Il faisait grand soleil sur le parc du château, se décrivant en ombres et lumière devant les yeux du garçon qui, après avoir terminé son déjeuner s'était rendu près du lac pour admirer le spectacle du soleil à son Zénith. C'était bien la preuve de grandeur de ce château qui même contre un soleil conquérant réussissait encore à offrir quelques lieux ombragés. James s'était assis sur la rive la plus proche du lac et esquissait la vue sur son petit carnet relié de cuir, en silence. Il avait eu défense contre les forces du mal et métamorphose durant cette matinée là et il devrait bientôt se rendre en botanique. Autant dire que la journée était plutôt chargée et qu'il n'était pas pressé de rejoindre la serre avec le professeur Londubat. Non pas que ce professeur soit désagréable ou que James ne l'apprécie pas, c'était plutôt la botanique dont James n'avait jamais été friand. Pourtant sa passion pour les potions l'avait plusieurs fois amené à s'intéresser de plus près à une plante. Mais c'était là, la réalité.. James n'aimait pas la botanique, sauf dans le cas où elle lui permettait de réaliser une potion hors du commun. Il se permit alors de quitter le lac légèrement en retard et ce fut sans grand entrain qu'il se rendit à la serre de botanique. Le professeur ne lui fit pas de remarques. James était peut-être pas le meilleur élève dans son cours mais il n'y faisait pas de grabuge lorsqu'il venait. Il restait un bon gamin, pas un de ceux qui sentent l'extrême nécessité de perturber un cous lorsqu'ils s'y ennuient.
Le cours fut long, incroyablement long et James n'aurait su dire si c'était seulement à cause de son affection pour ce cours ou si l'attente du cours suivant était en jeu. Mais le fait est que ce masque désenchanté que James avait porté toute la journée ou presque, se transforma dès que le professeur Londubat les eut libérés. Il quitta la serre avec son cousin Fred et ils remontèrent vers le dortoir de Gryffondor. Fred eut bien tôt de se jeter sur son lit. « Alors Jimmy, on fait quoi maintenant ? On a un peu de temps avant le diner, j'irais bien frapper du cognard. » Fit Fred à l'attention de son cousin qui lui s'occupait de Sweetie, son boursouflet. Il lui donna de quoi se régaler en son absence et posa son livre de botanique dans sa malle. Il sortit quelques parchemins vierges et les enfournèrent dans son sac en bandoulière avant de se retourner vers Fred. Mais avant qu'il n'ait eu le temps de répondre Fred avait déjà repris.
« Oh mais non.. j'oubliais... C'est le moment de la semaine où tu m'abandonnes pour les beaux yeux d'une fille... » fit-il avec ce sourire suffisant que James connaissait bien. « Je ne t'abandonne pas, tu aurais le droit de m'accompagner, et c'est une jeune femme, pas une fille. » Répondit James amusé en fixant Fred. « Que j'aille au cours de divination, tu déconnes ? C'est le cours le plus inutile que j'ai jamais vu. Et pardon Mr Potter, une jeune femme vous avez raison. » Continua Fred toujours aussi moqueur. James lui balança une pomme dans la figure en seule réponse. Pomme que Fred rattrapa au vol avant de croquer dedans et d'afficher un large sourire arrogant. James lui sourit avant de reprendre son sac et de filer. « Pas de connerie en mon absence Freddy chéri ! » Lâcha James avant de sortir. Il eut le temps de claquer la porte et d'entendre la pomme s'écraser dessus lourdement. Fred détestait que James l'appel chéri. James se rendit rapidement jusqu'à la tour nord, devant la salle de divination. La porte était déjà ouverte et les élèves s'étaient déjà installés. James maudit un instant Fred de l'avoir retardé avec ses remarques stupides. Il entra à pas feutrés.
« Bonjour Professeure Glaw. » Fit-il en lui adressant un léger sourire tout en rejoignant la table de derrière, délaissée par les élèves intéressés par le cours de divination. Il posa son sac sur le bureau et jeta un œil à cette salle qui était l'une des plus accueillante. En arc de cercle, elle perdait l'aspect carré et rude des autres salles pour offrir un cadre plus chaleureux. Formé comme un amphithéâtre, James se trouvait alors sur la rangée de table la plus haute, surplombant la salle. Il posa alors sa tête sur ses bras croisés sur son sac et eut tout le loisir d'observer la jeune professeur pour qui il craqué depuis qu'il l'avait croisée dans un couloir. Il n'allait pas à son cours aussi fut-il surpris d'apprendre qu'elle était professeure. Et ce fut après cette première rencontre qu'il ne put s'empêcher de suivre son cours. C'était là les seuls moment où il pouvait l'admirer. Il n'aurait aucun devoirs à rendre puisque ce cours n'entrait pas dans ses matières obligatoires. C'était parfait. Il avait déjà suivi ainsi une bonne dizaine de fois son cours et ce jour il avait pris une décision. Il ne se contenterait pas de faire des allusions directes pour intimer l'idée à la professeure qu'elle puisse lui plaire. Il se sentait porté par le courage aujourd'hui et comptait bien en faire preuve. Cela n'empêcha en rien les quelques sourires qu'il afficha. Sourires qu'il devinait désarmants et gênants à en croire les retours de sa professeure. Ce cours portait sur la lecture des feuilles de Thé et James se trouva bien vite avec une tasse jonchée de feuille. Il ouvrit son livre de symbolique et y lut qu'un soleil signifiait un grand bonheur. Il sourit intérieurement avant de prendre la parole.
« Professeure ? Les miennes indique un soleil, le signe d'un grand bonheur, se pourrait-il qu'une jeune femme telle que vous accepte un moment en ma compagnie ? » Fit-il avec un léger sourire taquin et séducteur.
L’été était encore là. Le soleil et les températures chaudes avaient décidé de rester en Ecosse pour une durée encore indéterminée. Pourtant plusieurs semaines s’étaient déjà écoulées depuis la rentrée scolaire, la première rentrée pour Rhéa en tant que professeur de Divination à Poudlard. C’était la première fois qu’elle retournait devant les bancs de la seule et unique école de magie du Royaume Uni. Adossée contre une des fenêtres au sommet de sa tour, telle la Rapunzel des histoires de conteurs moldus, une jeune fille enfermée dans sa tour avec aucuns issus possibles si ce n’est son balcon. Bien que contrairement au conte, Rhéa pouvait descendre de la tour Nord réservée pour le cours de Divination quand elle le souhaitait pour rejoindre le reste du château, les escaliers et la trappe étaient là pour ça. Mais de sa tour, la jeune femme avait une vue imprenable sur le parc de Poudlard et au loin, elle voyait même une partie du Lac Noir. Elle avait l’impression que c’était hier qu’elle foulait l’enceinte de l’école de sorcellerie entant qu’élève et non dorénavant professeur. Avec ses amis les plus proches de sa maison mais également des trois autres, Rhéa passait une bonne partie de son temps à flâner dans le parc et au bord du lac. Elle n’était pas des élèves plus sérieuses et pourtant la voila maintenant professeur comme si les études avaient été toute sa vie. Et pourtant… Si le directeur et les autres professeurs connaissaient les raisons de sa candidature, elle ne serait pas là aujourd’hui, à donner des cours de Divination comme si de rien n’était. Mais elle était là et sa raison était bien cachée. Comme l’avait prévu Arianna, personne ne soupçonnerait un professeur aux allures plus que fragiles et enseignant une matière inutile et limite peu intéressante. Qui oserait porter des doutes sur la petite Rhéa A. Glaw ? Personne, a n’en point douter.
Et pourtant les apparences sont parfois bien trompeuses. La jeune femme préféra chasser ses pensées noires et ouvrit la fenêtre où elle était adossée depuis au moins dix minutes, si ce n’est pas vingt. Il faisait une de ces chaleurs dans cette salle de classe. Même après c’est quatre ans de cours dans cette pièce et maintenant sa deuxième année d’enseignement, elle ne comprend toujours pas comment l’ancien professeur pouvait porter des châles et autres cardigans vu la chaleur qui règne dans la pièce. Avec la cheminée et les encens qu’elle allumait, c’était une vraie fournaise. Et encore aujourd’hui alors que Rhéa n’allumait que rarement un feu dans l’antre de la cheminée et jamais d’encens, les odeurs de ces petits bâtons de senteur donnaient facilement un mal de crâne insoutenable à la jeune femme. Elle s’éloigna doucement de la fenêtre, faisant face à son auditoire. Des élèves de 3ème année qui découvraient l’art des lignes de la main, la Chiromancie. Tous les élèves étaient penchés sur la main active de leur voisin afin d’y lire une partie de sa personnalité mais aussi certaines choses sur la vie de chacun. Rhéa quitta sa fenêtre pour aller passer dans « rang », enfin plutôt entre les petites tables rondes et les coussins disposés un peu partout. C’était l’amphithéâtre du confort comme elle s’amusait à appeler cette salle de cours durant ses études. Certains élèves interrogèrent le professeur Glaw, certaines lignes étaient parfois difficiles à interpréter, pas assez marqué sur la peau pour être bien visible. Rhéa regarda alors et répondit aux questions de ses élèves. La plupart sceptique de ces cours qui étaient loin d’être aussi captivant que les Sortilèges ou la Défense Contre les Forces du Mal. Mais Rhéa n’y prêtait pas attention et laissa sortir les jeunes sorciers, la cloche avait retenti. Il ne restait que la récréation et le dernier cours.
Rhéa avait tout juste le temps de finaliser son cours avant l’arrivée des élèves. C'est-à-dire le thé. Aujourd’hui le cours portait sur la Tasséomancie et pour cela Rhéa dut allumer le feu dans la cheminée pour faire bouillir l’eau pour le thé. Elle disposa deux tasses par table avec une théière contenant quelques feuilles de thé noir. Mais bon qu’il soit noir, vert ou parfumé à n’importe quelle odeur, des feuilles de thé, ça reste toujours des feuilles de thé. Lorsqu’elle eut fini de tout disposé, l’eau devait juste être versée dans chaque théière, Rhéa remarqua qu’elle avait un compagnon à sa fenêtre, un compagnon qu’elle préfèrerait voir un peu moins souvent. Depuis son arrivée, c’est limite si ce n’était pas tous les jours qu’elle voyait ce grand duc perché à sa fenêtre, une lettre dans le bec. La jeune femme soupira et lui prit doucement la lettre. Elle n’aimait pas cet oiseau de mauvaises augures mais pas question de lui faire mal non plus, il n’avait malheureusement pas choisi la personne à qui il appartiendrait. L’hibou s’envola aussi silencieusement qu’il était arrivé. Rhéa reconnut tout de suite l’écriture fine de ce membre du Crépuscule à qui elle devait envoyer des rapports sur la situation à Poudlard plusieurs fois par semaine. Pas question de l’envoyer à Arianna directement, il fallait passer par des intermédiaires, toujours les mêmes. Enfin pour elle, le même.
Elle commençait à déchirer l’enveloppe quand elle entendit ses élèves suivant la saluer. Surprise de n’avoir entendu personne montée, Rhéa fit un léger bond et salua un peu maladroitement ses élèves. Un bonjour un peu trop rapide qui en disant peut être un peu trop. Elle déposa alors la lettre sur son bureau, elle verrait ça après son cours, ça pouvait attendre une heure. Elle s’assit sur le bord de la table et croisa les bras saluant les élèves qui entraient par petits groupes. Elle jetait de rapides coups d’œil sur sa liste de classe. Histoire de voir si tout le monde était entré ou s’il y avait des retardataires. Alors que Rhéa vérifiait que le nombre d’élèves correspondait au nombre inscrit sur le parchemin, un élève surprise entra. Enfin surprise, depuis le début de l’année, Rhéa avait une classe plus un élève. Le jeune professeur sourit en voyant que l’élève en question allait encore être présent cette semaine aussi. A croire qu’il n’avait rien à faire de cette heure de la semaine. Elle lui rendit son salut et ajouta le sourire aux lèvres.
« A force de venir à mon cours monsieur Potter, je vais finir par oublier que vous ne faites pas parti de mes élèves. »
Rhéa porta alors son attention sur le reste de la classe. Tout le monde était assis, alors c’était parti le cours pouvait commencer. Rhéa commença alors à expliquer le thème du cours, la Tasséomancie ou l’art de lire dans les feuilles de thé et aussi la variante avec les grains de café. Mais puisque qu’en Ecosse c’est encore au Royaume Uni, elle allait laisser le café pour les mangeurs de grenouilles de Français et boire le thé bien anglais. D’un coup de baguette, elle fit remplir les théières sur les tables et commença alors son explication sur la Tasséomancie, son histoire et ses origines. Un bon vingt minutes passa afin de pouvoir faire le tour de cet art divinatoire. Rhéa expliqua alors les étapes à faire avant de pouvoir lire dans les feuilles de thé. Bien sur boire son thé jusqu’à la dernière goutte puis il fallait faire tourner sa tasse doucement dans le sens des aiguilles d’une montre pour que les feuilles se rassemblent sur le bord et enfin dernière étape retourner sa tasse sur la soucoupe et là la lecture pouvait commencer. Elle invita donc les élèves à se servir en thé et à le boire, s’excusant de ne pas avoir pris les petits gâteaux mais il ne fallait pas oublier qu’ils étaient quand même en cours et qu’il ne fallait pas abuser non plus. Pendant que tout le monde buvait sa tasse, Rhéa alla également se servir du thé. Y avait pas à dire, ce sujet de cours en fin de journée, c’est vraiment le meilleur. Elle s’appuya à nouveau contre son bureau en sirotant sa tasse, observant les élèves afin de voir s’ils faisaient les étapes correctement. Elle passa alors dans les rangs quand elle vit les premiers livres s’ouvrirent. C’est alors que son élève courageux de venir en Divination sans y être inscrit lui posa une question.
Est-ce parce qu’il a un soleil au fond de sa tasse qu’elle accepterait de passer un moment avec lui ? Rhéa se sentit assez gênée de cette question. James avait toujours des réflexions douteuses à sortir lors de ses cours, elle était d’ailleurs persuadée qu’il ne s’agissait que d’un jeu de la part de James et de son cousin Fred qui lui ne participait pas au cours. On lui avait prévenu que c’était les élèves les plus « turbulents », dans le sens farceur et non pas meneur pour mettre le bazar en cours. C’était déjà ça mais Rhéa appréciait moyen ses allusions lors de son cours. C’était une blague qu’elle trouvait particulièrement de mauvais gout, surtout pendant les cours. Rhéa s’était approchée de James pour jeter un coup d’œil à sa tasse, il y avait effectivement un soleil, ça ce n’était pas une blague. Face au sourire séducteur du Griffondor, Rhéa se devait de rester impassible, elle était professeur et lui élève. Et puis ce n’était qu’un jeu pour James. Après bon si elle avait eu son âge ou un an plus jeune, pourquoi pas, le jeune monsieur Potter était loin d’être repoussant, bien au contraire. Mais ce n’était qu’un jeu ! Et Rhéa avait bien 7 ans de plus que lui ! Rhéa préféra ne pas laisser son cœur s’emballer à ce petit jeu et essaya tant bien que mal à garder la tête froide. Elle sourit à James avant de lui répondre.
« Il y a plusieurs formes de bonheur, monsieur Potter. Et à trop espérer un bonheur inaccessible, on passe souvent à côté du vrai bonheur qui est lui à notre portée. »
Rhéa but une autre gorgée de thé tout en ne quittant pas des yeux James. Elle espérait que ce petit moyen détourner pour lui dire non aller tout de même atteindre le cerveau de ce séducteur qui avait depuis quelques semaines tendances à s’accrocher. Apparemment il devait y avoir un enjeu suite à ce jeu de séduction. Rhéa ignorait de quoi il pouvait bien s’agir et s’en ficher à vrai dire, elle préférait ne pas savoir. Elle afficha un dernier sourire à son élève supplémentaire et descendit les marches pour rejoindre son bureau. Suite à cette petite note philosophique, elle voulait savoir s’il y avait des questions et elle se plaça devant son bureau, en face de ses élèves. Elle demanda à quelques volontaires de bien vouloir interpréter ce qu’il y avait dans leur tasse, préférant ne pas trop interroger James, de peur de ce qu’il pourrait encore dire pour la mettre mal à l’aise. Depuis sa remarque, Rhéa essayait de ne pas trop croiser son regard, de rester concentrer sur le reste de la classe. Jusqu’à ce que la cloche retentit, le cours était terminé et la journée avec. Elle salua les élèves et pendant que tout le monde rangeait ses affaires, Rhéa en profita pour finir son thé devenu presque froid. Elle commença alors la faire tourner trois fois dans le sens des aiguilles d’une montre puis la posa soudainement à l’envers sur une soucoupe. Persuadée que toute la classe l’avait salué pendant son petit rite pour la lecture de ses feuilles de thé, Rhéa pensa reprendre son attention sur la lettre quand son cœur fit un bond en remarquant qu’un élève était resté après son cours, le seul qui était capable de venir alors qu’il n’était pas iscrit au cours, James… Elle le regarda assez surprise et reposa son enveloppe sur le bureau.
« En quoi puis je vous aider monsieur Potter ? »
Ezechiel C. Morgan
Age : 34
Côté coeur : Amoureux/en couple
Messages : 1099
Revelium Un rp ?: Seulement si tu le lances Relation:
La professeure avait bien entendu remarqué la présence d'un élève de plus dans sa classe depuis un certain temps. C'était d'autant plus étonnant que l'élève en question ne semblait pas avoir un quelconque intérêt pour la matière. Bien loin de lui l'idée de venir pour le cours en lui-même. Ça aussi, la professeure devait l'avoir compris. Ses motivations étaient très différentes de celles de ses camarades de 6ème année présents. Eux avaient choisi ce cours afin de s'y spécialiser et venaient donc dans ce cours avec passion et grande volonté d'apprentissage. James aussi venait en quelque sorte par passion, mais pas par passion du cours. Sa présence était d'ailleurs loin d'être apprécié par certains des élèves. A sa façon, il lui arrivait de retarder le cours. Mais aussi de le distraire. Il avait surpris certains élèves à s'amuser de son comportement. Eux aussi n'étaient pas dupes. La petite réflexion qu'avait fait la professeure elle-même à l'encontre du garçon, à son entrée, devait avoir renseigné les derniers ignorants. Oui, James Potter n'était pas censé être là, oui il n'était pas inscrit dans ce cours, non personne ne le ferait sortir si ce n'était la professeure elle-même si elle le souhaitait. James se contenta de sourire à la remarque et de s'installer en silence. Certains professeurs l'aurait déjà expulser, mais pas le professeure Glaw. Le cours put alors commencer et James se fit discret au début, buvant son thé comme les autres, sans se priver de regarder la jeune femme qui passerait bientôt dans les rangs pour analyser avec eux les prédictions. James n'était pas l'élève le plus intéressé mais il venait d'exécuter la procédure à la perfection. Il aimait boire du thé de surcroit, aussi prit-il beaucoup de plaisir à boire sa tasse tout en dégustant les petits gâteaux. C'était comme un goûter pour le garçon qui généralement ne manquait pas d'appétit. Constatant un soleil dans sa tasse et ayant vérifié la signification dans le grimoire de son voisin il ne put s'empêcher de faire une petite allusion à l'attention de la professeure. Miss Glaw s'approcha alors de James qui leva les yeux vers elle tandis qu'elle constatait à son tour le signe. La jeune femme répondit au sourire du garçon et à sa question. Enfin, ce n'était pas vraiment une réponse, juste de quoi le remettre gentiment à sa place. James retint les mots de sa professeure et baissa la tête avec un sourire amusé et respectueux. « Inaccessible... » James n'était pas de cet avis. Selon lui, rien n'était inaccessible. Pas même un rendez-vous avec une jeune femme de 7 ans son ainée, professeure et magnifique. Et c'était justement ce genre de bonheur à l'aspect inaccessible pour lesquels il fallait se battre. Les bonheurs facile ont moins de saveur. N vous y méprenez pas. Ce n'était pas cette attirance étrange pour ce qu'il ne pouvait a priori pas avoir qui amenait James à séduire la jeune femme. Il n'y avait là aucune perversion des motivations. Elle lui plaisait, voilà tout. Non pas parce qu'il ne pouvait pas l'avoir, mais parce qu'il était sous le charme de la jeune femme. Il releva la tête vers la professeure à qui il offrit un énième sourire taquin avant qu'elle ne redescende les marches et reporte attention à ses véritables élèves. Ceux qui auraient des devoirs à rendre.
Durant la suite du cours. James ne cessa d'observer la jeune femme qui de toute évidence éviter de croiser le regard du garçon. C'était comme si le dernier rang avait disparu, était devenu un rang fantôme. Elle porta son attention sur les autres. James comprenait tout à fait. Elle ne pouvait pas se permettre de le laisser perturber son cours et l'interroger aurait été une nouvelle occasion pour lui de le faire. Ca n'avait pas d'importance pour James, il resta assis en silence, contemplant la jeune femme et attendant sagement la fin du cours. Ainsi, il ne pensait pas trop à ce qu'il s'apprêtait de faire et la pression ne montait pas trop. Il avait beau être décidé, il n'était pas exclu qu'au dernier moment il renonce. Même si venant de James, cela aurait été étonnant. Lorsque la fin du cours fut annoncé, son cœur fit un bond dans sa poitrine. C'était le moment. Il n'avait pas le droit de reculer. Il se leva lentement et rangea ses affaires avec pareil lenteur. Il voulait que les autres élèves quittent la salle afin d'être enfin seul avec la jolie professeur. Il n'excluait pas l'idée d'essuyer un refus catégorique aussi préférait-il que cela n'arrive pas devant tous les élèves. Et en y réfléchissant bien, la professeure elle-même devrait apprécier la discrétion dont il s'apprêtait à faire preuve. Il leva les yeux vers la salle, voyant le dernier élève sortir, plus un œil à la professeure avant de replonger son regard dans son sac afin d'y ranger son dernier objet. La voix de la professeure le devança. Il sourit alors, relevant une nouvelle fois le regard vers Miss Glaw et prit son sac sur son épaule avant de descendre les marches pour rejoindre le bureau. Du haut de ses 16 ans, ce garçon faisait preuve d'une assurance hors du commun. Son père, Harry, avait été bien différent d'après les dire de sa mère. Nulle doute que James tienne plutôt de son grand père. Il n'avait pas peur de soutenir son beau regard, il n'avait pas peur de lui sourire et de s'approcher bien plus proche qu'un élève ne l'aurait imaginé.
« Ceux qui répriment leur désir, sont ceux dont le désir est assez faible pour être réprimé... William Blake. Je ne souhaite pas me contenter des bonheurs accessibles pour la simple raison que celui qui m'anime le plus semble inaccessible. » Fit James cette fois tout à fait sérieux. Son cœur battait plus qu'il ne l'aurait voulu, plus qu'il ne l'aurait admis. Il était conscient du culot et de l'arrogance dont il faisait preuve. Il était aussi conscient de l'interdit qu'il jurait vouloir briser. Il se pinça la lèvre inférieure et ajouta.
« Accepteriez vous de sortir prendre un verre ou partager un bon thé ? »
Le cours s’était relativement bien passé. Cela surprenait d’ailleurs assez Rhéa. Sans paraitre méchante mais c’était presque un miracle. Rhéa se rappelait de ses tous premiers cours, un véritable enfer. Elle n’avait jamais prévu de finir un jour professeur à Poudlard, elle n’avait pas un caractère spécialement autoritaire à la base et tenir une classe d’une trentaine d’élève s’était révélé être un vrai défi. Elle ne s’était jamais préparée à ce genre de situation et elle avait dû très vite apprendre sur le terrain, pour éviter que son cours ne soit le bazar total et que les élèves aient un semblant d’apprentissage, que la Divination soit un minimum intéressante et non un cours de « détente ». Le défi était légèrement réussi, cela dépendait en général et l’avantage des 6ème et 7ème années, c’était qu’ils étaient là parce qu’ils avaient voulu continuer à suivre ce cours. Ils étaient donc intéressés, ils voulaient vraiment étudier cette matière qui ne leur avait pas été imposée, pas comme les autres années où là les cours étaient plus mitigés. D’un côté il y avait les élèves intéressés, d’un autre les élèves qui s’en fichaient et qui venaient parce que c’était obligatoire et d’un autre encore, ceux qui étaient là mais qui n’en avaient pas du tout envie et qui le montraient ouvertement. Elle apprenait au fil des semaines et des jours, à faire régner petit à petit un semblant de discipline. Les plus jeunes étaient les plus « simples » à calmer et à remettre en place mais les années au dessus, c’était autre chose… Mais heureusement ce cours ci était réservé aux 6 ème années. Beaucoup plus calmes et respectueux.
Ou presque. Dans une situation donnée, il faut toujours un « élément perturbateur » dirons-nous. Pour ce cours ci, c’était James Potter. Enfin comme élément perturbateur, il y avait bien pire. James avait pris l’habitude depuis quelques semaines à venir à son cours alors qu’il ne faisait pas parti de la liste de ses élèves inscrits pour suivre cette matière pour leur ASPIC mais pourtant il était là presque toutes les semaines depuis la rentrée. A ce niveau là, il faut bien avouer qu’il ne perturber absolument pas le cours, assis au fond de la classe, en hauteur du mini amphithéâtre.
La seule chose qui perturbait le cours de Rhéa, c’était les remarques plus que déplacées de la part de James. Une sorte de tentative de séduction de la part du jeune garçon. Cette fois ci, c’était une proposition à passer du temps avec lui, certainement en rompant les barrières professeur-élève. Qu’ils passent un moment en oubliant complètement qu’il y avait une hiérarchie à respecter, des limites à ne pas dépasser. Mais Rhéa ne pouvait pas tomber dans ce panneau. Pour James, un des élèves les plus farceurs de l’école, cela ne pouvait qu’être un jeu, un horrible jeu mis en place avec Fred, son cousin, qui devait certainement lui aussi séduire un autre professeur de l’école. En tout cas, Rhéa s’était dit qu’elle ne laissera pas avoir. Peut être même que c’était un bizutage parce qu’elle était nouvelle. Bizutée par les élèves, c’était une bien drôle d’idée… Enfin bref pour une fois, James n’insista pas après sa petite remarque ou plutôt sa tentative pour inviter Rhéa a passé du temps avec lui. Elle préféra le remettre à sa place, une façon de lui dire que ce sera non. Pour le reste du cours, Rhéa préféra ne pas se laisser distraire par le commentaire de James et de continuer le reste de son cours pour les autres élèves, qui eux étaient inscrits pour suivre le programme de Divination. Pour le restant de l’heure, Rhéa avait l’impression que son cœur se faisait de plus en plus lourd. Elle se sentait comme observée par James mais avant sa remarque, il était juste un élève comme les autres assis dans l’amphithéâtre de la salle de Divination. Ce n’était pas ce qu’il avait dit qu’il l’embarrassait, c’était plutôt ne plus oser le regarder, de se sentir épier. Rhéa devait fuir son regard qu’elle sentait persistant. Malgré son jeune âge, James avait une intensité dans son regard plus que troublante. Accompagné par son sourire enjôleur, Rhéa avait une idée assez précise que le jeune monsieur Potter devait avoir un succès plus que certain auprès de la gente féminine de son âge. La jeune femme ne put s’empêcher de penser que si elle avait 7 ans de moins, si elle avait l’âge de ses élèves, elle était sûre et certaine que James ne lui aurait pas été indifférent.
Mais Rhéa préféra rapidement chasser cette idée de sa tête, elle était son professeur, le tabou était plus qu’une règle au sein de l’école, ce n’était pas moral, pas normal d’avoir ce genre d’idée envers un de ses élèves. Encore plus quand l’élève en question était mineur, donc en plus aux yeux de la loi du Ministère, Rhéa se devait encore plus de rester froide et de repousser les pseudos avances de James, car n’oublions pas qu’il s’agit d’un simple jeu. Déplacé et immoral mais c’était un jeu. Le cours prit enfin fin et Rhéa sentit qu’elle pouvait relâcher la pression qui était montée sur les dernières minutes. Elle fit tous les élèves rangeaient leurs affaires et d’un coup de baguette elle effaça le tableau. Elle termina son thé et comme tous les autres élèves elle réalisa les étapes afin de pouvoir lire dans sa tasse. Lorsqu’elle posa sa tasse sur sa soucoupe, Rhéa remarqua qu’il y avait un retardataire pour rejoindre sa salle commune et de profiter d’une soirée bien méritée après cette journée de cours. Rhéa interpella alors le jeune garçon, les élèves qui trainaient à ranger leurs affaires, c’est qu’il voulait voir leur professeur en tête à tête pour leur parler de quelque chose. Pour cela pas besoin d’être devin ou simple professeur de Divination, les quelques semaines qu’elle avait passé en étant professeur lui avait appris pas mal de choses sur le comportement des élèves et puis il ne faut pas oublier que Rhéa a aussi été élève à Poudlard, dans sa tendre jeunesse. Elle aussi tardait à ranger ses affaires pour discuter tranquillement avec ses professeurs à la fin du cours. James finit par prendre son sac et à s’approcher de Rhéa. Un peu trop d’ailleurs. Il ne respectait en aucun cas aux distances dîtes sociales. Il entrait sans complexe dans ce que certains appelaient la zone intime, cette zone normalement réservée à certains contextes avec certaines personnes. Mais apparemment James s’en fichait pas mal et préférait aller plus loin que la zone sociale où tout le monde se tient naturellement, par habitude. En guise de réponse à la question que lui avait posée son professeur, James lui cita une partie d’un poème de William Blake. Un poète moldu que Rhéa appréciait énormément, il avait des poèmes tellement beaux et justes. Il y en avait un qui l’avait marqué, le poème sur le rouge gorge. Elle se reconnaissait entre ces quelques vers et apparemment James en avait d’autres où il s’y reconnaissait aussi. Le jeune Gryffondor ressortait sa remarque sur le désir et surement à travers ces vers, il faisait référence à ce qu’il avait dit pendant le cours. Cette histoire de grand bonheur qui ne serait réalisé que si elle acceptait de passer un moment avec lui, ce qui ne serait que déplacé. Bien qu’il n’y avait plus d’élèves aux alentours, Rhéa se devait de garder la tête sur les épaules, ne pas se laisser attendrir par James. Il y avait toujours cette différence d’âge et le fait qu’il soit mineur. Rhéa croisa les bras et répondit à son élève.
« Vous êtes comme un papillon de nuit monsieur Potter. A trop vous approcher du feu, vous allez finir par vous bruler les ailles. Je conçois que d’accéder à l’inaccessible peut être un défi en sois mais ne passez pas à côté de beaucoup de choses en essayant quelque chose que vous n’aurez peut être jamais. »
Rhéa avait essayé tant bien que mal de ne pas être trop froide avec James. Elle n’était pas une de ces professeurs sadiques qui envoyaient boulet les élèves. Mais elle doutait que ce type de professeur recevait souvent ce genre de déclaration de la part de leur élève. Rhéa se devait de rester très professionnelle, très adulte et ne pas se laisser emporter par les douces paroles de James. Avec ses remarques, Rhéa avait soudainement plus l’impression d’être un professeur de philosophie que de Divination et limite elle avait la sensation d’être comme la directrice de la maison du Gryffondor alors qu’il n’en était rien, elle n’avait même pas été dans cette maison et n’était pas directrice de la sienne. Mais à lui parler de cette manière, c’était l’impression qu’elle avait, un devoir réprobateur entant que professeur mais aussi un peu humain comme un directeur. En repensant à la citation de James, une autre partie de poème du même poète, William Blake lui vint en tête. « Celui qui n'ose pas regarder le soleil en face ne sera jamais une étoile ». Cet auteur était vraiment plein de bon sens. Dans ce poème qui lui était revenu en tête, Rhéa se dit peut être que le soleil, c’était peut être le fait qu’il ne s’agisse pas d’un jeu. Quoique… A vouloir donner une signification à tout, elle risquait de divaguer un peu trop et ne plus avoir les pieds sur Terre. Mais apparemment il n’y avait pas qu’elle qui n’avait pas bien les pieds sur Terre. James décida de l’inviter à boire un verre ou du moins faire comme il avait interprété son soleil, il demandait à passer du temps avec elle. Rhéa ne s’attendait vraiment à cette question et sur le coup ne sut quoi répondre. Elle détacha son regard des yeux noirs et pénétrant du jeune garçon. Ne sachant sur le coup pas trop quoi répondre. Cela elle ne s’y attendait pas. Le jeu devait vraiment en valoir la chandelle pour que James aille jusqu’à lui demander de sortir avec elle, du moins aller boire quelque chose avec elle. Lorsqu’elle croisa à nouveau le regard de James, Rhéa ne put s’empêcher de sourire, touchée par cette invitation, même si c’était un jeu pour lui être invitée à boire un verre faisait toujours plaisir. Cette fois ci, Rhéa ne préféra pas jouer la carte de la froideur, elle préférait être honnête mais pas se transformer en iceberg. Alors que sa réponse était toute prête et irrévocable, le cœur de l’enseignante se serra légèrement, déçue et blessée de ne pas pouvoir y aller. Mais sa tête avait pris la place plutôt que de laisser son cœur s’emballer pour quelque chose d’imaginaire, d’impossible et même d’immorale. Elle afficha tout de même sourire, bien plus désolé que réconfortant et heureux.
« C’est très gentil à vous monsieur Potter, toutefois je suis obligée de décliner votre invitation. Je suis votre professeur, vous avez 7 ans de moins que moi et vous êtes mineur. Je n’ai absolument pas le droit de passer ce genre de temps avec vous. Mais je suis certaine qu’une fille de votre âge serait ravie de passer ce temps lors de votre prochaine sortie à Pré au Lard. »
Ezechiel C. Morgan
Age : 34
Côté coeur : Amoureux/en couple
Messages : 1099
Revelium Un rp ?: Seulement si tu le lances Relation:
Un cours devenait bien plus intéressant lorsqu'il n'y avait pas la menace du devoir à rendre à la fin du chapitre. Ou encore celle de l'examen final qui décidera pour nous et sur une seule et unique note, ce que nous pourrons faire de notre vie ou pas. James trouvait d'ailleurs ce concept totalement stupide pour plusieurs raisons. La première venant bien entendu de l'idée qu'un passage à vide est possible lors d'un examen et sans possibilité de se rattraper, c'est d'une cruauté sans pareil. James avait envie d'exceller en potion tout particulièrement et venait de vivre un échec lors du dernier cours. Un mauvais jour, un passage à vide et il avait raté sa potion, à la grande surprise du professeur. Il s'était alors fait peur en s'imaginant échouer lors de l'examen, cet échec lui fermerait les portes de la discipline pour son avenir. Il n'avait envie de rien d'autre pour son avenir. La potion, c'était bien la seul chose avec le quidditch qui l'animait réellement. Et il ne se voyait pas faire du quidditch toute sa vie, même en professionnel. La deuxième raison pour James de détestait cette façon d'évaluer, c'était qu'il savait d'expérience, qu'il suffisait parfois de travailler sérieusement les 3 derniers mois pour obtenir ses aspics de façon correct alors qu'un contrôle continu aurait obligé les élèves à travailler constamment. Enfin, tout ça pour dire que Jimmy qui n'avait d'ordinaire pas peur de grand chose, frissonnait d'effroi à l'idée de se gaufrer en potions. Il s'en voudrait certainement toute sa vie.
A son grand regret, il n'eut pas le droit de croiser de regard de la jeune professeur durant le reste du cours. Elle évitait surement de porter son attention sur lui et c'était chose compréhensible. James n'aurait pas manqué une occasion de lui faire comprendre ses pensées. Elle aurait été mal à l'aise une nouvelle fois ou aurait dû de nouveau le recadrer. Il se contenta de l'observer. Elle était parfaite. James n'aurait su expliquer pourquoi, après tout il ne la connaissait pas, il n'avait pas le droit de la connaître plus qu'un élève connait son professeur, à son grand regret. Pourtant, dès l'instant qu'il l'avait aperçut au hasard d'un couloir, il avait eu envi d'en savoir plus. Elle l'avait attirée, indéniablement. Pas comme une femme attire un homme physiquement même si bien entendu il aurait été mentir que de dire qu'il n'y avait pas aussi de ça. Mais c'était plus que ça. Il en avait parlé à Fred et ce dernier s'était un peu moqué de lui au départ. Il s'était moqué de la façon d'en parler de James, soutenant qu'il en parlait comme une saleté d'intellectuel romantique. Dans le langage de Fred, il aurait été plus logique que James parle de l'attirance physique et non de l'envie de connaître la jeune femme. Fred disait qu'elle était canon quand James disait qu'elle était intéressante. Fred n'avait pas tout à fait tord, James avait un mal de chien à s'expliquer. Il ne comprenait pas lui-même parfois ce qui le poussait à revenir encore et toujours en cours de divination. Il tentait parfois de se retenir, de se convaincre qu'il se faisait du mal, mais c'était plus fort que lui.
A bien y réfléchir, il venait peut-être de franchir les limites. Il s'était approché très près, peut-être trop. Il en avait rêvé longtemps de ce moment. Cependant, dans ses rêves, l'issue était plus positive, plus plaisante. Il avait beau être James Potter et tenter de se tenir droit et assuré devant cette jeune femme, il n'en menait pas large à l'intérieur. Il retint plusieurs choses de ce qu'elle venait de lui dire. Oui elle avait raison, il sentait déjà ses ailes se consumer à la manière d'Icare, ayant volé trop près du soleil. Oui il sentait qu'à tout moment, son petit cœur inexpérimenté pourrait heurter le sol violemment, s'y écraser, ses ailes brûlées. La professeure avait également évoqué un défi. Oui peut-être y avait-il de cela. Elle représentait l'interdit et il est bien connu que l'interdit porte en lui un attrait supérieur. Mais de quel défi faisait-elle l'évocation ? D'un de ceux que Fred lui lançait constamment ou bien de celui de l'interdit tel qu'il le voyait lui ? Car pour le coup, Fred aurait mille fois préféré profiter de son cousin et meilleur ai à cet heure. Il n'appréciait pas qu'une jeune femme le lui vole, même pour une heure. Elle avait dit « peut-être », elle n'avait pas dit qu'il n'aurait jamais ce qu'il désirait, elle avait dit qu'il ne l'aurait « peut-être » jamais. C'était teinté d'espoir. Il y avait donc une légère chance de renverser la vapeur ?
Il se mordit la lèvre en attendant la réaction de la professeure après qu'il l'ait invité à sortir avec lui. Il se sentit complètement stupide d'un coup et aurait aimé s'enfuir sans entendre la réponse. Il sentait intimement qu'il venait d'aller plus loin qu'il ne l'avait jamais été, c'était peut-être trop audacieux, même pour lui. Effronté même. Il venait d'invité sa professeur à sortir. Pour qui se prenait-il ? A quoi pensait-il ? Qu'adviendrait-il de lui si elle avait le malheur d'accepter ? S'ils se voyaient ? S'ils se plaisaient ? Rien.. C'était bien le néant qui l'attendait quoi qu'il arrive. Cesse de rêver Potter. Il valait peut-être mieux qu'elle brise tout espoir immédiatement. Il avait peur. Il soutint pourtant son regard, tentant d'accrocher celui de la professeure qui finit par le lui rendre avec un petit sourire auquel il n'avait encore jamais eu le droit. Peut-être parce qu'il n'avait jamais été seul avec elle. Cependant ce sourire en apparence tendre, portait en lui plus de tristesse qu'autre chose et James crut comprendre avant même qu'elle ne prenne la parole. C'était donc non... Elle venait d'établir en quelques mots, l'ensemble des distances logiques leur interdisant tout contact autre que celui d'un prof à son élève. La moral, la différence d'âge, la situation sociale...
James perdit légèrement ce sourire qu'il avait pourtant en permanence sur le visage. Il ne cessa pas de la regarder. Il n'était pas plus mal à l'aise que cela devant ce refus. Il se sentait blessé bien sûr mais c'était plutôt une sensation de flottement désagréable qui venait de l'envahir. Il se perdit un instant dans ses pensées. Il n'était pas habitué à essuyer un refus et même s'il avait pu s'y préparer cette fois, c'était tout de même douloureux. Il détestait ce qu'elle venait de dire, parce qu'elle avait raison. Et s'il avait été moins imprudent, il se serait rangé du même avis. Mais c'était trop lui demandé que d'être raisonnable. Il s'en contre foutait de la moral, encore plus de l'âge et ne parlons même pas du statut qui les liés. Jimmy n'avait jamais été raisonnable, il voulait vivre. Ne pas se réveiller un jour, adulte, et triste. Il jeta un œil à ses chaussure un temps puis dans la salle alentour tandis qu'un léger sourire s'installait de nouveau sur son visage. Il prit la parole le regard dans le vide vers la droite avant de refondre son regard sur celui de la professeure.
« Depuis quand la morale, la loi ou tout autre chose si ennuyeuse, interdit un.. jeune homme d'inviter.. un femme à boire un verre ? » Fit-il conscient que le débat serait de toute façon clos. Elle avait raison. Il ne pouvait pas s'élever devant toutes ces barrières seul, comme un brave.
Une torture, la présence de James était une véritable torture. Non pas qu’il était un élève turbulent, bavard ou quoique ce soit d’autre. C’était tout le contraire, il était gentil, souriant, intéressé, ou du moins il en avait l’air mais Rhéa se demandait si c’était bien le cours qui le passionnait. James avait tout pour être un élève parfait, celui dont tous les professeurs, de Poudlard mais aussi moldus à n’en point douter, rêvent d’avoir un jour. Mais dans sa matière, Rhéa commençait à douter de la vraie raison de la présence de James Potter dans son cours. Déjà qu’il ne s’y était jamais inscrit mais depuis le début de l’année il s’était découvert une passion pour la Divination avec 3 ans de retard. Ce qui intriguait pas mal la jeune professeure. Elle s’était demandée si même non inscrit à ce cours, même s’il s’agit d’une option plus qu’optionnelle, James avait le droit devenir tout de même. Mais elle n’avait jamais osé poser la question à un autre professeur ni au directeur, de peur de la réponse. Même si James avait des remarques déplacées, et le mot était peut être parfois un peu faible, il n’en restait pas moins un élève calme qui même s’il n’était pas inscrit ne causait aucun soucis à son cours. Et le faire pour une personne de plus qui n’est pas sur la liste mais qui suit ne dérangeait absolument pas Rhéa, même si elle doutait de la raison des présences de plus en plus fréquentes du jeune Potter. Au fil des semaines, elle doutait que sa présence avait un quelconque rapport pour sa matière, c’était apparemment plus l’enseignante qui l’intéressait, c'est-à-dire Rhéa. Ses remarques en étaient une preuve plus que convaincante. Toutefois Rhéa se devait d’être impassible, elle était professeure mais elle avait aussi un cours à assurer, elle n’allait pas l’arrêter pour discutailler et flirter avec James. Elle n’était pas payée pour ça et n’avait pas à le faire. Une autre forme de torture dura jusqu’à la fin du cours, celle de devoir l’ignorer. Rhéa n’aimait pas ça, surtout avec un de ses élèves mais les remarques de James la déstabilisaient beaucoup trop, elle se devait de garder la tête froide.
Mais la fin du cours n’était pas mieux pour Rhéa. Alors que tous ses élèves allaient rejoindre leur salle commune, un repos bien mérité suite à cette longue journée, celui qui n’était pas son élève officiel était resté là. Il s’était approché d’elle, un peu trop près à son gout, prenant son air le plus sur et avait osé l’impensable. Inviter un professeur à sortir, à se fréquenter même amicalement en dehors des cours. Une chose que Rhéa ne pouvait pas se permettre. Entre les professeurs et les élèves il y avait une barrière à ne pas franchir, pas seulement celle de l’âge mais aussi celle d’une sorte de hiérarchie, de deux mondes qui se séparent. Celui devant et derrière les bancs de Poudlard. Rhéa se devait de montrer et d’être un exemple pour les élèves du château et malgré les avances de James qui aurait fait craquer la jeune femme il y a 7 ans, ne devaient pas altérer sa vision des choses. Rhéa avait comparé James à un papillon de nuit, ces papillons qui s’approchent un peu trop près du feu et qui finissent inlassablement par s’y brûler. Lors de son explication, Rhéa employa un terme qu’elle regretta presque aussi le « peut être ». Ces deux mots mis ensemble laissaient entrevoir une possibilité, que quelque chose pourrait un jour éventuellement se passer. La professeure s’en voulut de laisser James dans l’espoir qu’il se passera un jour quelque chose et par ce lapsus, elle se laissait également cet infime espoir. Mais James était élève, elle n’avait pas le droit, elle devait le faire comprendre à James. Rhéa dût toutefois briser cet espoir en déclinant l’invitation de James. La jeune femme n’était pas de nature à vouloir faire du mal aux autres mais elle ne pouvait pas accepter ça et poser les limites dès le début était la meilleure chose à faire. Elle ne pouvait pas se montrer hésitante et le laisser choir avec l’espoir qu’un jour elle lui donne une réponse. Elle n’en avait pas le droit, elle n’avait pas le droit de lui faire, à lui comme à n’importe qui d’autre.
Rhéa s’était efforcée de sourire, comme pour le rassurer ainsi que se rassurer en même temps. Mais apparemment vu la tête de James, ce dernier avait vite comprit la réponse de sa professeure de Divination, elle allait refuser. C’était la meilleure décision à prendre. Pour lui comme pour elle. Rhéa observa rapidement son élève. Il semblait abattu. Depuis le début du cours mais aussi de cette entrevue en tête à tête, le regard du Gryffondor n’avait jamais quitté ceux de Rhéa. Elle avait senti son regard insistant posait sur elle dès son entrée dans la classe. Non ce n’était dû au troisième œil ou quoique ce soit qui aurait un lien avec la Divination. C’était plus une sensation, quoique peu gênante, celle de se sentir observer mais en même temps agréable, comme s’il s’enveloppait d’une douce chaleur d’un simple regard. Mais à l’annonce de sa réponse négative, cette chaleur et persistance dans son regard s’envolèrent aussitôt. Il avait détourné le regard n’osant plus la regarder, après avoir essuyé ce refus c’était normal. Elle détourna également le sien, elle n’aimait pas faire du mal aux autres, surtout à ceux qui ne le méritaient pas, et James faisait parti de ces personnes là. Mais étrangement un nouveau sourire parut sur les lèvres de James puis après un petit temps, il prit la parole et replanta ses yeux couleur de jais dans ceux de Rhéa. Pourquoi la morale ou tout autre autorité interdisaient certaines personnes de se fréquenter, même amicalement ? Le point de vue de James se tenait, d’une certaine manière mais vu le refus qu’elle venait de faire, Rhéa ne pouvait pas revenir en arrière. Oscar Wilde aurait bien dit que « le meilleur moyen de résister à la tension est d’y céder » mais là il ne s’agissait pas d’un jeu, quoique pour James on ne sait jamais mais son regard semblait bien trop sincère, bien trop réel pour que ce ne soit de la comédie. Mais y croire était également quelque chose de complément fou, insensé, irréel. Si James s’était retrouvé dans une pièce de Shakespeare, il aurait interprété Roméo sans aucun doute. Rhéa finit pour se rendre compte du temps qu’elle mettait à répondre à James, elle finit alors par y répondre. Cherchant ses mots, essayant de trouver une explication qui pourrait convenir au jeune Gryffondor bien qu’elle était presque sûre qu’aucune ne serait satisfaisante pour lui, tant qu’il s’agirait d’un refus.
« Parce qu’il faut mettre certaine limite, que certaines choses ne doivent pas se faire. Je suis votre professeure, je ne suis pas là pour passer du temps avec vous mais pour vous apprendre quelque chose. Mon rôle n’est pas de sympathiser avec vous. Nous faisons partis de deux mondes différents, nous sommes différents. Imaginez un instant qu’un de vos enfants voient un de ses professeurs mais pas pour parler du cours que ce dernier enseigne, je ne suis pas sûre que vous tiendriez le même discours. Chacun a sa place et il n’est pas conseillé de vouloir en changer. »
Ezechiel C. Morgan
Age : 34
Côté coeur : Amoureux/en couple
Messages : 1099
Revelium Un rp ?: Seulement si tu le lances Relation:
James n'aurait su dire si c'était par manque d'habitude ou par fragilité, mais cette veste qu'il venait de prendre gentiment mais surement venez de lui mettre un bon coup au moral accompagné d'un pincement au cœur. Pourtant c'est pas comme s'il ne s'y était pas attendu, mais plutôt comme s'il n'avait pas su s'y préparer. D'ordinaire optimiste, il n'avait su tuer ce dernier espoir hurlant dans sa poitrine. Il était clair que la professeur ne le faisait pas de gaité de cœur mais James ne savait pas où se situer. Le regard tendre et compatissant de sa professeure signifiait-il qu'elle le trouvait pathétique et qu'elle était désolé d'en arriver là ? Où bien avait-elle elle aussi une voix lui hurlant d'accepter en secret dans la poitrine ? Cette tendresse était-elle porteuse de pitié ou de regrets ? Impossible à dire. Et peu importe. Puisqu'au final le résultat serait le même. Elle avait dit non. Avec toute la délicatesse du monde, cela n'en restait pas moins un non à l'apparence catégorique. Les papillons qui plus tôt semblaient voler dans son ventre venait étrangement de remonter dans la gorge du garçon pour y former un nœud. Si bien qu'il mit un certain temps avant de se reprendre et de trouver de quoi rebondir. Il n'était pas homme à se laisser abattre, encore moins lorsque les explications ne sont pas si convaincantes qu'elles en ont l'air. La première barrière qu'avait élevé la professeure avait été l'âge. Barrière que James se serait vu écraser sans aucun problème. Il avait beau être parfois très immature, il se sentait capable de passer un bon moment avec une jeune femme de 7 ans son ainé sans passer pour un enfant et sans qu'elle ne s'ennuie à ses côtés. Prétentieux ? Ambitieux plutôt. Il avait alors reprit la parole, tentant de détruire cette première barrière. Mais il n'avait fait qu'en soulever une autre de toute évidence. Et celle là semblait plus difficilement contournable. Pourtant elle ne satisfait pas le garçon. Cette deuxième barrière amenée par la professeure fut plus sèche et moins délicate. James le sentit. Il ne pourrait pas faire changer d'avis la professeure de divination. Mais il n'en resterait pas là non plus. Il n'était pas d'accord avec ce point de vue. Il se savait capable de contourner cette loi stupide.
Il sourit et planta de nouveau son regard intensément dans celui de sa professeure. Ses yeux laissaient transparaitre toute son assurance. Du haut de ses 16 ans, il avait son avis sur la question est s'apprêtait à l'expliquer en quelques mots bien qu'il sache qu'il n'insisterait pas d'avantage.
« Techniquement, rien ne nous lie, je ne suis pas inscrit dans votre cours, vous n'êtes donc pas mon professeur. Imaginons que l'on se soit rencontrés ailleurs dans un café ou un restaurant... Il ne fait nulle doute que même de loin je vous aurez remarqué. Je serais venu vous parler et rien, ni l'âge ni le statut n'aurais été renseigné. Et tout aurait été différent. » fit-il avec un sourire tendre.
« Je vous souhaite une bonne soirée Miss Glaw. » lâcha-t-il enfin avant d'oser lui prendre la main afin d'y déposer un baiser. Il tourna les talons et sortit de la salle, le cœur gros mais les idées clairs. Il en était persuadé. Il savait qu'en toute autres circonstances, tout aurait été différent. Il savait pourtant que rien de ce qu'il pourrait dire ne changerait le non en oui. Mais il était hors de question qu'il taise ses idées. Elle lui plaisait, elle était plus âgée certes mais n'était pas vraiment sa professeure. Et James se foutait royalement de la différence d'âge. Il attendrait patiemment l'année prochaine qui lui offrirait cette majorité tant attendue. Pendant ce temps, il se contenterait de venir la voir, dans cette classe, de lui sourire et d'échanger quelques mots. Il s'armerait de patience, ça n'avait jamais été un problème. La majorité réduirait la première barrière à néant, ne laissant plus que le statut pour unique rempart. Rempart que James venait de montrer surmontable.
Si il y avait bien une chose que Rhéa ne supportait pas dans son caractère, c’était bien son côté froid, quelque peu langue de vipère sur les bords. Un côté made in famille Glaw, pour vous servir, que Rhéa aurait préféré ne pas avoir, surtout si c’est pour l’utiliser sur ses élèves, sur James. En tant que professeure, Rhéa se devait de ne pas avoir de préférence et encore moins de tête de turc. Et pourtant à être aussi distant et moralisatrice, Rhéa se voyait presque victimiser ses propres élèves, comme si elle avait cette horrible perruque blanche et la grande robe noire, en bon juge tyrannique contre ce pauvre monsieur Potter. Mais au vue des demandes de James, la professeure ne pouvait avoir de meilleur discours, plus rassurant pour le Gryffondor mais cela ne changerait pas la position de la jeune femme, elle ne pourrait jamais. Elle se devait d’être honnête et sincère, en tant que professeure, déjà de un, mais aussi en tant que personne. Elle ne pouvait sortir avec un de ses élèves, même pour boire un simple jus de citrouille. A trop vouloir se rapprocher du feu, James allait se brûler les ailes, comme elle lui avait déjà signalé. Tel Icare dont les ailes se sont détruites en s’approchant un peu trop près du soleil mais comme ce personnage mythologique, James n’écouterait pas les conseils de Dédales même s’il a beau savoir qu’il allait y laisser des plumes et des ailes, il continuerait de s’approcher de l’astre lumière. Peut être par détermination ou par défi mais qu’importe, le résultat serait le même de toute manière. A trop fréquenter le Crépuscule et sa famille, Rhéa devait de plus en plus fataliste, ce qui doit arriver arrivera et rien ne pourra le changer. Mais la jeune femme ne pouvait le laisser faire ça. Il était jeune, encore inconscient et foufou, un élève en somme, et Rhéa en adulte se devait de le raisonner, de le faire renoncer à ce projet inaccessible. Et pour ce qui était des projets inaccessibles, Rhéa en connaissait un rayon pour en avoir eu sa dose et en avoir fait les frais. Avoir un rêve c’est bien mais les rêves ne sont faits que pour être rêvés, c’est pour ça qu’on appelle ça des rêves…
Mais Rhéa ne préféra pas dévoiler ce genre d’expérience à James ni à qui que ce soit d’autre d’ailleurs. Personne ne devait savoir ce qui c’était passé et ce qui se passe maintenant. Et puis de toute façon même si quelqu’un savait quelque chose sur le passé que Rhéa essaye tant bien que mal à cacher, personne ne pourrait la retirer des griffes des Crépusculaires, c’était trop tard, ils ne la laisseraient pas disparaitre aussi facilement, ça serait trop beau, trop merveilleux pour la réalité, un autre rêve qui ne se réalisera jamais. James prit à nouveau la parole. Comme Rhéa, il choisit de changer la situation de départ. Elle pour lui prendre conscience que leur rapport professeur-élève devait s’arrêter là et lui par contre pour lui montrer qu’il lui aurait quand même parlé quelque soit le lieu de leur rencontre. Connaissant le tempérament de James, il en aurait tout à fait été capable. Se pointer pour lui parler, quelque soit le lieu, les circonstances de leur rencontre, le Gryffondor restait un fonceur né. Ca Rhéa ne pouvait le renier mais le tabou de l’âge aurait toujours été présent et toute la bonne volonté du monde n’aurait pu changer ce détail plus que gênant. James était mineur, elle ne pouvait l’oublier, même si elle n’avait pas été professeure et serait restée la petite serveuse du Chaudron Baveur, leur différence d’âge aurait toujours existé. Mais comme l’avait si bien dit James, tout aurait été différent. Sans réellement prendre garde, Rhéa se surprit à susurrer les quatre derniers mots, si petits mais tellement porteurs de sens. Tout aurait été différent… Mais la jeune femme devait se ressaisit, rester professionnel, avoir la tête froide et les idées claires. Elle regarda James dans les yeux et essaya de prendre un ton presque autoritaire, il fallait que cette conversation se termine. Avec des si, on pourrait bâtir un nouveau monde, meilleur ou non, mais l’heure n’était plus à la rêverie ni aux amours impossibles. La professeure prit alors la parole.
« J’en ai assez entendu monsieur Potter, bonne soirée. »
Ce n’était pas le ton que Rhéa appréciait le plus mais elle n’avait pas le choix que de renvoyer James à son dortoir, même si le ton employé n’était pas des plus aimables. James lui souhaita également une bonne soirée et, contrairement à toute attente de la part de Rhéa, il lui baisa la main. La professeure était tellement surprise par ce geste qu’elle n’eut pas la réaction de retirer sa main. Le Gryffondor quitta alors la salle de Divination, laissant la professeure seule. Il lui fallut plusieurs minutes pour lui remettre les idées en place et de revivre dans sa tête tout ce qui venait de se passer. Rhéa n’arrivait pas à croire qu’elle avait eu ce genre de conversation avec son élève. C’était fou, illogique et anormal… Elle préféra toutefois balayer ses pensées, ne pas s’attarder là-dessus, retournant à sa fameuse lettre qu’elle avait complètement oubliée. Elle l’attrapa en tendant et le bras et découvrit également sa tasse de thé toujours retournée. Elle ne l’avait toujours pas interprétée. Elle passa son doigt dans l’anse et découvrit alors la forme des feuilles, un cerf volant. La prudence, penser avant d’agir… Rhéa leva alors les yeux vers la porte encore ouverte…