Rachaël venait de finir ses cours. Elle avait prit Melody a part pour lui passer un bouquin d’histoire qu’elle affectionnait particulièrement. Elle aimait beaucoup cette jeune fille, elle lui rappellait a son âge, aussi instruite et avec autant d’envie d’apprendre, Autumn l’avais un peu prise sous son aile et esperer l’aider a toujours aller plus loin.
Elle était ensuite retournée dans son bureau chercher quelques papiers et avait prit l’un de ses 21 journaux de bord qu’elle avait mit dans son sac. Arrivée dans sa chambre, Autumn avait enlever ses talons hauts car elle souffrait affreusement des pieds, fait tomber sa jupe sur le sol et degraffer son chemisier avant de se rendre sous la douche dans laquelle elle était restait dix minutes a se vider la tête et a se detendre de sa journée passée a Poudlard. Elle commençait a s’habituer au confort, c’était etrange, elle qui adorait errer partout et a dormir a n’importe quel endroit. Oh mais bien sûr ses voyages lui manquait terriblement, elle avait tellement apprit ces dernieres années, pas seulement en connaissances historique, mais en maturité et en connaissance de la vie.
Elle enfila des sous vetements propre et un pantalon , hesita de chemisier puis finalement en choisit un blanc. Elle n’avait pas envie de rester seule dans sa chambre ce soir, Elle serait bien allée voir Ezra, mais il était occupé, donc ce soir elle sortirait. Dante n’ouvrait pas la tête de sanglier ce soir, elle irait donc aux trois balais.
En fait Autumn bien qu’etant une femme, aimait bien les ambiances joviales des pubs. Elle s’y sentait bien, elle prenait parfois part aux discussions houleuse et aux jeux de cartes avec des parfait inconnu, les hommes n’arrivaient d’ailleurs pas trop a comprendre ce qu’une femme comme elle faisait a jouer aux cartes et a boire des bieres les soirées de solitude. Mais Voila, Autumn était une forte personnalité, indépendante et chaleureuse, il ne fallait pas la chercher trop parce que la brune savait tres bien se servir de ses griffes.
Autumn passa la grille de Poudlard, s’assurant qu’aucun élève n’était dehors a une heure pareille, bien qu’elle savait bien que les élèves ne pourraient pas rester cloitrés derriere quelques murs, elle se souvenait combien de fois elle était sortie en douce le soir juste pour pouvoir retrouver sa sœur a serdaigle. Enfin, elle ne s’en formaliser pas trop, il n’était que 19h30 de toute façon, c’était encore tôt.
Elle transplana jusqu'à pré au lard une fois Poudlard derriere elle. Elle marcha un instant dans l’air frais de decembre, elle ne s’était jamais vraiment habituée au froid. Italienne de souche, elle avait été habituée a la chaleur de ses été, aux hiver doux et a une pluie restreinte. L’Angleterre était magnifique certes, mes les hivers étaient trop froid et pluvieux pour elle. Pourtant ce soir, la fraicheur ne la dérangea pas, elle humait l’air et profitait de cette soirée qui s’annoncait agréable.
Elle entra dans les trois balais, a peine arrivée que deja quelques personnes la saluerent, elle leurs repondit par un sourire eclatant et parla quelques minutes avec eux avant de se faufiler jusqu’au comptoir et commander un Hydromel. Elle n’avait pas manger et commencait a sentir la faim se faire sentir. Un homme avec qui elle avait joué au carte vint lui parlait et lui paya un deuxieme Hydromel, Autumn resta une demie heure a parler avec lui. Elle lui raconta quelques anecdotes sur son voyage tandis qu’il gobait chacune de ses paroles comme s’il s’était agit des plus grands exploits que l’homme ai accomplit dans sa vie. L’homme et elle furent rejoint par une femme qu’Autumn ne connaissait pas et un autre homme, Autumn profita de cette nouvelle arrivée pour s’eclipser et aller s’installer a une table. Elle sorti un de ses journaux de bord et commença a étudier ses propres notes tout en buvant des gorgées de son hydromel. Il y avait beaucoup de monde, beaucoup de rire, beaucoup de choppes qui s’entrechoquaient et pourtant Autumn entendit autre chose, ce qui lui fit lever la tête de son journal. Elle regarda droit devant elle, deux hommes commençaient a monter la voix l’un contre l’autre.

*Houlà tout ça ne me dit rien qui vaille*

Autumn regardait les deux hommes, elle avait l’habitude que dans des pubs, les tensions montent et finissent en bagarre. En Russie une fois, deux hommes ayant trop bu avaient fini par se taper dessus a coup de chaise, Autumn s’était interposée ce qui lui avait valu une blessure a la jambe, mais peu lui importait, elle ne restait pas passive devant ce genre de chose. Durant ses voyages, elle avait du faire face a beaucoup de choses, et une bagarre n’était pas ce qui l’arrêtait.
Elle se redressa sur sa chaise, le monde autour était bien trop occupé a rire et a boire pour se rendre compte de quoi que ce soit. Les deux hommes se levèrent précipitamment, poussant leurs chaises contre les personnes autour qui se retournerent ne sachant pas trop quoi faire, c’est alors qu’Autumn eut a peine le temps de voir se qui se passait que l’un des hommes se jeta sur l’autre. Autumn ne prit même pas deux seconde pour réfléchir et se leva brutalement pour s’interposer entre les hommes.

« -HEY MAIS CALMEZ VOUS BON SANG ! »

Autumn sauta entre les deux hommes, elle evita de justesse un coup de poing et essaya tant bien que mal de maintenir l’homme…mais une femme qui fait 50 kilos toute mouillée peut elle maintenir un grosse brute qui n’ecoute plus que son instinct ? elle se prit un leger coup dans les hanches, ce qui la fit pivoter le coté. Elle esperait que quelqu’un allait venir l’aider a les séparé.

Autumn se demandait dans quel pétrin elle s’était encore fourrée. Il fallait toujours qu’elle se mêle à des situations qui ne devaient, dans le cas normal des choses, l’atteindre. Et pourtant elle était là à essayer de séparer deux hommes visiblement saouls et agressifs… Pendant qu’un jukebox s’était mis en marche et passait la chanson d’une chanteuse moldue et que les paroles se répandaient dans le bar, Autumn due s’abaisser pour éviter un coup alors que la chanteuse scandait un parfait « one way or another I’m gonna find ya… ». Elle aurait pu apprécier la chanson, elle qui était une fervente fan de musique moldue rock, mais elle trouvait la chanson plutôt mal placé à ce moment-là. Alors qu’elle se reçu un coup sur la hanche, elle sentit une main l’agripper la retourner et l’enlever des deux hommes, elle ne vu son sauveur que de dos, il essayait vainement de calmer les hommes comme elle il y avait 5 minutes. Et puis il se passa quelque chose qu’Autumn n’avait pas prévu...La bagarre se propagea a tout le bar, une question de jeu a la noix qui avait tourné en vol. Génial…Elle avait déjà vu ça, et elle savait que quand ça tournait au vinaigre, il valait mieux ne pas être dans les parages.
Beaucoup de personnes étaient blessées dans ce genre de situations. Autour d’elle tout commençait à partir en Chaos, elle Evita de justesse une chaise qui vint s’exploser à ses pieds et vit un homme essayait d’étrangler un autre homme. Rachaël sentit la rage monter en elle, elle ne cautionnait pas cette violence gratuite, cette agressivité sans savoir pourquoi. Elle bondit en avant évitant une fois de plus un coup de poing qui se perdit dans le vide et leva sa baguette en direction de l’homme étrangleur.

« -Lashlabask ! »

L’homme vola de l’autre côté de la pièce et avant même qu’elle n’ait récolté un merci, elle sentit un coup l’atteindre à l’épaule. Autumn se plia sous le coup de la douleur et se ressaisit vite. Elle sentit une main l’agripper et lui dire de venir. Elle reconnut la voix de celui qui l’avais aidé plus tôt, c’est donc sans un mot qu’elle suivit l’inconnu qui la tenait toujours afin de l’emmener dehors. Le périple fut difficile. Les bouteilles volaient dans le bar, le barman lui-même avait déserté son propre lieu de travail et s’était réfugié dans l’arrière salle.Rachael lança quelques sorts à tâtons pour éviter de se recevoir des coups. L’homme qui l’emmenait dehors était de dos et Rachaël ne pouvait toujours pas voir son visage et puis même, avec ce capharnaüm elle doutait qu’elle puisse saisir les traits de son visage correctement. Elle anticipa une chaise qui allait s’écraser sur le crane de l’homme.

« Protego totalum ! »

Ce qui leurs permit a tout deux d’être protégé de l’attaque des gens autour d’eux. Enfin ils atteignirent la porte et sortirent dehors continuant néanmoins jusqu’à une rue plus loin.L’homme lâcha enfin la femme qui fit quelque pas en avant afin de remercier l’inconnu… Le jeune homme se pencha en avant pour reprendre son souffle.

« - de vrais fous furieux ! Merci beaucoup de m’avoir aidée à sortir de là je… »

L’homme venait de relever son visage, ce qui stoppa net la jeune femme. Ce visage… Elle l’avait tant de fois admiré il y avait des années de cela. Ce visage qu’elle avait tant de fois vu en rêve, il était plus marqué, plus masculin, il avait changé mais sa beauté n’avait fait qu’accroitre, il était encore plus beau que dans ses souvenirs. Autumn ne plus pu parler, elle sentit son cœur s’accélérer, son ventre se tordre, son cerveau s’arrêter de réfléchir. Non… Elle avait tant de fois voulu parler à cet Homme…Arthur. Arthur, ce nom sonnait comme une complainte dans son cœur, elle sentit l’adolescente qu’elle était ressurgir malgré elle. Elle secoua la tête comme pour éviter de sombrer dans la folie.
Elle avait grandi, elle était devenue une femme indépendante, une femme mature et réfléchie. Elle n’était plus une gamine laissant parler ses hormones. Non ce temps était révolu. Elle était une femme, une vraie, avec des formes et des préoccupations de femmes, pas le temps pour se ressasser ses amourettes de jeunesse. Oui mais voilà, Arthur avait été dans son cœur plus qu’une amourette, elle était raide dingue de lui, elle aurait voulu l’avoir pour elle…mais celui-ci n’avais jamais su qui elle était et lorsque Rachaël avait pris de la maturité celui-ci était déjà avec une autre.
Mais en le revoyant elle venait de comprendre qu’il serait difficile de le jeter hors de son esprit. Il était réapparu dans son cœur comme une flamme nait d’une étincelle. De plus, elle avait appris en faisant ses recherches lorsqu’elle étudiait la légende arthurienne, qu’il était le descendant direct de la fée morgane…y’avait vraiment des coïncidences parfois. Elle s’était toujours dit que son destin serait lié au sien.

« -oui je sais…hum…je suis… »

Il ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase qu’il enchaina. Ah ben si, en fait il savait qui elle était, quelqu’un avait dû lui dire à l’époque qu’elle était folle de lui puisqu’il s’en souvenait. Mieux que ça, il lui balança cette information en plein dans la figure. Bim, prend toi ça Autumn ça t’apprendra à fantasmer sur les gars plus âgés que toi. A l’époque elle aurait rougit et aurait bafouillé avant de partir se cacher dans un coin. Aujourd’hui, elle était une femme de caractère qui avait su encaisser les coups que la vie lui avait offert. Elle avait murit et bien qu’a l’époque Poudlard elle eut été déjà très jolie, aujourd’hui elle ressemblait davantage a une femme. Elle regarda Arthur incrédule, il sourait. Elle prit ça pour un ton moqueur et ça la froissa quelque peu.

« - Imbécile… Basta!»

Alors c’est comme ça qu’il la voyait encore, comme une gamine ? Elle tourna les talons, cette dernière remarque l’avait énervée. Cette moquerie était vraiment de mauvais gout et Rachaël n’arrivait pas à croire que son béguin pour lui soit parvenu jusqu’à ses oreilles.Il lui arrivait souvent de jurer en Itlaien lorsqu'elle était contrariée.
*il était au courant et pourtant il n’est pas venu te voir, tu lui plaisais pas*
Cette petite voix lui cassa encore plus le moral. Mais pourquoi ? C’était il y a des années, alors pourquoi est-ce que cet échec lui faisait encore un pincement au cœur, et pourquoi elle avait le souffle coupé dès qu’elle posait son regard sur lui. Elle se mit à marcher, énervée. Impulsive, elle n’avait pas cherché à réclamer son dû et avait planté l’homme-là, elle espérait tout de même le recroiser un jour parce qu’il venait de déclencher chez elle des sentiments qu’elle croyait perdus.

Autumn se dirigeait dans une rue sans savoir ou aller, elle ruminait. Apres toutes ces années elle restait quand même la gamine de Poudlard raide dingue d’Arthur. Mais le pire c’est que si ça avait été quelqu’un d’autre qui l’aurait charrier sur ça elle aurait sûrement éclaté de rire comme a son habitude, elle si joueuse. Pourtant elle ne savait pas vraiment pourquoi mais après toutes ces années elle ne voulait quand même pas avoir cette image, elle voulait être vue comme une femme a présent et non pas comme une adolescente hystérique a la vue d’Arthur. Elle pestiférait a voix haute en Italien contre l’arrogance d’Arthur… Non mais…elle était vraiment en train de le laisser planter là ? Sérieusement ? Elle n’en revenait pas elle-même de laisser le seul gars qu’elle ai aimé dans sa vie derrière elle comme ça. Preuve encore une fois, qu’elle n’était plus une petite gamine, a cette époque, Rachaël serait sans doute restée devant le beau Arthur sans rien dire. Pourtant elle entendit son prénom, Arthur la rattrapa et posa sa main sur son bras pour la retourner. Ce contact la fit frissonner, elle se serait volontiers gifler d’avoir cette réaction en présence d’Arthur, réaction qu’elle n’arrivait pas a comprendre.
L’homme plongea son regard dans celui de la brune qui eu un haut le cœur. Elle réussit a peine a cacher sa surprise mais soutint le regard de l’homme, prête a prouver qu’elle n’était plus la potiche prête a tout pour un regard de la part d’Arthur, non. En plus d’avoir changé physiquement, de s’être embellie, elle s’était forgée un caractère bien trempé et déterminé, caractère qui faisait qu’elle était vraiment une femme forte et indépendante, une femme qui s’assumait et qui ne bégayait pas devant le premier bellâtre venu se pavaner devant elle. Bien que là il s’agissait d’Arthur, LE Arthur. Pourtant elle ne voulait pas montrer son désarroi, elle voulait montrer qui elle était vraiment, quel était sa personnalité loin de cette gamine ecervelée qu’elle fut un jour.
Elle maintenu le regard profond du jeune homme avec force, son cœur tapait fort dans sa poitrine, si fort qu’elle se demandait s’il ne trahissait pas le combat qui faisait rage a l’interieur d’elle. Elle retrouva toute la passion de sa jeunesse qu’elle croyait perdu, elle sentit cette rage amoureuse se répandre dans tout son corps, ce besoin pressant de rester a ses côtés.
Elle n’arrivait pas à comprendre ce qui se passait.
Arthur commençait a se perdre en excuse et Autumn trouva ça amusant, son agacement s’effaça quelque peu mais elle resta sur ses gardes, ne voulant pas abandonner le combat si vite.Elle esquissa un petit sourire en coin, et ses yeux se remirent a pétiller comme d’habitude.

« - d’accord, je suppose que dans ton monde on appelle ça des excuses en bonne et due forme alors je les accepte. Enfin…tu remarqueras que je ne suis plus une gamine, donc tâche de t’en souvenirs a l’avenir si on doit se recroiser. »

Elle laissa sous entendre qu’elle allait repartir, bien qu’elle espérait tout simplement qu’il la retiendrait le plus possible. En fait, il était réapparu dans sa vie en 5 minutes que déjà elle ne voulait pas le quitter. Savoir qu’il était en Angleterre, a côté d’elle lui donnait envie de tout sauf de le laisser partir, mais que pouvait-elle faire ? Se jeter dans ses bras ? Et après dire qu’elle n’était plus une fillette écervelée…non vraiment pas crédible. Elle fit mine de reprendre sa route quand Arthur se mit à marcher a côté d’elle. Autumn sourit, son cœur battant la chamade dans sa poitrine.
Ces sentiments naissants, enfin renaissants, elle ne les connaissait pas. En fait, elle n’avait jamais connu de vrai relation avec un homme, enfin si…une mais cela n’avait duré que quelques mois, Autumn n’avait pas réussit a réellement s’attacher. Beaucoup d’hommes avaient cherché à la séduire, jamais personne n’y était arrivé. Elle était bien trop indépendante pour pouvoir se dire « en couple » « fiancée » « mariée ». Alors elle se contentait de quelques relations ici et là, des relations sans prises de tête, sans risques et sans concessions. Pourtant avec toutes ces relations, elle n’avait jamais ressenti ce truc qu’elle arrivait pas a définir dans son cœur. C’était quelque chose d’étrange, mais Autumn cacha son trouble aux yeux d’Arthur.

« - Bien sûr, ne te sens pas obligé de me faire croire ça, je t’assure je t’excuse. Mais tu avais raison, je préfère qu’on m’appelle Rachaël. »

Autumn n’avait pas dit cette phrase pour remettre a sa place Arthur, simplement elle montrait qu’elle n’était pas dupe et qu’il lui en faudrait plus pour se laisser bercer par de telles paroles. Bien que dans son for intérieur, cette phrase la réchauffa et elle espérait qu’elle ne rougirait pas devant lui.
Rachaël plongea son regard dans le sien, elle baissa ensuite les yeux et se remit a marcher aux côté d’Arthur. Elle s’arrêta net. Elle plaqua une main sur sa tête qu’elle abaissa quelques secondes plus tard. Elle n’avait rien mangé depuis la veille et elle sentait la faim se manifester, elle se rappela de se préparer quelque chose a manger en rentrant, car tout ces événements l’avait quelques peu désorientée.

Elle n’aurait jamais imaginé se trouver a discuter avec Arthur. C’était une idée qui lui paraissait plutôt inconcevable dans son esprit. D’abord parce qu’a l’époque c’était son rêve le plus fou qui s’était avéré irréalisable lorsqu’il était sortie avec la fille qui était toujours fourrée avec lui, et ensuite parce qu’elle avait été plus jeune que lui. Oui bon, elle l’était toujours mais passé un certains point, l’âge ne compte plus, ce qui est le plus important c’est l’attraction entre les deux personnes.
Autumn attirée par Arthur ? Quel doux euphémisme, elle se sentait bouillir sous son regard plein d’entrain, elle sentait ses tripes se tordre tellement son attirance était forte. Elle admirait ses traits, elle admirait la douceur de son regard. Elle ne savait pas comment se comporter. Elle si forte, si determinée, elle sentait ses forces diminuer en présence du beau brun.
Celui-ci marchait a côté d’elle, ce sourire charmeur sur les lèvres. Ça l’agaçait, oui ça l’agacait qu’il sache qu’il lui plaisait, ça l’agaçait qu’il soit si sur de lui, si beau.
Sa manière de séduire était complètement différente de celle d’Autumn, il savait qu’il plaisait et il savait exactement ce qui faisait fondre les femmes, alors qu’Autumn ne cherchait jamais a séduire de son plein grès, c’était généralement son caractère pétillant et ses manière qui faisaient craquer les hommes. Bien qu’il fallait l’admettre, elle était d’une vrai beauté, mais ça ce n’était qu’un détail futile pour elle.
Les manières d’Arthur l’amusaient en même temps qu’elle était agacer d’avoir autant de sentiments refoulés qui ressurgissaient du néant sans qu’elle ne sache vraiment comment les cacher.

« - Il est vrai que je ne te connais pas Arthur, je n’en ai jamais eu l’occasion, d’un point de vu personnel, oui je ne connais rien sur toi, mais si tu veux avoir l’occasion de me montrer qui tu es je serais ravie d’en apprendre plus sur qui tu es vraiment. »

Bien sûr, ayant parcouru le monde, analysé des archives partout, lu maintes et maintes choses sur l’histoire magique, elle savait qu’il était le dernier descendant de Morgan le fay. Elle n’avait jamais connu son nom de famille auparavant, lorsqu’elle était à Poudlard. Oui elle savait juste qu’il s’appelait Arthur, qui était a gryffondor et qu’elle craquait carrément pour lui, ça n’était pas aller plus loin. Elle avait faillit avoir une attaque lorsqu’elle avait découvert une photo de lui souriante dans l’arbre généalogique de Morgan le Fay. Elle avait d’abord cru a une ressemblance frappante mais en regardant le prénom elle avait compris que celui dont elle était folle amoureuse jeune n’était autre qu’Arthur Percival Le Fay, descendant de la fée du même nom. Comme quoi les légendes cachaient souvent des réalités soutenues.
Elle ne lui parla pas cependant de ce qu’elle savait sur lui, en fait a quoi bon ? Elle voulait connaître l’homme qui l’avait fait craquer et non pas sa place dans l’histoire magique, même si ce détail ne faisait qu’accroître son intérêt pour l’homme.
Lorsqu’elle passa une main sur sa tête, Arthur vint la soutenir et la bloqua sur son épaule. Autumn du retenir son souffle un instant et sentit ses joues s’empourprer. Elle baissa la tête pour cacher les rougeurs de son visage. Mon dieu mais c’est pas possible, il fallait vraiment qu’elle apprenne a se contrôler ça devenait embarrassant a la longue. Ce que dit le jeune homme par la suite n’eut pas le même effet sur elle…quand allait-il enfin arrêter de la prendre pour une enfant. Rahlalala.

« - ça va merci, j’ai vécu pire. Et s’il te plait arrête avec les mots comme « la gamine » ou « jeune fille » j’ai 26 ans et je ne suis plus la gentille petite fille de Poudlard. Et tu apprendras que je ne suis pas en sucre ».

Sa voix était douce, légèrement teintée d’un agacement. Non pas parce que le jeune homme la soutenait avec vigueur (non ça elle ne s’en plaignait pas le moins du monde), mais parce que le mot « jeune fille » l’avait légèrement froissée. Pendant 8 ans elle avait errer seule le monde magique en débrouillant, en supportant bien des choses et ce n’était certainement pas pour garder l’étiquette « jeune fille inexpérimentée et faible ». Elle n’était pas féministe, ce n’est pas ça, c’est juste qu’elle appréciait qu’on reconnaisse sa qualité de femme forte et non pas dépendante.
Arthur l’amena s’asseoir sur un banc. Elle ne broncha pas, en vérité même si celui –ci avait des manière qui, s’il s’était agit d’une personne tout autre que lui, l’aurait conduit a être éconduit sur le champs rassuraient Autumn.
Le beau brun lui dit qu’il revenait et l’abandonna quelques instants. Autumn en profita pour réfléchir a toute vitesse a ce qui se passait. Son cœur battait la chamade et les quelques minutes passées sans lui semblaient s’écouler au ralenti.

*voyons Rachaël ressaisit toi ! T’es plus une gamine alors agit en tant que tel*

toi la voix, la ferme ! Comme si on pouvait contrôler quoique ce soit dans son cœur. Si c’était si simple ça fait longtemps qu’elle serait partie. Enfin Arthur revint tout sourire avec … un sandwich. Le regard d’Autumn pétilla, elle lança un sourire éclatant a Arthur.

« - Hey ! Merci, t’étais pas obligé, j’aurais mangé quelque chose a mon retour a Poudlard., je suis sûre que j’aurais trouvé quelque chose dans les cuisines. »

Elle croqua tout de même dans son sandwich et laissa échappé un petit cri de contentement tellement la nourriture lui faisait du bien. Elle tourna ses yeux ambre vers le jeune homme et constata que celui-ci se massait la mâchoire. Son regard se fit plus inquiet. Elle posa le sandwich a coté d’elle et passa une main sur le visage d’Arthur en lui tournant le visage vers elle.

« - fait voir ? Qu’est ce qu’il t’ai arrivé ? Tu as mal ? »

Autumn s’inquiéta, oui parce que c’était dans sa nature de s’inquiéter pour tout le monde. Et la elle se sentit coupable d’avoir laisser Arthur aller lui prendre un sandwich, elle aurait du le suivre. Elle regardait sa mâchoire en essayant de renier les battements qui frappaient dans sa poitrine.
Elle se mordit la lèvre, essayant en examinant le visage du jeune homme de ne pas lui faire trop mal.
Elle sortit une gourde de son sac, elle la vida et d’un geste rapide lança un sort qui gela l’eau avant même qu’elle ne touche le sol. Elle attrapa de l’autre main la glace qui s’était formée et rangea sa baguette. Elle remit sa gourde dans son sac et sortit un bout de tissu dans lequel elle mit la glace avant de le passait sur la mâchoire d’Arthur.

« - ça devrait apaiser un peu ta douleur. C’est efficace avec les moldus et je n’ai pas d’antidote sur moi… Mais la prochaine fois que tu décide de t’arrêter en route pour te battre, attend moi, j’ai moi-même besoin de me défouler !»

elle se mit a lui sourire naturellement, sentant ses défenses se dissoudre de plus en plus.

Autumn pensait bien que l’homme avait sans doute connu pire. Il semblait être du genre à ne pas fuir devant la difficulté. La preuve il était encore la a parlé avec la jeune femme alors qu’elle-même était du genre très difficile, un vrai caractère de feu qui réagissait souvent au quart de tour mais qui pouvait facilement s’adoucir lorsque la situation l’exigeait.
Apres tout, Arthur était retourné aux trois balais pour elle, et s’était fait taper dessus pour un sandwich qu’Autumn aurait très bien pu se passer. Enfin non, mais c’est ce qu’elle aimait se dire. Elle plongea son regard auburn dans les yeux du brun, elle réussissait a tenir son regard sans rougir, hallelujiah ! Elle lui fit un petit sourire lorsque celui-ci détourna le regard. Elle l’obligea à se retourner vers elle encore une fois et passa la glace sur sa mâchoire.

« - cessez de bouger Monsieur Le Fay ! Ça t’évitera des marques demain je t’assure. Les remerciements de la pile électrique viendront plus tard. »

Elle fit un clin d’œil taquin à Arthur qui encore une fois détourna quelque peu son regard. Oh et bien, elle ne s’attendait pas vraiment à avoir cet effet sur le jeune homme mais cela la boosta quelque peu. Elle voyait dans son regard qu’elle ne le laissait pas indiffèrent. Elle remerciait le temps d’avoir fait d’elle une jeune femme. Le sourire sur ses lèvres ne s’effaça pas même lorsque le jeune homme se perdit en explications. Elle l’observer essayer de se dépatouiller des quelques propos qu’il avait eu et qui aurait pu l’offenser. Au lieu de ça, elle apprécia la spontanéité d’Arthur bien que la diplomatie ne fut pas au rendez-vous. Elle éclata d’un rire franc et taquin. Son esprit joueur avait repris le dessus et s’était ajouté aux battements de son cœur. La vague de chaleur continuait de la parcourir touchant chacun de ses membres, de ses organes vitaux. Elle n’arrivait presque plus à respirer, elle aurait voulu se jeter dans les bras de l’homme et de le faire taire par quelques baisers mais elle se douta que ce geste ne serait pas apprécié à sa juste valeur. Alors elle se contenta de répondre à Arthur.

« - me protéger ?c’est drôle ce que je remarque c’est que c’est toi actuellement qui a besoin d’aide. »

Elle lui lança un clin d’œil amical et Elle se mit à sourire encore plus lorsqu’Arthur se fourvoya en explications. Elle roula des yeux en éclatant de rire. Elle craquait totalement et ça ce n’était vraiment pas bon. Le jeune homme était tout ce qu’elle aimait, il avait de l’humour, il était quelques peu agaçant mais ça Autumn s’en chargeait, elle détestait les être passif. Il était incroyablement beau et bien que ça soit un facteur futile, elle le nota tout de même puisque c’est lui qui l’avait fait craquer étant jeune. Elle n’était pas sûre mais elle aurait juré avoir vu Arthur rougir, et voilà…son cœur était officiellement de la bouilli, il venait de fondre en quelque instants comme du chocolat, elle pencha la tête sur le côté, son sourire s’était effacé et maintenant elle sentait son cœur tambourinait… wow. elle était vraiment là avec lui ? Ou est-ce que c’était un mauvais coup qu’elle s’était pris qui la faisait divaguer ?son admiration dura quelques secondes, elle espérait que son regard ne s’était pas trop perdu en contemplation et que celui-ci n’avait rien vu. Elle rattacha son sourire à ses lèvres.

« - tu ne veux pas qu’il m’arrives quelque chose ? Pour l’instant ne t’en fait pas alors ! »

Autumn cacha son désarroi devant Arthur. Elle ne savait pas quoi penser tout simplement car le brun lui avait retourné toutes ses idées, elle ne savait même plus qui elle était malgré sa voix qui la suppliait d redevenir celle qu’elle était.

« - comment ça dans la plupart des cas ? Aurai-je était d’une quelconque faiblesse devant toi ? »

L’esprit d’Autumn revint au galop, elle ne voulait rien laisser transparaitre de son attirance envers Arthur. Elle avait tant de fois maitrisé ses pensées, tant de fois analyser des situations de façon brillante, tant de fois affronter un certain danger qu’elle avait toujours réussit à maitriser, tant de fois rembarrer des hommes qui s’étaient égaré en propos qu’elle ne pouvait pas avoir tout oublié d’elle. Pas comme ça !
Elle laissa sa main glisser sur la mâchoire d’Arthur et lui enleva la glace.

« - Oui Oui, j’enseigne en tant que professeur d’histoire de la magie. Mais c’est très récent, je ne suis revenue en Angleterre que depuis Octobre et début novembre j’ai commencé à enseigner le bas. Ça me plait beaucoup…mais pourquoi cette question ? »

Elle plongea son regard doux dans celui pétillant d’Arthur. Il avait un sourire à faire fondre un iceberg et Autumn fut quelque peu désorientée. Pourquoi cette question soudaine après ces quelques minutes de silences sur ce sujet ?
Elle finit en quelques bouchées son sandwiche et se sentit tout de suite mieux.
Elle sentit quelque chose de froid tomber sur sa joue. Elle porta sa main sur son visage. Elle sentit alors une goutte d’eau glisser sur sa peau et leva les yeux au ciel. C’est bien ce qu’elle pensait, il commençait à neiger. Elle eut un sourire et son regard s’éclaira. Même si elle n’aimait pas le froid, elle avait toujours adoré la neige, elle trouvait ça magique.
Elle ramena son regard sur le jeune homme et lui attrapa la main et le tira pour qu’il se relève.

« - vient ! J’adore marcher sous la neige ! »

La neige…elle avait beau avoir exploré presque tous les pays du monde, la neige en Angleterre tait quelque chose de magique pour Autumn. Elle se souvenait toujours de ces journées passées avec son père et sa sœur à faire des batailles et à rentrer à 4h de l’après-midi boire un chocolat chaud préparé par sa mère. Son père aimait tellement son pays, il aimait tellement ses filles…Autumn aimait tellement son père et quelqu’un lui avait arraché sa vie en même temps qu’un partie du cœur d’Autumn…
Elle eut un petit sourire triste, il lui manquait terriblement. Son père qui avait tout et pour elle. Elle savait qu’il serait fier d’elle, fier de la femme accomplie qu’elle était devenue. Elle le savait mais il ne verrait jamais son évolution, ses pas primordial dans sa vie. Il ne verrait plus la neige tomber. Autumn passa une main sur son cœur, laissant une pensée à son père s’envoler, lui offrant ses souvenirs les plus chers. Elle avançait tout de même, parce qu’elle avait toujours été forte, toujours. Elle laissa ses souvenirs de cotés et retourna son regard vers le beau brun qui se tenait en face d’elle. Elle pensait qu’après toutes ces années, il n’avait plus d’importance et pourtant elle se sentait connectée, il était toujours dans son cœur, elle le sentait.

« - d’accord tu n’avais pas besoin de mon aide monsieur « je n’ai besoin de personne », tant pis pour toi, et crois-moi ça n’aurait pas été qu’un petit bleu et d’ailleurs prend un antidote des que tu le pourras, ça t’évitera d’abimer et je te cite « ton si joli visage »…autant l’éviter n’est-ce pas ? »

Que dire d’autres ?oui ça serait dommage parce que tu es une beauté à couper le souffle ? Autant qu’elle se jette dans ses bras, ça ira plus vite ! bien que les défenses d’Autumn s’amenuisait, elle ne se jetterait pas sur lui telle une lionne affamée…vraiment ça manquait sérieusement d’élégance. Or Autumn était une femme taquine et pas « rentre dedans ». Elle avait l’impression qu’Arthur lui lancer un jeu…elle répondrait donc à ce jeu.

« - oh vraiment? Et comment veux-tu que je te remercie « lun Eroe »? »

Elle lui fit un sourire en coin, répondant sur le même ton que celui-ci. Elle plongea son regard dans le sien, essayant de deviner chacune de ses pensées, se demandant ce qu’il pensait d’elle. Pour la première fois de sa vie, elle ne contrôlait plus rien, elle ne répondait plus de ses actes. Il était la devant elle et il y aurait pu avoir n’importe quoi autour qu’elle ne s’en serait aucunement formaliser. Il ne se rendait surement pas compte de l’effet qu’il provoquait chez elle.
Ce soir elle réussissait à se sentir bien, elle avait envie de danser sous la neige, d’éclater de rire, de courir…de vivre. Elle tira plus fort encore sur le bras du jeune homme, elle riait aux éclats, les frissons parcourant tout son corps svelte. Elle se sentait comme ivre, libre dans cette nuit froide, libre et incontrôlable. Elle voulut lâcher la main d’Arthur mais elle ne put s’y résoudre, pourtant lorsqu’un flocon de neige tomba sur ses lèvres, elle détacha sa main de celle d’Arthur et la porta ses lèvres, essuyant le flocon qui venait de fondre laissant ses lèvres humides. Arthur semblait émerveillé et Rachaël sentit une chaleur réchauffer son corps. Elle l’observait sans réussir à détourner son regard de celui qui pour elle avait été son véritable amour de jeunesse. Elle se rapprocha quelque peu de lui, sans trop savoir que faire, alors elle se mit à sourire encore et encore.

« - cet air te va à ravir…j’aime beaucoup la neige aussi, on garde ça de quand on est gosse je pense. »

Premier compliment. A marquer d’une pierre rouge. Elle le trouvait terriblement séduisant, encore plus dans sa version moins sûr de lui. Il arrivait à la faire fondre et toutes ses défenses tombaient comme un château de cartes sans qu’elle ne le veuille. Elle ne faisait que rire, rire sans savoir pourquoi. Elle s’avança de quelques pas et leva les mains devant elle, essayant d’attraper les flocons. Ivresse. Liberté. bien être.
Ce qu’Arthur dit par la suite, elle ne s’y attendait pas. Vraiment pas. Elle se retourna légèrement surprise et pencha la tête sur un côté d’un air interrogateur. Arthur encore une fois se perdit dans ses propos et Autumn se remit à sourire.

« -comment ça Poudlard ? Tu vas être professeur ? C’est toi le nouveau titulaire du poste de professeur d’astronomie dont tout le monde attend l’arrivée ? »

Elle n’avait pas suivi la fin de la phrase, mais elle perçut un « se revoir » qui fit battre son cœur plus fort encore. Autumn…a quoi tu joues là ? Elle se rapprocha de lui se voulant rassurante. Voir un homme se fourvoyer pour une dame ne la laisser pas indifférente. Elle n’était plus qu’à quelques centimètres de lui, pour la première fois, son air se fit sérieux.

« - je serais ravie de te revoir Arthur. »

Elle ne savait pas trop quoi dire. A vrai dire, ça lui tombait dessus sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi. S’intéressait-il vraiment à elle ?

Rachaël réagit au quart de tour à ma remarque plutôt arrogante. Cela m'amusa énormément, et ne me fit sourire qu'encore plus. Je ne me moquais pas d'elle, non, pas du tout, mais je trouvais la situation follement amusante. Je m'attendais complètement à cette réaction, à vrai dire, je l'avais un peu fait exprès.
Mais son petit regard triste ne m'avait pas échappé. J'hésitais à lui demander ce qui la tracassait, avant de me dire qu'il était encore un peu trop tôt pour que je me mêle de sa vie. Alors je laissais couler.
Elle plongea son regard dans le mien. Elle semblait vouloir y dénicher quelque chose, et je me demandais bien quoi. En tout cas, avant même que je puisse lui répondre d'une quelconque façon, elle m'entraina à sa suite dans la neige. Je l'observais, un grand sourire sur le visage, entrain de rire aux éclats, sa main toujours dans la mienne. Elle était incroyablement belle. Oui, je sais, je me répétais, mais c'était complètement vrai. Son charme m'hypnotisait tellement que je parvenais à peine à ne pas la dévorer des yeux. S'en était-elle aperçut ? Était-ce pour ça qu'elle m'avait dévisagé avec tant d'insistance tout à l'heure ? Pour confirmer ses doutes ? Peut-être se rendait-elle compte qu'elle me plaisait. Et j'étais tellement maladroit que je me demandais si ce n'était pas évident à vrai dire.
Maladroit, je l'avais toujours été. J'étais du genre à trébucher sur tout ce qui bouge parce que complètement inattentif, perdu dans mon imagination, et à être si peu doué en métamorphose qu'une catastrophe se produisait presque à chaque jours. Mais avec les femmes, jamais, ou presque. Exception faite de Soraya, séduire n'avait jamais été un problème pour moi. J'étais beau, et je le savais. Bon, ça fait vraiment super prétentieux dit comme ça, mais c'est la vérité ! Je n'allais pas prétendre le contraire. J'avais du charme, je plaisait. La différence avec la plupart des autres hommes dans mon genre, c'est que je n'en abusait pas. Je n'étais pas un briseur de cœurs. Ce n'était pas mon genre. Il m'était bien sûr arrivé de devoir mettre fin à quelques relations, mais j'évitais ces situations le plus possible. Je détestais rendre les gens malheureux, même si parfois, je ne pouvais l'éviter.
Rachaël détacha sa main de la mienne, et je me tournais à nouveau vers elle, alors que je m'étais détourné pour regarder la neige tomber, et la vit essuyer délicatement un flocon tombé sur sa lèvre. Je la fixais quelques instants comme un parfait abruti avant de reprendre mes esprits et de me détourner pour cacher le trouble qui m'habitait. Bon Dieu, elle était complètement inconsciente de sa beauté ou elle le faisait exprès ? Mon petit petit doigt me disait que c'était plutôt la seconde option.
Un sourire mi-arrogant mi-amusé fleurir sur mon visage. Alors comme ça, Autumn me faisait un compliment, hein ? Je la croyais agacée par mes remarques arrogantes. J'en déduisais qu'elle m'aimait bien. Elle ne m'aurait jamais complimenté avec autant de spontanéité sinon.
J'en étais heureux. Au moins ne me prenait-elle pas pour un imbécile, c'était déjà ça. Je continuais à l'observer. Un sourire illuminait son visage et elle ne pouvait s'arrêter de rire, un rire adorable, ne pouvais-je m'empêcher de penser, et il résonnait dans Pré-Au-Lard, car la rue était complètement déserte d'âmes hormis nous. Ils n'y avaient que nous deux, et la neige qui continuait de tomber, nous enveloppant dans un magnifique cocon blanc.
Puis, alors que nous contemplions les flocons tomber avec lenteur du ciel, heureux comme des enfants, elle se rapprocha de moi et m'affirma qu'elle serait ravie de me revoir. Mon cœur s'emballa brusquement. Elle n'était plus qu'à quelques centimètres de moi, à présent, l'air réellement très sérieuse. Je m'approchais encore un peu plus, et lentement, me penchais pour lui murmurer à l'oreille :

« Tu m'as demandé un peu plus tôt comment tu pourrais me remercier... Je pense que ça me suffit. »

Mon cœur battait à la chamade dans ma poitrine, mais je ne laissais rien transparaître. Même pas dix centimètres séparaient nos deux visages à présent. Il suffisait que je me décale légèrement, et je l'embrassais. Je marquais un instant de pose, hésitant. La tension était presque palpable, et je me demandais si c'était une bonne idée. Mais je n'avais qu'une envie, poser mes lèvres sur les siennes. Alors je commençait lentement à me décaler, quand tout d'un coup...

« Eh ! Vous deux là-bas ! Vous voulez pas nous aider à remettre les Trois Balais en ordre ? On aurais bien besoin d'un coup de main, on est plus que deux encore en état de faire quoi que ce soit, et on pourrait utiliser des professeurs de Poudlard ! »

Autumn et moi sursautâmes brusquement et je reculais d'un pas, brisant l'atmosphère magique qui s'était créée un peu plus tôt. Je pestais intérieurement face à cette interruption. Perfect timing, vraiment. Je me raclais la gorge, gêné, avant de crier :

« Oui, oui, pas de soucis ! On arrive ! »

Puis je me tournais à nouveau vers Rachaël, en essayant de ne pas croiser son regard, et lui fit un rapide signe de tête :

« Tu viens ? »

Autumn écoutait avec attention le jeune homme. Elle l’appréciait de plus en plus. Son arrogance qui aurait dû la faire fuir l’amusait plus qu’autre chose en fait. Evidemment qu’il était beau, en plus de ça il le savait, mais ce n’était jamais un facteur primordial dans n’importe quelle relation, enfin du moins pour elle. Ce qu’elle aimait le plus c’était sa spontanéité, et le fait qu’il perde ses moyens devant elle.
Oui parce qu’elle sentait quand même l’attraction entre eux, c’était indéniable, il lui plaisait elle lui plaisait. C’était simple, cela ne voulait pas dire qu’il s’empresserait de se jeter dans ses bras à la moindre occasion. Non, Arthur ne semblait pas non plus comprendre ce qu’il se passait. Il était devenu un homme, c’était plus un gamin…ses traits s’étaient quelque peu durcit et Autumn n’appréciait que plus ce détail. Il était la devant elle, elle était la devant lui comme deux gosses qui partagent un secret mais qui n’osent pas en parler de peur de gâcher la magie. Autumn craquait compétemment. Malgré son sourire qui restait sur son visage elle ne pouvait s’empêcher d’admirer les moindre traits de son visages, elle aurait voulu passer une main dans ses cheveux, elle aurait voulu sentir sa chaleur corporelle. Voilà qu’elle laissait encore parler ses hormones d’adolescente ? Ce n’est pas vrai mais faites quelques choses, tuez là ! Autumn se sentit rougir malgré elle à avoir ces pensées. Jamais dans ses rêves elle n’aurait pu ne serais ce que songer à être en tête a tête avec lui. Non Jamais. Son regard était si tendre à son égard…elle se demandait si sa façon d regarder les gens était toujours comme ça ou si c’est juste elle qui déclencher cette expression de délicatesse.
Autumn se mordit la lèvre inferieure. Elle secoua quelque peu la tête et essaya de penser à autre chose qu’au fait que le garçon qu’elle avait toujours aimé et avec qui elle s’imaginer parfois était face à elle, quelques années en plus certes, mais encore plus beau et encore plus…plus quoi ? Plus tout ce qu’elle avait imaginé sur lui. Elle ne le connaissait pas et pourtant il la touchait, elle qui n’avait pas la langue dans son sac perdait tous ses moyens face à lui. Tous sans exceptions. Autumn s’arrêta à la hauteur d’Arthur…contempla la neige et se retourna vers Arthur…son sourire disparu quelque peu lorsque son cœur encore une fois fit des siennes et chavira dans sa poitrine. Elle se sentit attiré par lui, elle fit quelques pas en avant se retrouvant face à lui, à quelques centimètres de son visage. Elle ne savait pas, elle ne savait plus. Elle ignorait tout de ce qu’était la vie, de ce qui se passait, elle voulait oublier son prénom parce que la passion lui dévorait son âme sans qu’elle ne puisse l’empêcher de bruler toute ses armes. Il se pencha à son oreille et Autumn eu un frisson lorsqu’il lui murmura quelques mots.

«-…d’accord. Surprend moi pour la prochaine sortie. »

Elle sentit le visage d’Arthur se rapprocher du sien, imperceptiblement. Elle ne bougea pas. Elle se demandait ce qu’elle devait faire. Il semblait tout aussi perdu qu’elle et pourtant cette envie il la partageait tous les deux. Rachaël se rapprocha légèrement de lui, penchant la tête sur le côté. Elle sentait presque ses lèvres sur les siennes, son souffle effleurant son visage. Le cœur battant, une chaleur inondant ses veines, elle ferma les yeux. Quand soudain on les interpella.
Elle ouvrit les yeux et vis Arthur reculer expressément l’air gêné. Non ! Pourquoi ?! croyait-il que tenter quelque chose avec elle était une erreur à présent qu’on les avait interrompu ? Il la fuyait du regard. Autun était perdu et ne comprit pas de suite ce qui venait de se passer. Aider ? Ah heu oui d’accord… vous les bonhommes casseurs d’ambiances vous le paierez cher !

« - Oui allons-y ! »

Elle se remit à sourire puis se dirigea lentement vers le bar, tirant le bras d’Arthur. Elle songea un instant au baiser qu’ils auraient dû échanger mais n’en parla pas, si Arthur voulait le faire il le ferait…pas la peine de s’accrocher a une fausse joie, même si son cœur lui n’était pas d’accord.
Ils rentrèrent dans le bar…tout était anarchie. Quelques ivrognes étaient là affalés par terre, d’autres essuyaient le sang qui coulait de leur nez…et parmi eux deux personnes essayaient de tout remettre en place.

« - hey…salut ma jolie…ça te dit de prendre un…un …hic…verre ? »

Autumn regarda l’homme d’un air surpris, elle esquissa un sourire et lui répondit d’une voix la plus douce possible qu’il ferait mieux de rentrer chez lui car il avait besoin de repos. Elle se dirigea vers un homme le nez en sang et lui demanda si elle pouvait voir. L’homme était bien trop abasourdi pour parler et Autumn lui soigna sa blessure grâce à un « episkey » bien placé. Elle lança un sourire doux à Arthur avant d’essayer à l’aide de quelques sortilèges de remettre des tables en place et de réparer des chaises.

« - à notre prochain rendez-vous on évitera les bagarres hein ! »

Elle éclata de rire face à cette situation que jamais elle n’aurait pu imaginer.

Je n'osai pas croiser le regard de Rachaël, incroyablement gêné. C'était stupide, n'est-ce pas ? Mais la magie du moment avait disparu et il ne restait plus qu'une sorte de gêne impossible à faire disparaître. Pourtant, je ne regrettais pas d'avoir essayer d'embrasser Autumn, mais je ne sais pas... Maintenant, ça me semblai étrange. J'en avais pourtant toujours envie. Mais à présent, je me demandais si elle le voulait, si elle ne s'était pas plutôt fait emporté par la frénésie du moment et l'ambiance alentour, nous deux seuls dans la neige.
Ça me faisait affreusement penser à une série moldu sur laquelle j'étais tombé un jour, par hasard, il y a quelques années. Dans l'un des épisodes que j'avais vaguement regardé, je me souvenait que le héros avait tenté d'embrasser une amie à lui sans y parvenir. Il expliquait que si jamais, 24 heures plus tard, il n'avait pas réussi à l'embrasser vraiment, la jeune femme désirerait alors n'être qu'amie avec lui, et qu'elle le lui dirait clairement. Évidemment, le héros n'arrivait pas à l'embrasser, et pile au moment ou il allait enfin y parvenir, une journée entière s'était écoulée.
Je me demandais si c'était ce qui arriverait si je ne tentais pas ma chance avec la belle jeune femme maintenant. Laisserais-je passer l'occasion de jamais avoir quelque chose avec elle si je ne tentais rien sous 24 heure ?
Je levais les yeux au ciel devant ma stupidité. Ce que je pouvais me faire des remarques bizarre, parfois. J'étais entrain de me casser la tête à cause d'une série télé moldu, quand même. Fallait pas exagérer.
Je sortais brusquement de mes pensées alors qu'Autumn me tirait par le bras pour nous rendre aux Trois Balais. Je trébuchais et manquais de me casser la figure, déséquilibré. Je soupirais avec agacement. Ah, il était beau, le mâle dans toute sa splendeur, incapable de tenir sur ses pieds, je vous jure. Heureusement, Autumn semblait n'avoir rien remarqué, et c'était tant mieux. Je n'étais pas sûr que mon côté maladroit soit particulièrement séduisant. Quoique, en y repensant, maladroit, je l'avais été toute la soirée, en fait. Peut-être que ça plaisait aux femmes, en fin de compte. Le problème avec les femmes, pour nous les hommes, c'est qu'elles sont tellement difficiles à cerner qu'on passe à peu prêt la totalité de notre existence à essayer de les comprendre, sans y parvenir, la plus part du temps. Enfin, je sais que moi, personnellement, quand il s'agit de draguer, je m'en sors plutôt bien – tout est dans le sourire et l'atitude – mais pour ce qui est du reste, c'est une autre paire de manche. Et Dieu seul sait qu'il y a bien pire que moi sur cette Terre.
Nous pénétrâmes dans l'auberge, complètement sans dessus dessous. J'écarquillais les yeux de surprises. C'était la première fois que je voyais les Trois Balais dans cet état. J'y avais passé une grande parti de mon temps libre, adolescent, et je n'avais pas le souvenir d'une telle bagarre. Quelques altercations, oui, surement, mais autant de dégâts, non. Je m'en serais souvenu, sans aucun doute possible.
Il y en avais partout. Des gens, des chaises, des tables, des débris de verre, des flaques de boissons rependues au sol. Avec un grognement et une grimace, je sortais ma baguette et commençait par nettoyer toutes ces flaques, pendant qu'Autumn, de son côté, réparait quelques meubles quand un ivrogne l'arrêta pour la draguer. Immédiatement, je me raidissait et fronçait des sourcils en lui lançant un regard mauvais. Mais à mon grand soulagement, je n'eus pas à intervenir, car la belle professeure géra parfaitement la situation, et nous reprirent les réparations en silence. Elle le brisa très vite néanmoins, et je ne put m'empêcher de sourire alors qu'une vague de chaleur me traversait de part en part en entendant son rire. Je lui répondis avec humour :

« Hé, arrêtes, ne dis pas une chose pareille ! Sans cette bagarre, nous ne serions jamais tombé l'un sur l'autre, et en plus ça t'as permis de voir quel grand héros courageux je suis. »

J'éclatais de rire à mon tour avant de croiser son regard, je lui souriais quelques instants avant de me détourner pour reprendre le travail, à nouveau gêné. Stupide, stupide. Mais je ne pouvais m'empêcher de ressentir ça, et je me rendais compte que, même si nous nous connaissions depuis longtemps, techniquement, je ne connaissait pas vraiment Rachaël. En dix ans, beaucoup de choses changeaient. Elle avait changé, et moi aussi. Et à présent je ne pouvais m'empêcher de me poser de nombreuses questions, car finalement, je me rendais compte que je ne la connaissait pas. L'Autumn que je connaissait, c'était la jeune fille de quinze ans folle de moi, qui me regardait à la dérobé de loin et qui rougissait en baissant la tête quand je la regardais à mon tour. J'avais trouvé ça mignon, à l'époque, sans plus, mais maintenant, je me demandais si cette Autumn-là que j'avais devant les yeux ou bien une toute autre, libre et sans attaches. Et il me semblait que la deuxième possibilité était bien plus plausible. Ce qui signifiait que clairement, la jeune femme que j'avais devant mes yeux était bien différente de la jeune fille que j'avais plus ou moins connu.
Je tournais discrètement la tête vers elle et l'observait reconstruire l'auberge en silence. Elle aussi semblait perdue dans ses pensées. Je me raclais la gorge et lui demandait maladroitement :

« Dis-moi... Tout à l'heure, tu m'as dit que tu venais de rentrer en Angleterre... Tu faisais quoi, avant ? Tu voyageais ? »

Si c'était bien ce que je pensais, cela voulait dire que la jeune femme était sans attaches depuis plusieurs années. Elle avait clairement affirmer être à présent une jeune femme forte et indépendante. Est-ce que ça signifiait ne pas faire entrer d'homme dans sa vie ? Où plutôt, dans son cœur ? Je me le demandais.

Autumn repensait a son époque a Poudlard, tout lui semblait simple a cette époque. Vraiment elle était heureuse. Elle et sa sœur n’étaient jamais loin l’une de l’autre. Elles étaient entourées de leur amis et il faut dire qu’elle aimaient bien avoir un garçon a leur bras. Evanna n’était pas comme elle sur ce point là, elle c’était un vrai cœur d’artichaut qui se s’éprenait de tout les garçon avec qui elle était. Autumn elle n’avait jamais était amoureuse, Arthur elle supposait qu’elle était amoureuse de lui car l’effet qu’il avait sur elle était différent de tout les garçons qu’elle avait fréquenté mais sinon déjà jeune Autumn ne s’était jamais attachée a qui que ce soit, ça lui éviter de pleurer pour une histoire de cœur briser.
Lorsqu’elle avait voyagé, elle avait rencontré un homme avec qui elle était resté quelques mois. Comme elle c’était un voyageur qui vadrouillait…mais ils avaient fini par se séparer, leur attentes n’étant pas les même.
Autumn se demandait quand elle serait prête a se lancer dans une relation digne de ce nom, quand elle serait « amoureuse ». Elle n’en savait rien.
Elle nettoyait quelques flaques d’alcool sur le sol et a l’aide se sa baguette astiquait les chaises toute collantes. Pourtant cela ne l’empêchait pas de sourire, elle avait connu bien pire, et ce travail ne lui était pas désagréable….essayer donc de faire du marchandages avec un gobelin…la tache est beaucoup moins aisée.
Elle ne pouvait s’empêcher de jeter quelques regards a Arthur…Il était vraiment incroyablement beau, mais quelque chose la touchait au delà de sa beauté. Elle passa un doigt sur ses lèvres, songeant au baiser qu’il n’avait pas eu le temps de lui donner… en avait-il toujours envie ? Ou au contraire cet imprévu lui avait remis les idées en places ? Elle ne se faisait pas trop d’illusions, préférant laisser faire le jeune homme envers elle. De toute façon, elle ne s’attendait pas a ce qu’il lui saute dessus, non pas qu’elle le rejetterait, non, elle lui ouvrirait certainement les bras, mais lui ne semblait pas être le genre d’homme a sauter sur toute les occasions possible. Elle ne doutait pas qu’il aimait plaire, mais ce n’est pas ça qui la ferait fondre, son coté maladroit avec elle par contre l’avait fortement touché et elle sentait tomber tout l’empire qu’elle avait battit autour de son cœur. Ça ne lui disait rien qui vaille… son cœur s’emballait un peu trop vite a son goût. Une fois de plus son visage doux et son regard auburn se tourna vers l’homme… elle sourit malgré elle en le voyant travailler, elle apprécia la délicatesse de son visage, son regard pétillant dans ce visage d’homme. La phrase d’Arthur déclencha un fou rire chez Rachaël.

« - c’est vrai ! Tu es un super héro…mais ne t’attend pas a ce que je prenne le rôle de la jeune femme en détresse. »

Autumn se mit a sourire. Cela semblait naturel entre eux, bien qu’elle sentait cette attraction les enchaîner l’un a l’autre elle ne comprenait pas pourquoi tout devenait simple a côté de lui. Elle l’appréciait beaucoup. Appréciait… peut- être même plus vu cette tension qu’elle pouvait sentir en elle. Mais après tout, elle ne savait rien de sa vie, peut-être avait-il une petite amie quelque part, peut-être était-il un don juan des temps modernes… avec une gueule pareille, ça ne l’aurait pas trop étonnée.
Autumn se souvint qu’elle passait son temps a l’observer, elle faisait toujours tout pour être sur son chemin. Elle était une enfant, maintenant elle était une femme, une femme de caractère qui n’allait certainement pas s’amuser a courir après un homme qui bien qu’elle sache qu’elle lui plaisait, la laisserait tomber des qu’une autre femme l’interpellerait.

« - Oui j’ai voyagé. Ça se voit tant que ça ? je suis partie juste après Poudlard…je suppose que je ne pouvais pas supporter de rester au même endroit. On fuit tous quelque chose a un moment donné. Voyager m’a semblait être le meilleur moyen de m’évader tout en faisant quelque chose d’intéressant dans ma vie. Et je ne me suis pas trompée. C’est une expérience fabuleuse. J’ai fait des recherches sur l’histoire de la magie partout dans le monde, les coutumes et les traditions magiques de tel ou tel pays. Tu ne peux pas savoir combien c’est grisant d’étudier les histoires de chacun, de voir a quel point chaque civilisation a sa propre magie ancrée dans les veines et dans le cœur… »

Autumn était une passionnée. Elle adorait ce qu’elle faisait et mettait toujours tout son cœur dedans. Elle n’avait aucune envie de rentrer mais il le fallait car elle voulait prendre part a la bataille qui se tramait… Et puis elle avait trouvait quelques attaches, elle avait retrouvé Gwendoline, certains élèves lui donnait l’envie d’enseigner, et elle retrouvait son amour d’enfance espérant que cette histoire n’était pas terminé sans pour autant savoir ou cela allait aboutir. Elle se rapprocha de lui machinalement en lui parlant puis plongea son regard dans le sien.

« - tu sais je suis contente de te revoir Arthur. »

Elle lui fit un sourire puis baissa les yeux. Elle repensa au « presque baiser » , se disant qu’elle n’essaierait pas de retenter quoi que ce soit… si vraiment il avait envie de l’embrasser il l’aurait certainement fait depuis longtemps et Autumn ne voulait pas compromettre ce moment passé a ses côtés. Elle releva la tête et éclata de rire, un bout de papier était venu se nicher dans ses cheveux.

« - tu as un truc dans les cheveux ! »

Elle passa sa main dans ses cheveux et attrapa le bout de papier tout en souriant. Un morceau de journal qui avait brûlé a cause d’un sort jeté. Autumn reprit ensuite sa baguette et remis quelques tables en ordre. Les trois balais commençaient à ressembler a quelque chose, encore quelques sorts et il serait comme neuf. Elle aperçu un vieux juke-box magique a coté du comptoir. Il suffisait de placer sa baguette sur l’un des boutons et de réfléchir a la musique que l’on voulait pour qu’il la retransmettre. Elle se demanda si le juke-box marcherait avec des chansons moldus. Elle haussa les épaules et essaya.
La musique commençait a parcourir la pièce…génial ! Ça marchait, Autumn se mit à fredonner l’air de la chanson qui lui donnait toujours la pêche.

Living easy, living free
Season ticket on a one-way ride
Asking nothing, leave me be

Autumn balançait sa tête en même temps qu’elle passait le balai, la chanson rythmée l’avait marquée depuis qu’elle était jeune… et déjà lorsqu’elle était jeune cette chanson commençait sérieusement a dater, pourtant elle l’adorait. Autumn qui avait toujours été une fan de musique moldus rock, elle trouvait que c’était dans la musique qu’elle reconnaissait la magie des moldus, toute cette énergie… Autumn regardait Arthur en secouant la tête, elle s’approcha de lui, la musique toujours en fond sonore, sautillant jusqu'à arriver a sa hauteur.

taking everything in my stride
Don't need reason, don't need rhyme
Ain't nothing I would rather do
Going down, party time
My friends are gonna be there too
I'm on the highway to hell, Highwaaaay to heeell

« - tu danserais avec moi ? »

Danser ? Enfin c’est pas trop le mot a utiliser, mais plutôt s’amuser serait plus approprié. Elle lui attrapa les deux main et se mit a sauter sur place tout en chantant le refrain. Travailler avec une si bonne musique en fond sonore, avec Arthur avec elle…elle ne pouvait pas rêver mieux ! elle ne savait pas comment le prendrait le jeune homme… son excitation et son enthousiasme pourrait lui faire peur mais a cet instant précis elle s’en fichait.

Je ne la quittais pas des yeux, avide d'entendre sa réponse, tout en continuant à remettre les choses en ordre, pendant que les deux membres du personnel restant rangeaient leur cuisine que certains belligérants avaient eu la bonne idée d'assaillir (ça fait très « guerre », cette phrase, mais passons). Il ne restait plus grand monde dans l'auberge, la plupart des gens encore présents étaient endormis ou trop mal en points pour que le gérant les jette dehors. Autumn et moi étions les deux seules personnes encore debout, et seules nos voix résonnaient dans la grande pièce d'habitude si bruyante.
Ce qu'elle me répondit renforça les quelques doutes que j'avais. Effectivement, Rachaël avait voyagé, et ce, dès qu'elle avait pu le faire, ce qui dénotait un grand désir de liberté et une volonté de ne pas s'accrocher à quelque chose, d'avancer dans la vie sans aucun poids à trainer ou quelque soit la métaphore que l'on peut utiliser. La réponse à la question que je me posais depuis tout à l'heure – à savoir, a t-elle jamais eu une longue et sérieuse relation – semblait avoir trouvé sa réponse. Il était évident que, si elle ne restait pas au même endroit, elle ne pouvait pas se lier suffisamment à quelqu'un pour avoir une véritable relation et plus que ça, cela signifiait qu'elle n'en voulait pas. Du moins, c'est ce que j'en concluais. Peut-être me trompais-je sur toute la ligne, après tout.
En tant normal, quand je me rendais compte qu'une femme ne cherchait pas une relation sérieuse, je réagissais de deux façons différentes. Soit je passais à autre chose, soit je passais la nuit avec elle et on en parlait plus. Ce dernier cas était peu fréquent, étant donné que malgré mon succès auprès des femmes – ne nous mentons pas, vous savez que j'en ai – une histoire d'une nuit n'était pas ce que je recherchai. J'étais tout à fait mûr pour une véritable histoire, même si depuis la mort de So, je n'avais plus du tout eu la tête à ça. Même si, en y repensant, ça devait faire plus un an que j'enchainais les relations, incapable de m'y consacrer complètement pour que ça dure, et à vrai dire, je ne m'étais pas du tout rendu compte de ça jusqu'à aujourd'hui. Combien de temps avait duré ma toute dernière relation ? Trois semaines, si mes souvenirs sont bon. On a rompu il y a plus d'un mois, je crois bien.
Le doute m'envahit un instant alors que je prenais conscience de ça. Que s'était-il passé ? Éprouvais-je encore des sentiments pour ma feu meilleure amie sans le savoir ?
Je chassais cette pensée de ma tête. Non, on avait rompu il y a quatre ans, je m'en serais rendu compte. Et puis même, cette situation remontait à avant sa mort. L'année passée avait juste été un peu bancale, c'est tout. Une année de transition, de doute. Maintenant, fort de mon poste de professeur à Poudlard, j'étais prêt pour une nouvelle année et plus encore, pour une nouvelle histoire.
Et cette histoire, je sentais que je la voulais avec elle. Rachaël animait en moi un désir que j'avais oublié depuis trop longtemps, bien différent du désir physique, quelque chose de plus profond, que je ne peux pas vraiment décrire. Elle me plaisait, vraiment. Et qu'à cela ne tienne, elle avait beau ne pas vouloir s'attacher à un homme, je la ferais changer d'avis, quoi qu'il en coute.
Fort de cette résolution, je relevais les yeux de ma baguette pour me rendre compte qu'elle s'était à nouveau approchée de moi. Mon corps entier s'immobilisa alors qu'une sorte de courant électrique me traversait de part en part, et quand elle passa sa main dans mes cheveux pour en retirer un bout de papier, mon cœur s'emballa, tapant fort dans ma poitrine, comme prêt à exploser. Quand à mon cerveau, il ne réfléchissait plus, et n'était plus centré que sur une seule chose, ses lèvres qui bougeaient devant mes yeux sans que je comprenne un moindre mot. Merde, il fallait que je me reprenne, là, je devais avoir l'air incroyablement stupide – pour changer. Mais le léger contact avec sa peau m'avait laissé tout groggy, et je me maudissait intérieurement de l'effet que la jeune femme avait sur moi. Bordel, j'avais 28 ans ou 15 ? C'est pas croyable !
Alors que je réagissais enfin et ouvrais la bouche (pour dire quoi, aucune idée), Autumn s'éloigna pour mettre de la musique. Un grand sourire fleuri sur mon visage en entendant les premiers accords. AC/DC. Cette fille écoutait du AC/DC. Du rock moldu. Alors là, plus aucun doute possible, je ne la lâchait plus, cette jolie brune, c'était clair et net. S'il y avait bien un truc que nous, les sorciers, pouvions envier aux moldus, c'était sans aucun doute leur art, que ce soit la littérature, le cinéma, la peinture ou la musique. On ne leur arrivait pas à la cheville dans ce domaine.
Alors que je fermais les yeux, me laissant emporter par la musique aux sonorités bien connues, Rachaël m'attrapa les mains, et avant que j'ai pu dire quoi que ce soit, elle m'entrainait à sa suite et commença à chanter le refrains en sautant partout. Au début hésitant, je n'attendais plus et reprenait avec elle :

« No stop signs, speed limit,
Nobody's gonna slow me down
Like a wheel, gonna spin it
Nobody's gonna mess me around
Hey satan, payin' my dues
Playin' in a rockin' band
Hey mumma look at me
I'm on the way to the promised land
I'm on the Highway to Hell, Highway to Hell
I'm on the Highway to Hell, Highway to Heeeeeeeell ! »

Je criais, je me déchainais, mais je m'en foutais, je m'éclatais, je me sentais libre, totalement libre, plus que jamais avant. Je sentais les mains d'Autumn dans les miennes, et on chantait ensemble, on sautait ensemble, comme deux ados complètement inconscients, l'air de parfaits gamins mais on s'en foutais, c'était du AC/DC, tout était permis, tout, sans aucune limite. Alors que je tenais la dernière note, je croisais son regard et m'étranglais de rire, me pliant en deux, sans pouvoir m'arrêter. Elle me suivit très vite dans ma crise de fou rire, et bientôt, nous étions tout les deux pliés, incapables de nous arrêter, et c'était beau, c'était bien, je me sentais bien, tellement bien...
Peu à peu, néanmoins, alors que le dernier accord résonnait dans les Trois Balais, nous finîmes par nous calmer, et avec un dernier gloussement, je me redressais et essuyais une larme qui m'étais monté aux yeux. Puis je regardais Rachaël qui elle aussi semblait s'être calmée.
Mes yeux pétillaient et je ne pouvais m'empêcher de sourire. Je me sentais vraiment bien avec elle, je venais de nous découvrir un point commun, un même amour pour la musique, et j'aimais ça.
Pendant un instant, nous restâmes silencieux, et l'air, devenu électrique pendant la chanson, se tendit encore un peu plus. Je ne sais si c'était la chanson et la frénésie qu'elle m'avait donné, le sentiment de liberté qui s'était emparé de moi ou bien encore l'humeur latente qui régnait entre nous deux depuis le début de la soirée qui me fit agir ainsi, mais quoi qu'il en soit, pris d'un soudain élan, je franchisais à grands pas la distance qui nous séparait pour venir poser délicatement mes mains sur sa mâchoire afin de l'attirer à moi. Sans attendre une seconde de plus, je me penchais et me jetais sur ses lèvres avec passion, sans retenu.

Autumn ne savait pas trop ce qu'il se passait. Elle était perdue. Jamais elle n'avait ressenti un aussi forte dépendance. non c’était impossible qu'elle se résoudre a donner tout ce qu'elle avait en elle et de l'attacher a une autre personne qu'elle. Pourtant il avait touché son coeur en même temps qu'elle ne voulait juste qu'être avec lui. Il était ancré dans son âme, depuis qu'elle était gamine c'était ça, mais de voir a quel point il s'était intégré en elle sans qu'elle n'y puisse rien lui fit très peur.
Elle balayait du regard chaque courbe de l'homme, chaque détails de son visages, essayant de s’imprégnait de son regard...un regard pétillant qui faisait vibrer le coeur de la belle jeune femme.
Elle avait souvent été dans des situations difficiles, en 8 ans de voyages elle avait souvent connu le danger et les situations abracadabrantes mais jamais elle ne s'était sentie aussi démunie et alertée qu'a ce moment. Elle n'avait aucun moyen de se battre parce qu'elle venait de poser ses armes a terre... c'était fini, elle ne lutterait plus, elle ne lutterait plus jamais. Elle ne savait pas vraiment ce que tout cela impliquait, elle n'arrivait pas a comprendre qu'une telle chose puis lui arriver a elle, et aussi vite...comment en quelques heures avait elle fait pour perdre tout ce qu'elle avait battit avec tant de hargne. Elle ne connaissait rien en relation, jamais elle ne s'était attachée a quelqu'un jusqu’à vouloir construire quelque chose de solide avec cette personne. Elle ne savait pas comment on faisait....oh et puis elle s'emballait, Arthur n'avait rien dit a propos d'eux...certes, il y avait cette attirances, cette tension sensuelle entre eux mais rien ne laissait supposait qu'il voulait quoique ce soit avec elle. Non, rien mis a part ce presque baiser. Mais même...un baiser, cela ne voulait rien dire. Pourtant elle ne voulait qu'une seule chose, poser ses lèvres sur les siennes et se laisser aller a toute cette passion qu'elle sentait germer en elle.
Elle l'observa ranger...leur regard se croisèrent et elle sentit comme une décharge la parcourir. Elle baissa le regard sentant ses joues s'empourprer. c'est la qu'elle eu l’idée de mettre la musique...
lorsqu'ils étaient en train de danser dans tout les sens, Autumn ne put s’empêcher de rire...elle sentait l'euphorie l'envahir, la consommer. Elle se sentait bien, comme quand elle était jeune et qu'elle ne connaissait encore rien de la vie qui l'attendait, lorsque la frénésie du moment l'emportait toujours sur la rationalité.
Elle bougeait dans tout les sens comme une dément. cette musique faisait passer tellement d’Énergie. elle avait vadrouiller dans le monde et de ce fait la musique était l'élément moldus qui la suivait partout. ça plus les livres... Elle adorait passer des heures dans des musées a contempler des tableaux, elle arrivait a cerner toute la magie des moldus, oui magie.Rachael ferma les yeux tout en sautant et balançant la tête sur le coté, ses cheveux volant dans tout les sens,toujours tenant les mains d'Arthur. Elle était grisée, elle se sentait tellement bien, elle aurait voulu fixer ce moment a tout jamais. Excitée comme une enfant qui vient de recevoir un cadeau, elle observait en riant et en chantant le jeune homme qui comme elle riait et chantait. Mon Dieu... il était vraiment beau, son regard enfantin la faisait totalement craquer.
Subjuguée...elle était SUB-JU-GUEE. la musique s’arrêta, Autumn aurait donner n'importe quoi pour que la mélodie recommence encore et encore les faisant vibrer. A cet instant précis ils se connaissaient, ils étaient sur la même longueur d'onde. Ils n'étaient plus des âmes errantes, ils étaient deux et ils s'étaient rencontrés sur le chemin....sur "l'autoroute de l'enfer". elle regardait le beau Arthur essuyer une larme sur le coin de son oeil et elle même afficha un sourire plus discret sur son visage doux. Pourquoi lui? Pourquoi existait-il des personnes capable de vous percer de la sorte. Elle resta quelques secondes sans voix réfléchissant a ce qu'il se passait. Pas de quoi en faire un fromage finalement, il ne s’était rien passé de plus qu'une complicité poussée.
Arthur la regardait... Autumn lui rendait ce regard électrique. Elle le vit s'avancer d'un pas décider vers elle, poser ses deux mains sur son visage et il plaqua ses lèvres contre les siennes.

Autumn ne savait plus du tout ce qu'il se passait. Elle avait perdu toute notion de quoi que ce soit. Comment s’appelait-elle déjà? peu importe. Que se passait-il dans le monde? on s'en fichait. Autumn n'arrivait plus a respirer. Le baiser était passionné, électrique et infiniment tendre... c'est là qu'elle comprit que sa carapace venait de se briser a jamais, qu'elle avait besoin de lui, et qu'elle aurait sans doute besoin de lui durant le reste de son existence. Elle s'abandonna. Ses jambes se firent guimauve, ses bras s’enroulèrent autour du cou de l' homme et elle lui rendit son baiser, sans réfléchir a la suite.Elle se plaqua contre lui, passant ses mains dans ses cheveux, ivre de son odeur. leurs lèvres se détachèrent et Autumn ne pu se résoudre a s’éloigner de lui. Elle resta la a quelques centimètres de celui-ci... maintenant que le baiser était passé, elle ne savait pas comment réagir.
Autumn remonta son regard vers celui d'Arthur, perdue, paumée, déconcertée et tout les autres adjectifs du même genre.

"- ..."

elle ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit...ses lèvres bougèrent toutes seules en formant un "jenecomprendrien" mais les sons n’arrivèrent pas a sortir.
Rachaël se passa un doigt sur les lèvres, rougissant de ce qui venait de se passer.Elle sentait son coeur battre contre sa poitrine, jamais elle n'avait sentit son sang aussi chaud dans son corps.

"- Arthur... c'était quoi... ça? Je...je..."