Toi tu dis que t'es bien sans moi et qu'au fond de mes bras il y fait trop froid, toi tu dis que t'es bien, que t'es bien, que t'es bien sans moi et moi y'a quelque chose qui fait que j'entends pas.

Tu es adorable. Je ne te connais pas vraiment quand on y pense. Peut-on considérer que l’on connaît quelqu’un lorsque l’on a passé une nuit à discuter ? Quand bien même cette discussion aurait été profonde et intime ? Je n’ai pas la prétention de te connaître. Mais ce que je sais de toi ne m’inspire que de la tendresse. Peut-être parce qu’à 37 ans maintenant, j’ai la maturité nécessaire pour jouer un rôle de père. Tu n’as plus de parents et il semblerait que tu me voies comme le père que tu n’as plus. Ce rôle me convient parfaitement. J’aime prendre soin de toi, t’écouter lorsque tu as tant gardés sur le cœur qu’il manque d’exploser et t’offrir mon épaule pour que tu t’y reposes lorsque ta vie d’étudiante est trop lourde pour les tiennes. Je suis là pour toi quoi qu’il arrive et je partage parfois tes plus grandes craintes, comme si dans le fond, j’étais resté un étudiant moi aussi.

Je te déteste autant que tu m’attires. Tu es l’étranger à ma nature, l’ennemi de mes entrailles et pourtant une vingtaine de jours dans le mois, je me sens attiré par ton corps fabuleux. Lorsque le loup est si bien enfouit que tu ne me répugnes plus tant que cela, je me laisse penser que nous pourrions être autre chose que des opposés voués à se révulser. Je me surprends à te vouloir, à vouloir faire corps avec toi, à vouloir être ton ennemi intime. Durant cette vingtaine là, nos rencontres ont tout d’un affrontement à mort. Et nous mourront effectivement, de la plus belle des mort. Nos ébats verticaux finissent bien souvent à l’horizontal. Et puis le loup refait surface, reprend le dessus et tu me répugnes, ta nature me répugne. Et c’est à ton tour de me convoiter. Ce petit jeu n’a aucun sens et nous en sommes conscient. Mais c’est plus fort que nous.

Tu étais une enfant pour moi quand je t’ai rencontré pour la première. Tu avais 17ans et moi 33. Tu me fus amené à l’hôpital avec une lésion très importante, une morsure plus exactement, dont je reconnu la marque à mon grand regret. Je savais ce qui t’attendrait à présent quand j’aurais stabilisé ton état, tu ne vivrais plus qu’à moitié, ne te sentirais plus humaine et il te faudrait beaucoup de temps pour l’accepter, et du soutien. Je suis un homme droit, aussi l’ai-je annoncé à tes parents avant ton réveil. Puis à toi. J’ai voulu t’aider, au moins qu’on en discute. Car même si tu appartenais à présent à l’espèce ancestralement ennemie à la mienne, j’ai juré de soigner chaque patient de la même manière et ce que vivent les jeunes lycans n’est pas si éloigné de ce que vivent les jeunes vampires. Tu as refusé mon aide avec véhémence et tu t’es enfuit. J’ai moi-même quitté l’hôpital Russe dans lequel je n’était que de passage pour rejoindre l’hôpital de l’université magique fraichement ouverte. Et je t’y ai retrouvée. Je ne m’attendais pas à te voir ici même si le campus est peuplé des tiens comme des miens. Tu n’avais pas beaucoup changée, ton visage était toujours aussi glacial qu’à tes 17 ans. J’ai pensé prendre des nouvelles de toi, tu t’en étais sorti de toute évidence puisque tu étais ici, mais je voulais m’assurer que tout allait pour le mieux. Tu m’as de nouveau repoussé avec violence. Je ne te comprends pas. Si encore je te voulais du mal… Et puis, il y eu ce jour où je t’ai aperçu dans la forêt accroupie, tu n’allais pas bien, c’était comme si je pouvais le sentir, un air de détresse. Je suis venu à ta rencontre, me préparant au pire et je pus voir tout le bon que tu avais en toi, ta fragilité, tes blessures, avant que tu ne reprennes le contrôle et que ta froideur et ta prétention ne m’éclatent à la figure. Mais c’était trop tard, j’avais vu en toi. Une nouvelle dispute, ou plutôt des menaces, parce que pour qu’il y ait eu dispute, il aurait fallu que je réponde.
Je sais que tu te protèges et j’ai le plus grand respect pour cela. Jamais je ne t’obligerais à tomber le masque en public, mais rien ne m’empêche d’essayer de retrouver ce privilège lorsque l’on se retrouve seul à seul.

Tu t’en es pris à un étudiant, de ce que j’ai compris. Certainement parce qu’il s’était passé quelque chose avant mais n’empêche que tu as totalement perdu le contrôle. L’étudiant en question ne doit sa vie qu’à son don qui par chance t’a affaibli suffisamment pour te faire redevenir humain. Mais vous êtes quand même arrivés tous les deux dans un très sale état à l’hôpital. On m’a tout de suite appelé lorsqu’ils ont pris conscience que tu étais lycane. Je suis un peu le représentant lycan à l’hôpital bien que peu de gens le sachent. On arrive toujours à me prévenir discrètement. J’ai pris le temps de venir te voir à ton réveil pour comprendre cette perte de contrôle et j’ai pu constater à quel point tu étais jeune, ta morsure remonte à très peu de temps, ce qui explique tes quelques problèmes de transformation. Je t’ai proposé mon aide et bien entendu tu n’en as pas voulu. C’est souvent ainsi avec les jeunes loups. D’autant plus que tu fais parti de ceux qui se détestent d’être ainsi. S’accepter tel que l’on est, est chose délicate, mais je ne perds pas espoir.

Toi tu dis que t'es bien sans moi et qu'au fond de mes bras il y fait trop froid, toi tu dis que t'es bien, que t'es bien, que t'es bien sans moi et moi y'a quelque chose qui fait que j'entends pas.

Toi tu dis que t'es bien sans moi et qu'au fond de mes bras il y fait trop froid, toi tu dis que t'es bien, que t'es bien, que t'es bien sans moi et moi y'a quelque chose qui fait que j'entends pas.

Toi tu dis que t'es bien sans moi et qu'au fond de mes bras il y fait trop froid, toi tu dis que t'es bien, que t'es bien, que t'es bien sans moi et moi y'a quelque chose qui fait que j'entends pas.

Toi tu dis que t'es bien sans moi et qu'au fond de mes bras il y fait trop froid, toi tu dis que t'es bien, que t'es bien, que t'es bien sans moi et moi y'a quelque chose qui fait que j'entends pas.

Toi tu dis que t'es bien sans moi et qu'au fond de mes bras il y fait trop froid, toi tu dis que t'es bien, que t'es bien, que t'es bien sans moi et moi y'a quelque chose qui fait que j'entends pas.