L’herbe était mouillée, ce samedi matin. La nuit avait été fraiche et le soleil commençait seulement à pointer le bout de son nez. De ce fait, la rosée du matin n’avait pas encore complètement disparue. J’avais donc dû jeter un sortilège afin de sécher le coin d’herbe sur lequel je souhaitai mettre ma couverture pour me coucher. C’était le coin du parc que je préférai. Il se situait sur une colline qui surplombait le lac. Un saule pleureur créait de l’ombre naturel les jours de grand soleil. Depuis là, on avait une vue imprenable sur le lac et le château. Lorsque j’étais couchée ici, j’avais l’impression d’être libre. J’avais l’impression de n’avoir aucune contraint et que la vie était juste merveilleuse. J’ai toujours été quelqu’un de positive qui aimait la vie. Même dans les pires moments, si l’on le veut bien on peut y trouver du positif. Pour moi, ce lieu reflétait ce qu’il y avait de beau dans ce monde : la nature et le monde magique.
Je me souviens encore de la première fois que je m’étais aventurée jusqu’ici. J’étais en première année. C’était un lundi de septembre, je m’étais humiliée en plein cours de potion en faisant exploser mon chaudron. Je n’avais rien contre ce cours mais je n’avais jamais été très douée. Les autres élèves avaient bien rigolé. Je me senti tellement sotte et j’avais tellement honte que j’avais voulu rentrer à pied chez moi. Heureusement, j’ai toujours eu un côté ambitieux et paresseuse qui m’ont en empêché. J’avais envie de prouver à tout le monde que je pouvais me relever. De plus, je n’avais pas la motivation de marcher plus de 15 minutes. J’avais finalement atterri ici. En voyant ce lieu, je m’étais dit que je ne pouvais pas quitter un si bel endroit. Depuis ce jour, quand je me sens triste ou que j’ai besoin de me remotiver, je viens ici.
Aujourd’hui était un jour particulier. Cela faisait onze ans que mon oncle était mort. J’étais triste de ne pas pouvoir être en compagnie de ma cousine pour lui remonter le moral. Je lui avais envoyé une lettre pour lui raconter ma rentrée scolaire à Poudlard, lui dire combien elle me manquait et combien je pensai à elle, en ce jour. Bien qu’elle soit moldue, je lui envoyais toujours Jack en guise de facteur. Il amenait la lettre chez moi et mes parents la lui faisaient suivre. Nous avions grandi ensemble. De ce fait, elle savait que j’étais une sorcière. Je n’enfreignais donc aucune loi en lui écrivant. Bien sûr, je ne lui parlai pas beaucoup de magie mais plus de mes rencontres, de mes mésaventures et des petits ragots de notre école.
Alors que je m’installai dans l’herbe, Jack mon hibou petit-duc vint se poser sur une pierre à ma droite. Je lui souris et le salua. À sa patte se trouvait deux parchemins. Il s’agissait de la réponse de ma cousine et une lettre de mes parents. Je caressai Jack et décrocha la lettre de ma cousine. Dedans, elle me parlait du nouveau collègue où elle avait été élue chearleader. Elle me parla aussi de ce jour de football américain duquel elle était tombée amoureuse. Je ris beaucoup en lisant sa lettre. Kathleen avait toujours eu un humour hors du commun. Mes parents, eux, m’expliquaient combien je leur manquais et comme ils se réjouissaient des vacances de noël pour que l’on se retrouve à nouveau tous réunis. Ils voulaient que l’on aille tous ensemble en Laponie voir l’univers du père noël. Il s’agit d’un personnage moldu qui apporte des cadeaux aux enfants moldus lorsqu’ils sont sages. J’eus un petit rire. Kathleen et moi n’étions pas un peu grandes pour aller en Laponie ?
Je n’aimais pas écrire des lettres, car je ne savais jamais quoi écrire dedans. Je décidai donc de ne pas répondre tout de suite. Je les rangeai donc dans mon sac et me couchai de tout mon long sur ma couverture. Afin de me changer les idées, j’allumai de la musique sur mon appareil qui avait été ensorcelé par un professeur. J’étais tranquillement couché lorsque j’entendis un bruit derrière moi. Une voix familière et agréable me saluait.
Avec un grand sourire aux lèvres, je me retournai et reconnue du premier coup d’œil, Addison.
-Salut Add. Comment ça va?
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