||| Elle avait tranquillement attendu que tous les élèves partent, prenant son temps pour ranger ses affaires et faire comme ci de rien n'était. Elle dit à Anne qu'elle avait besoin de parler à leur professeur de quelque chose qu'elle avait dit dans le cours, et sur lequel elle aurait aimé avoir plus d'informations, pour sa culture personnelle. Un mensonge plausible parmis tant d'autres. L'on ne pouvait jamais savoir si elle mentait ou si elle disait la vérité, on la croyait toujours de toute façon. Comme si elle n'avait pas une tête à raconter des salades russes. Et pourtant, elle mentait. Du moins, l'on ne pouvait pas toujours appeler ça des mensonges. Pour elle, elle évitait soigneusement les questions pièges en posant d'autres questions ou alors elle répondait par des sous-entendus qui semblaient anodins. Mais ils ne l'étaient jamais. Elle avait compris très jeune la puissance que pouvait avoir la signification des mots, et du comment ils pouvaient être interprêtés. Elle ne se privait donc pas d'en abuser encore et encore. Après tout, ses amis croyaient la connaître, et pourtant, elle ne leur laissait voir que ce qu'elle voulait, et leur laissait croire le reste. Elle s'en voulait quelques fois, mais elle n'y pouvait rien, c'était comme ça. Jamais ils ne sauraient. Et pourtant, quelqu'un dans ce château savait tout, ou presque. Et c'était cette personne qui se tenait devant elle, un visage impassible et le regard impénétrable. Sur le coup, elle crut se voir un instant à travers ce visage, c'était celui qu'elle affichait le plus souvent, avec un léger sourire pour faire comme ci de rien n'était. Elle se tourna alors face à Autumn mais n'eut pas le temps de dire un mot que celle-ci lui fit un signe de la tête l'invitant à la suivre. Elle avait compris avant que Gwen n'ouvre la bouche. Il semblait que certaines choses ne changeaient pas, malgré le temps et la distance. |||

||| La pièce était acceuillante, mais très encombrée par maintes et maintes objets. Il n'y avait rien d'étonnant à trouver de nombreuses étagères remplies de livres à en craquer. Des photos souvenirs, des cartes et tant d'autres choses encore qui rendaient cette pièce vivante. L'on aurait pu se croire dans un musée, avec quelques tableaux pour orner les mur déjà tellement conquis. Un sourire orna le visage de la Gryffone, ce bureau correspondait parfaitement à Autumn. Elle se déplaça et observa les nombreux clichés qu'il y avait, surtout des photos de voyage. Elle ne se serait jamais attendue à voir une photo de leur deux familles, et d'encore moins une d'elle, de son frère, d'Autumn et de sa soeur. Elle manqua suffoquer un instant en regardant leurs visage poupins et angéliques. Ils étaient heureux à cette époque, tous. Elle détourna le regard, tandis que celui-ci prenait une teinte rougeâtre, avant de se tourner face à Autumn. |||

- Je suis désolée...

||| C'était la seule phrase qui lui était venue. Désolée, mais désolée de quoi ? De tout. Elle était désolée de tout ce qu'elle avait pu faire et de tout ce qu'elle faisait encore. Mais elle ne pouvait pas vraiment dire le pourquoi elle était désolée. Ce serait s'ouvrir, complêtement, et ça jamais elle ne s'y résoudrait. Elle n'avait aucune raison d'expliquer les choix et décisions qu'elle avait prise, et elle ne l'avait d'ailleurs jamais fait. Elle faisait, c'est tout, et l'on n'avait rien à lui dire. Pourtant en ce moment précis, elle ressentait le besoin de se justifier. C'était comme une nécessité, comme si cela lui aurait permis de respirer plus librement. Elle devait se justifier pour ce qu'elle n'avait pas fait et aurait du faire. Mais comment lui expliquer sans s'afficher ? Comment lui expliquer qu'elle n'avait pas eu envie de voir son regard ? Comment lui expliquer qu'elle avait eu peur de la voir et de subir la compassion qu'elle aurait eut à son égard ? Elle ne méritait pas de compassion après ce qu'elle avait fait. Et jamais elle n'aurait aimé ententre la question que tout le monde s'était posé à cette époque : " Comment cette gamine a-t-elle survécu ? " |||

- Rachaël je... Je ne veux pas que tu me pardonnes, je sais très bien que ce que j'ai fais.. Ou plutôt ce que je n'ai pas fais ce n'était pas... C'était affreux. Le fait de partir comme ça, de ne plus donner de nouvelles c'était complêtement bête de ma part, et j'en suis vraiment désolée. Mais je... Je ne sais pas, j'avais... Enfin, je n'aurais pas dû c'est tout, et j'en suis vraiment désolée.

||| Elle butait sur les mots, elle qui habituellement savait les manier avec art. Elle savait que ce qu'elle venait de dire sonnait mystérieusement. Elle s'excusait de quelque chose qu'elle n'avait pas fait, sans en dire les raisons. Elle voulait se justifier mais elle ne pouvait pas. Allez dire à celle que vous adoriez pendant votre enfance, à celle que vous considériez comme une soeur que vous aviez tué votre jumeau, le frère que vous aimiez tellement. Personne ne pouvait avouer une telle chose, et encore moins Gwendoline qui s'était magnifiquement refermée sur elle-même depuis cette nuit. Elle avait complêtement changé, et cela semblait irréversible. Elle reporta son regard sur la femme qui se trouvait devant elle, et croisa son regard pour la première fois depuis leur très récente rencontre. Elle se figea et détourna immédiatement ses yeux. Elle ne voulait rien laisser transparaître et ne voulait pas vraiment voir le regard que lui portait Rachaël. Le silence lui semblait s'alourdir au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient. Elle avait envie d'expliquer une partie de ses raisons, celle qu'elle pouvait avouer, mais quelque chose la retenait. Elle devait avouer qu'elle avait peur et surtout, qu'elle avait perdu toute confiance et tout attachement. Elle ne voulait pas s'ouvrir, elle ne voulait pas s'attacher aux autres car ils courraient un danger auprès d'elle. Elle avait bien réussi à tuer son propre jumeau, alors ses amis ou plus ? Elle en serait aussi capable. |||

||| Cette pensée la fit frissonner, elle qui était pourtant d'un calme apparant. Tel l'océan, tel le vent qui pouvait se lever et se calmer en très peu de temps. Elle était complêtement décontenancée depuis la ré-apparition de son amie dans sa vie. Elle qui avait tout fait pour oublier son passé, même les moments où elle avait été heureuse, il faisait son retour en grande pompe. Et elle avait devant les yeux la seule personne qui pouvait réussir à percer son secret si bien gardé. Elle avait devant les yeux la seule personne qui lui restait de son passé heureux. Elle avait l'une des rares personnes qu'elle ne voulait, ô grand jamais, décevoir. Elle se devait donc de ne rien dire pour ne pas la décevoir, alors qu'elle avait déjà dû tellement la meurtrir avec sa fuite. Elle l'avait blessée une fois, ça suffisait amplement comme ça. |||

- Je suis désolée de t'avoir blessée, vraiment...

Autumn venait de finir son cours. Elle était plutôt contente, bien que sa matière soit sans doute la matière tendant a être la plus ennuyeuse de toute les matières, elle sentait que quelques élèves avaient beaucoup aimé participer. Et Rien que Pour ça, cela valait la peine qu’elle soit venue a Poudlard. Bien qu’à la base, être professeur n’était qu’un prétexte pour pouvoir agir au nom de l’Aube et de tout de même faire quelque chose d’intéressant dans sa vie. Elle avait entendu parler de la montée du crépuscule en Angleterre tout a fait par hasard dans un Pub en Irlande… L’homme tout a fait saoul avait fini par cracher des informations sur ce groupe encore secret. Autumn n’avait pas perdu de temps pour se renseigner, trouver des élèments et des preuves était facile pour elle qui était une chercheuse. C’est la qu’elle était remontée jusqu’au camp de l’aube et qu’elle avait pu rencontrer Harry Potter, le chef de ce groupe. Elle était une fervente membre de l’Aube, essayant d’apporter le plus son aide. Des idées étaient catégoriques : ceux qui étaient au courant de la guerre secrète qui se déroulée mais qui ne prenaient pas parti étaient des lâches ou des inconscient, « vaincre ou mourir ». Ainsi, elle s’était retrouvée a Poudlard, a enseigner a des élèves qui n’étaient pas encore au courant de tout ce qui se passait.
Mais ce qui l’avait encore plus surprise, c’était de retrouver une jeune fille qu’elle connaissait depuis la naissance de cette dernière. Son père et sa mère étant des amis proches, travaillant tout deux comme Auror, Rachaël et sa sœur Evanna avait été pour son frère et elle, comme des grandes sœurs… Elles se voyaient régulièrement, et vu leurs ages avancées sur les deux enfants, Rachaël et Evanna se faisait une joie de toujours veiller a ce qu’ils s’amusent. Ils avaient 9 ans de différences, ainsi leur rôle de « grande sœur » avait toujours été important pour elles. Il y avait ensuite eu la mort de son père, et Autumn ne les voyaient plus aussi souvent, bien que leur mère soit pour elle comme une tante. Elle avait beaucoup pleuré en apprenant la mort de la famille à Gwendoline. Vraiment cela l’avait chagrinée au plus haut point. Elle avait essayé de contacter Gwendoline mais cela n’avait rien donné. Puis ensuite, il avait fallu qu’elle parte dans le monde pour prendre du recul sur sa vie, faire sa vie, et construire son propre chemin dans le milieu de la Magie. Mais jamais elle n’aurait pensé retrouver Gwendoline.
Elle fit son cours comme si rien n’était, elle ne voulait pas afficher le fait qu’elle connaissait une élève de façon personnelle, ni pour l’afficher elle. Cependant a la fin du Cours, elle lui fit signe de la suivre dans son bureau afin de discuter.
Les premiers mots après des années que Autumn entendirent furent « je suis désolée », mais elle ne comprit pas pourquoi. Elle contempla la jeune femme que la petite fille qu’elle avait connue lorsque elle-même avait son age, était devenue. Elle perça son regard, elle comprit qu’une étincelle s’était éteinte et que la partie enfantine qu’elle avait connue d’elle ne reviendrait jamais. Elle se demanda si la jeune fille avait racontée son histoire a quelqu’un ?

« - te pardonner mais de quoi ? Tu crois être la seule a avoir voulu fuir ce qui te faisait mal ? Je suis bien placée pour te comprendre et ne te méprend pas, tu n’as aucune excuse à me fournir. Tu parles a une femme qui après Poudlard n’a pas supporter de rester vivre en Angleterre et qui est partie 8 ans dans le monde. Je sais ce qui s’est déchiré dans ton Cœur Gwen, alors s’il te plait ne t’excuse pas parce que tout ça n’est pas ta faute. »

Elle connaissait l’histoire de Gwen, elle avait toujours un pincement au cœur lorsqu’elle se souvenait de toute sa famille, et c’est alors que la haine lui revenait. Ce pourquoi elle se battait tout les jours c’était exactement pour empêcher ce genre de tragédies d’arriver, vivre dans un monde qui ne connaitrait pas cette destruction. Son frère et elle, avait toujours été proches, comme des aimants. Elle imaginait l’état dans lequel elle serait si Evanna était morte sous ses yeux. Jamais elle n’aurait pu s’en remettre.
Elle incita la jeune fille à s’asseoir et elle-même s’assit sur son bureau.

« - cesse de t’excuser, tu ne m’a pas blessée, d’accord. Aujourd’hui je suis ton professeur, mais je ne perd pas de vue ce que nous sommes de base, tu sais que tu peux compter sur moi en n’importe quelle circonstances et que chaque fois que tu auras besoin de moi tu pourras venir me parler. Tu n’es pas seule Gwen, ne l’oublie pas. »

||| Ainsi elle ne lui en voulait pas et se demandait ce que Gwen avait à se reprocher. Ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'elle avait bien plus à se reprocher que ce qu'elle pensait. Elle était une meurtrière après tout, tout du moins, elle se considérait comme telle et passait son temps à s'en vouloir de la faute qu'elle avait commise. Faute meurtrière pour la personne qu'elle aimait le plus et qui la tenait par la main sur la photo d'Autumn. Sur celle d'à côté, elle l'embrassait sur la joue tandis qu'il adressait un grand sourire à la photo et un signe de la main enfantin. Son coeur se serra et elle eût l'impression de suffoquer un instant. Elle détourna immédiatement le regard et se força à regarder autre chose que ces deux photos qui l'attiraient commes des aimants. Elle balaya les murs et elle sourit en voyant une photo de la famille d'Autumn, quand tout le monde était encore là. Elle se tourna vers sa professeure et se concentra sur ce qu'elle lui disait. Ainsi elle était partie pendant 8 ans après sa scolarité. Elle se demandait bien pourquoi, mais n'osait pas encore demander, c'était trop tôt. |||

||| Son coeur ? Quelque chose de déchirée ? Quelques fois, elle avait même l'impression de ne plus en avoir. Si, tout était de sa faute, Autumn ne savait pas de quoi elle parlait. Elle n'aurait jamais été seule si elle n'avait pas fautée, elle aurait toujours été en doublette, elle aurait toujours été accompagnée, mais non, il avait fallut qu'elle se comporte comme une idiote, comme une gamine qu'elle était. Tout était de sa faute, elle en était convaincue et ses cauchemards ne faisaient qu'affirmer ce qu'elle savait déjà malgré elle et qu'elle avait toujours dû mal à accepter. Elle n'avait pas voulu ça, pourtant elle en était la cause. Depuis cette fameuse nuit, un combat régnait en elle et il n'y avait rien pour l'arrêter. Personne pour l'aider, pour la comprendre vraiment. |||

||| Elle releva la tête et suivit celle qu'elle considérait comme une grande soeur et s'assit face à elle. Elle tripota l'accoudoir du siège sans s'en rendre compte, c'était comme un tic, un besoin de toucher quelque chose, de ressentir quelque chose pour ne pas se laisser désarçonner par le flot de souvenirs qui lui revenaient encore et encore depuis qu'elle l'avait revue. Pourquoi fallait-il que cette rencontre chamboule tout ce qu'elle avait scrupulesement mis en place ? Elle ne devait en aucun cas être affectée, ce n'était pas possible. Ne rien laisser transparaître, toujours sourire, s'amuser c'était son créneau en quelque sorte. Tout le monde la voyait heureuse, souriante, légèrement folle, quelqu'un qui croquait la vie à pleine dent, qui s'amusait, qui n'avait jamais de coups de cafard, qui était toujours là pour ses amis, que ce soit pour les réconforter ou pour faire milles et une conneries. Mais malgré tout ça, malgré tous ses amis, elle était seule avec sa détresse qu'elle ne pouvait pas partager. |||

||| A peine venait-elle de formuler cette pensée qu'Autumn lui apprit qu'elle n'était pas seule, qu'elle pouvait compter sur elle. Gwendoline pensa furtivement à une bouée permettant de la maintenir à la surface avant de rejeter cette idée d'un coup de main violent. Elle était trop perdue en profondeur pour remonter. Et elle ne voulait pas risquer de perdre son amie et professeure une seconde fois. Elle était heureuse de savoir qu'Autumn ne lui en voulait pas et s'en trouva grandement soulagée. Elle lui offrit un grand sourire avant de prendre la parole. |||

- J'en suis heureuse alors, j'avais peur que rien ne soit plus comme avant entre nous. Mais, tu sais aussi que malgré notre écart, la réciproque marche. Bien plus que quand j'étais plus jeune car je ne pouvais pas encore tout comprendre.

||| Une petit voix lui souffla que rien n'était plus comme avant déjà, qu'elles avaient autant changées l'une que l'autre, et que elle s'était complêtement refermée contrairement à la gamine ouverte et simple qu'elle était autrefois. Elle chassa bien vite ses pensées et se reconcentra sur la conversation et ce qu'elle avait à dire. Elle se demandait toujours pourquoi elle avait voulu partir 8 ans et se décida alors à poser la question.|||

- Tu es partie 8 ans... Pourquoi ?

Autumn regardait le visage grandit de Gwen. Elle arrivait a entr’apercevoir ce qu’elle fut. Elle revoyait son visage poupin avec ses joues roses et ses boucles Blondes presque blanche lui tombait sur le visage. Elle revoyait son grand sourire d’enfant lorsqu’elle jouait avec ses poupées.
Rachaël n’arrivait pas a imaginer que l’âme de la fillette n’existait plus. Elle n’arrivait pas à croire qu’un tel malheur s’était abattu sur elle. Lorsqu’elle regardait dans les yeux de la jeune gryffondor, elle voyait que son rôle de grande sœur devait être prit en compte de manière inconditionnelle. Elle avait conscience que la jeune fille devait souffrir atrocement, Elle espérait ne pas être réapparue dans sa vie comme un fantôme dont on ne veut entendre les gémissements. Non elle espérait pouvoir apaiser sa vie de jeune fille, qui a cet âge n’est pas censé savoir ce que c’est que l’horreur de ces choses.
C’est pour éviter ce genre de tragédie qu’Autumn était rentrée dans l’aube, pour éviter ce genre de massacre et la haine perpétuelle des sorciers contre d’autres. Elle s’approcha de la jeune fille et s’installa à coté d’elle. Il y avait des questions qu’elle se posait sur Gwen et qu’il fallait qu’elle lui pose.
Elle remarqua que la jeune fille regardait ses photos. Quelques unes d’entre elles mettaient en avant Gwen et son frère avec Autumn et sa sœur. Elle se leva et se dirigea vers la commode qui contenait ces photos et en attrapa une. Elle la regarda et vit que la petite Gwen semblait jouer avec les cheveux de Rachaël qui elle la tenait dans ses bras en la faisant valser tendit que leur frère et sœur les regardaient en riant. Elle s’approcha de la jeune fille, lui attrapa la main et lui posa le cadre dedans.

« - Je suis toujours celle qui veillait sur toi, Gwen… ne l’oublie pas. »

Rachaël se leva et se dirigea vers son bureau et ouvrit l’un des tiroirs, elle en sortit un de ses carnets de bord de voyage qu’elle avait. Elle en avait au total 25, qu’elle avait fait sur ces 8 années. Elle avait mit des commentaires sur des photos prises sur des sites archéologiques, elle avait photocopié des archives et raconter ses journées a cherché de nouvelles choses. Elle s’approcha de Gwendoline et parcoura vivement le cahier afin de voir qu’il ne comportait rien d’autre que ses commentaires et des archives ainsi que des notes. Elle revint vers la Gryffondor avec un sourire et s’assit en face d’elle.

« - Et bien tu vois, je suis partie parce que rester sur une terre qui m’avait privée de mon père était difficile. De plus je suis curieuse de tout et découvrir tout les secrets que l’histoire cache au niveau de la magie ça m’a toujours plu ! Du coup ben je suis allée vadrouillée ici et là et j’ai pu découvrir plein de choses par moi-même c’est extraordinaire. D’ailleurs, tiens, c’est un de mes journaux de bords, il y a plein de photos, de notes et de commentaires de ma part. je te le prête si tu veux lire. »

Autumn fit un large sourire a Gwendoline, elle espérait que ça lui permettrait d’entrer un peu dans le monde de Rachaël que de lui avoir fournit l’un de ses biens les plus précieux, ce qui représentait tout son travail pendant des années durant.

« - Gwen…ou vis- tu lorsque tu n’es pas a Poudlard ? »

||| La demoiselle suivit Autumn des yeux, se demandant ce qu'elle allait chercher. Cette dernière revint vite, avec la réponse à sa question qui n'était autre qu'un cadre avec une photo sur laquelle on pouvait voir Rachaël porter Gwen dans ses bras et la faisait danser dans les airs. On pouvait aussi apercevoir le grand intêret que portait la gamine aux cheveux de son aîné, car elle s'amusait avec l'une ses mèches. Cette prise afficha un grand sourire à la Gryffone. Qu'est-ce qu'elle aurait donné pour revenir à cette époque, celle où elle avait encore une famille et un frère. Elle caressa la photo d'un doigt avant de la placer sur le bureau, le regard d'un bleu cobalt, un peu triste. Elle se rappelait de celle qu'elle était à ce moment, une gamine insouciante qui croquait la vue à pleine dents. Une demoiselle qui ne cachait rien, qui passait son temps à rire. Qu'elle avait été heureuse ce jour là, entourée par tous ceux qu'elle chérissait le plus au monde. Mais c'était une époque résolue qui ne vivait maintenant que dans sa mémoire. Jamais plus elle ne retrouverait le bonheur qu'elle avait eu, et même si elle le retrouvait, elle ne pourrait pas l'accepter, pas après ce qu'elle avait fait. |||

« - Je suis toujours celle qui veillait sur toi, Gwen… ne l’oublie pas. »

||| Elle ne l'aurait jamais oublié, elle n'aurait jamais pu. Son amie n'avait jamais failli à la protéger, voir même à la surprotéger une grande partie de son enfance, mais elle, elle avait lamentablement échoué à protéger son frère. Elle ne voulait pas, elle ne voulait plus que l'on veille sur elle, elle ne le méritait pas ! D'ailleurs, de quoi l'aurait-on protégé ? La seule personne qui pouvait encore la blesser n'était autre que son subconscient quand il revenait à la surface. Elle avait besoin d'être protégé, elle aurait aimer qu'Autumn puisse continuer à veiller sur elle, mais elle ne pouvait pas car elle ne le méritait pas. Personne ne pouvait veiller sur celle qu'elle était, personne, pas même l'une de celles qui l'avaient le mieux connu en ce monde. |||

- Oui, et tu as toujours assuré. Tu m'as même trop surprotégé quelques fois d'ailleurs !||| lui dit-elle en riant doucement. |||

||| C'était si facile de mentir, de se cacher derrière de fausses expressions, mais là, elle savait qu'elle jouait le tout pour le tout. Elle ne pouvait pas laisser voir que quelque chose s'était brisé en elle le soir où sa vie avait basculée. Elle devait faire croire qu'elle n'avait pas changé, qu'elle avait toujours son âme d'enfant. Une âme brisée et perdue au fond d'elle qu'elle n'aurait jamais pû la retrouver, même si elle voulait la chercher, chose qu'elle ne ferait pas, jamais. Aucun de ses amis ne l'avaient connu avant, donc personne ne pouvait rien remarquer, sauf celle qui se tenait en face d'elle. Une personne a qui elle avait donné tout son amour et sa confiance, une personne pour qui elle aurait tout fait et qu'elle n'aurait jamais voulu décevoir. La personne qui se tenait en face d'elle ne pouvait donc rien savoir sur ce qu'elle avait fait, elle Gwendoline. Et pourtant, cette personne était la plus à même de pouvoir briser la glace dont elle s'était entourée, une glace à peine fissurée, et très solide. Elle seule pouvait percevoir le changement qui s'était opéré en elle et essayer de l'inverser. La Gryffone le savait mais jamais elle ne dirait, car elle perdrait alors ce qui lui restait de son passé chéri. Elle avait perdu tant de personnes qu'elle aimait, elle ne voulait pas courir le risque d'en perdre une à cause d'une erreur monstrueuse. |||

||| Perdue dans de sombres pensées, elle ne s'apperçut pas que Rachaël était partie chercher un journal. Elle le feuilleta rapidement avant de le présenter à la demoiselle et de lui expliquer les raisons qui l'avaient poussé à partir et ce qu'elle avait entreprit en 8 longues années. Ainsi, elle tenait entre ses mains le journal de bord de sa professeure, un journal dont elle avait tenu les pages, et retranscrit toutes ses recherches. C'était quelque chose de très personnel qui mit du baume au coeur de la jeune fille. Autumn lui faisait confiance en lui permettant de lire ce carnet, et comme elle savait que la Gryffonne était plus que curieuse, elle était sûre que cela lui plairait. Gwendoline ne pensa pas à refuser, elle savait qu'elle n'en avait pas le droit et elle était heureuse de pouvoir faire un pas dans une partie de la vie d'Autumn, une partie où elle n'avait plus fait partie du décor. Elle sourit et la remercia pour son prêt, un grand sourire aux lèvres tandis que la couleur de ses yeux passait à un doré, synonyme de bonheur. Elle rangea soignement le carnet de bord dans son sac avant de reposer son regard sur Rachaël qui venait de lui poser une question. Une question qui ne la surprit pas, elle s'y attendait un peu. Depuis le moment où elle l'avait vu, elle savait qu'elle allait devoir faire un tour en profondeur, même si elle n'avait pas vraiment envie d'y retourner, de peur de s'y perdre et de tout avouer. Son amie n'était au courant que d'une partie de l'histoire, la partie officielle, celle qui avait fait jaser tant de monde. Mais l'officieux, seuls les morts et une vivante étaient au courant, et cette dernière ne comptait pas l'avouer de sitôt. |||

- Je vis chez Isabella, ma tante et William, son fils qui est en 7ème année à Serpentard. Comme tu t'en doutes, je passe mes étés chez elle en Italie. Elle.. Elle m'aime énormément, voir même un peu trop et j'ai parfois l'impression qu'elle aimerait remplacer sa soeur. Mais je me fais sans aucun doute des idées.

||| Elle avait dit << sa soeur >> alors qu'elle aurait pû dire << maman >> ou encore le prénom de sa mère, qui sait ? Mais non, elle mettait de la distance entre elle et le souvenir de ses parents. Elle n'avait plus jamais prononcé les mots << maman >> et << papa >> , elle essayait toujours d'employer d'autres termes qui, si on y faisait attention, mettait toujours en avant une dérobade, un gouffre ou un abime qui s'amplifiait au fur et à mesure. De la distance, c'est tout ce qu'elle voulait. Quelque chose pour anesthésier la douleur, pour la faire partir. Mais elle ne pouvait pas, elle devait souffrir pour ce qu'elle avait fait, ou plutôt ce qu'elle aurait dû faire et qu'elle n'avait pas fait. Elle espéra qu'Autumn ne verrait rien, mais c'était sans aucun doute pein perdue, elle se rendrait compte de quelque chose, Gwendoline n'en doutait pas. Elle l'avait connue petite, mais elle avait sans aucun doute gardé cette capacité qu'elle avait toujours eu, celle de comprendre la Gryffone, de savoir ce qu'elle voulait dire ou cacher sans qu'elle n'ait besoin de le montrer ou de le demander. Son honteux secret sera mis à rude épreuve, elle n'en doutait pas. |||

- Je n'aurais jamais pensé te voir un jour professeur, tu sais ? Je pensais que tu te serais tournée vers d'autres horizons... ||| lui apprit-elle, contrite. Elle sous-entendait quelque peu le métier qu'avait eût leurs deux parents, car elle savait que Rachaël avait toujours voulu venger la mort de son père. |||

PS : Voilà ma belle, j'espère qu'il te plait et t'inspire un minimum, sinon je le modifierai à mon retour ! Passes une bonne semaine, surtout <3

Autumn avait grandit. Certes elle n’était plus une enfant, elle n’était plus la petite fille douce et innocente quoique un peu tête brûlée. A présent elle avait conscience de ce qu’était la vie, la vraie. Celle ou il fallait sans cesse se battre pour récolter ce que l’on voulait. Elle n’étais jamais restée passive a sa vie, jamais. Elle avait toujours voulu recevoir les mérites e ses efforts par elle-même et non par une tierce personne. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui faisaient qu’elle était si indépendante. Elle Regardait Gwen, elle savait que quelque chose s’était brisée dans son âme. Quelque chose qui ne serait jamais réparé et tout ce a quoi Autumn pouvait s’attendre c’était a une vie moins compliqué pour la jeune fille, en tout cas elle ferait du mieux qu’elle pouvait pour la défendre et la protéger de ceux qui la blesserait.
Rachaël n’était pas dupe…Elle savait que le cœur de Gwendoline devait saigner, elle en était consciente. Elle ne pouvait se résoudre a voir tant de peine dans ses yeux, cela la tuait.
Elle était encore trop jeune pour haïr la vie, pour avoir de la colère, pour avoir de la tristesse, elle aurait tant voulu lui épargner toute cette souffrance qui lui encadrait sa vision de la vie.
A combien de personnes avait-elle menti avec ses sourires ? Beaucoup. Mais personne ne l’avait connu petite, avant son drame, personne ne pouvait lire le chagrin dans ses yeux parce que tout le monde l’avait toujours connue comme ça…tout le monde sauf Autumn.

« - surprotégée ? non, ça a toujours été mon rôle de faire en sorte que tu soit le mieux possible. Et maintenant que je suis là, je vais rattraper les années ou je n’ai pas été là tu peux me croire. »

Elle ne laisserait jamais Gwen. Même si elle ne la laissait pas rentrer dans sa vie et reprendre sa place d’avant, jamais elle ne lâcherait quoique ce soit qui concernait la jeune fille. Son vécu lui donnerait la force de combattre les démons de ses yeux et les siens d’ailleurs. Elle voulait la prendre dans ses bras et lui dire « hey…je suis la alors ne te cache pas avec moi. » mais elle n’en fit rien. Elle n’en fit rien car d’abord elle attendait de voir ce que Gwendoline attendait d’elle, si pour elle, elle était toujours sa « grande sœur », celle qui veillait sur elle étant môme.
Elle repensa a tout ses voyages qu’elle avait entreprit. Peut être un jour elle emmènerait Gwendoline si elle le souhaiter. Elle était sûre que voyager lui ferait du bien, découvrir d’autres facettes du monde, être guidée par Autumn, elles passeraient de bons moments elle en était sûre. Gwen prit la photo et la regarda d’un air mélancolique.
Le journal de bord avait du lui faire plaisir car elle vit la jeune gryffondor sourire.

« - d’accord. Si tu es bien ancrée dans cette famille j’en suis heureuse. Si tu veux de temps en temps tu pourras venir chez moi. Enfin c’est toi qui vois, si je voyage je te prendrais même si tu le souhaites. J’aimerais partir au Brésil la prochaine fois…juste quelques semaines. Si ça te dit je te prends avec moi. »

Elle sentit que la gorge de gwendoline s’était resserrée, ainsi Autumn comprit que ses idées selon lesquelles la jeune fille souffrait étaient vraies. Ouvrit son tiroir et en sortit une boite de chocolat, elle en prit un et en proposant un a Gwendoline. Autumn était une fan de chocolat, elle n’y résistait jamais. Elle en avait toujours sur elle a vrai dire, c’était son péché mignon.

« - a vrai dire je ne pensais pas devenir prof non plus… Je compte reprendre mes voyages et mes études des que possible mais je pense que j’ai beaucoup a vous enseigner. Vraiment beaucoup de choses vécu a vous transmettre donc ça peut être une belle expérience je pense. »

Si elle était revenue en Angleterre c’était surtout pour prendre parti de l’Aube contre le crépuscule, camp qui commençait a prendre trop d’ampleur selon elle. Elle voulait faire parti de ceux qui se battraient pour les choses justes, et contre la terreur qui sévirait. Voila surtout pourquoi elle était venue s’ancrée a poudlard… c’était plus une couverture qu’autre chose.

« - Surprotégée ? Non, ça a toujours été mon rôle de faire en sorte que tu sois le mieux possible. Et maintenant que je suis là, je vais rattraper les années où je n’ai pas été là tu peux me croire. »

- Oh un peu, quand même. Mais oui, nous avons tellement de temps perdu à rattraper, c'est sur.

|| Oh si elle savait, si elle savait que jamais, jamais elle ne pourrait être le mieux possible comme son amie le voulait. C'était impossible, irréalisable. Comment pourrait-on être au must du must alors que l'on avait fait l'une des pires erreurs de sa vie âgée d'à peine 7 ans ? On ne pouvait pas être heureuse avec la mort de quelqu'un sur la conscience. Et encore pire, avec la mort de son frère, son frère jumeau qu'elle aimait tellement. Comment pourrait-on être vraiment heureux dans ce cas là ? Le temps efface les gens ? Le temps soigne les plaies ? Ahaha. De fausses paroles proférées par une tante qui se voulait réconfortante. Elle avait tellement tort et croyait avoir tellement raison. Elle se mentait à elle-même, elle lui mentait à elle. Mais avec le mensonge, ça ne marche pas. Elle sait bien le reconnaître. Après tout, elle s'en sert très souvent quand quelqu'un cherche à deviner quelque chose concernant son passé ou ses sentiments. Comme si elle allait dire ce qu'elle pensait vraiment. Ahah, bien tenté mais non. |||

« - D’accord. Si tu es bien ancrée dans cette famille j’en suis heureuse. Si tu veux de temps en temps tu pourras venir chez moi. Enfin c’est toi qui vois, si je voyage je te prendrais même si tu le souhaites. J’aimerais partir au Brésil la prochaine fois…juste quelques semaines. Si ça te dit je te prends avec moi. »

||| Cette famille ? Sa famille ? Quel mot étrange. Il avait perdu tout signification pour elle. Elle l'avait enlevé de son vocabulaire après le drame. Elle aimait ce mot qui faisait tant souffrir. Non, ce n'était pas sa famille. C'était... Un substitut qu'elle avait du accepter. Qu'elle avait eu sous la contrainte. Enfin en même temps, elle ne voyait pas où elle aurait pu aller. Elle avait tout perdu en une nuit, elle est soudainement devenue seule, complêtement seule, avec un trou dans le coeur. Elle a même cru ne plus en avoir du tout, mais il fallait croire qu'il lui en restait juste assez pour survivre, s'accrocher à la vie, qui sait ? Peut-être devait-elle vivre autre chose avant de partir ? Mais cette tragédie lui avait montré à quel point une vie humaine était importante, particulière et tellement chère. Pourtant, elle aurait aimé perdre la sienne et permettre à son frère de vivre. Mais on ne fait pas toujours ce que l'on veut, pas vrai ? |||

||| Venir chez elle ? Partir ? N'être qu'avec elle ? Que toutes les deux, comme avant ? Même si elles avaien toujours été très peu rien que toutes les deux, elles l'avaient été à quelques moments. Elle releva la tête, un peu étonnée. Elle devait de la surprendre, une fois de plus. Pour une fois, elle n'eut rien à répondre. Une grande partie d'elle avait envie, mais une petite clignotait, telle des warnings, pour lui rappeler qu'elle allait s'attacher encore plus et que son terrible secret serait en danger. Pour une fois, elle ne l'écouta et décida de suivre son coeur. |||

- J'en serais très heureuse, Rachaël. Mais tu penses pouvoir m'avoir sur le dos et me supporter tout ce temps ? ||| lui demanda-t-elle en riant. ||| Le Brésil ? Wahou ! Ce doit être un voyage merveilleux ! Mais tu auras assez d'argent ? Je pourrais toujours payer ma part !

||| Elle avait toujours aimé voyager. C'était sans doute à cause de ses parents qui avaient également eut cette passion bien avant elle. Ils les avaient, elle et son frère, emmené à de nombreux endroits à chaque fois qu'ils étaient en vacances. Depuis ce temps, elle avait prit le goût aux voyages, aux lieux que l'on découvre par hasard en se promenant, aux paysages magnifiques, aux gens inconnus, aux langues si belles ou si tordues. Depuis la mort de ses parents, elle n'était plus jamais retournée en voyage, car elle avait toujours trouvé un prétexte quelconque pour ne pas y aller. Pour elle, voyager signifiait être avec des gens auxquels elle tenait, être "en famille". Cela lui avait beaucoup manqué mais c'était ainsi. Elle ne voulait pas voyager sans eux. Et pourtant, là elle venait d'accepter d'y partir avec celle qu'elle considérait comme une grande soeur. Sans doute parce leurs familles avaient été si proches qu'on aurait pu croire qu'elles étaient liées par le sang, alors que non, c'était juste par le coeur. Un coeur qu'elle avait suivit, c'était d'ailleurs l'une des rares fois qu'elle l'écoutait. Elle savait que si elle partait avec Autumn, ce serait différent. Après tout, elle tenait à elle et elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance, et ce n'était pas rompre sa promesse de voyager. Elle partait avec une personne à qui elle tenait et qui avait fait, en quelque sorte, partie de sa famille. Une grande famille recomposée dont beaucoup de personnes étaient parties. |||

« - A vrai dire je ne pensais pas devenir prof non plus… Je compte reprendre mes voyages et mes études dès que possible mais je pense que j’ai beaucoup à vous enseigner. Vraiment beaucoup de choses vécues à vous transmettre donc ça peut être une belle expérience je pense. »

||| Elle avait dit ceci en lui tendant une boite de chocolat, l'incitant ainsi à en prendre. Un sourire apparut sur ses lèvres tandis qu'elle la remerciait et en prenait un. Alors comme ça, elle en avait encore vers elle ? Petite, elle lui en proposait toujours quand quelque chose l'avait contrarié, quand quelque chose n'allait pas. Encore une chose qui n'avait pas changé. Mais cela signifait aussi que Rachaël voyait encore des choses que personne ne voyait chez elle. Elle devait avoir vu que parler de ça l'avait attristé, ce qui expliquait les chocolats, dont elles raffolaient toutes les deux. Quand elle était petite, un chocolat, un câlin et des mots rassurants suffisaient à la remttre d'aplond et à la faire retrouver son sourire enfantin, mais maintenant. Bien tenté, mais non. Elle en profita pour croquer dans le chocolat, avant de le manger entièrement. Ils étaient vraiment bons, vraiment. Pour elle qui était très difficile niveau nourriture, elle était conquise par le goût. Ses pensées dérivèrent un instant vers son frère, elle savait qu'il aurait adoré ce chocolat lui aussi. Elle ferma les yeux et promit à son frère qu'elle en achèterait et irait en mettre sur sa tombe. Elle les rouvrit avant de sourire à son amie. |||

- Oh oui je n'en doute pas. Si tu as autant voyagé durant les dernières années, tu as du voir énormément de choses merveilleuses.. Ou pas. Et encore merci pour ton journal, vraiment. Je vais pouvoir occuper ma nuit à le lire ! ||| lui dit-elle en rigolant, sur le ton de la plaisanterie, alors que ce n'en était pas vraiment une. Elle allait vraiment occuper sa nuit à le lire. ||| Comment vont ta mère et ta soeur ? Tu as de leurs nouvelles ?

Autumn était ravie d’avoir retrouvée Gwen. Elle avait tellement grandit ! Elle-même prenait un coup de vieux. Elle était comme elle la dernière fois qu’elle l’avait vue. C’était une jolie jeune femme maintenant.
Autumn voulait rentrer dans la vie de la jeune gryffondor encore plus qu’avant, elle savait qu’elle souffrait d’un certain vide mais elle voulait être là pour rendre sa vie plus douce.
Elle se souvenait que déjà a l’époque elle se préoccupé beaucoup de ce que la jeune enfant vivait, elle aimait lui parler, lui raconter des histoires surtout sur Poudlard. Finalement Gwendoline avait fini dans la même maison qu’elle auparavant, ce qui ne l’étonnait pas d’ailleurs vu combien la jeune fille faisait preuve d’une détermination extrême déjà petite.
Elle repensa vaguement a son époque a Poudlard, Autumn n’était jamais seule. Elle était toujours accompagnée de ses amis et de sa sœur, quelques fréquentations masculine avait rythmé son quotidien a Poudlard et pourtant rien de bien sérieux. Elle songea a Arthur, celui qu’elle aimait secrètement a Poudlard mais a qui elle n’avait jamais parlé. Et aujourd’hui il se passait un truc entre eux depuis qu’elle l’avait retrouvé à Poudlard. Elle ne savait pas trop quoi, elle ne se posait pas de questions mais elle appréciait beaucoup qu’il soit ici. Un peu trop même. Son cœur s’emballait toujours lorsqu’il était là.
Bref…l’époque ou elle était étudiante a Poudlard lui semblait loin, très loin.

« - oui, c’est vrai. Puis nous ne sommes plus des enfants, de l’eau a coulé sous les ponts depuis. »

elle faisait référence au coups durs qu’elles avaient essuyés. Maintenant, elles n’étaient plus des enfants dont la seule préoccupation était de savoir a quel jeu on allait jouer. Le jeu d’aujourd’hui était cruel et terrible, et elle n’avait que quelques cartes en mains sans pouvoirs toutes les retourner. Tic..tac…tic…tac… le temps filait vite, trop vite. Il enlevait tellement de choses, tellement de moments que l’on voudrait vivre et revivre. Mais au moins il peut apaiser les mœurs. Autumn n’était pas du genre a rester passive dans le temps, elle savait a quel point chaque moment vécu était précieux et marquait la vie au fer rouge.
Rachael balança sa chevelure sur une de ses épaules et se mit a jouer sans vraiment y faire attention avec un de ses stylos qui traînait. Elle plongea son regard dans ceux de la gryffondor et lui lança un sourire doux et délicat.

« - te supporter ? « supporter » n’est pas le mot exact a vrai dire, je serais même heureuse de t’avoir a mes cotés et de partager ces moments avec toi. »

elle eut un petit rire avant de s’imaginer avec Gwen parcourant le Brésil. Le brésil n’était pas trop dangereux par rapport a certains autres pays qu’elle avait eu la chance de visiter. Ainsi Gwen s’y sentirait a l’aise elle en était sure. Elles pourraient partager des moments privilégiés et ça ça réchauffer le cœur de Rachaël.

« - Oui le brésil ! Ça te plaira je suis sure. Pour l’argent, j’ai des connaissances sur place, puis j’ai assez de gallions pour partir n’ importe où pendant x temps donc ne t’en fait pas. Il est hors de question que tu payes quoi que ce soit. Apres ne t’attend pas a être dans des hôtels luxueux, on ne restera jamais au même endroit au brésil. Mais je te promets que ce sera une expérience fabuleuse ! »

Autumn souriait à Gwendoline. Cette perspective venait de s’allumait en elle comme un feu dans son cœur. Elle languissait même de partager ce bonheur, cette ivresse du voyage avec elle. Elle était sûre et certaine que ce voyage les rapprocherait encore plus et panserait quelques plaies au passage. Du moins c’est ce qu’elle espérait, elle ne voulait pas que la jeune fille s’ennuie. Gwendoline la questionna sur sa mère et sa sœur.

« - oh et bien elles vont bien, Evanna se porte a merveille je suis sûre qu’elle serait ravie de te voir, il faudrait que tu viennes manger chez nous, j’y vais tout les dimanches. »

« - Te supporter ? « Supporter » n’est pas le mot exact à vrai dire, je serais même heureuse de t’avoir à mes cotés et de partager ces moments avec toi. »

||| Elle eut la vague impression qu'Autumn allait ajouter un "comme avant" après ses paroles, mais non, rien ne suivit. Heureusement d'ailleurs, car rien ne pourrait être comme avant. Il lui avait semblé que son passé était loin perdu derrière elle, qu'il avait arrêté de la hanter, mais elle avait peur de s'être trompée. Sinon, pourquoi la vue de celle qu'elle avait toujours considéré comme sa grande soeur ne faisait que remonter bon nombres de souvenirs et de sentiments qu'elle croyait éteins à jamais ? Elle ne comprenait pas vraiment et ne voulait pas comprendre. Autant se mentir, juste pour continuer à vivre dans la bulle qu'elle s'était créée. Une bulle où elle passait ses journés, une bulle tellement chatoyante et belle qu'elle aimerait ne jamais quitter mais qui, comme par magie, s'éteignait le temps des nuits. |||

« - Oui le brésil ! Ça te plaira je suis sûre. Pour l’argent, j’ai des connaissances sur place, puis j’ai assez de gallions pour partir n’ importe où pendant x temps donc ne t’en fais pas. Il est hors de question que tu payes quoi que ce soit. Après ne t’attends pas a être dans des hôtels luxueux, on ne restera jamais au même endroit au brésil. Mais je te promets que ce sera une expérience fabuleuse ! »

- C'est comme tu veux pour l'argent, je te laisse gérer. Oh oui, je comptais bien ne pas me stopper trop longtemps à un endroit. Il y aura tellement de choses à voir qu'on aura pas de temps à perdre. C'est l'un des pays que je n'ai jamais pu voir et où j'aurais adoré voyager. Il y a tellement de choses là bas.. C'est pourquoi je ne doute pas que ce sera une expérience merveilleuse, surtout avec toi !

||| La gaïeté l'avait repris. Elle pensait à ce futur voyage et voyait son sourire redevenir naturelle et ses yeux, d'un vert pétillant traduisait son excitation. Elle s'imaginait déjà des safaris, des gens bizarres, des paysages incroyables. Oh qu'elle avait hâte. C'était l'une des rares fois où elle affichait de véritables sentiments, sans rien cacher. Elle s'exprimait complêtement et ça ne lui ressemblait pas. Mais elle ne s'en rendait même pas compte. Elle était heureuse de la retrouver, son Autumn Rachaël adorée et heureuse de parler de tout et de rien avec elle, de faire des plans sur un éventuel prochain voyage, de parler sans contraintes. Pas comme avant car elles avaient toutes les deux grandies trop vite sans doute, mais elles parlaient simplement, comme si rien ne les retenaient. Puis Autumn répondit à la question que Gwen avait posé sur sa famille, lui certifiant qu'elles allaient toutes deux très bien et que sa soeur, Evanna serait heureuse de la revoir. Elle lui proposait même de venir manger avec elles, un dimanche. |||

- ...

||| Elle s'était portée pour répondre par l'affirmative, encore enhardie par le voyage quand une pensée la frappa de plein fouet. Ce serait un dimanche. Un dimanche entre filles. Une mère et ses deux filles, et une vieille amie. Une famille et une intruse. Comment avait-elle pu croire qu'en retrouvant Autumn, elle se sentirait moins seule ? Elle se leurait complêtement. Elle serait toujours seule. Même si la famille qu'elle avait avant avait été plus que proche d'Autumn et de la sienne, c'était finie. Il y avait toujours de l'attachement, mais plus de grande famille comme elle avait pu exister. Il n'y avait plus qu'une famille amputée d'un membre d'un être cher et une intruse amputée d'une famille qui lui était chère. Vous voyez le tableau ? Oui, elle ne pouvait pas y aller. Qui plus est que c'était le risque de s'attacher une nouvelle fois, de récréer des liens distendus avec le temps, de parler du passé. Le pire était là, sur le dernier point, parler du passé. Jamais, non jamais. Le passé était passé, il fallait le laisser là où il était, ne pas le toucher, ne plus le regarder, ne plus s'en approcher. Elle se devait donc de refuser la proposition de son amie, cherchant milles et une excuses valables. |||

- Je passe toujours mes dimanches avec William, je ne sais pas si tu l'as déjà vu. C'est mon cousin. Vu qu'il peut transplaner, on rentre en Italie voir ma tante. Je suis vraiment désolée mais je ne pourrais sans doute pas venir.

||| Elle ne mentait pas. Elle passait vraiment tous ses dimanches avec son cousin, et quelquefois ils rentraient en Italie. De plus, elle était vraiment désolée de ne pas y aller, mais c'était tout. Il n'y avait aucun mensonge dans ses paroles. Elle sous-entendait, bien sur, qu'elle y allait tous les dimanches mais ne le disait pas clairement. Elle jouait sur les mots, encore et toujours. Un petit talent hérité d'un père mangemort qui s'en était souvent servit lors de tortures. Bref, tout ça pour dire qu'elle n'avait pas mentit. Elle n'aimait pas vraiment ça de toute façon, surtout si ça concernait Autumn. Elle ne voulait pas la décevoir, surtout pas elle. Un vestige de son passé qui lui revenait, quelqu'un sur qui elle pouvait encore compter. Elle savait que refuser sa proposition la décevrait déjà bien assez, car elle ne comprendrait sans doute pas pourquoi la demoiselle ne pourrait pas se libérer un dimanche. Mais c'était ainsi, et elle réfléchissait déjà à un moyen de se justifier. Elle allait devoir mentir, et elle n'aimait pas ça, vraiment pas. |||