Il était 18h, je sortais tout juste d'un cours de potions. Je marchais d'un pas rapide sans vraiment savoir où j'allais, mes pieds me portaient. Avec un peu de chance, ils me guideraient droit à la résidence comme je n'avais plus cours. Je regardai vaguement aux alentours, les étudiants affluaient de partout, c'était l'heure de pointe. Je baissai la tête et regardai mes pieds. Concentrée sur ma marche, je ne vis pas arriver l'élève devant moi et me le pris de pleins fouet. Son épaule vint taper dans la mienne avec une violence hors du commun. Une forte odeur de chien mouillé parvint jusqu'à moi. Je relevai le col de mon tee-shirt pour le sentir, ce n'était pas moi. Je poussai un « Aie ! Tu pourrais faire attention bordel ! » puis me retournai pour voir celui qui venait de me rentrer dedans. Un groupe de garçon ricanaient en jetant quelques regards vers moi tout en continuant d'avancer. L'un d'eux se retourna complétement et s'arrêta, il revint vers moi lentement. « T'as un problème Robbins ?! » Il fit mine de humer l'air. « Brrr, tu pus Robbins ! » Ma main partie toute seule, j'allai le giflai lorsqu'il vint me stopper net en attrapant ma main de la sienne. Il avait une force phénoménale, il déssera sa prise jusqu'à la lâcher totalement. Il se mit à rire de plus belle. « T'as vraiment cru que tallais me faire mal avec tes p'tites mains mini Dracula ?! Ahaha ! C'est beau l'espoir ! » Il prit une mine de dégout avant de se retourner et de rejoindre ses copains qui l'attendaient en riant au loin. Je ne pus réprimai un faible « connard! ». Je restai un instant là à le regarder partir avec ses amis en ricanant. C'était un lycan. Comme si je ne le savais pas assez, il fallait que des abrutis me rappel sans cesse que j'étais devenue une.. une créature sanguinaire. J'étais convaincu que s'il n'avait pas arrêté ma main dans son élan, il aurait gardé la trace rouge sur la joue durant un bon bout de temps. Mais j'avais moi-même étais surprise de ma réaction, l'année précédent je l'aurais sans doute ignoré. Je l'aurais regardé d'un air méprisant puis je serais partie sans lui prêter plus d'attention, mais depuis quelque temps j'étais devenue impulsive. Je soupirai avant de reprendre mon chemin. Des milliers de pensées se bousculaient dans ma tête, cela ne faisait que quelques semaine que j'étais sur le campus et déjà les remarques désobligeantes des autres, surtout des lycans, m'insupportaient. Je n'étais pas vraiment énervé, j'étais plutôt blasée. Je marchai maintenant lentement, en trainant les pieds. Je ne regardai pas vraiment devant moi, je ne faisais attention à rien.

Mes pas ne me menèrent pas là où je l'avais espéré, pas vraiment. Ils m'avaient menés devant la porte du bar universitaire. Maintenant que j'étais là, à quoi bon faire demi-tour ? Je poussai la porte du bar déjà pleins à craquer. J'osai espérer que là, personne ne m'embêterais. J'allais m'installer au comptoir, posai mes coudes dessus et ma tête dans mes mains. Si seulement je pouvais être comme tout le monde, si seulement je pouvais être comme avant, une sorcière normale. Je relevai la tête et sortis de l'argent de ma poche que j'étalais sur le comptoir. Je comptais les pièce lentement pour voir ce que je pouvais bien me prendre, à ma grande surprise j'avais suffisamment d'argent pour prendre ce que je désirais. On dit merci à maman et papa pour l'argent de poche, pensai-je. Je regardai les serveurs et fus surprise de voir Evangeline Stackhouse derrière le comptoir. J'étais loin d'ignorer sa présence sur le campus mais je ne savais pas qu'elle bossait ici. La pensée de pouvoir lui reparler aujourd'hui m'inquiétait un peu. Cela faisait des années que je ne lui avais plus parler, à cause d'un mec, d'un pauvre type. Depuis le temps, la tension entre nous deux avait cessé, du moins de mon côté mais jamais nous ne nous étions reparler jusqu'à ce soir. Je forçai un léger sourire en la voyant arriver.

« Ah salut Eva'.. Je savais pas que tu bossais ici. Ça... ca fait longtemps.. » Je marquai un temps de pause. « Je pourrais avoir une bieraubeurre s'il te plait ? »

Je ne déclinai jamais ou très rarement de la fameuse bieraubeurre. J'étais tombé amoureuse de cette boisson dès lors que je l'avais gouté et j'avais maintenant du mal à boire d'autre bière que celle-ci. Je comptais les pièces encore étalées sur le comptoir et poussai la somme nécessaire pour payer vers Evangeline, ramassant le reste pour les glisser dans ma poche.

« Et donc il m’a dit qu’il voulait me revoir. J’ai trop halluciné tu vois, je pensais que j’étais rien pour lui, mais visiblement je lui plais un peu. Bon après j’ai des doutes quoi parce que peut-être qu’il cherche juste un plan cul, mais en même temps il pourrait avoir qui il veut non ? Alors pourquoi moi, si je ne l’intéresse pas ? J’ai peur de me faire des idées et de me faire jeter, mais bon faut se lancer dans la vie non ? Enfin après j’aurais des regrets si je fais rien… Mais s’il me brise le cœur je sais pas comment je m’en sortirai… Il m’attire vraiment tu sais, je l’aime bien ! Mais il a une réputation de salaud donc je sais pas à quoi m’en tenir. Il m’a proposé d’aller boire un verre chez lui après le boulot, je verrai bien comment ça évolue… Imagine je lui plais vraiment ! Ce serait génial… Eva, tu m’écoutes ? »

Eva déambulait entre les tables, dépassée par les dizaines de commandes qui fusaient de partout. Et trois bièraubeurres pour vous, passez une bonne soirée, bonjour je vous sers quoi, ok deux cafés j’arrive tout de suite, ça vous fera dix mornilles, merci au revoir. Arrivée derrière le comptoir, elle fit volte-face pour se tourner vers sa collègue de travail qui la suivait partout dans le bar depuis dix minutes en lui racontant sa vie.

« Emily, je t’adore et tu le sais bien, mais je sais pas si t’as remarqué, le bar est plein à craquer, Rich est malade ce soir et on doit se débrouiller seules,donc si tu pouvais juste faire ton boulot, de la même façon que je m’efforce de le faire depuis une heure, j’aurai tout le temps d’écouter tes histoires de cœur dès qu’on aura une baisse d’activité, merci ma belle. »

La jeune fille attacha ses cheveux blonds bouclés en un chignon lâche et posa les cafés qu’elle venait de préparer ainsi que les trois bières que lui tendait son amie, légèrement vexée, sur un plateau, retournant au sein de l’agitation permanente du bar. Elle travaillait ici depuis le début de ses études. Cela s’était avéré être son seul moyen de payer l’université, son père lui ayant entièrement coupé les vivres. Elle avait un salaire correct, qui lui permettait d’acheter l’essentiel et d’économiser pour les sorties. Emily était nouvelle de cette année, elle avait à peine dix-huit ans et passait plus de temps à bavarder qu’à travailler efficacement. Eva l’aimait bien, elle s’intéressait à ses histoires, mais elle n’avait pas la patience nécessaire pour l’écouter parler des heures lorsqu’elle avait beaucoup de travail.

Après avoir apporté les commandes, elle retourna derrière le bar, où Emily servait ceux qui y étaient accoudés. Enfin, la porte de l’établissement cessait de s’ouvrir ; les clients discutaient et riaient, l’alcool commençant à être consommé en ce début de soirée. Eva s’appuya contre le mur, poussant un soupir de soulagement. Enfin, elle pouvait se détendre. Elle était facilement stressée lorsque le travail se montrait intense. Devoir slalomer entre les tables dans des passages étroits, avec à la main un plateau où tenaient des boissons en équilibre instable, et les commandes qui surgissaient de partout, pouvait se montrer épuisant. Le pic d’activité était descendu et enfin, elle pouvait s’accorder un moment. Elle tapota la poche de son short pour vérifier la présence de son paquet de cigarettes et fit un signe à Emily, lui indiquant qu’elle allait prendre sa pause. C’est à ce moment qu’elle vit entrer dans la salle un visage familier, qui s’accouda au bar.

Charlie Robbins. Une ancienne amie. Elles avaient été vraiment amies, jusqu’à ce qu’un pauvre mec, un ex commun, les monte l’une contre l’autre. C’était parti d’une histoire stupide mais les deux filles ne s’étaient pas reparlé depuis, même si la tension entre elles avait disparu. Elles n’avaient juste pas cherché à renouer les liens, les choses étaient restées tendues entre elles assez longtemps. Eva était partie à l’université et avait oublié Charlie. Elle l’avait vue de loin quelques fois sur le campus, mais n’avait pas eu l’occasion d’aller lui parler. Et puis bon, que dire, lorsqu’on ne s’est pas parlé depuis quatre ans ?

Emily apprêtait à prendre la commande de la jeune fille mais Eva l’attrapa par la taille et lui passa devant. « Je m’en occupe, t’inquiète. » Elle fit face au sourire forcé de la jeune fille et lui fit un léger signe de tête, accompagné d’un sourire gêné.

« Charlie… En effet, ça fait longtemps. Je t’amène ça tout de suite. »

Elle servit une bièraubeurre, tandis qu’Emily la fixait d’un air interrogateur. La jeune fille dérogeait rarement à sa pause, même quand des connaissances se trouvaient dans le bar. Eva articula silencieusement un « Plus tard » et revint poser la boisson sur le comptoir en face de son ancienne amie.

« Alors, comment tu vas ? Tu deviens quoi, dis-moi ? »

Evangeline s'apprêtait apparemment à sortir lorsque j'entrai dans le bar et m'accoudai au bar. C'est lorsqu'elle me vit qu'elle vint vers moi, signalant par la même occasion à une jeune serveuse qui s'apprêtait à prendre ma commande qu'elle s'en chargeait et que l'autre pouvait aller servir d'autres clients. Son geste me surprit, je me serais facilement imaginé qu'elle ferait tout pour que ce soit quelqu'un d'autre qui se charge de moi, d'autant qu'elle s'apprêtait à sortir. Mais apparemment, elle aussi avait fait la part des choses et ne m'en voulait plus. Du moins je l'espérais car il ce pouvait aussi qu'elle s'arrange pour me servir et me faire passer une plus mauvaise soirée en me lançant des remarques pas forcément agréables à entendre. Quelque part, il aurait mieux fallut qu'elle ne fasse pas ça, pas ce soir. J'avais légèrement tendance à partir au quart de tour en ce moment.. Au mieux je m'en irais et elle perdrait une bonne cliente, au pire elle se prendrait un flot d'insultes et je repartirais en pensant que finalement je n'aurais pas du la pardonner. Bien que le plus gros responsable de cette dispute et de tant d'années à ne pas se parler avait été l'homme qui s'était glissé dans notre amitié pour y mettre un bordel monstrueux. Un bel enfoiré celui-là ! Cependant, elle ne semblait pas vouloir me reprocher quoi que ce soit ce soir, car elle arriva en m'adressant un petit sourire gêné. Apparemment, je n'étais pas la seule à être embarrassée à l'idée de se revoir. Elle partit quelques minutes pour me servir à boire, glissa un mot à l'autre serveuse qui la regardait d'un air étonné avant de revenir vers moi et de poser la boisson sur le comptoir. « Merci » fis-je avant d'attraper la boisson et boire une grosse gorgée. Je jetai un œil à la jeune femme qui nous regardait toujours d'un drôle d'air, qu'est-ce qu'elle l'avait elle ? Un problème avec moi ? Savait-elle ce que j'étais devenue ? Non ça n'était pas possible, trop peu de gens étaient au courant et je venais d'arriver en plus de ça.

« Qu'est-ce qu'elle a elle ? À nous regarder tout le temps ? C'est pas qu'elle me dérange mais.. euh.. si en fait.. »

J'avais parlé sans décrocher le regard de la jeune serveuse, plus le temps passait plus je la voyais mal à l'aise. Mais bizarrement, elle ne bougeait pas de là, elle était comme pétrifiée. J'avais l'impression qu'il me suffirait d'un « Bouh ! » crié bien fort pour qu'elle parte en criant et courant dans tous les sens. Cette simple pensée me fit sourire légérement puis je reposai mon regard sur Evangeline. Celle-ci engagea la conversation. Bizarrement, elle resta auprès de moi alors qu'elle aurait du aller servir d'autres clients, du moins je suppose. Comment je vais ? Ce que je deviens ? Oh bah.. ça va comme ca peut aller et j'suis devenue un de ces trucs dont on parle dans les livres pour moldus et qui font peur aux enfants, qui boivent du sangs et qui courent vite.. Je soupirai, non je ne pouvais pas dire ça.

« Oh euh.. on fait aller. Je suis un cursus sportif, ça.. ça va me servir on va dire. Mais je continus de suivre des cours sur les sciences magiques pour devenir infirmière ou guérisseuse. Et pourquoi ici d'ailleurs ? Et toi ? »

J'avais eu hâte de ne plus parler de moi, mais plutôt d'elle. Non pas que je ne sois pas fière de ma vie mais si je pouvais éviter de lui dire que j'avais changer à tel point que je désirais la moindre goute de sang, ce serait mieux. Sinon.. je ferais avec même si avec un peu de chance, je pourrais esquiver les questions. Je bus une seconde gorgée de bière.

Evangeline me regarda étrangement lorsqu'elle vit la façon dont j'avais fixé l'autre serveuse et la façon dont j'avais parlé d'elle. Ses souvenirs de moi devaient être assez clair pour qu'elle soit choqué de me voir ainsi. Bah oui, la petite Charlie a changé, elle a grandi. Il va falloir s'y faire parce qu'elle a beau vouloir rester la même autant que possible, le temps la change et elle n'y peut rien. Elle s'excusa pour le comportement de sa collègue prétextant qu'elle était curieuse mais pas bien méchante. Ça je pouvais bien le croire, elle n'avait absolument rien fait lorsque je l'avais regardé et s'était contenté de rester planté non loin de nous. J'avais du lui faire peur..., pourtant j'avais même pas sorti les crocs. J'avais horreur de faire ça mais parfois, c'était plus fort que moi.

« Bah t'excuses pas, t'es pas responsable de ses actes... Mais elle devrait faire attention quand même.. »

Si je lui disais de faire attention, ce n'était pas vraiment pour moi. En ce qui me concernait, je n'avais aucunement l'intention de lui sauter au cou. Il me fallait plus qu'un regard pour que je perde le contrôle de moi-même. Je pensais plutôt aux autres créatures peuplant le campus. Certains vampires ou lycans avaient beau avoir un contrôle plus poussé de leur nature, ça ne les empêchaient pas de partir au quart de tour. Certains sorciers aussi, auraient été tenté d'aller lui toucher deux mots. Personnellement, un regard avait suffit à lui faire comprendre qu'elle n'était pas la bienvenue, je voyais pas l'utilité d'aller plus loin.

Evangeline, elle, ne semblait pas avoir changé tant que ça. Pas autant que moi en tout cas, enfin d'après ce que je savais car elle aussi pouvait avoir subit une transformation. Si je parvenais à le cacher ce soir, elle y parviendrait aussi. Elle semblait bien sur avoir pris plus d'assurance. Charlie se souvenait d'une amie qui n'était pas toujours très bien dans sa peau, là elle semblait aller mieux. Mais après tout, je ne lui parlais que depuis quelques minutes. Pas assez pour savoir ce qu'elle était devenue. Evangeline me demanda ce que j'étais devenue, question difficile. Comme je m'y étais attendu, ma réponse la surpris. Il est vrai que je n'avais pas vraiment porté le sport dans mon cœur à Poudlard mais le seul sport qu'on y pratiquait était le quidditch et j'avais beau tenter et re-tenter de tenir sur un balais, j'en étais incapable. Et puis, c'est vrai aussi que j'avais beau apprécié le sport, si je n'avais pas été mordu cette été, je n'aurais pas choisi ce cursus.

« Et si, je suis vraiment pas doué en quidditch mais comme il y a aussi du combat au corps et de la natation, par exemple, bah ça me plait bien. »

Rrrrr, qu'est-ce que je détestais mentir. Si seulement je pouvais lui dire clairement la raison, tout serait plus simple mais comment réagirait elle ? Si j'avais pu je n'aurais pas pris ce cursus et il m'aurait été moins difficile de devenir guérisseuse. Je tâchai de garder le sourire bien qu'il soit un peu faux et rajoutai avec une petite touche d'humour.

« Et puis.. ça ne me fait pas de mal. J'avais quelques kilos à perdre alors.. »

Je souris, cette fois sincèrement. Je n'avais aucunement besoin de perdre des kilos, je n'étais pas du genre à prendre facilement et encore moins depuis ma transformation. Je vis le visage d'Evangeline s'éclairer lorsque je lui parlai de mon désir de devenir guérisseuse. Elle entendait enfin quelque chose qui n'avait pas changé en moi. Ça me touchait qu'elle s'en souvienne, j'avais de plus en plus l'impression qu'elle ne m'avait jamais oublié.

« Oh tu t'en souviens ! Oui, ça n'a pas changé depuis que j'ai 14 ans et c'est pas prêt de changer à mon avis. Oui, je me souviens que tu n'aimais déjà pas ça avant. »

Eva me fit un clin d'œil qui me fit sourire. Les souvenirs du passé avaient réussis à me redonner un peu le sourire. Un peu car justement, c'était le passé et jamais plus ce ne serait pareil. Evangeline voulait devenir juge elle mais elle se disait incapable d'y parvenir.

« Quand on veut on peut. » fis-je avec un clin d’œil. « Je suis sure que t'en ais capable, faut juste que tu te mettes sur la peau de tes cours une bonne fois pour toutes. Mets toi dans un endroit où tu risques pas d'être distraite et voilà. » Je la regardai avec un fin sourire de compassion. « Ouais je sais.. c'est pas facile avec toute l'activité du campus.. Mais tu pourrais venir à la bibliothèque avec moi si tu veux, un jour. C'est mieux que tout seul et ça permet de bosser dans le calme aussi. »

Je lui fit un sourire. Personnellement, je n'avais jamais eue besoin de bosser comme une dingue pour avoir les résultats que j'avais. Je travaillais bien sur, mais si je n'avais pas travaillé, j'aurais passé mes BUSES avec presque autant d'aisance. Ce n'était pas pour rien que j'avais atterris chez les serdaigles.

Evangeline me fit que ça lui faisait plaisir de me revoir, qu'on aurait pas du s'éloigner pour cette histoire de cœur. J'eus un pincement au cœur, elle avait tellement raison. On avait fais une belle connerie le jour où on avait commencé à se faire la tête. Je fis une grimace et baissai les yeux avant de les relever vers elle.

« Moi aussi ça me fait plaisir de te revoir. On a fais une belle connerie hein ?! A cause de ce pauvre con.. il valait pas le coup... vraiment pas. Tu l'a revu ou tu lui as reparlé depuis ? »

Je n'avais pas besoin de préciser de qui je voulais parler. Elle le comprendrait, évidemment. Evangeline pouvait très bien me dire que oui et qu'elle entretenait même une bonne relation avec à présent que cela ne m'aurait même pas dérangé. J'avais passé le cap. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait avec maintenant que je ne sortais plus avec. Bien que je doute qu'elle entretienne une bonne relation, il avait vraiment agis comme un salop. Je finis ma bière et sortis mon paquet de cigarette de mon sac.

« Ça te dis de sortir pour en fumer une ? Si tu as le droit bien sur ? »

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