paint it black (melo et Mischa)(TERMINE)

Flashback

« -Comment oses-tu gifler celle qui t’as mise au monde ! Comment oses-tu sale petite garce ! »
« - Et toi comment oses-tu me regarder en face sans une larme et me cracher a la figure la mort de Mon frère, TON fils ! »
« -il n’est plus mon fils. »
« -Et toi tu n’es plus ma mère, j’ai honte de porter ton sang, le sang d’une femme qui n’a jamais réussit a aimer ses enfants. Je te déteste du plus profond de mon âme. »

quelques instants apres, la jeune fille se retrouvée seule dehors, ce fut les derniers mots prononcé a sa mere .

Fin du flashback

Assise sur son lit,la jeune serpentarde ne disait rien, le silence l’apaisait tellement qu’elle n’osait respirer fort pour ne pas le cassé,c’etait ainsi depuis quelque temps,elle ne voulait plus faire de bruit,elle voulait vivre sans impliquer personne d’autre. De tout ce qu’elle avait vécu,son enfance douloureuse, sa vie après son deuil, c’était il y a un an que tout avait changé,que son « éveil » avait commencé, que le désir de changer l’avait envahit….serpentard…ce n’était qu’on mot après tout. Depuis le jour de sa dispute avec sa mère Mischa était partie, sans regrets.
Elle, c’était Mischa, un petit bout d’enfer dans le paradis…mais après tout « l’enfer c’est les autres » , et elle se fichait de la réputation qu’elle avait tant que elle-même savait qui elle était. En regardant son album photo, la jeune fille repensa à des souvenirs qui lui revenaient en plein visage comme une claque. mais peut lui importait son passé,l’avenir était devant elle, elle ne comptait pas rater le chemin,même si pour l’instant elle se sentait comme un grain de sable dans un désert.

Elle se leva de son lit et se dirigea vers la fenêtre (une fausse fenêtre qui lui donnait l’aperçu de l’état dehors), dehors tout était brumeux et trouble,c’était un hiver rude,elle regrettait l’hiver doux du sud de la France ou elle avait vécu avec ses parents et son frere. Puis ensuite elle avait reçue cette lettre de poudlard, s’imaginant déjà suivre les trace de se frère….sauf que lui avait été a gryffondor,ce qui avait considérablement bouleverser ses parents. elle se souvenait encore comment ses parents avaient réagit en apprenant que leur fils n’était pas a serpentard.
Alors Mischa avait fait du mieux qu’elle pouvait pour apprendre les valeurs de ses parents, afin de « rehausser » la dignité de cette famille. des valeurs auxquelles elle n’adhérait qu’a moitié,tout ce qu’elle voulait elle c’était que ses parents soient fier,qu’ils la regarde. En même temps elle voulait tant que son frère et elle soient lier par tout point de vues. « Fait ce qu’ils te disent de faire,mens leur sur ce qu’ils ne veulent pas que tu sois mais toi ne te mens jamais… » c’était les paroles de son frère, quand Mischa était anxieuse a l’idée d’entrer a poudlard,elle devait ,c’était primordial aller a serpentard mais ce n’était pas vraiment ça qu’elle souhaitait pour elle.
Elle s’était retrouvée a serpentard,bienvenue dans la famille, Et tout ça pour quoi ? ne plus avoir de famille avoir perdu tout amour….plus rien….

Mischa se rhabilla rapidement,elle enfila un jean qu’elle fit glisser sur ses jambes jusqu'à atteindre ses hanches nues puis attrapa le premier haut qui lui vint qu’elle enfila sur ses épaules puis sortit dehors….le jour commençait a tomber,c’était le crépuscule et Mischa adorait cette partie de la journée,peut être était ce parce que c’était le moment ou il n’y avait plus de jour mais pas totalement de nuit,un mélange sensuel entre les ténèbres et la lumière, car comme tout opposition l’un ne pouvait être sans l’autre.
C’est pourquoi ,la jeune blonde n’avait jamais compris ce concept de bien ou de mal,comme si tout le monde était soit bien soit mauvais,pff il suffisait de regarder autour de soit,tout le monde crachait sur le dos des autres et ensuite s’estimait de bonne figure……c’était une contradiction tellement absurde.
Mischa sortit dehors,le vent frais effleurant ses cheveux d’un blond presque blanc qui scintillait sous les derniers reflets du jours comme si les derniers rayons de soleil venaient mourir sur son visage renforçant le visage angélique de la jeune fille. Elle frissonna,elle ne s’était pas attendu a une température aussi basse…..

« …- « Si on est pas prêt a tout on est prêt a rien »…. »

La jeune fille soupira… elle se dit que finalement tout méritait d’être vécu, les bons comme les mauvais moments. Elle vit un vieil arbres dans le par cet décida de s’asseoir a son pied. Etrangement elle se sentit sereine, terriblement calme et apaisée. Le sourire s’était incrusté sur son visage. Finalement cette journée n’ était peut être pas perdue

**Invité** Invité

Léna se tenait debout à côté de la fenêtre dans la salle commune des Gryffondor. Le temps était brumeux. Cela n’étonnait que guère Léna, l’hiver était arrivait. La nuit commençait à tomber. Les couleurs se mêlaient dans le ciel donnant un spectacle prodigieux. La jeune fille adorait cette heure-ci. Elle se levait souvant pour admirer ce ciel. Car on se soucie trop peu de ce que l’on voit tout les jours, on finit même par ne put y faire attention. Et cette chose devient banale et fait partie du décor. Le ciel était tellement beau quand il était comme cela. C’est pourquoi Léna allait dans le parc pour l’admirer presque tout les soirs. L’adolescente jeta un coup d’œil à la pièce. Elle était bien remplie. Certains étaient près du feu à lire, d’autre semblaient étudier. Etudier n’était pas une préoccupation principale dans la vie de Léna mais ce jour-là, elle les avait fini. Elle n’aurait pas à s’y replonger dedans. Tant mieux. Elle n’aimait pas vraimen cela.

Léna n’avait pas pour autant des mauvaises notes. Mais elle choisissais les matières qu’elle préférait. Elle affectionnait particulièrement la Défense Contre les Forces du Mal et les potions. Elle avait l’ambition de devenir auror. Elle ne savait pas si les avait vraiment les qualités requises pour ce travail mais elle savait que son courage était assez fort. La jeune fille avança à travers la pièce. Elle vit un garçon de son année complétement dépassé par son devoir d’Histoire de la magie. Léna aurait bien voulu l’aider mais elle n’avait jamais rien écouté dans ce cours et se voyait mal placé pour expliquer quoi que ce soit. Finalement elle décida d’aller prendre l’air. Elle en avait grandement besoin. Avant cela elle remonta dans son dortoir pour prendre une veste et une écharpe. Ainsi pris, elle sortit de la salle commune des Gryffondor. Elle commença à descendre les marches. Tout était calme. Peu de personnes divaguaient encore dans les couloirs. La jeune fille avançait doucement en direction du parc. Elle ne croisa personne jusqu’à sa sortie. Quand la brise entra en contact avec la peau de Léna, l’adolscente eut un frisson. En effet, la température était assez basse. Peu importe, ce n’était pas cela qui allait l’empêcher de sortir. Cette ssirée lui rappellait les vacances qu’elle avait passé en Norvège l’an passé. Elle y était allé en compagnie de son père. C’était un pays magnifique. La jeune fille avait pu apprendre le ski. Cela ne l’avait pas dérangé. Au contraire, elle était plutôt sportive. Là-bas, elle y avait rencontré un jeune homme du nom de Ian. Quelqu’un de trsè sympathique. C’était lui qu avait rendu ces vacances si mémorable. Léna avançait en direction du lac. C’était son endroit préféré. Elle aimait beaucoup venir là-bas lorsque quelque chose la tourmentait. Elle trouvait souvent réponse à ses interrogations. Léna vit devant elle une jeune fille de Serpentard. Visiblement, l’idée de venir prendre l’air lui avait aussi traversé l’esprit.

« …- « Si on est pas prêt a tout on est prêt a rien »…. »

Léna eut un sourire. Tout cela paraissait tellement logique. Pourtant la phrase accrocha dans l’esprit de la Gryffondor. Elle se souviendrait surement de celle-ci pour la ressortir un jour ou l’autre. L’adolescente s’approcha de la Serpentard afin de lui faire part de sa présence. Celle-ci s’était posé au pied d’un arbre et paraissait apaisé. Léna eut un raclement de gorge. Rien de mieux pour indiquer sa position. Elle n’avait jamais eu l’occasion de lui parler et d’engager la conversation. Les Gryffondor et les Serpentards se détestaient depuis la nuit des temps mais pourrait-il y avoir des exceptions …

Es-tu venue ici pour te ressourcer toi aussi ?

La jeune fille contemplait les arbres, elle était bien, elle se sentait a l’abris. Il fallait juste qu’elle se souvienne de ne pas rentrer trop tard au château, en ce moment elle s’attirait un peu trop les foudres des professeurs et de certains eleves… en fait il y a une date précise qui se rapprochait de plus en plus et Mischa n’aimait pas du tout cette période de l’année. C’était le moment ou elle faisait un peu n’importe quoi, ou elle remettait tout en question. Elle sortit son journal de sa veste. Elle l’avait toujours sur elle depuis que James le lui avait ramené alors qu’elle l’avait oublié dans le parc. Cela avait fait des étincelles, elle avait cru qu’il l’avait lu, maintenant elle ne savait plus trop. Ce journal contenait toute sa vie, son esprit de vengeance y etait gravé dans chaque ligne depuis la mort de son frère et depuis son agression ; Elle vivait avec l’idée que la vermine qui lui avait enlever son frère était encore dans ce monde, et ça, la jeune fille ne pouvait le supporter.
Elle avait aussi faillit mourir a cause d’un homme qui avait d’abord voulu abuser d’elle, Mischa avait pu in extremis transplaner a ste mangouste avec un poignard empoisonner planté dans son dos… les docteurs avaient pu la soigner mais il restait toujours un peu de poison en elle qui de temps en temps l’affaiblissait et lui faisait faire certaine crise de fatigue ou de nerf. Voila ce que personne ne pouvait savoir librement, mischa n’était pas un livre ouvert qui confiait sa vie a n’importe quoi, elle n’avait meme pas supporter l’idée qu’un gryffondor ai pu lire sa vie comme ça, même s’il jurait que non, a cause d’elle il le savait a présent. Des maintenant, elle ne dirait plus rien a personne, elle préférait encore encaisser chacune es blessures qui la ferait souffrir plutôt que de donner l’opportunité a une personne de la briser.
Elle sentit le vent souffler dans ses cheveux, elle aimait tellement ca. Elle se sentait libre et épanouie. Elle respira l’air du debut de soirée, elle aimait tellement cet endroit.
Elle ecrivit quelques lignes dans son journal

Aujourd’hui Matt’, tout va bien, étrangement depuis quelques jours je n’allais pas bien mais aujourd’hui j’ai l’impression que je peux avancer le sourire au lèvres et le cœur léger. Je sais que tu serais heureux que je te dises ca face a face, tu ne voudrais pas que je sois peinée et que j’ai de la rancœur. Tu es comme ça toi, tu n’a aucune méchanceté en toi, tu n’es pas vraiment comme moi sur ce qui est de la rancœur et de l’amertume… tu as toujours pardonné trop vite. Mais aujourd’hui pour toi je veux me battre et rire de bon cœur. Je t’embrasse même la ou tu es.

la jeune fille rangea alors son journal la ou elle l’avait prit. Elle entendit de spas derrière elle. Elle se demandait qui cela pouvait bien être. Elle tourna la tête vers l’ombre qui avancé a grand pas. L’ombre se racla la gorge et alors la jeune serpentard pu voir son visage. C’était une jeune fille de gryffondor. Elle l’avait déjà aperçu vaguement mais ne lui avait jamais adressé la parole. De toute façon il était rare de voir un gryffondor et un serpentard se parler, pourtant mischa avait des « amis » un peu partout dans chaque maison. Elle ne se focalisait pas sur la « maison » mais sur la valeur des personnes. Elle commençait à renier les valeurs que ses parents mais la colère submergeait toujours son cœur. Voila pourquoi elle avait fini a serpentard. Elle regarda la jeune fille et se releva quelque peu pour être à sa hauteur.

« - il faut bien. C’est étouffant le château en ce moment, je ne sais pas ce que tu en pense… avec tout ce qui se passe, je trouve qu’on nous monte la tête trop vite. Prendre l’air permet de réfléchir »

Je poussai un soupire de soulagement en terminant ma dissertation à propos des runes dans l'histoire de la sorcellerie. Elle m'avait pris les deux heures passées, et je n'étais pas fâchée de l'avoir terminé. Ce n'était pas un sujet très compliqué, mais j'avais eu de nombreuses choses à dire, et encore une fois, ma manie d'en écrire toujours trop avait pris le dessus. Mon professeur allait avoir de la lecture. Un petit sourire fleurit sur mon visage à cette idée. Je n'osais imaginer tout le travail que je donnais à moi seule aux professeurs à chaque fois qu'ils nous donnaient un devoir à faire.
Je me levai, et rangeant mes affaires après avoir laisser sécher mes deux parchemins, sortis de la bibliothèque calme et pratiquement déserte à cette heure, dans laquelle je me trouvais depuis la fin du repas.
La journée était passé assez vite. Mon emploie du temps était en général très chargé, car en plus des cours obligatoire, j'avais pris un bon nombre d'options. Mais aujourd'hui, je ne me sentais pas trop fatiguée, bizarrement. A vrai dire, malgré la journée pourtant fatigante et longue, je me sentais en pleine forme. Et après plus de deux heures enfermée dans le château, il me prit soudain une irrésistible envie de sortir avant que la nuit ne tombe.
Rapidement, je remontais dans la tour des Serdaigle, et trouvai la salle commune assez animée. Souriante, je saluai les gens présent, sans toutefois prendre le temps de m'arrêter et me rendit rapidement dans mon dortoir. Une fois près de mon lit, j'y posais mon sac et attrapai dans mon armoire un gros pull et une écharpe, car je ne portais actuellement qu'un t-shirt prune à manche longue. Vérifiant que ma baguette était bien dans ma poche, comme d'habitude, je sortais rapidement de la tour de Serdaigle et et me dirigeais tranquillement vers le parc.
Enfin j'y arrivai. Néanmoins, avant de sortir, j'enfilai les affaires chaudes que j'avais emporté avant de partir, pour ne pas subir un trop grand chaud-froid. Malgré ça, je frissonnai légèrement en mettant le nez dehors. Je ne pourrais pas rester dehors très longtemps, la nuit tombait. L'hiver arrivait très vite en Grande-Bretagne, et malgré qu'on ne soit qu'à la mi-automne, il faisait très froid. C'était, je crois bien, la chose qui m'insupportai le plus là-bas. La douce chaleur de la Californie me manquait souvent. Certes, j'avais vécu à Portland, dans l'un des États les plus pluvieux des États-Unis, mais je passait toutes mes vacances dans la banlieue de Los Angeles, chez mes grands-parents. Mais maintenant, ma mère et moi ne pouvions plus nous permettre d'y aller si souvent, et cela faisait plus d'un an que je n'y avait pas mis les pieds.
Je soupirai, longeant doucement le lac, pensive. Mon ancienne vie me manquait beaucoup, parfois. Je ne parvenais pas à me défaire de cette idée que la magie n'était pas vraiment faite pour moi. Et pourtant, j'adorais vraiment ça. J'avais toujours rêvé d'être spéciale, et quel meilleur moyen que d'avoir des pouvoirs magique ? Quand j'étais petite, j'en rêvais. Je me voyais avoir une vie remplis d'aventure génialement magiques. Mais maintenant que c'était le cas...
L'être humain n'est jamais content de ce qu'il a. Il veut toujours plus, envie toujours le voisin, qui possède quelque chose que lui ne pourra peut-être jamais obtenir. Mais moi, qu'est-ce que je veux ? Qu'est-ce que j'envie aux autres ? Ces question sont sans réponse, je n'arrive pas à en apporter une qui me convienne assez.
Perdue dans mes pensées, je ne faisais pas assez attention à ou je mettais les pieds. Distraite, je me pris les pieds dans une racine, et manquais de me casser la figure. Une fois mon équilibre rétabli, je levais la tête. Deux jeunes filles étaient adossées à l'arbre auquel appartenait la racine, en pleine discutions. Souhaitant un peu de compagnie, je m'approchai doucement d'elles. Très vite, je reconnu Mischa, une Serpentard de mon âge avec qui j'avais du faire un exposé en 3ème année, alors que nous ne nous entendions pas très bien. Je m'étais néanmoins vite rendu compte qu'elle était une fille sympathique, et malgré une relation houleuse du fait de nos caractères, je suppose que nous sommes de bonnes amies. L'autre fille, Léna, était quant à elle une Gryffondor, en 6ème année elle aussi. Je ne lui avait jamais vraiment parlé, mais je la connaissais, car je savais qu'elle était la cousine d'Anne. Souriante, je leur demandais gentiment, après leur avoir dit bonjour :

« Est-ce que je peux m'assoir avec vous ? »

Elles acquiescèrent, et je m'assis en face des deux jeunes filles.

« Alors, de quoi parliez-vous avant que je vous dérange ? »

Le repos, le calme, la sérénité. Parfois il fallait revoir les priorités dans la vie. Et au lieu de cela, les gens cherchaient a courir dans tout les sens sans profiter de ce qui était vraiment nécessaire a la vie. Dur. Trop dur. De temps a autres, Mischa venait se ressourcer, prendre l’air et réfléchir a ce qui était vraiment valable dans ce monde. Depuis la mort de son frère, elle avait du se débrouiller seule, elle lui en avait tellement voulu d’être parti…mais il ne l’avais pas choisi, non, quelqu’un lui avait pris sa vie et maintenant elle se retrouvait sans lui avec sa haine implacable pour ses assassins qui l’avait privé de la personne la plus importante de toute sa vie.
Mischa savourait chaque instant de sa vie. Depuis son agression, depuis qu’elle avait échappé à la mort, elle se rendait compte a quel point même dans les pire situations on tient encore a la vie. Pourtant elle n’avait pas froid aux yeux, pas peur de ce que lui réserverait son avenir, pas peur de la mort. C’est peut être pour ça qu’elle n’avait pas peur de vivre frisant souvent l’inconscience et la temerairité.
Elle contempla le ciel qui s’offrait a elle, de demandant si tout ce qu’on disait sur l’infini était vrai. La magie était vraiment partout, surtout dans la nature, et il était extrêmement honteux et scandaleux que les gens trépasse avant d’avoir comprit que c’est autour des choses les plus simple que l’on fonde le bonheur, non pas en courant après un temps qui était désormais résolu.
Elle regardait la jeune fille a coté d’elle, elle n’avait pas eu l’occasion de la connaître. Elle allait lui demander son nom quand elle entendit quelques pas derrière elles, méfiante et espérant que cela ne soit pas un professeur, elle tourna la tête en direction du bruit. Elle reconnu alors Melody. C’était une fille avec qui Mischa s’entendait plutôt bien, elle la considérait comme l’une de ses amies les plus proches et adorait bavarder avec elle. Bien que de temps a autres leurs deux caractères extrêmement fort se percutaient, mais généralement tout se finissait dans une rigolade.
En fait au début elle n’aimait pas Melody, c’est bête mais c’était comme ça. Mischa avait vite déchanté lorsqu’elles avaient du faire un exposé ensemble. Elle avait découvert une autre fille derrière ses préjugées et depuis ce jour, elles s’entendaient bien et passaient de bons moments ensembles. Elle sourit a son ami et lui lança un grand sourire

« -Hey Melo ! Va y oui vient assied toi avec nous ! »

Mischa tapota l’herbe a coté d’elle pour lui indiquer de s’asseoir a cet emplacement, ce que fit la jeune serdaigle. Mischa se taisait ainsi que la jeune fille assise a coté d’elle.

« - bah pas de grand-chose, de tout ce qui se passe en ce moment quoi. Tu sais toute ces rumeurs…c’est fou quand même. »

La jeune Gryffondor se leva en regardant l’heure. Elle lança quelques mots d’excuses a l’adresse de Melody et de Mischa en disant qu’elle avait complètement oublié un rendez vous important et s’esquiva vers le château. Mischa regardait son ombre s’éloigner au loin, sans vraiment comprendre, puis elle haussa les épaules et lança un regard pétillant a son amie.

« -Alors comment tu vas toi ? ça fait un moment qu’on a pas eu l’occasion de discuter toute les deux ! »

Mischa tapota l'herbe à ses côtés et je m'assis avec un grand sourire. Cela faisait un petit moment que nous ne nous étions vu, et elle m'avait à vrai dire réellement manqué.
Je pouvais sans mentir affirmer avoir, si ce n'est beaucoup, un certain nombre d'amis proches. Je n'affirme pas m'entendre à la perfection avec tout le monde, non, loin de là, et puis, comme dit si bien ma mère, sans ennemis, il est impossible d'avoir de véritables amis, mais ça ne m'empêche pas de m'entendre très bien avec la plupart des personnes que je connais. Il n'empêche que je tiens énormément à chacun d'entre eux, sans distinction, si ce n'est Beth et Lys qui sont bien évidemment à part.
Et j'aimais vraiment beaucoup Mischa. Elle était... différente. J'avais entendu tellement de rumeurs pas très flatteuses sur les Serpentards, et il était agréable de voir qu'elles étaient loin d'être toutes vraies. Mischa était quelqu'un d'extra, en plus d'être intelligente, belle et cultivée. Nous avions énormément de choses en communs, à commencer bien sûr par nos caractères très semblable. Mais ce n'était pas tout. Elle était, par exemple, elle aussi une grande passionnée de littérature, et nous partagions un amour commun pour la tragédie de Shakespeare. Il nous était arrivé parfois d'en parler, pendant des heures et des heures, sans nous arrêter.
Je ne lui répondit pas tout de suite. En fait, je ne savais pas si elle parlait du bal, ou de toutes les autres choses qui s'étaient passé depuis. Parce qu'entre temps, il était arrivé tellement de trucs qu'on finissait par s'y perdre. Enfin, moi, personnellement, je commençais à avoir du mal à m'y retrouver.
Avant que j'ai pu trouver quelques chose à dire, Léna se leva en s'excusant, prétextant quelque rendez-vous important dont elle venait de se souvenir. Je lui souriais avec un grand signe de la main alors qu'elle s'en allait. J'espérais que nous aurions l'occasion de nous recroiser au détour d'un couloir, et de, pourquoi pas, apprendre à nous connaître.
Je me tournais à nouveau vers Mischa, et la laissait parler. Mon regard se fit vague, alors que je contemplais les arbres de la forêt interdite que l'on apercevait au loin. Est-ce que j'allais bien ? C'était difficile à dire... Depuis le bal, rien n'allait plus vraiment. J'avais cet étrange sentiment que la plupart des élèves ne semblaient pas réellement conscient du danger qu'ils couraient, que nous étions les seuls, avec Evan, à vraiment nous en rendre compte. A croire que personne n'avait compris ce qui était arrivé cette nuit là. Était-ce parce qu'ils n'avaient assisté à rien ? Mais moi non plus, je n'avais rien vu ! Enfin, je crois... A vrai dire, je n'en étais plus vraiment sûre... Et si j'avais vu le véritable meurtrier ? Si je l'avais entr'aperçu au détour d'un couloir ? Et si lui m'avait vu, dans ma robe d'époque, mon loup sur mon visage ? Et si malgré ça il m'avait reconnu ? Et si...
J'essayais de chasser ces pensées de ma tête. Il fallait que je pense à autre chose, que j'essaye de reprendre le cours normal de ma vie. Mais j'avais du mal... Depuis quelques semaines, je n'arrivais plus à être aussi attentive en cours, j'avais des moments d'absence alors que j'étais en pleine conversation avec mes amis, et je savais qu'ils l'avaient remarqué... Mais je n'y pouvais rien, il y avait des moments ou toutes mes pensées ne se focalisaient plus que sur cette nuit...
Je secouai discrètement la tête et souriait à Mischa :

« Oui, c'est vrai que c'est un peu le bordel en ce moment... Et puis toute ces nouvelles règles de sécurité ! J'entends à longueur de journée des élèves s'en plaindre, c'est fou ! »

Moi, je ne m'en plaignais pas. Au contraire. Certes, je ne voulais pas vivre à Poudlard comme dans une prison, mais je ne souhaitais pas non plus me faire torturer et sauvagement assassiner par un sorcier puissant agissant pour les stupides idéaux du Crépuscule. Les Moldus sont inférieur ou je sais pas quoi... Mon dieu ce que les gens peuvent être cons et bornés parfois. Et qu'est-ce que c'est stupide de tuer pour une cause pareille ! Je ne connaissais pas la véritable histoire bien sûr, mais les journaux du monde des sorciers avaient fait coulé assez d'encre ces dernières semaines pour que je puisse en tirer cette conclusion. Après, on ne pouvait pas croire complètement la presse, et peut-être me trompais-je, mais l'Histoire avait déjà suffisamment montré que beaucoup de sorciers avaient des problèmes avec les humains pour que je sois pratiquement sûre que c'était là l'une des raisons. Et cette raison était complètement idiote. Enfin bon. Je n'allais pas me mêler de cette histoire, ça ne me concernait pas. Pas dans l'immédiat en tout cas.
Je repris, histoire de répondre à la question posée par Mischa :

« On fait aller... Tu sais, avec tout ce qui se passe... C'est vrai que ça fait longtemps qu'on a pas passé un moment ensemble ! Depuis un peu avant le bal je crois... Tu vas bien toi ? »

Je n'osais pas aborder le sujet d'Evan. Je savais qu'elle avait un lien fort avec lui, mais j'ignorais si elle savait que j'avais été présente dans le hall alors que... Je secouais la tête. Non, ne pas y penser.

Mischa observait Melody, elle était contente de voir qu'elle n'etait pa seule. Elle n'avait pas trop eu l'occasion de lui parler. de savoir ce qu'elle pensait de tout ça, si comme elle elle s'inquietait de la tournures des evenements. Mischa avait beaucoup perdu dans cette histoire aussi. depuis le meurtre du pauvre Yan, Evan n'etait plus du tout le même. Il était une ombre errant dans les couloirs de Poudlard, rasant les murs, essayant du mieux qu'il pouvait d'eviter le plus d'élèves possibles. Et Mischa en était fortement affectée...Evan, Evan était sa source de vie au quotidien ; tantôt celui qui lui faisait mal, tantôt celui qui lui rendait la vie.
Elle savait que beaucoup d'élèves de Poudlard ne savaient pas trop ce qu'etait Evan pour Mischa et Mischa pour Evan. Mischa pssait beaucoup de temps avec lui a se disputer ou a autre chose, si bien qu'elle même ne savait pas du tout ce qu'elle était pour lui.
bien sûr, même s'ils se disputaient souvent, même si les choses restaient compliquées entre eux, elle ne pourrait jamais le laisser tomber et elle haissait chacune des personnes qui lui feraient du mal ou qui lui tournerait le dos. Actuellement elle detestait le meurtier de Yan d'avoir abuser d'Evan. Le monstre de colere caché en elle lui devorait son coeur a chaque fois qu'elle pensait a lui...Elle se disait que le jour ou ils retrouveraient celui qui avait fait tout ca, elle serait la a rire de sa déchéance,a re regaler de sa souffrance...
Elle tourna son regard vers la serdaigle. Celle ci comme elle semblait un peu perdue a cause des evenements récents. Qui ne l'etait pas a vrai dire? Tout le monde faisait une montagne de restriction plus scandaleuse les unes des autres...pas de quidditch? pas de bal de noël? pas de sorties après le repas, pas droit d'aller a la tour d'astronomie sauf pour les cours? Serieusement? autant aller vivre dans un monastere? de plus toutes ces restrictions ne servaient a rien... Le meurtrier avait soumis Evan au sortilege de l'imperium et tué un autre élève a quelques metres seulement du bal d'halloween, c'etait un sorcier puissant et extrememant habile qui a son humble avis n'avait que faire de toutes ces "protections".

"- Oui depuis avant le bal... avec tout ce qui s'est passé je comprend qu'on est pas pu se parler avant...les restrictions et tout. C'est abusé! on a plus de liberté, plus de vie exterieure au chateau...plus rien quoi!"

elle trouvait que toute ces restrictions ne faisaient qu'accroitre le sentiment que quelque chose clochait, qu'il y avait une tension presque palpable qui s'intendifiait au fur et a mesure que la direction prenait des mesures allant contre l'encontre de la liberté des élèves. Mischa estimait que tout ça était inutile...la menace était bien plus transcendante que ça. Elle lisait beaucoup le journal...le crépuscule et tout le baratin allant avec. Il fallait vraiment être d'une betise gigantesque pour se croire superieure a un autre. Et a mourir dans une guerre de ce genre...il n'y avait pas de mot pour definir ce genre d'horreur.

"-en fait je m'inquiete beaucoup pour Evan. Si tu savais comme je haïs celui qui lui a infligé ça. tout ça c'est ecoeurant. je sais pas ce que tu en pense mais moi je ne peux pas imaginer qu'il existe autant de cruauté dans une seule personne, c'est tout a fait horrible."

hj: desolée c'est court je me rettraperais au prochain =)

Je pouvais sentir que Mischa faisait parti de ces gens qui ne supportaient pas les nouvelles règles à Poudlard. Je m'en doutais à vrai dire. La jeune fille était du genre rebelle, à ne pas respecter les règles le moins du monde. Ce qui n'étais pas vraiment mon cas. Certes, je sortais souvent dans les couloirs la nuit – c'est d'ailleurs de cette façon que j'ai rencontré Beth – mais ça n'allait pas plus loin, et c'était plus une question de problème de sommeil qu'autre chose. Non, moi, j'étais plutôt du genre miss je-sais-tout, calme, sage et réfléchi. Et je n'aimais pas être comme ça. J'aurais aimé être aussi libérée que Mischa. Mais ce n'était pas dans ma nature... Je me demandais si elle comptait faire quelque chose contre ces nouvelles règles. Personnellement, elles ne me dérangeaient pas plus que ça, en tout cas pas dans l'immédiat, même si je détestais cette sensation d'être comme... prisonnière, mais Mischa avait plus de raison que moi de ne pas les supporter. Déjà, le Quidditch était supprimé, et j'étais suffisamment familière avec la passion des sorciers pour ce sport pour bien me rendre compte que les élèves qui en faisait avaient vraiment la haine. Ensuite, le bal de Noël était annulé, et je connaissais plus d'une fille que cette nouvelle avait fortement chagriné. Moi, je m'en foutais royalement. Je n'avais pas de cavaliers, de toute façon. Les années précédentes, j'y étais allé avec Lys, entre amis, mais cette année, je comptais m'arranger pour qu'il invite Rose. Quand à Beth (oui, parce que Beth est l'une de mes cavalières potentielle, un problème ?), j'avais eu l'intention de pousser Steven à l'inviter. J'y serais donc allé seule. Quel aurait été l'intérêt ? Ça n'aurait fait que me rappeler ma solitude constante. Enfin, constante, j'exagérais un peu. Mais bon, il n'empêche.
Mais j'étais d'accord avec mon amie sur un point. Bien que j'en comprenne les raison, je trouvais quand même ces règles un peu (voir beaucoup) abusives. Le meurtrier avait profité du bal, du fait que nous étions tous déguisés, méconnaissables, pour agir. Il n'allait pas arriver en pleine semaine genre : « Coucou ! Vous vous souvenez de moi ? Non ? Normal ! J'étais là pour le bal, Yan tout ça, vous vous souvenez ? Ouais, bah j'me suis dis qu'étant donné que vous aviez pas transformé Poudlard en Zone 51, ben j'avais pas assez marqué les esprits quoi... ». Je me retenais de sourire. J'étais vraiment folle pour avoir un cerveau capable de pondre des débilités pareilles. Mais bon, le rire était le seul moyen que j'avais trouvé pour essayer de passer à autre chose. Hormis arrêter d'y penser, je veux dire. Mais c'était quelque chose de difficile à faire. Je me demandais si le fait d'avoir été plus ou moins présente y était pour quelque chose ou si c'était tout simplement parce que j'étais quelqu'un de naturellement angoissé qui se faisait des films pour tout. Je n'avais aucune raison d'être plus traumatisée qu'un autre, pas du tout, par conséquent, il était hors de question que je me plaigne de ça à quelqu'un, car je ne me considérais pas comme un cas particulier. Alors j'encaissais en serrant des dents, point barre. Même si je me sentais anxieuse, et qu'il m'arrivait parfois, quand je marchais dans les couloirs, de...
Je chassais ces pensées de mon esprit pour me concentrer à nouveau sur Mischa. Elle parlait d'Evan. Enfin, elle ne faisait que survoler le sujet, mais je pouvais sentir à quel point ça la tracassait fortement, même si elle essayait de le cacher. Le problème qu'elle amena en parlant du garçon me donna une véhémence qui n'étais pas rare chez moi quand on abordais ce genre de sujet. Que voulez-vous, je suis une passionnée.

« Mais tellement ! C'est tellement stupide tout ça ! Ces histoires de supériorité, de c'est moi le plus fort ! Attendre un tel degré de cruauté, de violence... Pourquoi ? Pour rien ! Quel est le point ? L'intérêt ? Ça me semble tellement inconcevable de pouvoir... Enfin... »

Je ne pouvais pas employer les mots « torturer », « tuer ». Mais je les pensais. Je soupirai :

« Mais j'imagine... Ce genre de personne... Ce sont des gens qui ont vécu, qui ont vu des choses horribles... Je ne dis pas que ça les excuse, car je suis sûre que l'on peut subir et voir des horreurs dans son enfance tout en restant parfaitement sain, mais j'imagine qu'eux ne l'ont pas supporté. Ce genre de personne n'a pas toute sa tête. On ne peut pas être sain d'esprit et avoir des pensées pareille. Et puis c'est une question d'éducation, aussi, j'imagine. Avec tout ces délires de sang-pur, sang-mêlé, nés-moldus... Ou alors, cet homme, ou cet femme, est vraiment le roi des cons, mais j'ai des doutes. Non, il est juste complètement taré, c'est tout. Tout ces gens sont des gros cons complètement dingue. »

Je rougissais, me rendant compte du grand discours que je venais d'entreprendre. Mon Dieu, quand on me lançait sur ce genre de sujet, j'étais intenable.

« Je... Désolée, je parles trop. Comment va Evan ? Est-ce qu'il s'en sort ? Je sais que tu es très proche de lui, et que... Enfin... »

Je me taisais. Mischa et moi étions amies, mais elle ne m'avait jamais rien confié sur sa vie, son passé. Cela me chagrinait, mais je préférais attendre qu'elle ait suffisamment confiance en moi pour me parler spontanément. Brusquer les gens ne menait nul part.

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Mischa était une fille avec un sacré caractère. D’abord parce qu’elle n’était pas du genre a se laisser marcher sur les pieds et donc avait la gâchette de la répartie facile, et de plus, son caractère de feu lui valait souvent que soit on la déteste soit qu’on l’adore. Pourtant elle ne cherchait a plaire a personne, les grands sourire hypocrites, les gestes amicaux alors qu’en fait tout le monde sait que ces deux personnes se déteste, et ben non c’était vraiment pas elle. Elle préférait ne pas se cacher derrières des faux semblants plutôt que d’avoir une étiquette qui ne lui allait pas du tout.
En fait, elle se fichait complément qu’on l’aime ou qu’on la déteste, du moment qu’elle savait que les personne qui lui parlaient étaient franche a son égard et surtout qu’elles ne lui mentaient pas. Elle n’aimait pas être un jouet pour les gens, elle n’acceptait jamais d’être manipulée de ce fait, elle pouvait devenir extrêmement méchante. Elle songea a un certain Serpentard qui lui avait brisé le cœur et depuis elle n’arrivait pas a le voir en peinture…triste quand on sait qu’il faisait parti de la même équipe de quidditch qu’elle.
Elle passa une main dans ses cheveux et en retira une feuille morte qui venait de tomber sur son crâne. Elle lança un grand sourire à Melody, elle était vraiment contente qu’elle soit là. Sa présence lui avait rappelée qu’elle avait quelque peu négligé ses amis dernièrement, elle avait vraiment focalisé toute son attention sur Evan et cela lui avait prit tout son temps.
Elle songea a ce que toute cette histoire avait engendré…plus de quidditch, non mais sérieusement ? Ils avaient vraiment fait ça ? Mischa en avait été frustrée au plus haut point, le bal de noël avait été annulé mais bon ça a la limite elle s’en fichait, elle se doutait que dans tout les cas Evan n’aurait pas voulu y aller et de ce fait elle n’aurait eu aucun intérêt a s’y pavanait. Elle comptait essayer de rattraper le temps perdu avec melo.

« - faut croire que pour certains, c’est plus que concevable c’est juste inné en fait. Pour eux c’est nécessaire…c’est ça qui est d’autant plus inimaginable, que l’on croit agir selon une certaine éthique. Après a savoir si le passé rentre en compte je suppose que oui pour la plupart, mais faut pas se leurrer, y’en a qui font ça parce qu’ils ont ce goût la, le goût de la victoire, le goût de ce qu’il pense être leur raison de vivre. Et en plus ils n’ont même pas conscience de leur stupidité, c’est pathétique et pitoyable, ça m’ecoeure au plus haut point, et quand je vois tout les gens innocents qui en sorte avec des blessures, j’ai juste des envies de meurtre aussi… »

Mischa se taisa, elle et Melo étaient d’accord sur le fait que tout cela était d’une cruauté infinie. La colère engendre la haine, la haine engendre la destruction, la destruction engendre la mort. Mischa qui avait un esprit d’analyse assez devellopé, ne pouvait s’empêcher de voir que ce début de guerre allait apporter bien plus que ce que l’on pensait. Mais bien sûr pour l’instant les gens ne s’en formalisés pas.

« - tu parles pas trop melo, ça fait longtemps que j’espérais reparler avec toi, donc tu peux y aller ! »

Elle se mit à rire d’un rire franc et pétillant, ce qui dédramatisa de suite l’atmosphère qui s’était installée. Melo parla d’Evan, entendre ce prénom réchauffa son cœur sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi. Evan c’etait… celui qu’elle aimait plus que tout, celui pour qui se jeter du haut de la tour d’astronomie de Poudlard ne serait pas difficile, celui qui avec un seul sourire pouvait lui imposer n’importe quoi…enfin n’importe quoi… Mischa acceptait difficilement cette relation passionnelle destructrice. Elle, elle savait qu’elle était prête de tourner chaque page de son histoire a ses coté, seulement celui-ci semblait toujours faire un pas en avant pour ensuite reculer de 3 pas. Du coup Mischa essayait de comprendre, de le suivre, sans savoir si il était sincère quand il lui disait qu’il l’aimait ou non. Ils passaient beaucoup de temps a se disputer de façon méchante, allant même jusqu'à se haïr. Pourtant elle sentait l’amour qui bouillait en elle, l’envie constante d’être dans ses bras, oui même quand ils se détestaient, elle était folle de lui.

« - Evan va…plutôt mal, sa soeur et moi on fait ce qu'on peut mais c'est comme s'il voulait se punir. Et je vois que ma relation avec Evan n’est un secret pour personne. Pour tout te dire, je ne sais absolument pas comment je pourrais qualifier notre relation…je… »

Mischa hésita a aller plus loin, elle savait qu’Evan l’aimait, mais elle ne comprenait pas pourquoi il se cachait et pourquoi elle n’arrivait pas a le retenir. Peut être etait-ce ça le problème, qu’elle se contente de l’attendre sans prendre les choses en mains…il faudrait qu’elle y réfléchisse. Elle n’avais jamais dit a personne qu’elle « aimait » Evan, jamais. Pourtant ce soir, elle en avait marre de cacher constamment ses sentiments aux autres, et Melody était une de ses amies pour qui elle avait le plus de respect.

« - en fait je suis raide dingue de lui tu vois, je l’aime mais d’une façon inconsidérable. Seulement c’est compliqué…les gars quoi… »

J'adorais vraiment Mischa, pour plusieurs raisons. D'abord, elle était une jeune fille incroyablement intelligente et cultivée, avec qui j'avais toujours des discutions passionnantes et animées (très animées, à vrai dire). Je ne risquais pas de m'ennuyer avec elle, ça ne faisait aucun doute. Mais il y avait plus encore que ça. Quand je suis arrivée à Poudlard, je ne connaissais que les bases, le minimum. Autant dire, rien. Je savais que j'étais une sorcière, et que l'on m'envoyait étudier dans une école spéciale pour les gens comme moi. C'était tout. Les quatre maison ? Jamais entendu parlé. Alors quand le choixpeau m'a envoyé à Serdaigle, ça m'allait. Ok, Serdaigle, pourquoi pas, le bleu est ma couleur préféré, après tout, et j'aime bien les aigles donc bon. Ce n'est que plus tard que j'ai appris pour les clichés. Serdaigle = les érudit, les rats de bibliothèque, Gryffondor = les courageux, casse-coup et surtout arrogant, Poufsouffles = les loyaux, toujours sympathique et souriant, Serpentard = les froids, arrogant, fières, désagréables et hautain. Je ne comprenais pas pourquoi les autres maisons étaient aussi méfiantes, cruelles, avec les Serpy, d'autant que peu de temps après, je faisait la connaissance de l'un deux, une jeune fille adorable, et que nous devenions amies. Et puis je les ai observé, j'ai eu affaire à eux. Et j'ai réalisé que ce que l'on disait sur eux était loin d'être faux. Alors je me suis mise à me méfier d'eux, à les éviter le plus possible, à l'exception d'Alix. Après tout, j'étais presque comme une née-moldu, qui sait ce qu'ils pourraient bien me faire ? Bref, je me suis donc tout de suite braquée contre Mischa. Je n'aurais pas du. Mischa... Elle brisait tout les préjugés. Certes elle avait un fort caractère, et alors ? Moi aussi. Elle était lunatique ? Moi aussi. On se ressemblait beaucoup, elle et moi. Et pourtant on étaient pas dans les mêmes maisons. Certains diraient que c'est parce que j'étais plus intelligente. Je n'en suis pas sûre. D'autres diraient que c'est parce qu'elle avait des préjugés sur les moldus ou je ne sais quelle idiotie. Non plus. Et elle le prouvait encore une fois par ses paroles. On était sur la même longueur d'onde encore une fois, sur un sujet sensible, un sujet sur lequel la plupart des Serpentard avaient un avis complètement idiot. Mais non, vous voyez, pas tout les Serpentards, j'avais la preuve vivante devant les yeux. Et j'étais persuadée que parmi les Poufsouffles, les Serdaigles et les Gryffondors se trouvaient des gens ayant des préjugés stupide sur les moldus ou même sur les autres maisons. Mais pas Mischa. Et pourtant, elle était à Serpentard, la maison des sang-purs dédaigneux et racistes, des Mangemorts, la maison de Voldemort. Il n'empêche qu'elle était là, assise au pied de cet arbre, à me dire que tout ça, c'était stupide, que les gens qui pensaient comme ça, qui agissaient de la sorte étaient pathétiques. Et pourtant, elle était bel et bien à Serpentard. Alors quoi ? Le choixpeau avait fait une erreur ? Non, je ne crois pas. Pour moi, il y a plus de bonté dans les Serpentard qu'on veut bien le croire. Tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir, il faut savoir mettre de côté l'histoire, ce qu'elle nous dit, pour observer le moment présent.
Mischa éclata de rire, et je me détendit brusquement. Ça m'avait fait du bien de partager mon indignation avec quelqu'un, j'en avais besoin. Et le discours passionné de la belle blonde m'avait fait le plus grand bien.
Néanmoins, je redevins sérieuse quand elle me répondit à propos d'Evan. Une bouffée de chaleur me traversa. J'étais heureuse qu'elle ose se confier à moi, ça me mettait du baume au cœur. Je savais que Mischa, comme moi, était du genre assez secrète. Me dire qu'elle parvenait à me faire confiance me rassurait, car j'aimais à penser que ça voulait dire qu'elle me considérait véritablement comme son amie. Et ça, ça me rendait vraiment heureuse, parce qu'avoir quelqu'un comme elle en tant qu'amie, ben c'était de l'or.
Je l'observais attentivement. Elle semblait à la fois débordante de joie, d'amour, mais aussi inquiète, pour le Pouffy clairement, mais aussi, il me semblait, un peu pour elle-même... A croire que la relation qu'elle entretenait avec le brun lui faisait peur. Mais c'était ça l'amour, non ? C'était comme vivre et mourir à la fois. C'était haïr, c'était adorer. C'était indescriptible. Surtout quand, comme moi, on ne savait pas ce que c'était.
Un petit sourire tristounet se dessina sur mon visage. Les histoires de mecs, oui, c'était compliqué...
Mon esprit s'éloigna un peu. Je pensais à James, ce stupide garçon de Gryffondor que malgré tout, je n'arrivais pas à cerner, à comprendre, moi qui était pourtant si observatrice, à Lorcan, qui m'effrayait mais m'attirait bizarrement à la fois, et même à Lys, avec lui, tout était simple, pourquoi l'amour ne pouvait-elle pas être aussi simple que l'amitié, hein ?
Je retenais un soupir. Parce que sinon, ça ne serait pas de l'amour... Raah, ce que ça pouvait être badant !
Je chassais mes histoires à moi pour me concentrer sur celle de mon amie :

« Oui, je te comprends... L'amour c'est compliqué... Laisse-lui un peu de temps, peut-être ? Il est encore sous le choc, il est perdu, il ne sait pas ou il en est pour l'instant... Restes à ses côtés, montres-lui que tu es là, que que quoi qu'il arrive, tu es là pour lui, attends un peu avant de lui demander de passer à autre choses ? »

Je me raclais la gorge, mal à l'aise, et commençais à jouer avec une mèche de mes cheveux, fixant le sol à mes pieds.

« Enfin, je ne te dis pas d'attendre indéfiniment. S'il ne sait pas ce qu'il veut, s'il te fait tourner en bourrique, qu'il joue avec toi, oublie-le, il ne te mérite pas. Mais pour l'instant, il est encore sous le choc, donc je ne sais pas... »

Alors que jusque là je n'osais la regarder, je jetais un coup d'œil à Mischa. Comment allait-elle réagir face à moi faisant ma Melo ?

Mischa était une fille très observatrice. Elle remarquait les visages qui défilaient dans Poudlard, elle pouvait déceler leurs sentiments rien qu’en les regardant, pourtant quand il s’agissait d’Evan elle perdait pieds. Elle ne savait pas du tout ce qu’elle devait penser, si ce qu’elle voyait dans ses yeux reflétait la vraie réalité des choses ou bien si ce n’était que sur le coup. Non vraiment elle était perdue.
Mischa même si elle aimait être accompagnée de ses amis, adorait se retrouver seule pour réfléchir, ou fasse a une seule personne pour pouvoir parler de choses sérieuses. Elle appréciait beaucoup Mélo, c’était une fille qui avait conscience des choses et qui ne vivait pas dans le pays des bisounours. C’est pourquoi il était toujours intéressant d’avoir une conversation avec elle. De plus, Mischa avait failli atterrir a serdaigle, donc en regardant mélo, elle se revoyait un peu : un fort caractère mais une culture innée, une poigne de fer dans des gants de velours. Elle aurait pu être dans la même maison que Melo si l’amertume et l’ambition dévorante ne déchiraient pas son cœur chaque jour.
Le choixpeau avait compris que malgré l’intelligence de la jeune fille, il y avait autre chose que personne à part lui ne pourrait découvrir, même pas Mischa, pas sur le coup en tout cas. Ce que le choixpeau avait décelé en elle, elle l’avait compris 3 ans plus tard, à la mort de son frère. Toute la colère et la frustration accumulée de son enfance étaient remontées à la surface. Ceux qui lui avaient enlevé son frère payeraient cher leur acte, et lorsqu’ils sombreraient, elle sera la a rire de leur déchéance. Son désir de vengeance était ce qui ne pouvait être vu par personne…mis à part James, puisqu’elle lui avait livré sans le savoir des informations à son sujet. Voila ce que le choixpeau avait décelé en elle. Voila pourquoi mis a part ça, Mischa n’était pas méprisante et hautaine et surtout qu’elle se fichait du rang de chacun.
Elle passait à côté ragots qui circulaient, surtout la dernière qui disait qu’elle était rentrée ivre de pré-au-lard et qu’elle avait fini la nuit avec james. Ça c’était vraiment des conneries mais plus grosse qu’une maison…enfin pour la deuxième partie parce que pour la première, elle ne pouvait pas nier avoir été complètement ivre. Mais voila, Mischa en jouait beaucoup, cela lui permettait de voir qui prêtait attention a de telles rumeurs et qui connaissait assez Mischa pour savoir qu’elle n’était pas « la pire traînée de tout poudlard »…oui c’est ce qu’elle avait entendu sur elle. En vrai, cela ne l’avait pas affectée le moins du monde, de la part de personne qui ne la connaissait pas, de telles insultes ne pouvaient toucher son cœur.
C’est surtout qu’elle espérait qu’Ambre aurait la jugeotte de savoir que ce n’était que des rumeurs déjà d’une et que Mischa n’était pas de ce genre là. Elle espérait aussi revoir Evan bientôt et que celui-ci ne prêterait pas une oreille a ces idioties, parce qu’elle l’aimait bien trop pour prendre le risque de le perdre avec des rumeurs malsaines et puériles. Elle regardait melo parler. Elle n’avait pas pour habitude de se confier a quelqu’un, elle préférait de loin prendre sur elle et réfléchir par elle-même afin de ne rien devoir a personne, mais plus elle connaissait melo, plus elle savait que c’était une fille bien qui quoiqu’elle dise ne la jugerait pas. Elles étaient bien trop pareille toute les deux. Elle était réfléchie et d’une oreille attentive, voila pourquoi ce soir Mischa lui avait confié ce qu’elle ressentait vraiment pour Evan.
Elle savoura l’air autour d’elle, ravie d’être en présence de la serdaigle qu’elle aimait beaucoup, elle la considérait comme une véritable amie, elles se comprenaient sans pour autant avoir besoin de parler et de se voir tout les jours. C’est ça qu’elle estimait être de la vraie amitié.

« - oh mais tu sais c’était déjà comme ça avant…avant cette tragédie. Je l’ai connu a ma deuxieme année a poudlard, jusqu'à ce qu’on franchisse certains cap, on était proches comme des meilleurs amis, maintenant j’imagine même pas être sans lui…on dirait une petite grue quand je parle de ça non ? »

Mischa lorsqu’elle était arrivée en âge de flirter avec des garçons, s’était toujours promis de ne jamais basculer dans l’effet nougat c'est-à-dire « oh je peux pas vivre sans toi, patati et patata »…ouais, ben plus difficile a dire qu’a faire. Quand le cœur est vraiment accroché, c’est dur de lui imposer une autre idée, et lorsque c’est compliqué, ça fait vraiment mal.

« - je serais toujours là pour lui c’est certain. Surtout avec ce qui arrive. Même si notre relation est plutôt compliquée ! c’est pas un jeu pour lui, je pense juste que, le connaissant, ce genre de relation est difficile pour lui parce qu’il a peur que si ça échoue il se retrouve plus seul qu’au départ, ce qu’il a pas conscience c’est que c’est en faisant ça qu’il risque de me perdre…enfin… alea jacta est, on verra. »

Mischa sourit a la jeune serdaigle, lui parler lui faisait du bien mine de rien. En fait, elle regrettait de ne pas s’être confiée a elle avant.

« - et toi ? Ton cœur a-t-il al chance de connaître ce genre de situation ? enfin quand je dis chance, ça dépend hein ! Enfin en même temps ça me regarde pas donc…»

Mischa se tue, consciente que tout cela ne la regardait pas. Ce n’était pas parce qu’elle s’était confiée qu’elle en attendait autant de la part de la jeune fille.

J'écoutais Mischa avec attention. Toute cette histoire avait l'air vraiment compliqué. Evan semblait du genre hésitant, à ne pas savoir ce qu'il voulait, apparemment. Beaucoup de gens étaient comme ça. Beaucoup ne souhaitaient pas s'engager dans une relation sérieuse de peur de souffrir. Je trouvais stupide cette logique. Je pouvais comprendre qu'on ai peur de la souffrance, peur de l'amour, de son emprise. Mais si l'on ne souffre pas, on ne vit pas, non ? Alors quoi ? Ces gens allaient regarder leur vie défiler sans rien en faire parce qu'ils avaient peur de souffrir ? Mais c'était un risque à prendre, c'était évident ! Et observer Mischa ne faisait que me confirmer un peu plus cette théorie. Elle était belle, mais encore plus quand elle parlait de lui. Amoureuse, elle resplendissait. Tout n'était peut-être pas rose, mais elle était néanmoins heureuse. Je ne pouvais m'empêcher de l'envier. Je n'étais pas jalouse (quand même !), mais oui, je l'enviais. Parce que je n'avais jamais eu la chance de tomber amoureuse, d'être comme elle, déchirée entre le bonheur et la peine. L'être humain aime souffrir, se faire du mal, c'est une réalité. Et j'étais tout à fait prête à souffrir mille morts si ça pouvait me permettre de tomber amoureuse. J'aurais pu mourir par amour, faire n'importe quoi, j'en étais certaine. Si c'était nécessaire, pourquoi pas ? Ça pouvait sembler un peu extrémiste comme pensée, mais c'était la stricte vérité. Je voulais vivre l'amour dans sa globalité, sans concession. Et ce n'était pas tout rose, je le savais. Alors j'étais prête à n'importe quoi.
Je n'avais juste pas trouvé la bonne personne. J'avais parfois le sentiment que jamais je ne le rencontrerais. Mais c'était stupide, je n'avais que 16 ans, je ne pouvais pas désespérer comme ça, c'était idiot. Mais il arrivait que ce sentiment de solitude, qui ne me quittait jamais vraiment, soit si puissant qu'il m'engloutissait complètement pour ne laisser qu'une gamine déprimée à l'arrivée. Je me consolais en me disant que ce n'était qu'un moment a passer, l'adolescence, le besoin de reconnaissance, ce genre de truc. Mais il y avait plus que ça. C'était depuis que ma mère m'avait offert son journal, il y a quelques mois. L'absence de mon père s'était fait brusquement plus puissante, plus forte, et j'avais réellement besoin de combler ce manque, je crois. Enfin, non, ce n'était pas ça... Quelle horreur, ça me faisait penser à tout ces films et séries américaines dans lesquelles toutes les filles qui n'ont pas connu leur père sont des strip-teaseuses. N'importe quoi, je divaguais, là, je devais me concentrer sur mon amie.
Je me sortais de mes pensées pour me concentrer pour de bon sur Mischa. Un petit rire m'échappa à sa remarque, et je lui souriait avec gentillesse :

« Mais non, tu n'as pas l'air d'une petite grue, comme tu dis si bien ! Tu es amoureuse, c'est normal ! Attends, moi, je serais cent fois pire, tu n'aurais qu'une envie en m'écoutant parler de l'homme que j'aime, te tirer une balle ! répondis-je en riant. Je n'avais pas vraiment les moyens de vérifier cette théorie pour le moment, mais ça ne faisait pas grand doute. Je repris, plus sérieuse : Et puis, ne te prends pas trop la tête avec lui. Je suis sûre qu'il peut changer pour toi. S'il t'aime réellement, il ferra l'effort de s'engager, même s'il doit souffrir après. Tu dois lui en parler, lui dire qu'il doit changer, pour toi, pour vous. Parce qu'il ne fait pas ça pour toi, alors il ne te mérite pas. L'amour, c'est comme les montagnes russes, ça fait peur, c'est exaltant, il y a des haut, des bas, et on en ressort tout étourdi. C'est dangereux, mais c'est euphorisant aussi, si tu l'aimes, tu ne dois pas le lâcher, c'est clair. Mais l'amour, ça marche dans les deux sens, alors lui aussi doit faire des efforts pour toi. »

Je regardait Mischa comme une mère regarderait sa fille, un petit sourire attendri aux lèvres. C'était un peu ma spécialité, ça. Être celle qui jouait les « mamans », toujours un conseil avisé ou une phrase réconfortante à la bouche. Cette situation m'allait complètement, j'aimais me sentir utile, avoir le sentiment que les gens appréciaient ma compagnie, mes conseils. A l'inverse, je n'aimais pas parler de moi. Je ne parvenais pas à me confier aux gens, surtout aux femmes. J'arrivais à peine à me confier à Beth. Ce qu'elle savait, elle l'avait en général deviné. Ca me rendait triste, mais je n'y pouvais pas grand chose. Je crois que ça venait du fait que ma mère m'ait en quelque sorte mentit toute ma vie. Même si je ne ressens plus aucune amertume, je pense que mon subconscient fait un blocage. La seule exception à la règle, c'est Lys. Mais lui, c'est différent. Il est d'une certaine façon l'exception qui confirme la règle, celle qui montre qu'elle s'applique dans tout les cas. J'aurais aimé pouvoir me confier à Mischa. J'allais le faire, d'une certaine façon. Mais pas complètement, non, pas du tout. Et ça m'agaçait prodigieusement.

« Oh, tu sais... Ma vie sentimentale est aussi vierge qu'une feuille blanche... Un vrai désert. Enfin, bon, on verra bien avec le temps, mais pour le moment, ce n'est pas ça, répondis-je avec une sorte de petite grimace, mi-sourire, mi-c'est-trop-nul-ma-vie-pas-vrai. Mais ce n'est pas ma priorité pour le moment (mensonge !). Et tu peux appeler ça de la chance, vraiment, malgré tout vos problèmes, Evan semble te rendre heureuse, ça fait chaud au cœur. »

Et voilà. Bon, ce n'était pas trop mal, si ?

Mischa n’avait jamais eu une conversation aussi profonde avec la jeune serdaigle. Non pas que ça la surprenait d’elle, au contraire, elle avait toujours su que la jeune fille était d’une perspicacité assez déstabilisante, et elle ne doutait pas le moins du monde de sa capacité à analyser les choses. C’est juste qu’elle n’avait pas l’habitude de parler avec autant de cœur et d’entrain, sans cynisme, sans ironie, sans dérision mais en allant droit au but. En fait il y avait très peu de personne à qui elle se confiait. Elle pouvait se montrer d’une sympathie extrême mais il était rare qu’elle affirme de but en blanc ses sentiments sur tels ou tel sujet. Evan, Evan… Evan était la partie de son cœur la plus difficile a manier. Ainsi elle confiait à la jeune fille ce qu’elle avait de plus précieux et de plus magnifique dans sa vie. Cela s’éloigner de son sentiment de colère du a la mort de son frère et à son agression, ça mettait un peu de douceur dans sa vie et Mischa adorait ce sentiment.
Elle regardait la jeune fille, elle se demandait comment cela se faisait –il qu’elle n’ait personne dans sa vie, Elle était très belle et surtout elle était cultivée. C’est-à-dire qu’elle ne faisait pas potiche quel que soit le sujet qu’on abordait. Parce que bon être jolie c’était bien beau mais si c’était pour « être belle et se taire » c’était un concept trop futile. Or Melody était tout sauf une potiche, et cette conversation ne faisait qu’accroitre son sentiment selon lequel la serdaigle était d’une réflexion inestimable. A bas les poupées barbies stéréotypées ! vive les jeunes filles fraiches, jolies et surtout CUL-TI-VEES. Mischa sourit à Melo, elle avait le sentiment que leur relation avec cette confession de la part de la serpentard, avait évoluée. Melody avait officiellement toute la confiance de Mischa, ce qui n’était pas peu dire vu que la serpentard était du genre méfiant. Melody eut un rire quand Mischa se compara a une grue, elle était consciente qu’elle n’avait vraiment aucun sens de la rationalité quand il s’agissait d’Evan, elle pourrait en parler des heures, d’ailleurs ses pensées allaient souvent à son encontre.

« - Oui, enfin je suppose qu’aimer c’est toujours brûler à feu doux, ça fait mal mais le bien que ça fait et ben ça fait oublier tout le reste c’est plutôt contradictoire. T’as envie de détruire chaque chose qui se met sur le chemin que tu parcoures avec cette personne, tu tuerais volontiers chaque personne qui s’est inscrit dans son cœur, même si tu sais que tu as la plus grande place. Et surtout tu supportes bien des choses en échanges de quelques sourires. Comme je l’ai dit, ma relation avec Evan est compliquée. On n’est pas vraiment un couple, j’espère qu’un jour il prendra conscience de ça…mais tu as raison il faudrait que je lui parle. »

Mischa éclata de rire lorsque Melody lui dit que si c’était elle qui parlait de l’homme qu’elle aimait, si bien sûr il y en avait un, elle donnerait l’envie à Mischa de se suicider tellement. Mischa lui sourit.

« - Non je pense pas quand même. Je sais ce que c’est, je sais ce qu’est ce besoin de s’exprimer sur ça, sans savoir comment, sans avoir aucune rationalité. Et c’est marrant parce que tu parles justement. Tu as l’air de comprendre ce sentiment mieux que moi. Peut-être parce que vis-à-vis de ma relation avec Evan toi tu as ce recul que je ne peux pas avoir. Ça me fait plaisir de te parler. Vraiment. »

Mischa regardait le ciel. Poudlard avait beaucoup changé. Et tout ça à cause de la haine d’un groupe d’individus. Avoir des pensées selon laquelle il y a des personnes qui doivent dominer la civilisation et soumettre tous les autres a son propre dessein, lui echappait.Elle ne voulait pas d’un monde comme ça, elle ne voulait pas d’un affrontement qui finirait dans le sang et dans les pleurs. Mais il lui semblait à présent que c’était un combat juste de la part de ceux qui ne voulait pas se laisser dominer. Elle pensa que son frère aurait surement prit part à ce combat qui bientôt, serait inévitable. Elle reporta son attention sur Melody.

« - oui je vois. Franchement ce n’est pas plus mal, même si je doute que tu restes sans problèmes longtemps ! Enfin je veux dire….s’il te plait regarde toi ! »

Elle la désigna du doigt, en souriant. Melody devais déjà sûrement attirer la convoitise de certains garçons sans le savoir. Elle avait un air diffèrent des autres filles, et ça ça n’échappait pas à la gente masculine.

J'étais vraiment heureuse d'avoir pris la décision de sortir ce soir-là, et d'être tombée sur Mischa, réellement. J'avais le sentiment que ce qu'elle venait de faire, se confier à moi de cette façon, était un grand pas dans notre amitié, et j'en étais incroyablement heureuse. Autant j'adorais Beth inconditionnellement, d'une manière indéfinissable, autant j'adorais Anne car elle était posée, réfléchie, pour tout ce sérieux dont elle savait faire preuve, et qu'on était de surcroit dans la même maison, autant Mischa c'était parce qu'il y avait une telle ressemblance entre nous, si forte, qu'il était impossible qu'il en soit autrement. Nous étions faites pour être de très proches amies. L'autre alternative aurait était de pures ennemies, mais c'était tout simplement non envisageable, je l'appréciait bien trop pour ça, même si j'étais le genre de personne qui se faisait des ennemis assez facilement. Que voulez-vous, on ne peut pas avoir un caractère franc et bien trempé sans en subir les conséquences, pas vrai ? Et puis on ne peut pas être aimé de tout le monde.
Ce qu'elle me confiait me faisait chaud au cœur, j'avais l'impression que ce n'était pas quelque chose qu'elle racontait à n'importe qui. Je la laissait parler avant de lui dire, avec un sourire sympathique :

« J'espère que ça marchera entre vous, vraiment. Tu mérites d'être heureuse, Mischa, tu es une jeune fille merveilleuse, et j'espère qu'Evan sera assez intelligent pour le voir. En tout cas, je suis contente que tu ai pris la décision de lui parler, c'est vraiment la meilleure chose à faire, j'en suis sûre. »

Je la regardait, amusée, rire de ma réplique, avant de rougir à ce qu'elle me disait. J'étais vraiment contente qu'elle pense ça, et je le lui fit d'ailleurs savoir :

« Je suis heureuse d'avoir pu t'aider, Mischa. Ça me fait plaisir. Mais, crois-moi, soupirais-je avec un petit regard triste, je suis loin d'en savoir plus que toi. Comme tu le dis, c'est juste que j'ai plus de recul que toi par rapport à cette histoire. Et moi aussi j'adore discuter avec toi ! C'est idiot qu'on ai pas fait ça plus souvent avant. Mais bon, ça ne promet que de bonnes choses pour la suite ! »

Un sourire lumineux fleuri sur mon visage. Je pensais vraiment ce que je venais de lui affirmer. Notre amitié ne pouvait que grandir, s'affirmer avec le temps, j'en était sûre. Comment aurait-il pu en être autrement ? Mischa était une fille incroyable. Il était stupide que j'ai mis autant de temps à m'en rendre compte. Je pouvais être une belle idiote, parfois. Mais bon, c'est vrai qu'à notre première rencontre, je n'étais pas très disposée envers les Serpentards, ça m'attriste, mais oui, c'est comme ça. Sans compter qu'on était pas facile, toute les deux. Ce n'était vraiment pas la bonne entente entre nous, à cette époque. Finalement, cet exposé que j'avais accueilli avec tant de désespoir était à remercier. Sans ça, et notre professeur qui nous avait d'office collé ensemble, nous n'en serions pas là aujourd'hui.
Je revenais dans le moment présent pour écouter mon amie, et rougissait encore plus, au point qu'on aurait pu croire que j'étais sur le point de m'enterrer pour me cacher – ce qui, dans certaine situation, aurait été d'une grande aide. J'étais très flattée par les paroles de Mischa, mais elles m'attristaient un peut aussi. Sans être d'une beauté époustouflante, je n'étais pas moche non plus. Certes, je n'étais pas comme toute ces filles que je croisais dans les couloirs, toutes parfaites et bien comme il faut, mais je m'en fichais. Oui, il m'arrivait fréquemment de me balader en sweat-shirt, avec un crayon ou une plume en guise de pince à cheveux, sans une once de maquillage, et alors ? J'aimais me sentir naturelle. Le plus important, ce qui comptais le plus dans mon esprit, c'était d'être moi-même. Je m'en fichait d'attirer les regards, les convoitises de dizaines de personnes. Non, une seule me suffisait largement, si elle se trouvait être la bonne.
Mais effectivement, je n'arrivais pas à trouver le bon. Sans compter que mon amie pouvait dire autant qu'elle voulait que je n'avais encore aucun problème de ce côté-là, elle avait tord. Il y avait un gros problème, et ce problème portait le nom agaçant de James Potter. J'étais plus que stupide, vraiment. Parmi tous, il fallait que ce soit lui, hein ? Ben évidemment, sinon ce n'était pas drôle ! Raah, ça me foutait hors de moi. Mieux valait que j'arrête de penser à ça, parce que sinon, Micha allait forcément remarquer les ondes négatives que commençait à émettre mon cerveau énervé par ma profonde débilité. Je chassais donc le Gryffondor de mon esprit pour lui répondre.

« C'est très gentil à toi de me dire ça Mischa, je te retourne le compliment, je suis sûre qu'Evan n'est pas le seule à qui tu plait ! »

Je triturais quelques secondes une mèche de cheveu avant de poursuivre :

« Tu sais... Je suis assez spéciale, comme fille. J'imagine que les mecs le sentent de loin et qu'ils m'évitent pour cette raison, riais-je. On verra bien ce qui arrivera. »

Je lui souriait avant de jeter un coup d'œil rapide à l'heure qu'affichait mon iPod, que j'emmenais partout avec moi – la musique, c'est sacré – et me relevait d'un bond.

« Oh là là ! m'écriais-je, il est déjà cette heure ?! On rentre ? »

Je ne tenais pas à rater le couvre-feu et à m'attirer des ennuies. Ah, il était loin le temps ou je me faufilais dans les couloirs pour rejoindre Beth dans son dortoir... God, je m'assagissais. Trop sérieuse, trop coincée, je ne m'améliorais pas avec l'âge... Voilà qui est fâcheux, pensais-je avec un petit sourire.
Je tendais la main à Mischa, l'aidant à se relever, et nous rentrâmes tranquillement vers le château, bras dessus, bras dessous, comme deux amies de longue date.

Mischa sentait l’air qui se rafraîchissait. D’habitude, elle était du genre a toujours avoir chaud mais la l’air était trop froid. Elle avait oublié de prendre un gilet. La jeune serpentard frissonna, elle sentait que la nuit allait pas tarder a tomber et donc le couvre feu qui irait avec. Hum…cela l’agaçait au plus haut point cette histoire de couvre feu, même en tant que préfète de serpentard, elle ne respectait pas toujours le règlement…ben ouais, vivre dans les interdits c’était beaucoup plus excitant, et puis franchement même si tu te faisait prendre,ils allaient faire quoi ? Te tuer ? Aha. C’était une idée qui fit sourire Mischa. Et dans sa maison, il y avait deux sortes de personnes : les abrutis fini léches bottes, et ceux qui avaient un peu de jugeotte. Et Elle ne ferait pas d’efforts pour les abrutis, non merci. Certains la vannée beaucoup depuis qu’elle était supposée avoir « couché » avec l’aîné des potter… évidemment cela ne touchait absolument pas Mischa qui ne prenait même pas la peine de les rembarrer comme il fallait. Quoique ça dépendait en fait, certaines idioties lui tapait sérieusement sur le système et lorsqu’elle était a cran mischa pouvait se montrer très agressive ; Son caractère de feu lui avait pas mal valu d’altercation avec beaucoup de monde a Poudlard, mais au moins, elle savait que ceux qui avaient goûté a son courroux ne reviendrait pas de sitôt a la charge.
En fait, la serpentard ne se voyait pas du tout s’écraser devant des personnes qui s’amuserait a la rabaisser. Mais pire que ça, ceux qui s’en prenait aux gens qu’elle appréciait, devenaient ses puchings ball personnels (ce qui finalement faisait du bien a la jeune fille).
La force de caractère n’était donc pas en manque chez elle, au contraire, parfois elle avait trop de caractère, même quand elle ferait mieux de se taire ou quand certaines choses ne valaient vraiment pas la peine d’y mettre de l’énergie avec des répliques cinglantes, mais peu lui importait, elle était comme elle était point final.

« - Comme j’ai dis on en est pas encore là. J’espère que ça viendra parce que jouer au chat et a la souris ça va 5 minutes mais quand des sentiments vraiment profond s’installent c’est une autre paire de manche. Arg, il m’horripile ! »

Mischa plaisantait bien sûr, enfin a moitié, parce qu’il lui arrivait des fois d’avoir envie de jeter l’éponge et de faire sa vie sans forcement s’attarder sur lui. Mais le truc c’est qu’elle avait beau essayer ça ne marchait pas donc elle restait toujours dans l’ombre jusqu’au jour ou les choses changeraient, et si elles ne changeaient pas, elle espérait que quelqu’un d’autre viendrait la sauver de ce pétrin dans lequel elle s’était mise.
Elle eut un petit sourire en pensant au jeune homme, bien qu’elle ne lui ai pas reparler depuis la dernière fois, elle espérait qu’il répondrait a son appel et qu’il viendrait la voir des que possible…possible étant tout les jours, voire toute les heures mais faut croire qu’après ce qu’il s’était passé dans la tour d’astronomie le jeune homme avait encore prit ses cliques et ses claques sans savoir q’il devait continuer dans le sens du chemin qu’il avait commençait ou faire demi tour. Apparemment la deuxième option était la plus tentante selon lui. Mischa soupira… Elle pensa qu’un garçon, c’était vraiment difficile a cerner.

« - c’est Gentil Melo, ça me touche ce que tu dis… j’espère que toi aussi tu trouveras chaussure a ton pied, enfin fait gaffe, y’a toujours des cailloux qui viennent se loger dans les chaussures, faut apprendre a marcher avec après. »

Ok, la métaphore n’était pas très profonde, mais au moins elle reflétait a merveille ce que c’était que vivre une histoire avec une personne. Apprendre a marcher dans un sens, tout en acceptant les choses qui gênent, les petits défauts…puis il arrive a un moment où on apprend a vivre avec ça et qui fait que la relation devient solide et profonde.

« - j’approuve ! C’est idiot qu’on ne se soit pas parlé autant avant ! il faudrait qu’on se revoit vite, histoire de bavasser ou autre, c’est toujours agréable de parler avec toi. Puis ça met un peu de joie dans cet enfer de prison qu’est devenu Poudlard. J’aurais du aller au couvent, on aurait peut être plus rigoler sérieux ! Enfin…c’est pas comme si je suivais toutes les règles a la lettre mais bon… Quand a toi prend un peu confiance en toi, et ne crois pas que les gars veulent tous des poupées plastiques stéréotypées, enfin oui pour genre deux trois nuits, mais pour les relations vraies et exceptionnelles c’est des filles comme toi qu’ils s’attacheront a avoir, a la fois super jolie, super cultivée, super intéressante et super pas potiche ! tu vois ça fait beaucoup de super ! »

Mischa échangea un rire avec la jeune serdaigle. Celle-ci regarda sur son Ipod et en vu de son visage, elle comprit que l’heure devait approchée du couvre feu. C’est d’ailleurs ce que dit melo en se levant précipitamment et en disant qu’il fallait rentrer. Mischa attrapa la main de melody avec un sourire amical et la suivit jusqu'à poudlard en riant et en repensant au moment passé avec elle. C’était sûr qu’a présent Melody et elle allaient continuer a se voir très souvent.

« -j’ai passé une super journée ! J’espère qu’on aura l’occasion de refaire ce genre de chose ! Fait un bisou à Beth et Lysander de ma part ! »

Puis elle se dirigea vers les cachots afin d’essayer de retrouver Sasha.

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paint it black (melo et Mischa)(TERMINE)

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