Ce matin la, Autumn s’était levée bien tôt, en fait, elle se levait souvent très tôt le matin et en profitait souvent pour aller prendre l’air dehors. On ne change pas une équipe qui gagne, c’est pourquoi des lors qu’elle ouvra les yeux elle se réfugia sous sa douche avant d’en sortir 1à minutes plus tard et d’enfiler un jean et une chemise.
Elle aimait beaucoup poudlard, a vrai dire, c’était l’endroit d’Angleterre ou elle se sentait le plus a l’aise avec les 3 balais. Elle qui aimait voyager avait du renoncer a cette hobbies et revenir sur Londres lorsqu’elle avait entendu parlé de ce groupe d’individus qui voulaient a tout pris prendre le pouvoir sur le monde : le crépuscule. Elle s’était d’abord renseigner, savoir si ce que l’on disait était vrai, elle avait même rencontrer Harry Potter en personne, lui qui s’était élevé de façon cachée. Finalement elle avait rejoint ce camps, elle était une femme forte avec des convictions affirmées et surtout elle voulait suivre les pas de son défunt père. C’est simple, elle lutterais ou mourrais.

Rachaël marchait, elle aimait le silence qui l’entourait. Elle entendu des bruits derrière elle, elle remarqua alors qu’elle se faisait suivre par un hippogriffe. Légèrement surprise de voir un hyppogriffe errer tout seul vers Poudlard, elle fit tout de même une révérence pour ne pas se montrer trop violente avec lui. L’hippogriffe répondit a sa révérence et Autumn pu passer une main sur son sa tête. L’oiseau étrange se laissa faire. Rachaël aimait beaucoup les animaux, qu’ils soient magique ou non, elle en avait côtoyait beaucoup durant son long périple. Elle avait appris quelques trucs sur eux et les trouvaient toujours très fascinant.
Elle laissa l’hippogriffe avant de reprendre sa marche. Elle se sentait bien, ce matin tout était calme. Elle retourna dans le château et alla prendre son petit déjeuner dans la grande salle, quelques élèves la saluerent, une jeune fille s’approcha d’elle pour lui demander quelques renseignements sur un article qu’elle avait lu a propos d’un certain Alchimiste. Oui Rachaël était professeur d’histoire de la magie depuis peu, elle s’intéressait a tout ce qui se rapportait a l’histoire, c’est d’ailleurs elle que les élèves venaient voir en premier lorsqu’ils ne comprenaient pas certains événements. Toujours souriante et a l’écoute, Rachaël aimait pouvoir aider ses élèves. Peu a peu elle avait su trouver sa place, même si ses expériences a travers le monde lui manquaient.
Elle remonta ensuite dans sa chambre, elle enleva son jean et enfila une jupe noire et un chemisier bleu en satin avant de mettre des escarpins. Depuis son retour des Balkans, elle aimait bien se comporter comme une vraie femme. Elle qui avait joué les archéologues en herbe dans la poussières avec des basket et des traillits, elle ne pouvait résister a l’envie de se sentir féminine a présent, ce qui n’enlevait rien a son caractère déterminé et aventurier.
Elle attrapa quelques livres et des magazines qu’elle fourra dans son sac et se dirigea vers la salle des professeurs…

« -Bonjour madame Wood, auriez vous une minute ? »
« -Bonjour, oui bien sur a condition que vous rectifiez le « madame » par un « mademoiselle » vous savez que je n’aime pas qu’on m’appelle madame. »

Elle jeta un sourire au serdaigle qui s’adressait a elle et attendit sa question.

« -ah… Heu oui pardon Mademoiselle. Je voudrais savoir, heu… la chasse aux sorcières a Salem a débuté en quelle année, j’ai fais abstraction de cette date dans mon cours et je ne m’en souviens plus… »
« -et bien la chasse aux sorcières a débuté en 1692, même si la base réelle remonte a 1691. Tenez vous en a 1692 c’est mieux. »
« - Merci professeur. »
« -Mais je vous en prie. »

Sur ce, le jeune homme tourna les Talons et Rachaël continua sa marche vers la salle des professeurs. Une fois arrivée elle posa son sac sur la table et sorti quelques bouquins qu’elle se mit a feuilleter en entourant certaines notions qu’elle préciserait dans son prochain cours. Elle cherchait une manière ludique de faire apprendre a ses élèves cette magnifique matière qu’est l’histoire de la magie. Matière qui pourrait passer pour ennuyeuse mais qui pouvait s’avérer être très instructive.
Elle entendit quelque spas derrière elle, apparemment elle n’était pas seule, elle se retourna et se retrouva nez a nez avec le professeur de potions. Elle n’avait pas eu l’occasion de lui parler, de ce fait elle ne le connaissait pas. Mais étant de nature sociable, Elle afficha un sourire pétillant.

« -Bonjour ! »

Rachael parcourait du regard l’homme qui venait de rentrer dans la salle. Il parait que la première impression est toujours la meilleure. Autumn n’était pas d’accord avec ça, les apparences sont parfois trompeuse et il est clair qu’un jugement évolue toujours selon ce qu’on fait pour connaître ou non la personne. Il y a cependant des personnes avec lesquelles rien ne passe, des le premier regard. Pourtant Autumn était quelqu’un de sociable d’avenant et de souriant. Elle ne se cachait jamais derrière des mimiques polies et hypocrites, lorsqu’elle souriait c’était toujours de façon spontanée et irréfléchie. Pourtant si la jeune femme paraissait douce et distinguée, elle possédait un caractère bien trempé et il était fortement déconseillé de l’énerver. Oui, une vraie poigne de fer dans un gant de velours.
Parcourir le monde lui avait fait prendre conscience qu’on est toujours mieux servit lorsque c’est nous même qui prenons, il ne faut espérer recevoir, Jamais. Elle se débrouillait toujours pour y arriver par elle-même et sans personne. D’un caractère déterminé, elle ne lâchait jamais rien avant de l’avoir obtenu.

« - vous en faites pas, je préfère la spontanéité que toute cette conventionalité. »

Elle souria d’un sourire pétillant, celui qu’elle gardait souvent sur ses lèvres. Elle ne trichait jamais, si elle avait quelque chose a dire elle le disait, peu importe que cela plaise ou non. C’est pourquoi lorsqu’elle souriait, elle dégageait toujours quelque chose de sincère et décontracté. Elle n’était pas femme a mentir.

« -Oui c’est bien ça, la nouvelle professeur d’histoire de la magie, et vous êtes le professeur Adams je présume, j’ai encore du mal a prendre mes repères. Oui je suis arrivée il y a quelques semaines, j’ai beaucoup vadrouillé dans le monde avant de revenir aux sources… »

Elle se souvint de ses années passées à Poudlard. Elle-même n’avait pas un prof très ludique a poudlard, de ce fait, elle essayer toujours d’enseigner de la meilleure manière que cela soit. Elle intriguait ses élèves par ses manières pédagogique, elle essayait toujours de faire vibrer son cours et ses élèves le lui rendait bien, alors oui elle se plaisait à Poudlard finalement. Cette expérience lui apprendrait encore plus de choses qu’elle ne pouvait espérer.
Elle passa une main dans ses cheveux qu’elle releva. C’était une habitude qu’elle avait, a force de passer des jours dans des endroits a chercher quelques chose avec les cheveux qui lui tombaient sur le visage, elle passait sa vie a les relever avec ses mains pour ne pas les avoir sur les yeux.

« - j’adore. J’ai vu tellement de choses ces 8 dernières années que j’aime les faire partager a mes élèves. Je n’avais jamais enseigné mais je dois dire que j’aime beaucoup, c’est… comment dire… complémentaire avec ce que j’ai fais avant, vous savez chercher et ensuite instruire sur ce qu’on a vécu, vu ou chercher je trouve ça fort… enfin bref… et vous ? ça vous plait ici ? »

elle rangea quelques livre dans son sac et sorti une bouteille d’hydromel, c’était une boisson qu’elle adorait particulièrement. C’était une boisson fine et délicate avec un goût sucré, un goût de miel en fait. Autumn trouvait que cette boisson reflétait toute l’histoire. Sa recette étant apparue dans un papier de Aristote, elle était la première boisson alcoolisée que l’homme ai bu. Plus que ça les walkyries se servaient de cette boisson pour louer leurs dieux.
Elle-même avait fait des découvertes intéressante sur cette boisson lorsqu’elle avait étudier les différentes mythologies et leur base de vérité.
Elle fit venir un verre et se servit un verre, elle ne donnait pas cours aujourd’hui, et elle avait reduit considerablement le gout de l’alcool qui restait vraiment tres mineur en fait.

« - vous en voulez un verre ? c’est de l’Hydromel que j’ai ramener de grèce. »

Elle continuait de sourire, de ce sourire qui atteignait ses yeux, et je commençais à me demander si elle souriait de la même manière à ses amis qu’elle le faisait à cet instant. Ça semblait tellement chaleureux que j’en venais à me poser la question. C’était vraiment naturel ? Si oui, tant mieux hein, j’allais pas me plaindre d’avoir pour collègue une nana qui est toujours de bonne humeur, c’est toujours plus simple pour s’éclater. « Beaucoup vadrouillé sans but » ? Ça voulait dire qu’elle avait voyagé, ça, non ? Ça pouvait être sympa de discuter avec elle, dans ce cas, parce que quelqu’un qui s’est baladé a toujours pleins de trucs à raconter. J’observai sa main qui passait dans ses cheveux, tandis qu’elle reprenait, répondant au reste de mes questions. Était-ce un tic ? Chez beaucoup de femmes, ça l’était, en tout cas. Je ne savais pas toujours à quoi ça correspondait, si c'était pour se débarrasser des mèches qui trainait devant leur regard, ou si c'était étudié pour attirer le nôtre. Il me restait plus qu’à compter le nombre de fois où elle le ferait, et j’aurai ma réponse. Tirant une chaise, je m’asseyais -enfin, me vautrais- dessus, l’écoutant, ne la lâchant pas du regard alors qu’elle m’exprimait son ressenti. Une fois qu’elle avait terminé, elle commença à s’affairer dans son sac. Je récupérais un crayon qui trainait sur la table, et commençait à jouer avec, le tournant et retournant entre mes doigts. « C’est cool ça, vous avez du vous éclater ces huit dernières années ! Vous avez… Voyagé partout ? Genre gambadé à travers le monde ? Ou vous vous êtes cantonnée à quelques endroits dans le coin ? En tout cas, ça doit être sympa de voir vos cours, dans ce cas… Vous devez avoir un sacré paquet de souvenirs à partager. Peut-être qu’un jour je passerai, juste pour voir ! » Je ris doucement, me disant que les élèves feraient très certainement une drôle de tête en me voyant squatter leur salle sans raison apparente, puis repris alors qu’elle sortait une bouteille de ses affaires. « Je me plais vraiment ici. Ça fait déjà quelques années que pour moi, Poudlard était « le truc ultime » ! Je dois vous avouer que quand ils ont finalement accepté de me prendre, j’ai cru mourir de joie. C’est pas tant le boulot de prof de potions, que celui de prof tout court. J'aime cette manière de côtoyer tous ces jeunes, de leur transmettre tout ce qu'on peut… Enfin, je parle, je parle, tout ça pour ne rien dire. » Je m’étais redressé contre le dossier de la chaise, tendant légèrement la tête vers ce qu’elle avait posé, plutôt curieux. Elle s’était servi un verre, et m’en proposait désormais un… Je réfléchissais deux secondes, posant mes avant-bras sur la table, croisant mes doigts, hésitant. « Euh, ouais, pourquoi pas. L’hydromel, c’est… Du miel, à la base, non ? J’ai jamais eu l’occasion d’essayer, je sais pas si avec mes cours ça… C’est vraiment une bonne idée. Mais allons-y, on va voir ce que ça donne ! » Et en plus, j’avais le ventre vide. Si jamais c’était un chouïa fort, j’allais finir saoul beaucoup plus rapidement qu’en temps normal, ce qui n’était pas forcément la meilleure des choses. Je tenais bien l'alcool, même très bien, mais dès que je commençais à boire, je pouvais pas m'empêcher de continuer... Et j'imaginais mal ce que ça pourrait donner si jamais je me ramenais complètement bourré devant les gamins. Mais tout irait, non ? En tant que prof, elle n'allait pas me proposer de me mettre une race dès le matin, juste comme ça... Il devait y avoir un truc. Au pire, je pouvais me contenter de goûter, ça n'allait pas me tuer. Comment ça je me cherchais des excuses pour picoler ? Bref, tout ça pour dire que j'étais partant. « Bref, un an de cours déjà, là on repart pour une année... J'espère que tout ira bien. Donc, pour en revenir à vous... L'hydromel vient de Grèce, c'est ça ? Je suppose que vous êtes vraiment allée n'importe où.. Ça, c'est la classe ! Vous êtes allée genre... En Islande ? Ou... au Venezuela ? » Autant l'Islande m'avait déjà tenté, autant le Venezuela... Mais peut-être qu'en l'écoutant, ça me filerai des envies, qui sait ! « Tout ce que je connais, c'est l'Angleterre, l’Écosse et vite fait le Pays de Galles... C'est pas tout à fait la même chose ! Ça doit être absolument génial de voyager comme ça, de se faire plaisir, de découvrir toutes ces nationalités, leurs coutumes, leur culture, et j'en passe... Ah, ça me donne presque envie ! » Récupérant le verre rempli qui était juste devant moi, je la remerciais d'un signe de tête. « Santé ! »

L’homme face a elle semblait vraiment très a l’aise. Il parlait sans gène et se montrait intéressait a ce qu’elle avait fait dans le passé. Ce qui accentua la bonne humeur de la jeune femme. Son sourire enfantin toujours affiché sur ses lèvres, elle regardait dans la direction de Ezra. Car c’était ainsi qu’il s’appelait. Elle reporta son attention sur son journal de bord qu’elle avait écrit lors de ses escurssion et fini de le ranger dans son sac. Elle repassa une main dans ses cheveux et plaqua une mèche derrière son oreille avant de relever le reste de sa crinière sur l’une de ses épaules.

« - Oui j’ai voyagé un peu partout, au moins sur chaque continent. La réserve de magie de chacun est vraiment extraordinaire, c’est fou ce que l’on peut apprendre d’un pays en y allant et qui n’est pas forcement retranscrit dans des livres. J’ai vadrouillé partout oui, généralement je ne restais pas plus d’un mois dans une ville, juste le temps pour moi de faire des recherches suffisantes et je reprenais la route. C’est vrai que j’ai beaucoup de choses à faire voir a mes élèves, enfin s’ils se donnent la peine de les écouter bien sur. Et je vous y attends quand vous le souhaitez ! Je vous prend au mot attention ! »

Elle se mit à rire. Un rire bref mais amusé. Elle aimait que les choses ne soient pas compliquées par une atmosphère lourde et sans paroles. Aussi elle essayait toujours de détendre l’atmosphère.
Elle se souvint de ses voyages. Elle avait beaucoup aimé la Grèce, c’était un pays très intéressant, autant par l’Histoire et la culture que par la Langue. Elle avait beaucoup aimé son voyage en Amérique du Sud, notamment le Pérou et le Brésil. C’était un pays qui regorgeait de magie tout a fait différente de celle occidentale.

« - Ah je suis ravie d’apprendre que vous vous y sentez bien. C’est L’effet Poudlard je crois. Je comprend exactement ce que vous ressentez, pour moi c’est la même chose, pourtant je n’aurais jamais imaginé enseigner…ou alors bien plus tard lorsque j’aurais accumulé assez de savoir pour ne plus jamais ouvrir un livre de ma vie. »

elle attrapa la bouteille d’Hydromel qu’elle avait posé délicatement sur la table et s’en servit un verre. Elle montra la bouteille a Ezra et avec un hochement de tête lui en servit un verre.

« -oui c’est une boisson fermentée avec du miel. Vous inquiétez pas j’ai réduit le taux d’alcool sans changer le goût. C’est une boisson que j’affectionne particulièrement et de ce fait je ne peux pas me permettre de me saouler avant d’aller en classe. Donc c’est sans risque vous pouvez y aller. A moins que vous ne buviez 2 grandes bouteilles comme celle-ci vous ne sentirez pas l’alcool. »

Elle tendit le verre d’Hydromel a l’homme face a elle, ravie de faire découvrir ce breuvage tout a fait extraordinaire. Dans la mythologie Celtique, ce liquide était considéré comme « la boisson des Dieux ». Son goût était a la fois doux et réchauffant. Son petit goût sucré et légèrement piquant lui valait une place primordiale dans le choix de boisson de la jeune femme. Comme cette boisson, elle était vive, piquante mais relativement douce et sucrée.
Son histoire l’avait toujours intéressée.

« - L’hydromel ? on ne sait pas vraiment, il y a des écrit de Aristote qui analyse la recette de cette boisson, mais elle a été très présente En Gaule également…je ne suis jamais allée en Islande, je n’ai pas encore eu l’occasion de me rendre vraiment partout mais dans quelques temps certainement que je m’y rendrais. Quant au Venezuela j’y ai mis un Pied on va dire, mais j’ai préféré posé mes valises au brésil et plus tard en Colombie. En effet c’est génial de voyager…vraiment, c’est ressourçant, restructurant et surtout ça fait prendre de la maturité et ouvrir son esprit sur le monde, c’est quelque chose de vraiment unique. »

elle porta la boisson a ses lèvres et en pris quelques gorgées avant de le reposer devant elle. Elle se tourna alors vers le jeune homme en l’interrogeant du regard.

« -Alors ? qu’en pensez vous ? »

Et encore. Alors qu'elle souriait de plus belle, comme motivée par mon engouement vis-à-vis de ce qu'elle pourrait bien me dire, elle retoucha encore à ses cheveux, qui n'avaient pourtant pas bougé. Je crois que c'était vraiment un tic, comme un besoin d'occuper ses mains. Chacun en avait un, parce que personne n'aimait rester là, sans rien faire, juste à parler. On avait tous besoin d'occuper notre corps, surement pour lui éviter de faire autre chose. Moi, il fallait que je joue avec une plume, un stylo, ou tout autre objet du même acabit. Elle, visiblement, c'était ses cheveux. Je l'écoutais reprendre, en hochant de la tête pour lui montrer que je l'écoutais. Je savais bien que toutes les informations sur un continent, un pays, un peuple, ou tous ces trucs, ne pouvaient pas être notées quelque part. Ou alors, c'était tellement dispersé qu'on galèrerait à les retrouver. Alors oui, voyager devait vraiment apporter quelque chose, tant au niveau des connaissances, qu'au niveau de l'humanité. J'aurai bien aimé pouvoir rester un mois, comme ça, dans des endroits que je n'avais jamais vu. Un mois... Ca semblait tellement long. Et pourtant, une fois sur place, ce que le temps devait passer vite !... Je souris alors qu'elle me disait me prendre au mot. Est-ce que j'allais vraiment venir pendant un de ses cours ? L'idée me tentait. Même à mon âge, je n'étais pas contre le fait d'aller apprendre un peu plus sur ce que je ne connaissais pas vraiment. Après tout, personne ne pouvait savoir tout ce qu'il y avait à savoir. Et puis, voir comment elle enseignait pouvait beaucoup m'en dire sur elle, et apprendre à connaitre ses collègues, c'est quelque chose de non négligeable. A l'entendre rire, je sentais que le courant passait bien. A peu de choses près, j'aurai même qualifié l'ambiance de « bonne enfant ». Et alors que je l'observais, je remarquai que, brièvement, elle semblait replongée dans ses pensées.

« L'effet Poudlard ». Je savais de quoi elle parlait, à cet instant précis. Toute notre scolarité, on en attend la fin, on se dit qu'on va faire quelque chose de grand, que ce soit à grande échelle, ou juste niveau familial. On se dit qu'une fois l'école derrière nous, on y repensera en souriant, mais on y remettra plus les pieds, à moins d'avoir six décennies derrière soi. Et puis un beau jour, ça tombe. Comme une révélation. On a la vingtaine, on a fini sa formation, et on se fait « Hey, mais c'est ça en fait !» Et on se sent prêt à passer de l'autre côté de la ligne de l'enseignement. On se dit qu'il est plus que temps, qu'on a des choses à expliquer, des informations à faire passer, et qu'on en fera notre vie. Pourquoi ? On ne le sait pas. Mais cette école regorge de magie. Oh, je ne parle pas là de la magie comme du terme basique qui définit beaucoup de choses dans ce monde. Je parle de magie, au sens où rien n'y est comparable. Poudlard laisse son empreinte dans chacun de nous, avec plus ou moins de force. Et à un moment ou à un autre, on est persuadé qu'il faut transmettre cette empreinte à ceux qui nous suivent. Si on m'avait dit, alors que je passais mes ASPICs, que je finirai professeur de potions, professeur tout court même, j'aurai ri. Je me serai dit « Tout sauf ça ! » Et pourtant, voilà où j'en étais. Oui, « l'effet Poudlard» était quelque chose qu'on ne comprenait que quand on le vivait. Mais bon sang, quand on le vit, c'est juste phénoménal ! Je chasserai à coups de pied au cul le premier qui tenterai de me déloger de ma place !

Elle m’expliqua que je n’avais pas à m’en faire pour mes cours, étant donné qu’elle avait « réduit le taux d’alcool »… Et là, je me demandais l’utilité d’un truc pareil. Je veux dire, quand on boit de l’alcool, c’est pour l’alcool non ? Le goût, okay, je comprends. Mais si on touchait à l’éthanol, est-ce que c’était vraiment comparable ? Enfin, je me comprenais… Dans tous les cas, je pouvais y aller franco sur la boisson sans risquer quoi que ce soit, et je n’allais pas m’en plaindre. Je garderai mes petites remarques pour moi. Alors que je buvais tranquillement, positivement ravi de découvrir un nouveau truc pour me souler la gueule--- euh, pour me détendre un peu, je l’écoutais me raconter ce qu’elle savait à propos de l’Hydromel. Cool, un cours particulier ! Bien vite, elle reparti sur ses voyages, et je réalisai alors qu’elle devait avoir bien du mal à mettre ses idées en ordre dans sa tête. Tout comme moi, par moments. Des fois, on parlait d’une chose, partait sur une autre, puis revenait sur le sujet de départ. Et on en venait à se demander comment on était devenus profs avec ce genre de truc… Heureusement que les notes existaient, ça nous permettait de faire un peu de tri ! Enfin, elle me demanda ce que j’en pensais. Alors que je divaguai un peu sur mes étranges capacités d’organisation -que j’avais déjà remarquées avec les rangements de mon placard-, je mis quelques instants à tilter. Ce que je pensais ? De ?? Puis, je haussai les sourcils dans un moment de compréhension.

« J’aime bien, c’est sympa… Ça change un peu de ce à quoi on a droit d’habitude. Vous en avez d’autres, des trucs à faire découvrir dans le genre ? Et au niveau nourriture, ça doit être pas mal diversifié aussi, je suppose. Logique. Il faudra que vous me montriez, ça peut être vachement intéressant ! » Je finis mon verre, le posai sur la table dans un claquement contre le bois, comme j’en avais pris l’habitude à force de fréquenter les bars, puis repris. « Franchement, ça pourrait être drôle de se faire une petite séance « test » comme ça… Mais parlez-moi un peu de vous, pour le temps qu’il nous reste. Cette envie de voyager, ça faisait longtemps qu’elle vous tenait aux tripes ? Vous en avez d’autres, des rêves, comme ça ? »

Autumn se resservit un verre d’hydromel. Elle avait découvert cette boisson alors qu’elle était encore à Poudlard. Son copain de l’époque lui avait fait goûté. Elle avait de suite accroché a sa subtilité. Ses voyages l’avaient ensuite formée à goûter toute sorte de boissons, et en apprécier le goût. L’alcool faisait souvent parti de la civilisation des personnes, Et Autumn se laissait souvent tenter par ces breuvages aussi exquis les uns que les autres. On apprenait beaucoup plus dans la vie quotidienne des personnes, grâce a leur tradition : l’alcool et leur façon de boire est souvent très importante. Elle passa une main dans ses cheveux et ramena une mèche devant son visage.

« - Oui il se pourrait que j’ai quelque chose d’intéressant à vous montrer… »

Elle rangea la bouteille d’hydromel dans son sac a main et sorti un bouquin. Le livre paraissait vieux et terriblement mal en point, pourtant il contenait les secrets et les énigmes sur lesquelles la jeune femme s’était penchée tout a long de sa vie. Elle ne s’en séparé jamais, elle y ajouté quelques esquisses et des commentaires, entourant, rayant certains mots clés. C’est simple, ce livre était unique, il n’y en avait que très peu d’exemplaire dans le monde et Autumn le gardait toujours jalousement avec elle. Elle s’en servait pour faire ses cours, et ses connaissances personnelles s’affichaient, s’incrustant dans les pages des qu’elle y marquait quelque chose. D’habitude, elle n’aimait pas le montrer a qui que ce soit, mais devant les airs intéressé du Professeur, elle ouvrit une page.
C’etait lorsqu’elle se trouvait en Bulgarie, elle faisait des recherches sur les créatures des environs et sur leurs histoires dans le monde magique. Ainsi la Bulgarie est la terre d’origine des Vélanes. Elle posa le livre devant Ezra et lui indiqua quelques secrets qu’elle avait pu decouvrir.

« - La Bulgarie est la terre initiale es vélanes. Très peu de personnes ont pu en rencontrer et échanger quelques paroles avec elles. Elles sont très farouches il faut dire. Bien sur tout le monde connaît la réputation des Velanes, ce sont des êtres terriblement beaux, attirants et charismatiques, un peu comme les sirènes mythologique. Cependant, elles sont aussi très forte. Il suffit que quelque chose les froisse et elles se transforment et ce qui suit est terrible, je pense qu’elles sont cousines avec les harpies. J’ai eu la chance d’en connaître deux. elles s’appelaient Eliana et Andromeda. J’ai passé quelques temps a discuter avec elles, elles appréciaient beaucoup les histoires que je leurs raconté… quand j’ai du partir, elle m’ont fait dont de 4 de leurs cheveux chacune. C’est un don très précieux qui coûte extrêmement cher. En tant que professeur de Potion vous n’étés pas sans ignorer leur grand pouvoir, surtout dans des élixirs. »

Elle attrapa les 8 cheveux qui apparurent d’entre les pages, elle les avait cachés à travers ces pages. Elle les montra au professeur avant de réfléchir quelques minutes sur leurs utilités pour elle. Bien sur, c’était un souvenir précieux de son voyage, un souvenirs sentimental aussi, elle avait beaucoup aimé ces jeunes Vélanes.
Elle rangea 6 des cheveux qui disparurent comme absorbées par les pages puis fis apparaître une petite epruvette dans laquelle elle mit les deux autres cheveux. Elle tendit ensuite le flacon au professeur.

« - prenez ça comme un cadeau. Même en tant que professeur de potion vous devez sûrement pas en voir beaucoup et encore moins pouvoir en acheter, leur prix en Angleterre est scandaleux, a part si vous passez par le marché noir bien sur. Enfin je vous les offre je suis sure que vous en ferez bon usage ! »

elle referma le livre et les images des vélanes disparurent. Elle rangea soigneusement son bouquin dans son sac puis se retourna un grand sourire aux lèvre face au professeur.

« - Mon envie de voyager… Hum je crois que j’ai toujours eu cette fibre la. L’indépendance, l’autonomie, la sensation de diriger sa vie soi-même sans se fixer selon des règles générales imposées, c’est ça que j’ai toujours aimé. J’adore Poudlard certes, mais c’est vrai que mes voyages me manquent, pourtant je retrouve un peu de cette liberté à travers ces murs. C’est pour ça que je suis ici d’ailleurs. Mes rêves ne sont fait de rien d’autres que ce que je suis sûre de pouvoir accomplir, je suis jeune et pourtant j’ai vu beaucoup de choses dans le monde et rien ne me ferait plus plaisir que d’en découvrir encore davantage. Mais et vous ? vous m’avez dit que jamais vous n’aviez réellement voyager. Pourquoi ? »

Quand elle sortit un livre, livre qui semblait assez vieux et mal en point, je me penchai sur la table, tendant légèrement le cou pour l'observer. A ce qui se dégageait de ma collègue, je pouvais aisément dire qu'elle y tenait particulièrement. Quand elle l'ouvrit, et qu'elle me le tendit doucement pour que je puisse le regarder, je compris pourquoi. A coté des lignes originales du livre, qui décrivaient apparemment la Bulgarie, étaient griffonnés quelques mots, quelques bouts de phrases, signes que quelqu'un avait travaillé sur le sujet. Je crois que je devinais facilement de qui il s'agissait. Rapidement, elle commença à me parler des Vélanes, de sa rencontre avec deux d'entre elles, de leur caractère, de la manière dont tout ça s'était déroulé. J'hésitais entre m'attarder les pages qui me faisaient de l’œil, m'incitant à lire tout ce qui s'affichait sous mon regard, et fixer la prof qui commençait à s'emporter doucement alors qu'elle semblait revivre ses souvenirs. J’acquiesçais quand elle me parla des cheveux de Vélane. Sûr que je savais à quel point c'était rare et cher ! Je n'avais, honnêtement, pas vraiment eu l'occasion d'en utiliser dans mes potions ou élixirs... Pourtant, ça n'était pas l'envie qui m'en manquait. Mais quand j'en voyais les prix, je déglutissais avec peine, et faisais demi-tour aussi sec. Lorsqu'elle sortit les cheveux dont elle parlait juste un instant auparavant, mes yeux s'arrondirent. Ouah. Elle se les trimballait genre toujours sur elle ? Tout le temps ? Je ne savais pas si c'était carrément cool, ou juste risqué... Bah, ça devait pas vraiment être risqué, personne ne savait qu'elle les avait, après tout... Je la suivais des yeux, j'observais chacun de ses mouvements comme l'aurait fait un môme devant quelqu'un qui lui ferait de la barbe-à-papa en direct. Quand elle en mit deux dans un flacon et qu'elle me les tendit, je crois que je manquai de m’étouffer avec ma propre salive. Elle déconnait, non ? Je veux dire, c'était un blague ? Faisant une fixette sur le flacon qu'elle avait toujours en main, et qu'elle attendait visiblement que je prenne, j'arrivai tout juste à entendre ce qu'elle me disait. Leur prix en Angleterre, scandaleux ? Doux euphémisme, c'était plus que du vol à ce point. Mais... "Prendre ça comme cadeau" ? Oh bon sang... Heureusement que j'avais une chaise sous les fesses, parce que sinon, celles-là finiraient par terre. Je tendis les doigts, la saisit doucement, puis la fis glisser dans ma paume, comme si la briser était le pire truc que je pouvais faire au monde. Serrant légèrement la main dessus, je relevai la tête vers ma collègue tandis qu'elle refermait son livre et le rangea, puis elle me regarda à nouveau et me sourit, reprenant la parole. Je la laissais faire, de toute façon, sur l'instant j'étais incapable de dire quoi que ce soit... Je hochais de la tête pendant qu'elle parlait, partageant pas mal sa vision des choses... Quand elle me retourna la question, je calai mon dos contre le dossier de la chaise, croisai mes bras sur mon torse, puis réfléchis. « La raison pour laquelle j'ai jamais vraiment voyagé... » Silence pendant un instant... « Je sais pas trop, je m'en suis jamais vraiment donné l'occasion je crois... Pourtant, j'ai bien eu besoin de m'évader, mais je n'ai jamais trouvé le courage de tout plaquer, de mettre ma vie pourrie de coté pour pouvoir me balader à travers le monde... Peut-être que j'aurai dû... Peut-être que c'était la chose à faire, mais... » Je savais que mon regard s'était totalement perdu dans le vide... Je repensais à mon père, à ma mère, et même à Duncan, sans lequel j'aurai été perdu il y a dix ans... Et c'était douloureux. Peut-être que voyager m'aurait aidé, mais je savais que j'aurai eu l'impression de fuir. Et ça, je ne l'aurai pas supporté. Je devais surement être le seul à voir ça comme une fuite. Mais m'éloigner de mes problèmes... Nan, juste nan... « Bref... »

Autumn avait tenu une vingtaine de journaux de « bord » en 8 ans de vadrouille dans le monde. Ainsi elle avait accumulé un certain nombre de connaissances assez intense qui lui avait permis de s’améliorer en matière de magie. Ce n’était pas parce qu’Autumn passait son temps à chercher des informations sur l’histoire de la magie, les créatures intelligentes ou non et leur histoire qu’elle ne faisait que ça. Non pas du tout. Parler et accumuler des connaissances magiques lui permettaient aussi de s’améliorer sur le plan pratique. Ainsi, elle savait que certains sorts sur certaines créatures seraient plus efficaces que d’autres. Elle savait également comment manier certaines potions grâce à leur particularités historique et ou trouver des ingrédients rares. Parce qu’à chaque chose, il y a une réponse théorique qui peut être prouvée de façon pratique. Ainsi, Autumn n’était pas un de ces rats de bibliothèques qui ne sortaient jamais dans le monde réel et qui se contentaient de lire des anecdotes en restant passif à leurs propres expériences. Non Autumn dès qu’elle apprenait une information importante se sentait toujours obligée d’aller sur le terrain pour la vérifier et même approfondir. Il lui arrivait parfois même de ne pas être d’accord avec l’un des auteurs qui avait soutenu une thèse. Ça lui été arrivée notamment au niveau de l’histoire magique médiévale, lorsqu’elle faisait des recherches sur le roi Arthur et plus précisément sur Merlin l’enchanteur. Grand mage.
Ce qu’elle avait fait avant Poudlard reflétait les deux parties de sa personnalité. La première étant celle de l’analyse et de la réflexion, l’autre étant celle de la détermination et de l’envie profonde de toujours bouger et ne pas rester les bras croiser sur une chaise à attendre le déluge, être active quoi. Pour elle la vie devait être vécue de façon pleine et remplie. Sans jamais attendre de personne ni de qui que ce soit. Dans la vie il faut prendre parce que personne ne vous donne rien. C’était un mode de vie qu’elle adorait. Vivre selon sa propre pensée, selon ses propres expériences sans avoir à écouter ce que l’on vous dit. C’est ça qui l’avait pas mal égarée a son retour à Londres, l’hypocrisie et les faux-semblants. Elle n’était pas habituée à ça. Elle qui avait été habituée à vivre dans la poussière et dans la terre, dans des pubs miteux avec des gens spontané et jovial qui ne se cachaient pas derrières des fausses paroles. Le retour à la réalité avait été…difficile. Mais néanmoins, nécessaire.
Elle se tourna vers Ezra, et constata qu’il contemplait sans parler le flacon qu’elle lui donna. Elle n’était pas naïve, elle savait qu’il ne savait pas comment prendre cet acte. Certains la trouverait sans doute folle de faire un tel cadeau à un parfait inconnu, mais Autumn avait toujours été du genre à partager ce qu’elle avait s’il s’avérer que cela ferait extrêmement plaisir à la personne. Or, elle savait que pour un professeur de potion, une telle chose serait vraiment un cadeau inattendu et apprécié (ce qui était à son humble avis, un euphémisme). L’homme avait l’air émerveillé et il n’en fallut pas plus en remerciement à la jeune femme. Voir l’expression du visage de son collègue lui suffisait amplement.
Il resta quelques secondes sans parler, comme couper de tout. Elle l’observait avec un léger sourire et passa un doigt dans ses cheveux pour remettre une mèche derrière son oreille.

« - Il n’est jamais trop tard. Mais bon c’est un concept subjectif le voyage. Y’a beaucoup de facteurs qui rentrent en jeu et qui font qu’on ne peut pas tout plaquer du jour au lendemain. Donc je pense pouvoir comprendre le fait que vous n’ayez pas pu voyager. Seulement je vous encourage vivement à visiter un pays, ne serait-ce que pour des vacances ou autre…c’est toujours très grisant d’apprendre les coutumes d’un pays et de découvrir une autre civilisation. »

Elle rangea quelques-unes de ses affaires qui trônaient sur la table et croisa ses mains l’une dans l’autre pensive. Il est vrai que ses voyages lui manquaient, mais si elle était revenue c’était pour une chose extrême importante qui valait bien qu’elle mette ses voyages entre parenthèse puisque si jamais la montée en puissance du crépuscule aboutissait, c’est tout le monde magique qui basculerait dans une nouvelle ère. D’avoir étudié les différentes périodes magiques, les ruptures historique dans le monde de la magie lui avait permis de pouvoir anticiper certains évènements et à avoir l’œil sur ce qui s’apprêtait à se passer, or, tout ça ne lui disait rien qui vaille et jamais elle ne laisserait le monde qu’elle avait étudié se transformer en véritable état de nature sous la loi du plus fort.
Sa réflexion dura quelques instants et ses inquiétudes se dissipèrent aussi vite qu’elles étaient arrivées. Elle se retourna face à Ezra raccrochant un sourire à la lèvre.

« - je suis quand même contente d’être de retour à Poudlard. C’est un lieu rempli d’histoire également. »