Quelques accords de quitare. Quelques notes de musiques, quelques soupirs.
Il suffit a peu pres a Mischa 1 seconde pour que son corps se contracte a l’ écoute de la musique passant par ses écouteurs qui venait de s'imiscer en elle comme un poison qui apaise la soufrance de ce monde. La jeune Blonde s’allongea sur son lit, aujourd’hui c’était le jour ou il n’y avait pas cours et se sentant patraque la jeune serpentard avait préféré deserter la grande salle ou le parc pour son lit.
Elle ressentit un flux chaud parcourir son corps quand l’homme commença a chanter sur la musique lente et mélancolique.

Babe, baby, baby, i'm gonna leave you.
I said baby, you know i'm gonna leave you.
I'll leave you when the summertime,
Leave you when the summer comes a-rollin'
Leave you when the summer comes along.

Cette chanson reflétait a elle seule tout les maux et les peines de la jeune Winchester. Elle se sentait loin lorsque les paroles atteignaient son esprit, elle sentait alors que tout son corp, toute son âme, et tout son coeur étaient marqué par cette musique terriblement envoutante. Et tout ces souvenirs qui avaient laisser des traces reouvraient la cicatrices de la perte de son frère.
Mischa ferma les yeux. La musique devenait plus profonde, elle s’enroulait autour des paroles comme un serpent autour de sa proie. Toute cette beauté dans la tristesse de la chanson, toute cette peine que l’homme arrivait a faire passer avec sa voix.
La musique s’accélera, si les blessures de Mischa saignaient, la musique les soignaient avec une telle vigueur que la sufferance ressentie se transformait en douceur.

I know, i know
I know i never never never gonna leave your babe
But i got to go away from this place,
I've got to quit you, yeah …

Mischa retint sa respiration, un frisson parcouru toute son echine, la musique avait a présent pris possession de tout son corps sans que Mischa ne fasse quoique ce soit pour se délivrer de l’influence de la musique sur elle. C’etait un soin doux/amer essentiel a la vie de la jeune blonde.
C’est a ce moment précis que Mischa se leva de son lit, ecouteurs sur les Oreilles et enfila un vieux short en jean avant de filer dehors prendre l’air.
C’est au moment même ou elle claqua la porte de la salle commune que L’homme entama la meilleure partie de la chanson, ses cris de detresse. En un seul mot, le chanteur faisait passer une telle energie, un tel message que Mischa était jalouse de ne pas savoir faire de même. Les frissons avaient envahit tout son corps lorsque le mot « Oh Babe » répété plusieurs fois formerent un enchainment parfait.

Quelques minutes plus tard, Mischa s’était décidée a se rendre a pré au lard, histoire de prendre un verre pour se vider la tete de tout les maux qui la contaminait. De tout les sourires qu’elle était obligée de faire pour pas que l’on ne découvre la partie la plus noire de son âme et qu’on lui fiche la paix.
Elle emporta avec elle son carnet, son journal. Depuis que le jeune Potter l’avait lu il était hors de question qu’elle le laissa dans le dortoir des serpentard. Plus jamais elle ne s’en sparerib.
Elle se trouvait deja fort stupide davit laisser entrer une personne dans sa vie de cette maniere la. Lui avaoir donner l’occasion de decouvrir ses secrets les plus sombres et les plus anciens et par la meme, l’occasion de les détruire et de demonter tout ce que Mischa avait reussi a affronter en quelques années.
Oui vraiment tout ca ne lui convenait pas, il faudrait qu’elle trouve une solution en temps voulu.
Mais pour le moment elle avait besoin de se vider la tête et de ne plus voir ses démons et ses fantomes qui ne cessaient de la harceler en ce moment.

Elle voulu aller dans un endroit tranquille sans personne. Elle opta pour la tête de sanglier. Personne qu’elle ne connaissait s’y rendait, au contraire, tout le monde evitait cet endroit sordid et sombre. Mais cela ne derange ait pas Mischa qui, elle, s’y rendait souvent.
Elle se mit au bar et commanda un whisky pur feu. Le Barman ne lmui demanda pas son age, elle faisait beaucoup plus vieille que la normale.
Lorsqu’elle eut bu d’un traiot son whisky elle en commenda un autre.
Puis un autre.
Puis un autre.
Puis un autre.
Jusqu’a ce que la salle lui paraisse flou et loin Taine, et que les mots qui sortent de sa bouche ne soient plus qu’un enchainment de lettres sans raiment de sens. Elle entendait au loin le final de la chanson « babe I’m gonna leave you »…

Baby, baby, baby, baby
That's when it's callin' me
I said that's when it's callin' me back home...

Et elle vit une ombre rentrer dans le bar, une personne qui décidement se retrouvait toujours au mauvais endroit au mauvais moment.

James et Fred rentraient du terrain de quidditch. Ils avaient passé l'après-midi à s'entrainer, se renvoyant les deux cognards pendant plusieurs heures. James avait mal partout. D'une part aux différents endroits où Fred l'avait atteins avec les balles maudites et de deux dans ses bras engourdis qui commençaient à lui lancer d'avoir trop frapper. Nulle doute qu'il serait courbaturé demain au réveil. Ils remontèrent dans la salle commune de Gryffondor avec toute la discrétion qu'on leur connaissait. C'est à dire sans aucune discrétion. Les deux garçons riaient encore aux éclats, tels des aboiement, des réussites mais surtout des ratés de leur après-midi sur les balais. James croisa Stark à qui il déposa un baiser sur la tempe en la gratifiant d'un large sourire après qu'elle lui ait balancé qu'il était dégoulinant de transpiration et de terre. Fred lui répondit, à la place de son ami, que ça ne faisait qu'ajouter à sa grande virilité et Stark le recadra en lui rétorquant qu'elle ne lui avait rien demandé à lui. Ils reprirent leur route et leur entrée dans la salle commune fut tout aussi bruyante.
Ils montèrent vers les dortoirs des garçons et commencèrent à se déshabiller. Ils prirent grand soin de mettre leurs vêtements complètements foutus dans un sac prévu à la blanchisserie directe et prirent leur serviette avant de se rendre dans la salle de bain. Ils s'observèrent un temps dans la glace, comme un rituel et se moquèrent l'un de l'autre. Leur visage même portait quelques trace de boue, en trainées. James avait même un léger gnon sur la paumette droite, vestige du passage d'un cognard.

« T'as pas honte d'abîmer mon si beau visage, Freddy.. » Fit James en affichant un large sourire tandis que son index tirait légèrement sur la peau de sa pommette meurtrie. Il garderait cette rougeur boursoufflé quelques jours surement. Mais aucun hématome ne pointait le bout de son nez par chance. Fred laissa échapper un énième rire avant de sauter dans la douche et James en fit de même. Il prirent leur douche par cloison interposée et une mini-guerre éclata. James se hissa et passa le pommeau de douche par dessus la cloison afin d'asperger son ami d'eau particulièrement glaciale. Fred exulta dans la souffrance et dans le rire et insulta à demi mot son cousin. James crut bien qu'il n'y aurait pas de représailles mais c'était sans compter sur la rancoeur inconsidérée de Fred. Lorsque James eut terminé de se rincer, il put voir les mains de Fred par dessus la cloison, portant la bouteille de gel douche. Fred en aspergea son cousin, en explosant de rire. « Tiens recommence mon gros, tu sens encore troll ! » Fit-il avant de sortir avec précipitation de sa douche pour que James n'est pas l'occasion de répliquer.
James se rinça alors une seconde fois tandis que le silence était à peu près revenu. Fred à l'extérieur s'était assuré qu'ils étaient seuls pour reprendre.

« Eh ça te dérange si je te laisse y aller seul ce soir, j'ai la flemme franchement, j'ai limite mal à la tête la. » Fit-il en se coiffant devant la glace tandis que James était toujours dans la douche. « Tu déconnes là.. C'est moi qui devrait avoir ma à la tête avec ce que j'ai pris dans la tronche, sois sérieux quoi... » Répondit James en sortant de la douche. « Fais pas cette tronche Jimmy, pour une fois que je te laisse y aller seul, t'en aura pas pour long, jt'attendrais là haut, s'il te plait Jimmy.. » Ajouta Fred sachant que son cousin ne pouvait pas lui refuser grand chose de toute façon. L'inverse était vrai aussi. « Tu m'emmerdes.. au pire on s'en passe pour ce soir non ? » Fit James avant de réfléchir.. « Non oubli ce que je viens de dire, je vais en avoir besoin j'ai mal partout... » Termina-t-il en fixant sa serviette enroulé autour de sa taille.
Ils revinrent dans le dortoir et Fred se mit en tenu décontractée tandis que James enfilait un jean et un polo par dessus sa paires de converses déchirée, au couleurs de l'Angleterre. Il déposa un bisous à Sweetie son boursoufflet avant de filer.
Sa destination ? Pré-au-Lard. Ils avaient pris l'habitude, une fois de temps en temps de s'y rendre pour voir un type plutôt malfamé mais ayant l'énorme avantage de pouvoir leur fournir de quoi passer une bonne soirée et atténuer les douleurs physique d'un entrainement trop poussé.

Il s'y rendit rapidement, conscient que ce genre d'opération n'étaient pas des plus réglementaires. Il mit sa capuche sur sa tête avant de se rendre dans le bar en question. La Tête de Sanglier. Ce bar était le plus morne que James ait eu à voir. Il n'aimait pas spécialement y venir mais c'était bien le seul endroit où l'autre type acceptait de faire affaire. James jeta un œil discret à la pièce et n'aperçut pas son homme. Un simple retard surement. Il n'était pas connu pour sa ponctualité.
Cependant, il aperçut quelqu'un qu'il ne s'attendait pas du tout à voir dans le coin. Mischa Winchester... Décidément, ils avaient le don pour se croiser lorsqu'ils auraient préférés s'éviter. Il s'approcha du comptoir, juste à côté de la jeune fille et commanda un rhum groseille en attendant son interlocuteur. Il posa un court instant ses coudes sur le comptoir avant de s'apercevoir de l'état déplorable de ce dernier et de retirer ses coudes avec une légère grimace de dégout. Tout ici semblait sale.
James retira sa capuche et se tourna vers Mischa.

« Qu'est ce que tu fous là Winchester ? » Fit-il.

Ne vous y trompez pas James n'était pas du genre super propré à ne pas supporter d'avoir les mains dans la crasse. Il était le premier à aimer les matchs de quidditch desquels on ressort avec de la boue sur le visage. Mais le quidditch l'avait dégueulassé toute la journée après quoi il avait pris une bonne douche, et aurait autant aimé éviter de devoir en reprendre une en rentrant. C'est la raison pour laquelle il s'empêcha de poser ses coudes propres sur le comptoir sale du bar malfamé. James n'était pas des plus à l'aise dans ce bar. D'autant plus depuis que son père l'avait mis au courant de la situation. Harry lui avait demandé de ne pas se mettre en danger inutilement, intimant l'idée que le mal qui s'apprêtait à ronger ce monde pourrait mûrir l'envie de s'en prendre à la famille de celui qui avait jurer de l'affronter. James avait compris en cela qu'il devrait se montrer vigilent durant ses rares sorties de Poudlard. Il pourrait faire une mauvaise rencontre et être utilisé contre son père. Il avait alors jeté un œil dans la salle, s'assurant qu'aucuns ici ne l'observait étrangement. Il aurait aimé que l'homme avec qui il avait rendez vous soit à l'heure pour une fois, lui évitant de rester trop longtemps dans ce lieu. D'autant plus que Fred n'était pas avec lui cette fois. Il serait seul si jamais un danger se présentait. Il y avait bien cette serpentard là, complètement ivre de toute évidence mais James ne comptait pas sur elle.
Lorsqu'il lui aborda la parole, l'épave le toisa de son regard vide d'ivresse après avoir recommander de quoi se finir bien correctement. La réponse qui sortit des lèvres de la serpentard fut étrangement hachée mais compréhensible. Elle tenta de bouger sur son tabouret mais manqua d'en tomber et James osa, plus par réflexe que par véritable intention, poser sa main dans son dos pour qu'elle ne s'effondre pas sur le sol crasseux, devant tous. Il retira sa main dès qu'il la sentit de nouveau stable.

Ce que lui confia l'épave par la suite le fit regretter l'instant où elle manquait de s'écraser lourdement sur le sol. Il s'imagina la laisser s'y heurter et eut un léger sourire d'auto-satisfaction. Elle ne méritait pas une nouvelle fois, qu'il se montre si délicat avec elle. Tout comme la fois où il lui avait rendu son journal intime sans l'ouvrir d'une page et où elle l'avait littéralement agressé. Il avait eu beau tenter de lui expliquer qu'il n'avait rien lu, c'était plus fort qu'elle. Et dans son impulsivité elle lui avait offert tout ce qu'elle aurait détesté qu'il lise dans son journal. James pensait que ça n'arrivait que dans les films ce genre de quiproquo stupide. Mischa lui avait prouvé le contraire. Elle venait de réitérer ses menaces et tout comme ce fut le cas la première fois, ces dernières ne firent ni chaud ni froid au garçon. Il n'en avait strictement rien à faire de cette fille et de ses secrets, il avait bien assez de la sienne.
Elle riait à la manière d'une fille complètement saoule. Et c'est ce qu'elle était. James eut limite pitié d'un tel état mais se reprit rapidement. Il leva sa main vers son verre de Rhum groseille qui venait d'arriver devant lui et une douleur accrue de futur courbature se fit sentir. Il regretta alors de ne pas être déjà dans l'état de Mischa. Il aurait alors moins souffert de son corps. Il en but une pleine gorgée et attendant toujours son interlocuteur, qui ce soir aurait un air de véritable libérateur. Il reposa son verre et fut prit d'un élan de bonté. Il trouvait triste qu'elle soit dans un tel état. Il ne savait pas vraiment pourquoi elle se mettait dans un tel état bien qu'il puisse en avoir perçu quelques bribes d'explications, mais la seule chose dont il était sûr, c'est que c'était triste et foutrement dangereux pour une fille de son âge d'être aussi vulnérable en ce lieu, à cette heure.

Il tenta de lui retirer son verre mais elle fut plus rapide que lui et il soupira.
« Winchester... Tu devrais rentrer, tu en as bu assez... Tu ne tiens même plus debout.. »
Il avait dit cela en gardant la tête dans son verre de rhum, son index en dessinant les contours et se demandant pourquoi fallait-il qu'il veuille prendre soin d'elle alors qu'elle ne cessait d'être limite insultante avec lui. Il était tout bonnement comme ça, c'était la seule explication. Il releva la tête et jeta un œil à l'homme qui venait d'entrer. C'était l'interlocuteur en question. Il appuya son regard, de façon à ce que l'homme le remarque et ce dernier vint à la gauche de James au comptoir.
James s'apprêtait à donner le mot de passe lorsqu'un second homme fit son entrée. Par acquis de conscience, il jeta un oeil vers la porte et reconnu son professeur de soins aux créatures magiques. Il se fixa de nouveau sur son verre.

« Merde... » lâcha-t-il conscient que la présence de professeur empêcherait tout trafic illicite. L'homme ne se tourna pas vers lui mais prit la parole « je vous demande pardon ? ». James serra les dents et prit malgré lui la décision de congédier l'homme. « Taupe à l'horizon.. » fit-il n un murmure. L'homme comprit immédiatement et s'éloigna discrètement.

[HJ : On laisse Luc' faire son intervention ^^]

Lucian avait fini sa journée. Une dure et éprouvante journée où il avait failli arracher la tête d’un gamin arrogant et prétentieux. Un de ces petits pourris gâté qui se croyent tout permis car ils sont à l’école et que « c’est pas bien » de taper les élèves. Ces grandes gueules qui se permettent d’être insolent car ils se pensent protéger par la morale et la bienséance. Encore aujourd’hui ce fut le cas, car quand Lucian décida de lui coller une bonne trempe, une autre professeur était apparu et s’était occupé de calmer le jeu avec Lucian et de réprimander l’adolescent rebelle. Encore remonté et légèrement tatillon, il décida de se rendre à Pré au lard pour y boire un bon coup. Lucian passa donc les grilles et se dirigea tranquillement vers le village qu’il commençait à affectionner tout particulièrement. Les commerçants commençaient à le connaitre et apprécient ce bon client. Alors que Lucian marchait dans la grande rue, il aperçut au loin une silhouette familière. Une cape virevoltante avec un capuchon large et sombre. Avec le soir tombant, il pouvait facilement passer inaperçu aux yeux des non initié, mais Lucian avait passé pas mal de temps avec ce capuchon qu’il n’avait aucun mal à le repérer. Il se mit donc à le suivre en marchant à une allure normale pour le voir s’engouffrer à la tête du sanglier. Lucian le suivit donc et entra dans le bar pour voir sa connaissance accoudé au bar essayant vainement de discuter discrètement avec une autre connaissance de Lucian. James Potter, un élève avec une forte personnalité et un dédain pour les règlements. Ce dernier repéra son professeur et dû le dire à l’homme encapuchonné qui s’éloigna lentement l’air de rien. Lucian ne put s’empêcher de sourire devant cette scène d’escroquerie qu’on essayait de lui faire passer. Il leva les bras comme pour recevoir quelque chose et s’écria en direction de l’homme :

« Hey ! tu dis plus bonjour à un vieil ami ? Laisse-moi au moins t’payer un coup, pis faut qu’on cause. Il s’peut que j’aie des opportunités à saisir rapidement. Et j’fermerais les yeux sur l’fait qu’tu traines avec certains d’mes élèves… Hein Potter ? Assied j’te rejoins dans deux minutes. »

Lucian finit sa phrase en envoyant deux verres de whisky à son collègue pour le faire patienter tout en passant un bras autour des épaules du jeune Potter. Ce n’était pas vraiment un geste affectueux et plein de douceur. C’était plus une menace amicale, une intrusion dans sa zone de confort pour le mettre mal à l’aise de s’être fait surprendre en compagnie peu fréquentable pour son statut. Lucian afficha un sourire légèrement sadique il fallait le reconnaitre mais principalement amusé. Il croisait le jeune Potter plus souvent à des endroits où il n’était pas censé se trouver, que là il le devait… en cours par exemple.

« Alors Potter, on prend l’air ? T’es amoché, dis-moi que tu t’es fait agresser dans la ruelle que j’rigole ! »

Lucian avait posé ses grosses mains sur le visage de Potter pour examiner ses blessures. Il n’était pas été délicat et l’avait malmené en manipulant sa tête mais en prenant soin des marques et des contusions. Lucian aurait trouvé vraiment drôle que le gamin ait déjà été puni d’être allé là où il ne devait pas. En se moquant du jeune garçon, Lucian remarqua une autre jeune fille à côté de lui. Elle, le fit beaucoup moins rire. Elle semblait totalement ivre ; une loque imbibé d’alcool sans contrôle.

« Ho mais t’es pas le seul élève à faire le mur on dirait. C’est qui ta copine ? Ça serait encore plus drôle que ce soit elle qui t’es mis une raclée ? »

Lucian avait pris un air légèrement plus sérieux et une voix moins moqueuse pour poser sa dernière question.

Mischa ne faisait plus attention a qui était a côté, mis a part le fait que le jeune Gryffondor était venu une fois de plus la narguer. Elle se demandait ce qu’avait toutes les filles avec ce jeune homme, D’accord il avait un beau visage mais son arrogance et le fait qu’il soit sûr de lui cassait toute cette apparence. De plus il connaissait ses secrets et ça la jeune serpentard ne le supportait pas, elle avait accumulé trop de colère et trop de haine en elle pour laisser quelqu’un rentrer comme ça sans sa permission, dans son âme. Bon d’accord… d’après une citation célèbre « dans la nuit noire de l’âme il est toujours 3h du matin »… donc peut être rien n’était encore perdu pour elle.
Pourtant la jeune femme n’avait pas toujours été comme ça, bien au contraire. Enfant, c’était une petite fille très dynamique et réfléchie elle pouvait démêler n’importe quelle situation rien qu’en l’analysant, elle se contenter seulement de la présence de son frère. Leur parents étant des êtres abjects, elle n’avait jamais pu compter sur leur soutien et leur affection. Seul l’amour de son frère avait suffit a l’épanouir, et lorsqu’il était mort, tout ce a quoi elle s’était accrochée pour rester vivante avait disparut avec lui. Une part de son âme s’était arrachée ce jour la. C’est là qu’elle avait compris que le mot « vivante » se dissociait complètement du mot « exister ». On pouvait exister mais pas forcément être vivant dans le sens ou on passe sur cette terre comme un mort errant a la recherche d’une raison de vivre. Et c’est ce que la jeune femme avait fait, elle existait mais ne vivait pas sa vie entièrement et pleinement. Heureusement que quelqu’un avait plus ou moins réussit a changer tout cela, Puis Mischa avait compris que s’enfermer dans une sphère de silence ne l’aiderait pas forcement a faire ce qu’elle avait a faire.

La jeune fille était a la limite de l’indécence, il lui arrivait parfois de craquer de la manière qui lui semblait la plus abordable. Pourtant boire n’était pas le genre de Mischa, c’est juste qu’a certain moment dans la vie, tout ce qu’on souhaite c’est effacé pendant quelques instants la douleur qui ronge, parfois même elle arrivait a en rire lorsqu’elle était dans cet état. De toute façon, chacun est maître de ses choix et de ses décisions. Personne n’avait obligé la jeune fille a se saouler dans un pub minable, non elle le faisait de son plein grès et assumait totalement son état d’ébriété. Elle n’avait pas non plus obligé Potter a venir s’asseoir près d’elle et encore moins a écouter ce qu’elle avait a lui dire. Elle n’avait pas réussit a retenir son secret, elle avait comme une idiote abandonner son calepin sur les rives du lac… Mais quelle Cruche ! Potter en plus… Le garçon le plus connu pour ses excès en matière de règlement. Ce jeune homme avait peut être un caractère affirmé mais la jeune fille pouvait facilement contre argumenté sur ce point là, obligée de se débrouillée seule très jeune, ayant encaisser pas mal de peines dans sa vie, la jeune fille était un bout de femme qu’on pouvait qualifier de tout sauf d’effacé et de réservé. Elle sourit au jeune homme et attrapa son shooter qu’elle leva en l’air en regardant James.

« - santé a toi ! »

puis elle le bu cul sec. C’est a cet instant que le jeune homme dit quelque chose a quoi Mischa ne s’attendait vraiment pas, il essaye de lui enlever son verre des mains. Il prononça quelques mots que la jeune fille du dechiffrer dans sa tête avant de pouvoir y répondre.

« -Ahahaha, je suis trèèèès bien ici. J’ai tout ce qui faut. Les idées vides et assez d’alcool pour remplir mon corps. Et puis franchement qu’est ce que ça peut bien t’faire qu’une fille comme moi aille mal, t’as lu mon journal et alors ? j’m’en fous pas mal, j’étais déjà malheureuse avant donc c’est pas parce que t’es au courant que je vais moins l’être. Seulement p’tit gars, t’amuse pas trop avec moi je connais ta réputation, mais je ne cautionnerai pas que tu touche a ça…. Sur ce je te paye un verre ! »

les dernières paroles surprirent le jeune gryffondor, mais la jeune femme ne savait plus vraiment ou elle en été, elle avait perdu le goût de la colère et pour quelques heures elle le savaient, elles ne ressentirait plus ce vide dans son cœur, alors a quoi bon s’en prendre au gryffondor, peut être que finalement il n’était pas venu la narguer. A ce moment la elle ne capta pas de suite ce qui se passait, elle vit un homme approcher James puis repartir presque aussi instantanément avant de voir un autre homme approcher. Elle le reconnaissait, c’était un professeur à Poudlard. Cette situation la fit éclater de rire, ce qui aurait dû plutôt l’inquiéter. Elle allait passer un mauvais quart d’heure vu son état mais bizarrement a cet instant précis elle s’en fichait et elle se dit que de toute façon, le lendemain, elle ne se souviendrait presque pas de la façon dont il la jetterait.

« - Alors non je suis pas une copine a lui mais alors pas du tooout du toooout, et j’aurais été heureuse de le mettre dans cet état malheureusement c’pas moi M’sieur. »

Mischa venait de s'enfiler un verre de plus et ce, sans que James ne puisse y faire quoi que ce soit. Il se contenta de soupirer en lui faisant remarquer son état d'épave. Que pouvait-il faire d'autre. L'attraper et l'emmener de force jusqu'à Poudlard ? D'une elle ne se laisserait pas faire. De deux, il devait s'entretenir avec le trafiquant. S'il revenait les mains vides, Fred ne manquerait pas de lui faire une remarque cinglante. En même temps... James aurait eu vite fait de lui faire remarquer qu'il n'avait qu'à venir avec lui s'il se croyait vraiment plus malin.
Comme si la situation n'était pas assez critique. L'épave lui paya un verre après lui avoir sorti un nouveau monologue sur son état et son désintéressement total concernant l'idée que James ait pu lire son journal et connaisse ses secrets. James soupira et avant qu'il n'ait eu le temps de re-préciser à Mischa qu'il n'avait pas lu son journal, celui qu'il attendait pour abréger ses souffrances, fit son entrée.
Il fut immédiatement suivi d'un type que James aurait préféré éviter. Le professeur Fenrir. Cette brute épaisse qui ne manquait jamais une occasion de le taquiner.

Maintenant, James savait pourquoi il n'aimait pas venir ici, trafiquer, seul. Si Fred avait été là, il ne se serait pas fait choper seul. Il aurait donné n'importe quoi pour être ailleurs, n'importe où, même en retenue. D'ailleurs c'était peut-être comme cela que ça finirait. Mais à bien considérer le professeur qui venait de le choper en flagrant délit de trafic, la retenue ne serait rien à côté de se qu'il ramasserait avec le professeur Fenrir. La retenue.. C'était pas son genre, lui il était plutôt du genre à vous prendre pour cobaye dans son prochain cours, face à une créature bougrement effrayante. Qu'allait-il lui préparer cette fois. James tenta de s'éclipser mais c'était sans compter sur les grosses mains puissantes du professeur qui l'obligèrent à se rassoir en appuyant sur ses épaules. Aussitôt, James fut rassit et il n'eut d'autre choix que de lever les yeux au ciel.
Il se tourna vers son professeur qui maintenant le chahutait clairement en faisant référence à son visage amoché. Les grosses mains du type vinrent lui attraper le visage, torturant un peu plus l'élève qui n'en demandait pas tant. Sa petit gueule d'ange fut tournée dans tout les sens sous l'impulsion du professeur qui examina son visage. James se surprit à penser que le professeur n'avait pas essayer de lui faire mal. Il avait éviter de mettre ses gros doigts sur les rougeurs et coupures que portait son visage. Cela n'empêcha pas le gamin de souffrir un peu. James grimaça légèrement.

L'attention du professeur fut alors détournée par Mischa. Son état à elle était bien plus inquiétant et dangereux que celui de James. Après tout, lui avait encore tout ses esprits, malgré quelques coups de cognards bien placés. Il vit alors Mischa lever la tête vers le prof et malgré son hochement négatif de la tête et ses yeux suppliants pour qu'elle se taise pour une fois, elle prit la parole. James ferma les yeux. *Deux contre un... Jolie l'épave, maintenant ferme là que j'essaye de te sortir de là, espèce de carpette*
Il prit le verre que Mischa lui avait offert et le bu d'une traite, comme pour se donner du courage et surtout, pour faire quelque chose, meubler un silence, tandis qu'il attendait d'avoir l'illumination qui pourrait les sortir de là. Tous les deux, serait le mieux. Mais si elle continuait de s'enfoncer, c'était peine perdue. Il reposa son verre et se tourna vers son professeur.

« En fait, non, ce n'est pas elle, je suis broyé ça ne vous a pas échappé et j'aimerais autant rentré mais cette... » il se retint un instant puis continua « épave est en sale état et je comptais la ramener à Poudlard pour éviter qu'elle ne se fasse agresser ou qu'elle se perde. On m'a... prévenu qu'elle était là et … Je vais la ramener avant qu'elle ne nous claque dans entre les mains si vous le permettez bien sûr » Fit-il hésitant sur la fin. Il sous entendait clairement que quelqu'un l'avait prévenu et envoyé la chercher. Il espérait alors qu'elle ne s'empresserait pas d'ouvrir sa grande bouche pour les enfoncer de nouveau en contredisant les faits qu'il avançait ou pire en l'agressant comme elle savait si bien le faire pour savoir qui l'avait envoyé.

Il attrapa la main de la jeune fille tout en sautant de son siège et attendit l'accord du professeur.

La jeune Serpentard était vraiment en état d’ébriété avancé. Elle ne semblait absolument pas consciente de la situation dans laquelle elle se trouvait. Joyeuse, elle répondit sans honte si retenu à son professeur. D’un ton à la fois cinglant et moqueur, elle insulta le jeune Potter d’une façon supérieure. Elle ajouta même qu’elle aurait été ravie de le mettre dans un aussi sale état. Lucian inclina la tête sur le côté, le regard sérieux et grave. Puis il décida de s’occuper de James qui semblait un peu plus apte à pas l’énerver. Il regarda alors James qui semblait désespéré. Il commença alors à lui sortir une excuse aussi crédible que l’honnêteté de Lucian. Ce dernier l’écouta jusqu’au bout pour voir jusqu’où irait son insolence. Sans surprise, il n’y alla pas de main morte. Lucian sourit donc en lui répondant :

« Et donc, ON t’a dit qu’cette fille complèt’ment ivre était ici et tel un chevalier tu t’es précipité ici sans autr’ but que d’aider c’tte fille qui semble t’porter si précieusement dans son cœur ? Tu m’prends pour un con. Alors entre la fille qui a l’air de m’prendre pour une tarlouze et toi qui t’fout d’ma gueule, je sens qu’vous avez envie que j’m’énerve ! »

Lucian avait finit son intervention en durcissant le ton. James Potter n’avait jamais vraiment énervé ce professeur. Toujours à faire des conneries mais il avait toujours été honnête avec Lucian. Des conneries d’adolescents innocentes, choses que Lucian avait plus tendance à encourager. Mais là, il essayait clairement de le tromper et cela l’énervait. Il l’avait lâché pour ne pas succomber à la tentation de le malmener physiquement. Les muscles légèrement tendus, Lucian reprit d’une voix calme en le regardant droit dans les yeux.

« Donc là, faites très attention sinon j’vous ramène par la peau du cul ! Et c’est pas une expression, je vous ramène au château au vous trainant par terre. ça serait con d'en arriver là »

Lucian avait parlé calmement et lentement. Il leva rapidement les yeux vers la jeune fille pour voir si le message était également passé. Il ne s’y attarda pas longtemps de peur qu’elle n’essaye de jouer la rebelle avec lui.

« Vous bougez pas, restez ici le temps que j’finisse deux trois affaires et j’vous raccompagne au château après. Hors de question que j’vous laisse vous balader tranquillement. »

Lucian se redressa prêt à partir rejoindre son collègue en attendant une confirmation du jeune gryffondor.

Hum… il commençait a faire vraiment très chaud. Les joues de la jeune serpentard commençaient a la brûler, elle sentait que ses mains devenaient moites et humides. Elle se dit qu’elle avait atteint le but espérer c'est-à-dire, s’en fichait de tout ce qui pouvait se passer a côté d’elle. Son cerveau lui disait de ne rien dire mais pouf ! les mots sortaient tout seul… elle entendait alors une voix dans sa tête lui crier « abandonne tout de suite ! » mais rien n’y faisait, elle devait finir sa phrase. Son visage venait entre le jeune gryffondor et leur professeur de soins aux créatures magiques. Elle n’arrivait pas a réprimander un sourire devant cette situation cocasse… si elle avait été sobre elle en aurait pleurer.
Elle essayait de comprendre ce qui se passait autour d’elle, attrapant quelques bribes de paroles qui s’échappaient de la bouche des deux personnes autour d’elle. C’est étrange, elle pensait être venue ici et être tranquille mais finalement il n’y avait pas qu’elle qui fréquentait des endroits mal famés.
Elle regardait james, apparemment celui-ci était gêné que son professeur le surprenne ici. Elle écouta ce qu’il disait,elle comprit tout de même que c’était une parade pour ne pas s’en prendre plein la figure, mischa qui une fois de plus ferait mieux de se taire ne pu s’empêcher de contre argumenter.

« - boooooooouh ! n’importe quoi ! t’savais même pas que j’étais ici !!! Puis d’abord j’suis pas une épave, tu sais même pas qu’est ce que j’fais la donc chhhhhhhhhut ! »

puis elle se détourna de lui en mettant une main sur sa bouche

*la ferme Joy !*

Joy était le prénom que sa mère lui donnait lorsqu’elle était énervée, ou lorsque mischa avait fait une bêtise, c’était un second prénom qu’elle détestait car il lui renvoyait en pleine figure l’absence totale de l’amour maternel et fraternel de son enfance. Son humiliation constante par ses parents et la colère incessante de sa mère envers elle… peut être parce que mischa n’aurait jamais du venir au monde, ou bien car la jeune fille était tout ce dont sa mère n’avait jamais voulu voir. Mischa s’appelait elle-même Joy lorsqu’elle savait qu’elle devait remettre ses idées en place
Le professeur parla… mischa se taisait. Tiens, elle n’avait pas eu l’impression de le prendre pour une tarlouze, au contraire… elle se permettrait pas de se frotter a lui de manière aussi ouverte, saoule ou non.

Elle essaya de parler, mais pour une fois la petite voix dans sa tête réussit à la faire taire.
Dans sa tête se dérouler une véritable lutte pour ne pas jeter plus d’huile sur le feu… hum plutot whisky sur le feu… c’est meilleur, qu’elle n’en avait déjà jeté. Elle se mordit la langue, si fort qu’elle se l’entailla avec ses dents et se mis a saigner. Le goût de fer parcoura toute sa bouche, ce qui lui donna la nausée. Elle se tourna vers le bar.

« -Ouch ! un verre d’eau s’vous plait ! je saigne ! »

le professeur n’avait pas l’air de plaisanter, et la phrase qu’il dit par la suite lui fit venir quelques images en tête. Elle voyait le professeur tirer James et elle-même par les fesses jusque dans le Hall de Poudlard. Elle essaya de ne pas rire sous les images abondantes qui circulaient dans sa tête. D’autant que le professeur avait tourné son regard sur elle afin de vérifier que celle-ci ne se moqua pas de lui. C’est avec un grand effort qu’elle réprimanda un sourire, histoire que son visage reste de marbre. Ensuite le professeur leur dit d’attendre là… Bah Mischa ne comptait pas partir… pour aller ou de toute manière.
Elle se tourna vers james qui avait un air sérieux qu’elle ne lui connaissait pas et ce qui cassa quelque chose en elle… peut être que ce qu’il disait était vrai, il n’avait peut être pas lu son journal en fin de compte. Mais elle ne pouvait savoir, et puis a quoi bon, c’était sa vie ! et comme une cruche elle lui donnait l’occasion de lui faire du mal. Car même s’il s’avérait qu’il n’ai pas lu son journal, il était maintenant au courant à cause d’elle. Et bien c’était de bonne guerre finalement, lutter pour un jour tomber, mais tomber avec panache.
Sa tête lui tournait, elle allongea sa tête sur le comptoir et tout devint noir autour d’elle…

Il ne fallut pas longtemps à James pour comprendre, au ton de son professeur, que sa ruse n'avait été qu'un coup de fouet dans l'eau. Qui pensait-il tromper ainsi ? Il ne fallait pas sortir de Saint Cyr pour voir que la fille en question n'aimait pas du tout celui qui affirmait être là pour la ramener. Et Le professeur n'avait surement rien manqué du petit jeu du garçon. Il jeta un dernier regard à Mischa lorsqu'elle enleva le peu de crédibilité qu'il restait en niant tout ce qu'il venait de dire.

« Merci Mischa... On a compris je crois... » Fit-il exacerbé par le comportement déloyal de l'ivrogne. C'était dingue de se laisser rendre si stupide par la boisson. Il aurait pourtant suffit qu'elle comprenne qu'il tentait de leur sauver la mise et qu'elle ferme sa gamelle qui avait déjà avaler bien trop d'alcool pour que quelques paroles sensées puisse en sortir à présent. Il se tourna de nouveau vers le professeur et l'écouta. De tout évidence maintenant, en plus d'être énervé de les trouver ici, il l'était à cause de James et de sa manigance pour s'en sortir. James se félicita ironiquement intérieurement avant de souffler un coup, comme pour se donner du courage. Il savait que ce qu'il s'apprêtait à faire ne pourrait être apprécié qu'à moitié. Il se sentait absolument moche d'en arriver là et le regretterait surement bien assez vite.

« Je.. » Il fut interrompu par Mischa qui une nouvelle fois trouva le moyen d'attirer l'attention sur son état d'ébriété. Il fronça les yeux et sortit de sa poche un mouchoir qu'il posa à côté du verre d'eau que venait de tendre le barman énervé lui aussi. Peut-être qu'elle saurait se taire le temps d'éponger le sang de sa bouche. Il se tourna alors vers Lucian Fenrir et reprit, chuchotant au départ pour ne pas faire d'éclat avec de tels sujet.

« D'accord, je suis venu ici pour acheter de quoi soulager les courbatures et autres vestiges de l'entrainement de cette après-midi, et passer une bonne soirée. Je suis tombé sur Mischa qui de toute évidence n'est pas.. en forme. Ok tout cela était évident et j'ai eu tords de vous mentir mais je crois qu'il y a une dernière affirmation évidente ce soir. Nous avons un ami commun et c'est pas le genre d'ami avec qui l'on se contente de boire un verre et de repartir. Peut-être pourrions nous oublier tous les trois qu'on s'est vu ici. Je ramène la petite ivrogne jusqu'à son dortoir, je promets de rentrer dans le mien et d'y tenir tranquille mon cousin pour cette nuit et disons qu'on ne vous a pas vu parler avec l'autre en ce lieu ? » Fit-il d'un ton totalement sérieux avant d'ajouter « oh et je paye l'addition de notre chère serpentard avant que le barman ne nous étrangle tous les deux. » Ajouta James en voyant le regard désapprobateur du barman. Il enfonça ses mains dans ses poches et en sortit quelques noises. « Combien nous vous devons ? » Fit-il avant de pâlir à la réponse. « bon sang, 15 mornilles ? Mais elle s'est cuité au champagne ou quoi ? » Il sortit un galion, valant 17 mornilles, cela blanchirait leur ardoise, et le posa sur le comptoir en secouant négativement la tête. « Cocktails sur cocktails hein ? » adressa-t-il énervé à Mischa. Son père ne manquerait pas de lui demander ce qu'il faisait de son argent. Il faudrait qu'il trouve une excuse pour ça aussi. Il reçu un large sourire du barman qui commença à sortir de quoi rendre la monnaie de sa pièce. James leva la main « C'est bon ça ira, vous aurez qu'à servir ce monsieur et son invité avec le reste » Fit-il avant de jeter un dernier regard à Lucian pour s'assurer qu'il pouvait partir maintenant et emporter avec lui l'oiseau de malheur ne marchant plus droit.

Le jeune Potter sembla se décomposer devant Lucian. Il afficha un air dépité de résignation devant sa situation. Entre le professeur qui était à deux doigts de lui passer un savon mémorable et la fille complètement ivre qui l’enfonçait encore d’avantage, il se sentait complètement dépassé par la situation. Alors que tout espoir semblait perdu, il se redressa pour s’approcher de son professeur l’air sérieux tout en étant respectueux. Apparemment, le jeune homme venait de trouver une carte dans sa manche qui lui restait à jouer. Il s’approcha du professeur Fenrir du mieux qu’il pût pour lui chuchoter sa proposition. Le gryffondor ne manquait pas de culot. En effet, il demanda clairement à son professeur et membre de l’équipe pédagogique de Poudlard de fermer les yeux sur ce qu’il venait de voir en échange de son silence sur ses soi-disantes activités douteuses. Il ajouta même de s’occuper de l’élève ivre et de payer les additions pour mieux faire passer la chose. D’un point de vue neutre, la proposition était plus qu’honnête et équitable, la morale laissée de côté bien sûr. Lucian cependant le vit surtout comme un chantage, une négociation forcée et osée. Lucian regardait encore une fois le jeune gryffondor, le laissant faire ce qu’il jugeait bon de faire pour se sortir de ce mauvais pas. Le professeur avait envie de voir jusqu’où irait le culot et l’affront de ce jeune effronté. Il posa quelques gallions sur le comptoir et offrit à boire à son professeur et le regarda enfin dans les yeux pour conclure son marché. C’est quand il vit tout le sérieux et la détermination dans les yeux du gryffondor que Lucian explosa. Il ne pouvait plus se contenir. Il éclata d’un rire rauque et bruyant. Il s’étouffa en rigolant ce qui eut pour effet de le faire tousser en rigolant. Quand il eut assez de souffle pour parler, il s’adressa à son élève entre chaque quinte de toux :

« HaHaa, t’iras loin Potter ! J’y crois pas, tu m’fais chanter. Et pour ce mec, il a un intermédiaire entre la source pour les potions. T’aurais payé le prix fort. Passe demain dans mon bureau, j’ai deux trois de ces baumes en réserve. J’te les offre pour que toi et ton cousin évitiez les trop grosses emmerdes. Pis passe le bonjour à ton oncle de ma part. »

Lucian avait dit la fin de sa phrase à voix basse pour que seul Potter puisse l’entendre. Il lui fit un clin d’œil chargé de sous-entendu quand il évoque l’oncle du jeune insolent. Lucian ne savait pas à quel point il connaissait la renommée de son oncle. Lucian avait déjà eu à faire avec Georges Weasley, un terrible négociateur qui ne lui avait laissé aucune chance. Il était reparti avec ce qu’il voulait, mais il n’avait rien pu gratter de plus. Lucian se redressa donc en tendant la main pour que le jeune potter la lui serre. Il commença à se diriger vers son collègue et se retourna pour donner les derniers conseils :

« Et que je vous retrouve pas sur le chemin du retour ! Filez directement au château ! »

Puis il les laissa s’en aller, encore amusé du culot du jeune Potter. Il devait maintenant parler des dernières rumeurs et autres produits qui étaient sur le marché à présent.

La tension était à son comble et James n'aurait su dire à l'avance si son petit jeu le mènerait vers la liberté ou vers une année entière de retenue à Poudlard. Pendant tout le temps où les mots expliquant le deal sortaient de sa bouche et où qu'il exécutait des gestes aussi assuré qu'un mec qui fait du chantage tous les jours à ses profs, il semblait très sérieux et sûr de lui alors qu'à l'intérieur c'était pire que le chaos. Son cœur était à deux doigts de lâcher, sa conscience le réprimandent sévèrement pour un tel agissement. C'était bien la première fois qu'il allait aussi loin. Oh il n'était pas le dernier pour marchander un morceau de liberté mais de là à « menacer » son professeur gentiment bien sûr donc disons plutôt « conseiller » à son professeur d'accepter que tous le monde ferme les yeux sur cette rencontre, il y avait tout un monde.
Lorsque le professeur explosa d'un rire rauque, James retint sa respiration. Il ne savait pas encore s'il devait crier victoire ou un juron. Son regard resta planté sur son professeur se bidonnant et se moquant royalement de lui. Mais il comprit enfin que la réponse serait positif et souffla un bon coup tout en souriant à la dernière remarque.

« Mon oncle... Euh ok j'y manquerais pas oui. » Fit James incrédule devant cette situation des plus surréaliste. Il tandis sa main en réponse à celle de son professeur voulant le saluer. Il grimaça en regardant sa main et en laissant sortir un petit « Ah.. » incontrôlable lorsque celle de son professeur exerça une pression digne d'un écrase purée. Il fut content lorsque sa main fut relâcher et vérifia en la massant légèrement qu'il n'avait rien de tordu. Sur le dernier conseil de son professeur il se tourna de nouveau vers Mischa. Il devait maintenant honorer sa part du contrat et son petit doigt -devenu encore plus petit maintenant qu'il avait rencontré la main du colosse- lui disait que cette mission ne serait pas de la tarte. Il était resté prêt d'elle la soutenant légèrement pour être sur qu'elle ne s'effondre pas sur le sol boisé du bar et remarqua quelques larmes dans ses yeux lorsqu'il planta de nouveau son regard dans le sien.
Elle lui posa alors une question à laquelle il ne s'attendait pas. Comment aurait-il pu lui dire ce qu'elle faisait dans ce bar complètement ivre ? Elle était surement mieux placée que lui pour le savoir, après tout, il n'avait vraiment pas lu son journal, tout ce qu'il savait d'elle, il l'avait entendu de ses lèvres. Elle continua de parler un langage aux intonations et à la ponctuation plus que douteuses et tenta de se lever. Elle réussit mais ce fut non sans chanceler légèrement. James aux aguets s'approcha derrière elle pour la rattraper mais par chance elle ne s'écroula pas. C'est tant bien que mal qu'elle se tint debout se dirigeant vers la sortie.
James souffla un bon coup avant de la suivre en prenant son courage à deux mains. D'ordinaire c'était plutôt Fred qu'il ramenait dans cet état et ce dernier avait l'alcool plutôt comique. Il n'était pas difficile à ramener. Avec Mischa c'était différent de toutes évidences. D'une elle ne comprenait pas pourquoi James faisait ça pour elle. Pour dire vrai il ne savait pas vraiment non plus, si ce n'est qu'il avait toujours été comme ça. Gentils en somme.

Il sortit du bar à sa suite et se stoppa tandis qu'elle s'était arrêté net pour chercher un truc dans son sac. Il comprit alors qu'elle voulait le rembourser.
« Non c'est bon, je suis plein au as, c'est bien connu, le fiston Potter ne manque de rien. » Elle ne l'écouta pas de toute évidence car elle sortit bientôt une bonne poignée de mornilles et les lui enfourna dans la main. Il fronça les yeux, regardant les mornilles puis les enfourna à son tour dans sa poche.
Il s'apprêtait à passer le bras de Mischa par dessus son épaule pour la soutenir lorsqu'elle reparti dans un étrange monologue de femme en état d'ébriété qui est foutrement sincère d'un coup. Elle le remercia à sa façon, avoua même que ça lui arrachait la tronche de le faire et reparti avec cette histoire que James ne comprenait qu'à demi-mot à propos de son frère disparu. Il n'avait pas lu ce foutu journal qu'il avait eu la bonté de ramener et c'était cependant la jeune fille elle-même qui avait offert ses secrets les plus lourds au garçon qui n'en demandait pas tant.
Elle s'écroula alors sur ses genoux, les larmes s'échappant de ses yeux et roulant sur ses joues. James s'accroupit pour la fixer.

« J'ai pas connu ça, j'ai jamais perdu personne, ya pas mal de monde dans ma famille que j'aurais aimé connaître et qui sont morts avant ma naissance mais j'ai jamais été confronté directement à la mort. Mais j'arrive assez facilement à imaginer ce que je ressentirais si on m'enlevait Lily ou Albus. » Il avait parlé sincèrement. Il n'aimait pas la voir dans cet état bien qu'il ne comprenne pas tout de ses tortures. Il existait beaucoup de rumeurs concernant James et son petit frère Albus, comme quoi le petit étant chez les serpents aurait perdu tout l'amour de son grand frère. Les gens ont une imagination débordante.

Il redressa Mischa, passant ses bras sous ceux de la jeune fille et la fit se relever. Il la fixa de nouveau hébété de sa dernière affirmation. Pourquoi ne serait-il pas là ? C'était bien mal le connaître que de penser cela. Mais peu importait. Il passa son bras sous l'épaule de la jeune fille.

« Marchons vers Poudlard tu veux ? Je suis là parce que je suis James et que j'ai toujours détesté laisser les gens dans la panade. Tu es une jeune fille, une jolie jeune fille, tu es complètement soûl et donc à la merci de n'importe quelle âme malveillante, alors je me fous bien de savoir si je devrais ou non être là. Tout ce que je sais c'est que si en me levant demain je lis dans la gazette que tu t'es faite agressée alors que j'aurais pu te ramener dans ton dortoir, je m'en voudrais à vie, et je déteste avoir des regrets. J'aurais peut-être des remords, ça j'en ai souvent.. Mais je ne veux pas avoir de regrets. Enfin ivre comme tu l'es là, tu ne dois pas comprendre grand chose à ce que je raconte... »
Expliqua-t-il avant d'être interrompu par un foutu pavé sur lequel le pied de Mischa venait de buté. Il manqua de les propulser tous les deux vers le sol. James souffla alors avant de passer un bras sous les jambes de Mischa pour la porter. Il hésita un instant, hésitation dû au fait qu'il ne savait pas où poser ses mains sans se faire taxer d'être un profiteur. Par chance, la jeune fille ne pesait pas grand chose. Par malchance, James était cassé par l'entrainement de Quidditch rigoureux de l'après midi.

L’état de Mischa devenait légèrement plus calme. Elle essayait de respirer l’air calmement, sans dire de choses qu’elle pourrait regretter. Par ailleurs, elle était en compagnie de ce Potter et quoiqu’il en dise, elle se trouvait contente de ne pas être seule. Elle marcha tant bien que mal, sa tête la faisait souffrir, elle ne pouvait s’empêcher de penser que les choses auraient pu être autrement. Les choses peuvent toujours être autrement. Mais elle restait attachée au conditionnel comme s’il s’était agit d’une évidence que tout cela ne pouvait pas arrivé. On lui avait privé de la chose qui faisait vivre son monde, elle ne voyait aucune justice a ça. Elle se souvenait d’un héros de bande dessiné qu’elle lisait en compagnie de son frère, un « héros »… Un Homme avec une veste en cuir et un tee-shirt avec une tête de squelette blanche dessus. The punisher. Il incarne la justice personnelle, loin des tribunaux et des jugements dans des cours. Son cynisme et son point de vue sur la justice correspondaient exactement à l’état d’esprit de Mischa actuellement. C’était un Héros noir, torturé qui ne livrait jamais les hommes qu’il pourchassait à la justice préférant les massacrer un par un selon le crime qu’ils ont commis.

Mischa aimait beaucoup ce héros étant gamine, c’était une BD très noire et glauque, mais la fillette qu’elle était savait déjà que l’on ne pouvait être mieux servit que par soi-même. The punisher… A présent c’est dans cet etat d’esprit qu’elle evoluait. Il n’y aurait ni jugement, ni prison d’azkaban pour ceux qui avaient accompli un tel drame. Pour eux, ça serait la mort même si elle devait mourir par la suite. Elle n’éprouverait aucune pitié, aucune remord pas le moindre petit doute, elle serait la et les regarderait sombrer. Et la elle leur murmurerait « bienvenue dans mon monde ». Tout cela était son espérance la plus profonde, retrouver ces gens et leur donner une part de sa noirceur. Et alors Ils seraient « puni » tout comme le Punisher le faisait. Elle sortit de ses pensées sordides. Parfois elle esperait tout de même ce sortir de ce cercle vicieux qui rongeait son âme la faisant devenir plus noire et meurtriere.

« - oui je vois… et ben je te souhaite pas que ça t’arrives. Tu vois tout ça, c’est des conneries ! y’a rien de pire que l’homme, mais le pire dans tout ça tu sais c’est quoi ? ben j’vais te le dire, le pire c’est que quand le malheur s’abat sur toi tu fini par avoir les même pulsions meurtrière et tu ne vaut pas mieux qu’eux… Ahaha c’est drôle non ? en plus de détruire la vie de plusieurs personnes tu les oblige a devenir comme toi. C’est pathétique. Je hais ces putain de pensées qu’on m’a obligé avoir, je hais toutes ces conneries. »

Elle avait le regard noir, elle sentait l’amertume a son comble a présent. L’une des facettes de la personnalité de mischa. Bien sur lorsqu’elle n’avait pas bu, elle se contrôlait, elle aimait rire et profiter des joies que la vie lui offrait. Mais on découvre souvent d’autres visages quand on touche au malheur.

« - Et je sais pas si Albus te l’a dit, mais il est sous « ma protection », elle leva ses deux main et fit le signe des guillemets avec ses doigts, je l’ai plusieurs fois défendu quand des serpentard se fichait de lui,je déteste qu’on s’en prenne a des personnes sans raison valable. Voila tu crois sans doute que Tout les serpentards sont des être vil et vicieux et tu dois avoir raison pour 80% d’entre eux, mais y’a toujours des exceptions Potter. »

Le jeune homme la pris par les épaules et lui expliqua que si il restait la pour l’aidait c’etait en vue d’éviter qu’elle se fasse agréssée. Mais la fin de la Phrase la marqua « Enfin ivre comme tu l'es là, tu ne dois pas comprendre grand chose à ce que je raconte.. »
James et mischa faillirent tomber et Mischa s’arreta brusquement et se mit face a face a James en essayant de ne pas Tomber, ce qui bien sur lui aurait fait perdre toute crédibilité.

« -Comment ça je ne dois rien comprendre ? Tu présume que parce que je suis dans un certain état, j’oublie comme par magie POUF ce que tu m’dis ? Bien sur que non ! J’ai conscience de tout s’qui se passe la en ce moment, je sais bien que je viens de te livrer ma vie en quelques phrases… ouais jl’aurais pas fais si j’etais pas saoule, et alors ? Ouais peut être je le regretterais demain parce que je déteste qu’on sache pour moi, ouais et alors ? Tu penses que j’suis trop sotte pour comprendre ce que tu m’dis ! Je sais pas si tu sais mais je suis un être vivant pourvue d’intelligence ! »

James essaya de la porter, il la porta quelques instants mais Mischa n’était pas d’accord, elle voulait marcher. Ce que le jeune homme avait dit l’avait énervé. C’est fou cette arrogance ! Elle venait de lui dire des choses personnelles et lui la voyait encore comme une écervelée qui ne comprenait rien a rien.

« -c’est bon, je m’sens mieux déjà, j’vais marcher. L’alcoolique te remercie, puis faudrait pas que tu ai des "remords"...»

Mischa avança un peu plus sur la route pour rentrer au château. elle envisageait de faire une visite a James dans quelques jours pour lui prouver que Non elle n'oublierait pas.

Il l'avait déjà trouvé bavard lorsque pour la première fois il lui avait adressé la parole. C'était à l'occasion de lui rendre son journal et elle avait alors débité un tel flot de paroles inconsidérées et de toute évidence incontrôlable. Il n'avait pu caler que quelques mots totalement inutiles avant qu'elle ne lui fausse compagnie. Il s'était promis intérieurement de ne plus jamais avoir affaire à elle. Mais de toute évidence, James était incapable de tenir ses paroles à lui-même. Et cette fois encore, l'alcool aidant un peu surement, elle ne cessait de parler. Des kilomètres de mots, parfois complètement paumé, parfois faisant tout à fait sens. Il avait beau essayer de suivre l'entièreté de sa pensée, il se trouvait parfois confronté à un mûr. Il faut dire qu'il lui manquait surement des éléments. Et le fait d'avoir enfin accepté qu'il ne sache absolument rien sur elle étant donné qu'il n'avait pas lu son foutu journal ne la fit pas se taire d'avantage. Il se mit à penser qu'elle avait peut-être besoin de se confier, inconsciemment et que l'alcool l'amenait plus facilement à le faire.
Il remarqua autre chose. L'alcool la faisait jurer. Il trouvait ce détails plutôt amusant. Elle s'était mise à parler comme un chartier, utilisant putain comme un mot de liaison. Il ne put réprimer un léger sourire malgré les révélations peu ragoutante qu'elle lui faisait.
Il fit le lien entre la perte de son frère et son envie de meurtre, comprenant qu'il s'était surement fait assassiner ou ce genre de chose et qu'elle nourrissait des envies de vengeance secrètes. Il s'apprêtait à relever lorsqu'elle enchaina sur son petit frère à lui.
Il en avait parlé quelques secondes plus tôt mais il ne voyait pas ce qu'elle voulait dire dessus de plus. Elle se mit alors à incarner exactement ce que James détestait. Tout ce dont quoi il se battait était en Mischa maintenant. Elle venait de montrer qu'elle était de l'avis de tout ces abrutis qui croit que James Potter déteste les Serpentards par principe de base et que pour lui ce sont tous les mêmes.

Il souffla un bon coup et tenta amèrement d'ignorer cet affront. Il la rattrapa in-extremis tandis qu'elle manquait de se rétamer sur le macadam et ne comprit pas bien ce qu'il avait dit de mal. Elle se mit à l'engueuler clairement et à rejeter son aide. Il tenta de la porter mais elle se défit de son étreinte et lui claqua quelques mots de colère de plus. James resta hébété un instant avant de la rattraper.

« Et c'est toi qui t'énerve ? Tu rigoles là... Tu es ivre alors oui, je ne doute pas que tu sois consciente de la situation mais ma remarque faisait plutôt référence à la différence entre regrets et remords. Et on s'en fou tu vois, c'est pas vraiment important. Tu peu bouder et te barrer pour quelques malheureux mots que tu n'as pas aimé, par contre moi je dois accepter que tu me prennes pour un abruti de Gryffondors qui méprise les tiens par principe. C'est bien connu, James Potter déteste les Serpentards... Mon frère est à Serpentard et je ne crois pas que ce soit un être vil et vicieux comme tu dis. Tu crois que je serais là si je méprisais tous les Serpentards ?! »
C'était à son tour de débiter ce qu'il avait sur le cœur, ivre ou non. Pour qui se prenait-elle ? Elle ne le connaissait même pas.

Il l'avait fixé pendant son monologue de jeune garçon tout aussi énervé qu'elle. Il ne supportait pas qu'on le prenne pour ce qu'il n'était pas. Elle était ivre bon sang, il ne l'avait pas inventé ça !
« Excuse-moi de t'avoir laissé entendre que ton ivresse te rendait débile ok ? L'alcool ca rend rarement intelligent c'est tout ce que j'ai dit. Je peux te ramener maintenant ou tu préfères rentrer seule ? »

James aussi avait élevé le ton, légèrement vexé par ce qu'elle avait pu sous entendre dans ses propos sur les Serpentard ou sur son frère Albus. Il s'en voulu presque immédiatement parce qu'il comprit que l'incompréhension était à double sens cette fois. Elle l'avait mal compris lorsqu'il lui avait dit que dans son état elle devait avoir du mal à le suivre dans son raisonnement sur la différence entre les regrets et les remords et lui l'avait mal comprit concernant son rapport au Serpentard et le fait qu'elle le prenne pour un abruti. Voilà qui devrait calmer les esprits. James s'excusa pour s'être mal exprimé et revint plus explicite sur ses paroles. Il crut un instant que la dispute allait reprendre de plus belle, se sentant étrangement maladroit avec les mots ce soir là. Mais il n'en fut rien. Mischa éclata de rire et affirma à son tour qu'elle était d'accord. Enfin, ils arrivaient à se faire comprendre sans se hurler dessus et sans faire de contresens. C'était le genre de maladresse que James n'avait pas l'habitude de rencontrer. Les mots n'avaient jamais été un handicape pour lui qui avait appris à les manier avec adresse en lisant énormément. Il savait rester courtois même dans les situations délicates la plupart de temps. Mais ce soir, sans qu'il comprenne vraiment pourquoi, il avait quelque peu perdu son sang froid. Peut-être à cause de la plaie énorme qui lui servait de corps depuis l'entrainement de quidditch. Ou bien était-ce par ce que l'état de Mischa était tout à fait parfait pour le mettre hors de lui ? La dernière possibilité pouvait aussi s'agir de la mauvaise rencontre avec le professeur Fenrir qui même s'il les avait laissé partir, n'oublierait pas cette rencontre. Il saurait maintenant dans quel trafic James et Fred trempait et ça ne présageait rien de bon pour eux. Sauf une chose.. Maintenant, en cas de douleurs insoutenable, ils pourraient tout deux rendre visite au professeur le plus bourru de l'école pour lui demander d'atténuer leurs souffrances. James avait déjà parler du professeur Fenrir à son père et ce dernier ne cessait alors de lui parler de Hagrid. James n'avait pas connu Hagrid mais de toute évidence, ils retournaient du même style de personnage. Du Du point de vu de la personnalité du moins.

Contre toute attente, ce fut même sur le ton de la plaisanterie, voir même du compliment que la discussion sembla reprendre. Un compliment que James avait parfois assez d'entendre mais compliment tout de même. Du caractère, ça oui il en avait, même s'il était très difficile de le repousser dans ses retranchements en temps normal, tous le monde savait qu'en cas de nécessité il savait montrer son fort tempérament. C'était mieux, généralement apprécié. Même si la dernière fois qu'il avait entendu cela, c'était de la part de son père et qu'il n'avait pas vraiment aimé la suite. Ils s'étaient disputés, James avait trouvé bon de prouver à son père qu'il n'était pas qu'un gamin immature, qu'il avait lui aussi du caractère et qu'il ne se contenterait pas de rester là les bras croisés à attendre que la guerre commence vraiment. Harry avait retourné la situation à son avantage, soulevant l'idée que la famille aurait besoin de lui, d'un petit homme de caractère, s'il venait à lui arriver quelque chose de grave. Et voilà comment James avait perdu son plus grand atout pour prendre part à la guerre. Oui il aurait pu être utile au combat, mais non il serait plus utile encore auprès de sa famille en cas d'accident. James n'avait pas du tout aimé. D'autant plus le grand sous-entendu sur la possibilité de perdre son père dans l'affrontement.

James sourit légèrement tout de même, il préférait encore de loin entendre qu'il avait un sacré caractère plutôt qu'on le prenne pour une victime qui se laisse marcher sur les pieds. Il reprit la route vers Poudlard, marchant lentement pour permettre à Mischa de le suivre.
« Tu n'es pas mal non plus.. Niveau caractère. Mais ça je le savais déjà. » Plaisanta le garçon.
Il sortit de sa poche deux Sweet'Smog dont il tendit un exemplaire à la jeune fille.
« J'espère pour toi que tu ne tomberas pas sur un goût que tu n'aimes pas, le but n'étant pas de te faire revoir le cour de ta soirée. J'ai cru observer avec Fred, au fil de nos soirées, qu'une bouffée de ce petit délice pouvait parfois remettre en partie les idées en place. Ça apaise tout en te rendant ta sérénité. » Il sortit sa baguette et alluma sa Sweet'Smog avant d'en tirer une bonne bouffé. Il expira ensuite les volutes tandis qu'un délice passion s'introduisait dans tous ses sens. Il ferma les yeux un instant, savourant le parfum de sa cigarette made in Georges puis se tourna vers Mischa. Cette petite gourmandise ne devrait plus tarder à être commercialisé mais en attendant seul James et Fred pouvait en faire partager les élèves de Poudlard, faisant en quelque sorte la promotion du produit à venir sur le marché.

« Tout va bien ? »

Hum…mais quelle idée de se mettre dans cet état la aussi, faut vraiment être débile. Sans rire… pour quelques malheureux verres, Mischa allait mettre 1 semaine a se remettre. Comme si en plus c’était le moment, avec les cours et les devoirs. Elle se demandait pourquoi elle avait fait ça. Elle se demandait aussi si elle se serait posée la question si elle n’avait pas eu ce mal de tête horrible, non certainement pas. C’est drôle, on se pose des questions que sur ce qui rend la suite mauvaise, mais pour le reste on ne cherche pas a savoir si les choses aurait pu être meilleure.
Mischa ne croyait pas au destin, elle ne croyait pas qu’on était prédestiné et que la naissance marquait le début du chemin que l’on prendrait. Non elle ne croyait pas a ça. Elle ce qu’elle pensait c’est qu’on était seul maître de sa vie, seul maître a décidé qu’est ce que l’on devait faire. Personne ne lui imposait quoi que ce soit. C’est elle-même qui choisissait ce qu’elle devait dire ou faire, comme de finir la bouteille a elle toute seule. Personne d’autre ne lui avait dit « hey mischa, va y saoule toi un peu ! » non elle avait enchaîné les verres de son propre chef, sans suivre personne dans aucun délire. Elle ne pensais pas qu’elle se retrouverait nez a nez avec un Elève et encore moins avec James.
Les choses semblaient moins tendues entre eux. La serpentarde commencait a retrouver quelques bribes d’idées claires.

« - ouais, l’alcool ca rend vraiment stupide. Mais en quelques heures ca passe… alors que quand t’es bête… »

elle laissa sa phrase en suspens, la fin se comprenait tout a fait. Elle essayait de dédramatiser sur son état, elle devait vraiment être dans un sale état et elle commençait a s’en rendre compote a présent. Hum… en même temps, qui n’avait jamais été comme ça ? Tout le monde à un moment donné dans sa vie avait connu les joies de l’alcool et les lendemains difficiles, et le pire dans tout ça c’est que généralement, on recommence après coup.
Elle se souvient qu’etant vraiment petite elle avait bu un verre de vodka que ses parents avaient nonchalamment laissé traîné sur la table basse du salon. Elle avait prit le liquide transparent pour de l’eau et n’était qu’une gosse n’avait pas réfléchit a ce que cela pourrait être d’autre. Elle en avait été malade pendant 10 jours, des qu’elle buvait quelque chose, le goût de l’alcool lui revenait dans la bouche… c’était dégoûtant. De plus ses parents l’avait grondée et punie « la curiosité est un vilain défaut Joy ! ». De la curiosité ? Mais pas du tout, c’était juste de la soif… de la soif !
James s’excusa… ah bon ? heu mais pourquoi deja ? ah oui c’est vrai, les quiproquo qui font que parfois on évalue mal une situation. La compréhension c’est quelque chose de difficile finalement quand on y pense. Entre ce que l’on pense, ce que l’on veut dire, ce que l’on dit ce que l’autre comprend et ce qu’il voudrait comprendre… et bien la marge est plutot assez grande en fait.

« - oui je sais. Je suis exaspérante. Et quand j’ai bu un verre de trop je suis difficielement supportable, désolée de t’infliger ça. Je me ferais pardonner… heu quand j’aurais récupérer.. j’pense que je vais rester au lit genre 3 jours avant de pouvoir voir clair ! »

Elle se mit a rire, il n’y avait rien de drôle mais, elle ça l’amusée. Quitte à être dans cet état autant s’amuser un peu au lieu de piailler comme une oie. Elle regarda James qui sorti quelque chose de sa poche. Elle se demanda de quoi il s’agissait car elle n’avait jamais rien vu de tel avant aujourd’hui. James lui en tendit un qu’elle attrapa au ralenti du a son état second et commença inspecter chaque recoin.

« J'espère pour toi que tu ne tomberas pas sur un goût que tu n'aimes pas, le but n'étant pas de te faire revoir le cour de ta soirée. J'ai cru observer avec Fred, au fil de nos soirées, qu'une bouffée de ce petit délice pouvait parfois remettre en partie les idées en place. Ça apaise tout en te rendant ta sérénité. »

ah donc apparemment ça se mettait a la bouche… okay mais ensuite ? Elle observa le jeune Potter qui alluma grâce a sa baguette et se mis a fumer.

« -merci…mais heu excuse moi… quitte a passer encore plus comme une idiote, c’est quoi ? Enfin ça vient d’où ? »

elle essaya tout de même d’en fumer quelque peu. Elle n’était pas habituée, elle ne fumait que rarement, et a chaque fois elle s’étouffait a moitié a vrai dire. D’ailleurs ça ne loupa pas, des la première bouffée elle sentit ses poumons lui brûler et se mit a tousser. Enfin elle se calma et consentit à en reprendre une autre, cette fois en essayant de ne pas avaler la fumée. Un goût de pêche envahit sa bouche et l’odeur se répandit a travers tout son corps atteignant son cerveau. Une vague de chaleur s’ensuivit et réchauffa la jeune serpentard.

« - oui… je me sens… je sais pas, c’est bizarre… »

James se demanda si la remarque de Mischa concernant la différence entre une personne abruti par l'alcool et une personne stupide de base était une nouvelle attaque ou si c'était simplement un constat. Il ne se sentait pas particulièrement concerné, ne se trouvant pas stupide. Il manquait parfois de maturité et détestait se prendre trop au sérieux, il lui arrivait de ne pas aller en cours ou même de se comporter comme un parfait crétin mais c'était plus par maladresse ou taquinerie que par parfaite stupidité. Il se savait intelligent et même malin, ses professeurs et ses parents regrettaient juste qu'il n'en fasse pas usage autrement que pour faire les meilleures farces ou échapper au règlement d'une quelconque manière.
C'est pour cela, et parce qu'il ne comptait relancer les hostilités qu'il prit le parti de ne pas relever et de se convaincre qu'il n'y avait là qu'une simple remarque sur la nature humaine.
Il repassa son bras sous les épaules de Mischa afin de la maintenir et de l'aider à avancer vers Poudlard.
Elle s'excusa à sa manière, avouant qu'elle pouvait être désagréable en ce moment même, son cas ne s'arrangeant pas avec l'alcool ingurgité et James sourit à cette remarque. Leurs rencontres avaient le don de ne pas être très cordiales, que ce soit alcoolisé ou non d'ailleurs. C'était plutôt mal parti entre eux, de toute évidence. Elle avait cru qu'il avait lu son journal alors l'avait agressé alors qu'elle aurait dû le remercier de le lui avoir ramené, et finalement cela avait énervé James, ce qui avait encore plus énervé Mischa qui avait fini par en dire trop. Il avait alors eu vent de certains secrets qu'elle aurait préféré ne pas révélé et la situation s'était envenimée. James comprenait de mieux en mieux l'histoire d'assassinat, de frère et l'idée de vengeance qui animait depuis ce jour, la jeune fille. Il ne comptait, ni révéler cela, ni s'en servir contre elle. Cela aurait été parfaitement immoral et surement douloureux pour Mischa qui ne devait pas avoir besoin de ça pour souffrir de l'absence de son frère.

« Tu sais qu'on à potions demain ? Avec évaluation ? Tu crois que tu auras les idées assez clairs pour ça demain à 8h ? » Fit-il amusé maintenant par l'état de la jeune fille et l'inconscience dont elle avait fait preuve sachant qu'ils étaient à seulement quelques heures d'une évaluation importante. Il venait de lui offrir une des dernières trouvailles de son oncle et il s'était servi lui-même.
La voir inspecter l'élément nouveau le fit rire. Les nouveautés de Georges faisait bien souvent cet effet là. C'était surement l'une des premières fois que les sorciers se mettaient à imiter en quelques sortes les moldus en fumant un bâtonnet. Cependant, Georges avait pris le soin de retirer les effets néfaste de la cigarette moldue pour ne laisser place qu'à la relaxation et au goût. Elle demanda d'abord ce que c'était avant de tenter l'expérience. James attendit qu'elle savoure par elle-même, l'observant tout en tirant sur la sienne. Il sourit en la voyant toussoter.

« Sweet'Smog, un détournement d'un objet moldu par mon oncle Weasley pour en faire un délice de plus dans son magasin. Quel goût tu as eu ? Moi j'ai le droit à fraises des bois cette fois. » Fit-il en inspirant une nouvelle fois sur le bâtonnet.
Ils marchaient de nouveau ensembles vers Poudlard, contournant le lac du parc pour enfin apercevoir le château majestueux. Ils avancèrent à pas serein vers la grande porte du château tout en discutant sur les cigarettes façon sorcière.

« C'est normal, ce truc a des vertues relaxantes, ça t'engourdit l'esprit mais d'une bonne façon, pas comme l'alcool, ça te fait planer en quelques sortes. Tu te sens apaisé et tes craintes s'envolent pour quelques temps, laissant place à une jolie euphorie. C'est plutôt sympa comme truc et avec le temps, tu ne tousseras plus à chaque bouffée. » Expliqua James avant de grogner à moitié en poussant l'énorme porte de Poudlard qu'il n'avait jamais connu aussi lourde.
Il laissa entrer Mischa et la suivit, lui emboitant le pas.
Il la raccompagna dans les cachots vers sa salle commune et attendit qu'elle y soit bien rentrée.

« Bon courage pour le réveil demain matin... Et les prochains jours aussi. » Fit-il amusé de la marcher de travers par moment.