous les angles possibles afin de déceler une parcelle vivante en elle mais rien n’y faisait, elle ne bougeait tout simplement pas. Comme s’il ne s’agissait que d’une enveloppe charnelle dénuée d’âme, apte uniquement à respirer et à rester là… un piquet en gros. Un piquet particulièrement joli en tous cas.

Voyant qu’elle ne réagissait toujours pas, je m’installai plus profondément dans mon fauteuil, bien décidé à attendre le temps nécessaire à sa prochaine réaction. Ce fut alors qu’elle se leva, un peu à la façon d’un automate. Son geste me surprit même, par la soudaineté de son apparition. Elle se dirigea vers moi et plaqua ses lèvres contre les miennes. Je n’eus guère d’autre solution que de continuer dans cette lancée, bien sûr. Seul un abruti refuserait de lui rendre la pareille. Et le baiser dura… Sans rouvrir les yeux, je soulevai Addison que j’assis sur mes jambes, permettant à notre échange de se produire dans les meilleures conditions.

Au bout de quelques secondes (ou minutes), je m’arrêtai. D’un geste de la main je dégageai une mèche de ses cheveux qui tombaient et lui cachaient les yeux, avant de lui sourire de façon espiègle. Bah voilà, au moins ça faisait un baiser par tout. Cette sensation m’anima grandement. Il fallait avouer qu’Addison embrassait plutôt bien, même si la façon dont elle l’avait fait était un peu singulière. Se lever et agir de façon mécanisée avait un côté plutôt effrayant, mais carrément sexy. Je lâchai alors, dans le but de détendre l’atmosphère.

- Eh ben ! J’ai bien cru que t’étais morte. Mais avec ça je suis rassuré, t’es vivante. C’est certain !

Je la pris dans mes bras, embaumant mes sens olfactifs de sa fragrance douce et sucrée en plongeant ma tête dans ses longs cheveux. Le seul bruit autour de nous était constitué par le craquement des branches dans la cheminée, le crépitement des flammes se déambulant au gré des minuscules courants d’air. Je regardai Addison, en attente d’un signe… Mais encore une fois, elle semblait avoir été plongée dans un sommeil éveillé…

J'étais rentrée dans la salle commune assez troublée après un baiser échangé avec Jake. Pourquoi étais-je si troublée par un baiser ? Ce n'était qu'un baiser finalement, rien de plus. Mais trop de choses se bousculaient dans ma tête. J'étais assise dans le canapé de la salle commune des rouges et ors, c'est à dire ma maison, les Gryffondors. Jake était rentré et s'était assis à côté de moi. Il me parlait mais moi, je ne répondais, j'étais comme dans une autre dimension. Le silence était des fois coupé par la cheminée avec son bois qui craquait, qui crépitait. Je regardais le feu, comme fascinée, mais je n'étais que dans mes pensées. Mes pensées qui ses bousculaient les unes avec les autres mais toutes avaient un point commun : Jake.
Mais soudain je me levai, mais ma tête elle ne le voulais pas et j'embrassai Jake d'un baiser puissant et profond, rien à voir avec le baiser de Jake. D'ailleurs celui-ci me souleva me fis asseoir sur ses genoux sans rompre le baiser. J'étais bien contre ses lèvres, je me sentais libre, totalement libre. Puis le baiser fut rompu et j'ouvris les yeux pour regarder Jake dans les yeux, qui d'ailleurs replaça une de mes mèches, il me sourit espièglement. Oui, je lui ai fais plaisir en faisant ça ! « Eh ben ! J’ai bien cru que t’étais morte. Mais avec ça je suis rassuré, t’es vivante. C’est certain ! » Je le regardai toujours autant dans les yeux, un petit sourire sur lèvres puis il me prit dans ses bras, je le serrai légèrement dans les miens. Puis il me regarda, j'étais légèrement troublée par ce qu'il se passait entre nous deux mais bon... Mais je pris d'un sourire enjoué :

« J'étais dans mes pensées désolée.. »

J'eus un léger sourire puis passai ma main sur la joue de Jake, il était si craquant, mais il joue avec toutes les filles de toute manière, je suis comme toutes les autres mais tant pis, autant aller jusqu'au bout, j'ai rien à perdre à part peut-être un peu de fierté mais bon... Je jouais avec le t-shirt de Jake alors que j'étais sur ses genoux, je le regardai, tout sourire, j'attendais de voir ce qu'il allait tenter même si je savais très bien ce qui allait se passer. Mais là, j'avais envie de le tester. Je me mis alors à califourchon sur lui parce que j'étais pas très à l'aise dans cette position. Je le voyais déjà venir :

« Je me met juste à l'aise »

Puis, j'eus alors un léger sourire espiègle puis passai doucement mes mains sous le haut de Jake. Puis me remis à l'embrasser. Oui, là, c'était deux baisers pour moi et un baiser pour lui, mais bon.. Tant pis.

Addison était réellement magnifique en cette soirée. Ou alors c’était moi qui, là, me trouvais être particulièrement attiré par elle. Je ne saurais dire quelle solution était la meilleure. Ce qui était certain, c’est que le courant circulait entre nous. Une alchimie présente, puissante et efficace, capable de nous faire faire des choses que jamais nous n’aurions osé accomplir en d’autres circonstances. Ces deux baisers, nous les avions partagés avec toute la passion ardente qui nous habitait. En tous cas, il s’agissait là de ce que je ressentais.

J’avais envie de la sentir près de moi, et le contact physique qui nous liait à ce moment semblait représenter la seule chose importante à mes yeux. Mon sourire marquait toujours mes lèvres à mesure que j’emplissais mon regard de ses iris colorés. Addison était vraiment plus que jolie… Elle était resplendissante. Comment se faisait-il qu’avant, je n’aie jamais réellement tenté une approche ? Peut-être que, quelque part, une certaine pudeur m’animait. Ou alors j’avais tout simplement peur de perdre une amitié que je considérais comme importante à cause d’une de ces fameuses remarques cinglantes et directes dont elle avait le secret et qui avaient le don de m’énerver.

Toujours est-il que là, ce soir, nous avions franchi le cap. Elle et moi, nous avions traversé l’infranchissable ravin formé par l’embêtement et les remarques amicales. On s’était embrassés. Deux fois même ! Addison ouvrit enfin la bouche, et je fus ravi d’entendre à nouveau le son de sa voix. Sa bouche était quand même également extrêmement intéressante quand elle m’embrassait, mais elle était utile pour parler. Je commençais à divaguer un peu là…

- J'étais dans mes pensées désolée…

Elle se mit à caresser ma joue. Ses doigts étaient chauds et miraculeusement doux, passant agréablement sur ma peau. Son autre main entortillait mon T-shirt avec une délicatesse et une sensualité à couper le souffle. J’ajoutai alors.

- Mais tu parles en fait ! C’est génial alors ! J’ai eu peur de t’avoir avalée la langue tout à l’heure.

Je pouffai à ma connerie au moment où elle commença à changer de position, adoptant une posture un peu plus… Même beaucoup plus entreprenante. Wow… Addison était réellement très douée pour me faire craquer, ça y avait pas à dire. Elle envoya, en guise d’explication.

- Je me mets juste à l'aise

Si c’était ça que signifiait « se mettre à l’aise » pour une fille, alors elle pouvait le faire autant de fois qu’elle le voudrait, parce que là… Waouh ! Mon sourire espiège n’avait toujours pas quitté mon visage, en fait, il ne le quittait pratiquement jamais quand j’étais en la compagnie d’Addison. Tout semblait à la fois simple et tellement compliqué… Une ambivalence même dans ce lien qui nous unissait. Addison plaça alors ses mains sous mon T-shirt, se posant sur mon torse, avant de plaquer à nouveau ses lèvres contre les miennes.

Troisième baiser, et cette fois, il fut sans la moindre timidité possible. Nos langues se rencontraient dans un tourbillon particulier, un ballet mélodieux d’une intensité rare, alors que nos lèvres, elles, s’adonnaient à un plaisir unique dans leurs rencontres successives. Ma main droite se posa sur les hanches d’Addison, tout en faisant en sorte que notre baiser n’en soit nullement troublé. Mes doigts passèrent sous son haut et se posèrent sur le dos de cette déesse, se mettant à le caresser à petites intervalles.

Quand nous nous arrêtâmes, je me surpris à en vouloir un peu plus. Mais je savais par expérience qu’il fallait laisser le désir s’installer par plusieurs petites pauses… Suffisamment courtes cependant pour ne pas estomper l’alchimie présente.

- Utilise-moi comme t’en as envie pour te mettre à l’aise, et autant que tu veux. C’est pas le genre de trucs qui me dérange. Je suis prêt à tout pour satisfaire la magnifique Addison.

Je ponctuai ma phrase d’un plissement de mes lèvres avant de passer ma main gauche derrière sa nuque, l’attirant délicatement à moi. Mes doigts caressaient son cou au moment où je me mis moi-aussi, à me montrer plus avenant. Le désir s’installait entre nous. Tout du moins, il me brûlait le corps et l’esprit, me forçant à m’approcher d’elle. Je l’embrassai à nouveau. Envieux de ce contact entre nos lèvres, nos langues… Ce genre de pulsions se trouvait être incontrôlable. Car elle et moi, en cet instant… Allions faire notre la nuit noire et déjà installée.