Ça y 'est ! La journée était finie. Scorpius pouvait enfin se reposer tranquillement… Faire une nuit blanche alors qu’il a cours le lendemain n’était peut-être pas une bonne idée.
Scorpius venait donc de sortir de son dernier cours et se dirigeait vers le lac avec un livre aux mains. Arrivé près d’un arbre, il s’installa contre celui-ci et ouvrit le bouquin. C’était un livre sur les animaux mythologiques, tel que les pégases ou les centaures, des créatures qui le fasciné depuis tout petit. Ce n’était pas la première fois qu’il lisait ce livre, et ce ne serait surement pas la dernière.
Le jeune Malefoy sentit sa paupière se fermer doucement puis, contre son gré, il s’endormit. En même temps avec la nuit blanche et la journée qu’il avait faite, ce n’était pas étonnant qu’il s’endorme, surtout avec ce calme et le bruit de l’eau…

Quand il se réveilla, il faisait déjà nuit. Scorpius commença à paniquer ce disant qu’il avait dû rater non seulement le diner mais aussi le couvre-feu. Il se leva et chercha sa montre…« 1h27… Et merde ! » Le Gryffondor rangea rapidement sa montre et couru jusqu’au château, espérant ne pas se faire prendre par le concierge. Arrivé à l’édifice, il vérifia que personne n’était dans les parages et se dépêcha de se rendre à la tour des Gryffondor.
Après quelques détours, le jeune Malefoy arriva enfin devant le portrait de la Grosse Dame, il donna alors le mot de passe mais elle refusa d’ouvrir.
« Mince c’est vrai… Ils ferment l’entrée des salles communes maintenant… » Il frappa à la porte, non sans se faire insulter par la Grosse Dame, espérant que quelqu’un soit là pour lui ouvrir, il n’avait pas très envie de passer la nuit dans les couloirs. En tout cas, ça lui apprendra à faire des nuits blanches en semaine…

James avait décidé d'ouvrir les hostilités. Il y avait longuement réfléchit, il avait aussi espéré intimement, qu'un autre que lui prenne ce combat à sa charge. En vain. Personne n'avait montré le moindre petit signe de rébellion. Tous le monde s'accordait à dire que cette situation ne pouvait pas durer, que Poudlard devait rester un endroit convivial et non une prison gérer par des geôliers. Mais personne ne semblait vouloir se donner les moyens de renverser la situation, d'exprimer son mécontentement. N'avaient-ils donc jamais entendu parler de résistance ? Avaient-ils peur des représailles au point de se résoudre à ne rien faire ? La peur vaut-elle à ce point la peine ? Comment peuvent-ils exiger aussi peu d'eux-même ? A bien y réfléchir, il s'était convaincu qu'ils n'auraient besoin que d'un leader, d'un type qui prend la tête de file du conflit, qui leur donne le courage manquant. Quelqu'un qui prenne aussi toutes les responsabilité pour lui en cas de prise... C'était ce qui avait effrayé James. Un temps du moins. Il avait imaginé son père apprenant que son fils avait bafoué les règles de sécurité en ces temps de grand danger. Penserait-il de lui qu'il n'était qu'un gamin inconscient et irresponsable ? Penserait-il de lui qu'il n'est pas digne de confiance et digne de protéger Albus et Lily ? Ou bien serait-ce tout l'inverse ? Le verrait-il alors comme un garçon le courage chevillé au corps, refusant de vivre dans la peur et cherchant de toutes ses forces à vivre ?
James soupira dans le dortoir à ces pensées. Il n'était plus l'heure de ruminer toutes ces interrogations. Les hiboux étaient partis. Il avait invité tous les joueurs de quidditch à un entrainement nocturne qui bafouerait le règlement. Il avait d'ailleurs eut quelques réponses positive. Cette entorse aurait bien lieu et serait, s'il le pouvait, la première d'une longue série. Qui le suivrait s'il donnait l'impression de vouloir reculer ? Il devait assumer et aller jusqu'au bout, en dépit de tout.

Il était assis sur le bord de son lit, tourné vers cette fenêtre qu'il observait maintenant depuis une bonne demi-heure. Il était 20h tapante. Dans quelques secondes, le directeur de leur maison viendrait dans le dortoir et s'assurerait de la présence de chacun des élève avant de fermer à clef la porte de la salle commune, ne laissant comme possibilité de mouvement, plus que le dortoir, la salle commune et les douches. Ils seraient alors tous, de nouveau enfermées pour la nuit, comme des délinquants. James ne s'était pas encore douché, il s'y rendrait lorsque le professeur serait passé. Il était important que chacun soit présent ce soir et les prochains soir de la semaine avant leur opération. Car si quelqu'un venait à manquer, le doute naitrait chez les professeurs et leur opération futur n'en serait que plus compliquée. La porte de la salle commune grinça et James descendit en entendant le professeur faire l'appel. Il resta dans les escaliers à l'écoutait tandis qu'il appelait les élèves.
« James ? »
« Je suis là. »
Les noms se succédaient avec plus ou moins toujours la même réponse. Puis il y eu un temps d'arrêt.
« Scorpius ? » Un silence « Scorpius ? » fit le professeur en relevant la tête. James tiqua un instant puis pris la parole. « Il prend sa douche. Il m'a dit de le signaler pour lui » Fit James avec conviction. Le professeur l'observa un temps, cherchant dans le regard du garçon l'aveu d'un mensonge puis baissa de nouveau la tête vers la liste.
« Bien, tu lui diras qu'il évite à l'avenir d'être sous la douche au moment de l'appel. »
James acquiesça d'un signe de tête avant de remonter vers le dortoir. Où était ce môme... James ne l'avait jamais vraiment porté dans son cœur. Non pas que Scorpius soit détestable mais il était du même âge qu'Albus, son meilleur ami de surcroit et James avait toujours eu l'impression qu'un échange de maison avait eu lieu entre eux. Les Malefoy devant de tout temps aller chez les serpents et les Potter chez les gryffons. C'était puéril mais James aurait aimé que son frère soit à ses côtés, plus que ce Malefoy qui pourtant, il devait l'avouer, n'avait jamais rien fait pour mériter son mépris. Il arrive qu'on ne contrôle pas tout à fait ses émotions.
Les dortoirs furent fermés et James passa une bonne part de la soirée à se demander où était le gamin manquant à l'appel. Il se surprit même à s'inquiéter pour lui. Bien sûr, il avait couvert les arrières de Scorpius et ceux de leur futur résistance. Mais qu'arriverait-il si Scorpius avait des ennuis, si la raison de son absence était plus grave qu'une simple escapade ? James aurait surement des problèmes. Il ne s'endormit pas. Espérant que son esprit ne lui joue des tours. Il fallait que ce soit une simple absence. Dans le cas contraire, il s'en voudrait même pour son mensonge. Parce qu'alors peut-être Scorpius était en danger et que le mensonge de James venait d'anéantir toutes chances de lui porter secours. Puisque les adultes de ce château le croyait bien au chaud dans son lit...

Un bruit sortit James de ses inquiétudes. On venait de frapper à une porte. Celle de la salle commune ? C'était des plus étranges. James se leva et dévala les escaliers pour rejoindre la dite porte. James entendit la voix de la Grosse Dame gratifier l'autre d'insultes très sympathique pour avoir osé la réveiller et prononça le prénom que James attendait. C'était Scorpius. Que faisait-il à cette heure... James en fut soulagé malgré qu'il ne le porte pas dans son cœur. Il devait ouvrir cette porte. Il savait le faire mais savait aussi que le prof le saurait et rappliquerait aussi vite que possible. Peu importe, il trouverait bien une excuse à inventer.
Il ouvrit la porte par un simple sortilège de déverrouillage et obligea ainsi de l'intérieur, le tableau à s'ouvrir. Il fit entrer Scorpius de façon assez violente, l'attrapant par le col et l'envoyant dans la Salle Commune avant de refermer la porte par un nouveau sortilège.

« Tu joues à quoi putain ?! » fit James en chuchotant à moitié bien qu'on pouvait entendre son envie de lui crier dessus, tout en se tournant vers lui.

Scorpius commençait à sérieusement avoir froid dans les couloirs du château… Il n’avait aucune envie de passer la nuit ici, et puis s’il se faisait chopper, il aurait surement de graves problèmes… Les mains dans les poches, il pria pour que quelqu’un soit là et lui ouvre. Soudainement, un bruit se fit entendre de l’autre côté de la porte, un soupir de soulagement sorti de sa bouche. Le portrait s’ouvrit d’un coup et il fut tiré violement à l’intérieur de la salle commune des Gryffondor. Une légère expression de surprise venait de naître sur son visage puis Scorpius se retourna vers la personne qui l’avait, si on peut dire, ''sauvé''. James. Le jeune Malefoy aurait préféré tomber sur quelqu’un d’autre mais bon… Potter n’avait pas l’air de l’apprécier plus que ça, pourquoi ? Alors ça, il n’en avait aucunes idées… Peut-être parce que c’était un Malefoy mais si c’était pour cette raison, c’était vraiment puéril et gamin de la part du fils Potter. Scorpius a toujours préféré connaitre les personnes avant de les juger autrement autant rester seul dans son coin.

Une question trottait dans sa tête… Enfin plusieurs questions. Pourquoi James était encore debout à cette heure-ci ? Parce qu’il aurait très bien pu aller se coucher et se moquer de son sort. Comment ce faisait-il qu’aucun professeur ne se soit inquiété pour lui ou ne soit parti à sa recherche ? C’est vrai quoi ? Si jamais il lui était arrivé quelque chose de grave… Enfin, ce n’était pas grave, du moins pas dans un sens, Scorpius n’avait rien et il était toujours en vie. « Tu joues à quoi putain ?! ». Ouai… C’est bien ce qu’il pensait… James n’était pas content du tout, mais alors pas du tout. Comment il allait justifier son absence ? Le blond se voyait mal lui dire '‘Bah je me suis endormie contre un arbre car j’étais hyper crever’' Non, non, non, ça n’allait pas lui plaire… Mais bon, puisque il le fallait, autant ne pas tourner autour du pot et plonger la tête la première dedans. « J’ai mal dormi cette nuit et… Je me suis endormi dans le parc… ». Il avait prononçait sa phrase d’une toute petite voix. La tête légèrement baissé, l’intérieur de la joue qui se faisait martyriser par ses dents, Scorpius attendait une réaction de la part de l’autre Gryffondor. Et si le brun allé tout rapporté à leur directeur de maison… ? Il aurait de très gros ennuis… Tout ça le stresser au plus haut point. Le blond leva les yeux vers son camarade, un regard légèrement suppliant et désolé, et resta un moment silencieux. « Je suis désolé si je t’ai causé des ennuis… » Il était sincère, ce n’était pas une espèce de comédie pour qu’il le laisse tranquille, cela se voyait dans ses yeux. Après tout, pourquoi il aurait voulu que James ai des problèmes ? Scorpius n’avait absolument rien contre lui… Il arrêta de se mordiller la joue « Pourquoi aucuns profs n’a réagi à mon absence ? Tu y es pour quelque chose ? » Même s’il s’en douter légèrement, il préférait confirmer ses pensées… Mais si il avait raison, pourquoi le septième année l’aurait-il '‘protégé’' ?