Tout cela, c'était l'enfer, totalement. L'enfer après le paradis. Et tout ces gens, qui m'entouraient, ils étaient les démons.. Les démons de ma vie, peut être parce que j'étais le diable. Et tout cela à cause du bal. Du bal et de moi.. Et de lui.. Enfin de nous quoi. Oui, je me souvenais du bal comme si c'était il y a une heure. C'était si merveilleux.. Du moins la partie avant l'assasinat qu'avait subit Poudlard. Oui, parce que à partir de là, j'avais vendu mon âme au feu. C'était pas possible, ou alors j'avais vraiment la poisse pour subir ces horreurs. Je soupirais, là, sur les estrades du terrain de quidditch. Je regardais l'entrainement des Gryffondor. Oui, ils jouaient bien. Oui surtout Mon frère et mon cousin.. Mon cousin.. Mon..hum..Cousin. Je déglutis difficilement à cette pensée. Oui, il jouait tellement bien, avec une souplesse. Pff ! Je secouais la tête. En fait pour tout avouer, chaque pas que je faisais dans les couloirs étaient accompagnés par des phrases du genre : " Elle a dansé avec James.", " On aurait dit des amoureux". " Ils ont même mangé ensemble ! ". Oui, ce n'était que ce genre de truc que j'entendais lorsque j'allais en cours, dans ma salle commune, dans le parc, même dans mon dortoir j'y avais eu droit. Mais personne ne m'en avait parler franchement, en face. Non, personne.

Et était ce vrai ? Je ne savais pas moi. J'avais offert ce masque, MON masque à casanova.. Mon compagnon du bal, celui qui avait décidé de m'inviter. Et franchement, je n'avais pas fait attention, j'avais joué la carte mystère, comme cet homme qui avait été masqué en face de moi. Et franchement cet homme.. Je l'avais cherché longtemps, lui et sa réelle identité. Mais aussi son odeur, ses manières, sa facon de parler, ou tout simplement sa tendresse. Tout cela m'avait tellement attiré, tellement attendri. C'était cette homme tout entier qui m'avait rendu.. presque niaise dans ma facon de pensée. Enfin ! je n'étais quand même pas amoureuse.. Tout de même, pas moi, pas Nightmare... Et puis, s'il se trouvait que c'était réellement mon cousin, c'était ce que le chateau entier semblait dire.. Comment pouvais je être attirée... amoureuse..? Sans doute que ce dernier mot en était un grand. Sans doute. Je soupirais. Je ne connais de l'amour que des caresses, des baisers, et des soirées. Rien de plus. Pas de mots doux, pas d'affection à longue durée. Je ne connaissais pas ce que signifiait la moindre goutte de l'amour, parce que je n'avais jamais ressenti ce que je ressentais à ce Roméo. Alors, vraiment, au fond de mon coeur, j'espèrais que ce n'était pas James, ce Roméo. Vraiment. Parce que James était aussi le cousin de mon frère mais surtout son meilleur ami. Parce que mes yeux ne l'avaient apercu que comme un prétentieux, et immature cancre qui ne cessait de cumuler les heures de colle. Parce que pour moi il était comme mon Frangin, tout l'inverse, tout ce que je detestais.

Et pourtant, sans que je saches, j'avais déjà eu la tentation de parler ou de pleurer sur l'épaule de James, mais à chaque fois, j'avais fait demi tour parce que à mon gout il ne valait pas mieux que mon jumeau. Etais je méchante ? L'avais je juger sans savoir. N'importe quoi, j'avais pensé ce que il montrait aussi. Non Casanova ne pouvait pas être lui. Et puis quand, ce scandale aurait plut à Fred pour que celui ci vienne m'enfoncer une fois de plus comme il avait le don de faire. Sans doute que cette rumeur.. n'était que rumeur.. Cette rumeur était inventée de toute pièce.. Et pourtant, je ne bougeais pas mes fesses de là, pourtant j'y restais parce que il me fallait la certitude que James n'était pas Casanova, il fallait que tout les dires qui se promenaient dans le chateau deviennent murmures puis silences. Oui il le fallait. Je revins alors pieds sur terre lorsque Je vis les rouges et or faire de même avec leurs balais. Je me levais alors précipitement, les voyant au fur et à mesure entrer dans les vestiaires jusqu'a que après avoir lancer un regard noir à Fred, je coupe la route à James. Les autres le contournèrent limite en rigolant sans se gêner à cause du geste que je venais de faire.

Cela se voyait, James semblait déconcerté et ne pas comprendre pourquoi j'étais là, devant lui. Sans oui, il était entrain de se dire à ce moment précis que j'étais folle à lier. Parce que jamais je n'allais vers lui, parce que chaque fois que je le croisais, il se prenait le même sort que mon jumeau, des regards noirs avec des remarques piquantes. Mais là, c'était tout simplement diffèrent. Je le regardais dans les yeux, presque apeurée, effrayée de faire face à lui. Et c'était là, que je me rendais compte que je ne le connaissais pas, parce que je ne m'étais jamais rendue compte de l'odeur de son parfum. Ni de sa peau, ni de sa gueule d'ange. Rha chut, Roxanne, tais toi. Tu es si stupide, et futile.. Mais bon, franchement, maintenant que j'étais là, je n'avais plus le choix. Mon ton semblait trembler et être fragile. Comme si j'étais sur le point de pleurer.

<< James. Dit moi que c'est faux. Toutes ces rumeurs qui trainent dans les couloirs. >>

Combien de temps ? Une semaine ? Peut-être deux... Peu importe, puisque tout semblait durer une éternité depuis ce foutu bal. Il ne se passait pas une heure sans qu'un petit malin ne lui fasse une réflexion. Et ça allait parfois au delà. Un exemple ? Cette nuit, un abruti n'avait rien trouvé de mieux à faire que d'ensorceler le réveil du garçon. Et si d'ordinaire, un bip plutôt violent réveillait James pour être certain qu'il l'entende, il s'était réveillé au doux son de la voix de sa cousine ce matin. « James... Réveil toi James... Ouvre les yeux... ». C'était ce que disait la fameuse voix qu'il aurait reconnu parmi mille. Il avait d'abord cru que cette voix venait le torturer dans ses rêves avant de se rendre compte qu'elle était belle et bien réelle. Enfin aussi réel qu'une voix sortant d'un réveil. Il avait enfin ouvert les yeux et avait pu ainsi apercevoir une dizaine de garçon se retenant de rire. Fred était alors entré en trombe dans le dortoir, déjà lavé et habillé et avait bien failli faire exploser le réveil. C'était sans compter sur les excellents réflexes de James. Il l'avait attrapé avant que la main lourde de Fred ne s'y abatte et l'avait éteins doucement.

« Inutile d'en vouloir à mon réveil, frappe plutôt sur l'un d'eux, ça leur évitera peut-être ce genre de plaisanterie de mauvais goût. » Fit James à l'attention de son cousin. Ce dernier lui lança un coussin en pleine face avant de disparaître, manifestement en colère.
Lui aussi devait supporter les réflexions de tous le monde sur sa propre jumelle et son meilleur ami et cousin. Il ne comprenait pas comment James avait pu craquer pour sa jumelle, ne serait-ce que pendant une soirée entière. D'après lui, James aurait du se rendre compte de l'ennui que représentait la jeune fille. Incroyable. Ces deux là étaient vraiment très compliqué l'un envers l'autre. Fred allait même jusqu'à dire qu'elle aurait dû aussi se rendre compte de l'immaturité qu'elle leur reprochait toujours à tout les deux. Il fallait croire que pour une nuit, immaturité d'un côté et sérieux de l'autre avait laissé place à une entente plus que harmonieuse. Il fallait croire que James n'était pas si immature et Roxanne pas si ennuyeuse qu'on les racontait. Il fallait croire qu'au delà de leur lien familiale, ils auraient pu se plaire. Et c'était bien là le drame du garçon en ce moment. Après sa mauvaise aventure avec Elenna au dernier bal de Noël, il avait presque cru que plus jamais il ne se sentirait assez proche d'une jeune fille pour s'imaginer passer un si bon moment avec elle. Il était conscient maintenant, qu'une minute de plus durant ce bal et il aurait certainement embrassé sa cousine. Il était presque soulagé que ce meurtre ait évité cela. Pourtant, il se sentait terriblement triste que Roxanne soit sa cousine. L'interdit était total alors.
James ramassa de quoi aller se préparer à la salle de bain et se tourna vers un de ses camarades trop arrogant à son goût.
« Eh Miggs ?! Au moins moi j'avais une cavalière » Lui balança-t-il sur le pas de la porte avant de lui adresser un clin d'œil et de sortir.

La journée fut des plus longue. La nouvelle avait maintenant fait le tour du château. Il dût en remettre plus d'un à sa place avant qu'enfin vienne l'heure de la délivrance. Du mois c'était ce qu'il pensait. Il avait entrainement de Quidditch ce soir là. Il se rendit alors dans les vestiaires, avec son cousin étrangement silencieux. Il ne releva pas. Il savait que l'explication aurait lieu sur le terrain. C'avait souvent été ainsi entre eux. Il était totalement exclu qu'ils se battent ou se dispute. Le quidditch et la violence des coups qu'ils s'enverront aurait raison de leur différent.
Fred lança les hostilité à peine son balai enfourché. James prit un cognard dans les côtes et en évita un second volant tout droit vers son visage. Il releva la tête une fois le danger écarté et serra les dents. Sa batte vint frapper à son tour un cognard et frapper Fred qui répondit en renvoyant son cognard avec plus de violence.
« Il fallait que ce soit elle hein ! » Lança Fred tandis qu'il s'évertuait sur le cognard.
« Tu crois que je l'ai fait exprès ! » Lui répondit James, touchant son cousin dans la poitrine.
« Ya une fille à ne surtout pas draguer et toi tu tombes dessus, c'est pas comme si elle n'était pas remarquablement ennuyeuse en plus de ça ! » Ajouta Fred, de toute évidence piqué au vif tandis qu'un cognard heurtais James à la pommette.
« Une fille ?! Tu rigoles ?! En comptant les cousines et ma sœur, c'est la moitié de Poudlard qu'il me faut éviter ! Vive les Weasley ! » Lâcha James grimaçant de douleur à cause de sa pommette.
« Oui bah t'es un Weasley je te signale ! » Fit Fred frappant un dernier cognard.
« Ouai et un Potter ! Et j'en ai rien à secouer de ce que pense les autres ! J'ai passé une très bonne soirée avec ta frangine Freddy ! » Ergota James en envoyant cette fois un vrai missile à son cousin qui le prit en pleine face et manqua de tomber de son balai.

Un petit malin ne trouva rien de mieux à faire que d'en ajouter une couche.
« Eh Potter ! Pas étonnant que tu sois tombé sur la jumelle, toi et Fred, vous faite déjà un véritable petit couple ! »
C'en était trop mais ce fut ce qui calma le jeu. Fred et James envoyèrent de concert, chacun un cognard sur l'imprudent qui cria sous les coups.
« Laferme ! » Crièrent les deux meilleurs amis en même temps avant de se regarder et de sourire légèrement.

L'entrainement pu se poursuivre avec un peu moins d'animosité. Lorsqu'il toucha à sa fin, les pieds retouchèrent le sol et les joueurs se rendirent de nouveau dans les vestiaires afin d'y prendre une bonne douche et se changer avant le repas.
James et Fred arrivèrent ensemble vers les vestiaires, en discutant, tout sourire.
Ce fut à ce moment que Roxanne se mit sur son chemin. Fred contourna et James le vit mettre un coup derrière la tête d'un type qui avait osé rire de cette situation.
Roxanne semblait perdue. Qu'est ce qu'elle était belle... James n'en revenait pas de s'en apercevoir si tard. Il avait presque grandit avec elle et n'avait jamais remarqué à quel point elle pouvait être belle et intéressante. Peut-être parce qu'il avait passé son temps avec Fred et que ce dernier n'avait jamais su s'entendre avec sa jumelle. Elle venait de lui poser LA question. S'il était bien le Casanova qu'elle avait fréquenté durant le bal ? Bien sûr qu'il l'était. Elle ne l'avait pas su, pas vu, il avait pris soi de se défaire de son masque loin de son regard, afin que le secret qui lui avait fait tant de peine en le découvrant, n'en fasse pas autant à la jeune fille. Si elle avait passé une aussi bonne soirée que lui, alors c'était certain, elle devait espérer de tout son être que ce ne soit pas lui. Et pourtant... Il ne lui mentirait pas.
Il passa sa main dans sa nuque, l'autre tenant fermement son manche de balai. Il n'était pas ce qu'il y avait de plus présentable. Les cheveux en pagaille, un uniforme couvert de protections et de la terre par endroit, des traces de boue sur le visage et une rougeur à la pommette, grâce à Fred. Nulle doute qu'il aurait préféré se présenter autrement. Il se reprit, se rappelant qu'il n'était que son cousin, ce n'était pas un rencard, encore moins un rendez-vous galant. Elle voulait des explications.

« Roxanne... Il n'y a rien de faux... Je suis Casanova et je suis désolé, je te promets que je ne savais pas. »

James n'avait pas remarqué la présence de Roxanne lorsqu'il s'entrainait. Il était bien trop occupé à éviter les cognards et à les renvoyer pour perturber le jeu. Il n'avait pris conscience de sa présence qu'une fois les pieds au sol. En avançant vers l'entrée du vestiaire devant laquelle se trouvait Roxanne, il avait espéré intimement qu'elle soit là pour Fred. Mais lorsque Fred avait fini par la dépasser dans un regard et qu'elle avait planté le sien dans celui de James, il avait alors compris que ce moment qu'il avait redouté était sur le point de se réaliser.
Il s'y était pourtant préparé, modulant son discours, sa réponse, devant le miroir chaque matin, se trouvant absolument idiot de le faire puis baissant la tête avant de partir en cours. Il faut croire qu'on ne peut se préparer à tout. Parler à Roxanne de ce qui s'était passé durant le bal entre eux n'était pas du même ressort qu'un oral de devoir, aussi difficile soit-il. Il avait eu beau imaginer tous les scénarios possibles, il ne sortait indemne d'autant d'entre eux. Il avait redouté ce moment jusqu'au bout et s'était arrivé. Elle était là, devant lui, attendant des explications qui de toute évidence leur ferait du mal à tous les deux, des explications que peut-être même elle regretterait ensuite d'avoir demandé.
Lorsqu'il lui donna enfin la réponse qu'elle demandée, c'est à dire l'inverse de ce qu'elle aurait surement voulu entendre, il crut bien qu'il venait de lui piétiner le cœur. Elle avait rougie puis ses yeux s'étaient fait plus brillant. Le cœur de James, ainsi que sa gorge, se serrèrent à cette vision. Elle finit par baisser la tête fixant le sol crasseux et interdisant par la même occasion, James, de regarder encore ses yeux bleus mouillés de larmes.
Il aurait voulu être le premier à briser ce silence douloureux qui s'était installé entre eux mais les mots lui manquèrent. A quoi bon dire qu'il était désolé ? De quoi pouvait-il l'être vraiment ? D'être son cousin ? Oui c'était bien là, la seule chose qu'il regrettait à présent. Et il n'y pouvait rien, il n'avait pas choisi. Pire... Jamais rien n'irait contre cela. Il baissa alors à son tour la tête, impuissant. Il prit conscience de la force qu'il exerçait sur le manche de son balai dans sa main et se détendit.
Il releva la tête presque immédiatement lorsqu'il entendit de nouveau la voix de Roxanne. S'il avait pu, il l'aurait presque remercié d'avoir trouver quelque chose à dire. La sortie de Roxanne était cependant des plus surprenante et d'une façon, elle faisait l'aveu de son impuissance à elle devant cette situation.
Il aurait pu se vexer qu'elle affirme une nouvelle fois sa propension à le prendre pour un foutu illettré, analphabète et stupide mais il était plutôt bien habitué à cela. Depuis leur plus tendre enfance, Roxanne l'avait catalogué dans la même case que Fred. D'ailleurs, James n'était pas d'accord avec elle concernant Fred également. Elle se trompait en fait sur son jumeau tout comme sur son cousin. Mais après tout, Fred n'était pas tendre avec elle non plus et de toute évidence, avec ce que James avait découvert de Roxanne pendant le bal, il étai clair que les deux garçons se trompaient eux aussi sur la jeune fille.

« J'ai toujours beaucoup lu tu sais... » Il tenta un peu d'humour mais se tut lorsqu'il vit les larmes, jusqu'alors retenue, passer la barrière des yeux de Roxanne. Il perdit ses mots. Elle prit la parole, résigner à accepter la dure vérité. Il n'avait pas décroché son regard de celui de sa cousine, désolé de la faire pleurer. S'il avait su que c'était elle, jamais il n'aurait osé lui faire une aussi mauvaise farce. C'était d'un tel mauvais goût...


« J'aurais aimé Roxanne... J'aurais aimé aussi que cette soirée change nos vies...J'aurais aimé que mon père n'épouse pas la sœur de ton père... » Expliqua-t-il. Il avait compris qu'elle était sincère, qu'elle aurait espéré un second rendez vous avec Casanova et qu'elle avait alors passé une bonne soirée en sa compagnie. Il fallait qu'elle sache que c'était tout à fait réciproque et qu'elle ne serait pas seule à supporter ce regret. Elle devait comprendre qu'elle n'aurait pas à cacher ce qu'elle pensait ou ressentait. Qu'après tout ce soir là, ils avaient été un jeune homme et une jeune femme, rien de plus, rien de moins, et qu'il n'y avait pas de mal.


« Tu sais.. Je m'en fou de ce que pense les gens, de ce qu'ils disent, j'en prend plein la tronche depuis ce bal, mais pour rien au monde je ne voudrais changer de cavalière. Je me suis rendu compte que je ne te connaissais pas vraiment et je ne te vois plus du tout comme avant. Ça vaut ce que ca vaut bien sûr, mais ça aura au moins servit à m'ouvrir les yeux. Tu es belle, intelligente, intéressante, drôle et pas du tout coincée comme je me l'étais imaginé. En fait tu as beaucoup de retenue, d'élégance et quoique Fred en dise maintenant, je ne l'oublierais pas. » Continua-t-il, envoyant valser tout ce qu'on pourrait bien dire sur cette étrange relation naissant entre eux.

Il osa quelques pas vers elle et déposa un baiser sur sa joue du bout des lèvres.

« Je ne peux pas te prendre dans mes bras, je suis tout crasseux mais si tu me laisses prendre une douche rapide, on peut quand même passer du temps ensemble non ? Ça te laisse le temps de sécher ces vilaines larmes. »

Cette absence de paroles semblait toucher nos deux âmes si perdues en cet instant. Que dire, que faire ? Quand notre tête est embrouillé, notre coeur rayé, et nos muscles, oui, tout les muscles de notre corps complètement paralysés. Que faire quand on croyait trouver quelqu'un avec qui on se sentait tellement bien et quand fait, c'était relation impossible. Comment assumer le tord qu'on a pu créer en croyant avoir tout le savoir du monde. Comment tout simplement accepter que la solitude puisse nous envahir une nouvelle fois et pour longtemps. Non, tout cela, on ne pouvait pas, c'était hors de la nature humaine. Mais ni moi, ni James n'avions le choix. On avait le devoir d'assumer, d'accepter. Ce n'était pas une question d'envie. Parce que celle ci n'avait rien à faire parmi nous.. Même si elle ne manquait pas. Si je me mettais à suivre l'envie, j'embrasserais le garcon en face de moi quitte à être gênée par la suite. Si je suivais l'envie, j'enverrais valser tout les gens qui oseront se mettre sur le chemin de mon bonheur.. et du sien.. Mais l'envie ne faisait pas partie du sujet. Elle en était même reniée. Il ne fallait suivre que sa raison à ce moment prècis. Après tout, c'était ce que je faisais toujours, non ? Quand je travaillais, je ne suivais que ma raison, je n'allais pas me relaxer. Suivre ma raison c'est ce que j'avais toujours fait de mieux dans ma vie. Mais là, c'était trop dur. Beaucoup trop. Parce que pour la première fois depuis longtemps, mon coeur hurlait mille fois plus fort que ma cervelle. Il me disait tant de chose qui me paraissaient si certaines mais tellement irréalisable.

Le coeur a ses raisons que la raison ne connait pas.

Enfin bref ! Il fallait se sortir de ce bordel dans lequel je me m'étais. Que je revienne les pieds sur terre.. Ce que je n'avais pas fait depuis le bal ! James me ramena sur le sol du terrain de quidditch par lui même. Il lisait beaucoup. Et je ne l'avais jamais su. Et pourtant ! le nombre de jours où l'on avait mangé à coté. Durant les vacances, avant qu'on arrive à Poudlard. Et je n'avais jamais fais gaffe à lui.. Ni.. A Fred. Et si sur lui aussi je m'étais trompée ?! Si il n'était pas aussi.. immature que je le pensais.. Je ne savais vraiment plus comment réagir. Au final, je ne connaissais personne de ce monde. SI j'avais toujours juger mon entourage d'une mauvaise facon ? Comment revenir dessus ? Si au final, c'était moi qui m'était imposé ma propre solitude que je ressentais depuis tant d'années. Je ne savais pas ou j'en étais.. Oui, j'étais complètement perdue. Il n'y avait pas à dire. J'avais l'impression d'être au bord du gouffre, que j'étais entrain de m'enfoncer dans le sol.

<<- Je..Je n'ai jamais fait attention.. >>

Je froncais les sourcils. Non, je n'avais jamais fait attention au fait que mon cousin était un grand lecteur, j'avais donc fait une grande erreur. Rha j'étais stupide. J'avais envie vraiment de me taper la tête contre le mur ou de demander à James de me claquer bien fort sur la joue. et que je retrouve celle ci ausis rougie que la sienne. Et voilà, de nouveau, je ne savais plus quoi dire. Ce fut lorsque James reprit la parole que je sentis mon coeur arreter de battre. Il venait de me révèler ce que je ne disais que par mes larmes. Parce que moi, je ne trouvais pas les mots. Moi aussi j'aurais tant aimé qu'il n'y ai pas de mariage dans tout cela. et dans cette facon, James et moi étions tout deux très égoïstes. Mais quand il n'y a plus que la souffrance qui s'offre à vos yeux, les autres semblent n'être que les parasites de votre vie. James continua de parler avec des paroles qui me touchèrent le coeur, des paroles qui me rendirent heureuse pendant quelques secondes alors que j'essayais d'oublier que c'était mon cousin. De tels compliments, c'était fou comme ca ressourcer mon esprit. Aussi forts et sincères. Il fallait qu'il arrête de me tendre ses filets pour que je tombe dedans. Plus sa voix resonnait, plus mon coeur.. l'aimait.

<<- James Potter.. Vous êtes de plus en plus effrayant...>>

J'avais dit cela avec de l'humour plus qu'autre chose, mias c'était vrai que cette métamorphose me choquait de plus en plus. Il était totalement différent de ce que je pensais. De ce que j'avais juger. J'eus un sourire. un vrai, un sourire heureux.

<<- Fred dit que je suis coincée ?! Oh le.. Enfin.. Moi aussi, tout cela m'apprends beaucoup. Je t'ai peut être trop mal juger.. Pour moi tu as toujours été le sosie de mon frangin. Et c'est pas un compliment. J'ai pas vraiment l'impression d'avoir la même personne en face de moi.. moins de prétention, plus de maturité.. Ouai, t'es effrayant. >>

J'avais l'air de parler toute seule, de réfléchir à voix haute mais non, je lui parlais bel et bien à lui, le fixant dans les yeux après sa propre tirade. Ca avait été un reflexe pour que lui aussi saches ce que je pense de lui. Après tout, si lui avait été sincère et m'avait autant toucher, je devais faire de même. Même avec cette crasse, cela ne m'aurait pas dérange qu'il me prenne dans ses bras.. Alors que pourtant c'était mon cousin. Mon propre cousin. Quelque chose s'installer entre nous. Quelque chose qui faisait peur, mais dont la douceur était irrésistible. Je déglutis difficilement à cette pensée. Lorsqu'il m'embrassa sur la joue, je me sentis rougir. Décidement, mes réactions étaient totalement anormales.

<<- Ce serait avec plaisir que je passerais du temps avec toi, mais aussi que j'arreterais de pleurer. >>

Je lui fis un sourire même si les larmes avaient du mal à se retenir. Après tout, j'étais toujours envahie de tristesse du fait que j'aurais aimé ne pas avoir le même sang que lui, cela me déstructurait totalement le coeur car je ne savais plus du tout comment considerer James. De l'autre coté, j'étais heureuse que lui aussi semble vouloir faire autre chose que se juger sur des faits irréels.

James ne se sentit pas vexé par l'idée qu'elle le pensait presque illettré. Après tout, lui aussi s'était laissé aveugler par des préjugés au sujet de la jeune fille et il venait de se rendre compte qu'il avait tord depuis le début. Comme un coup de poing, la vérité s'était imposée à lui. S'ils n'avaient pas été cousin, Roxanne aurait certainement été l'une des rares filles à attirer l'attention de James. Elle aurait peut-être même pu être celle qu'il aurait eu envi de séduire et avec qui il aurait fait un bout de chemin, aussi long que possible. Il se sentait assez stupide de l'avoir si mal jugé qu'il aurait été stupide de lui en vouloir pour la même raison. Ils avaient été deux gamins stupides. Fred lui était toujours dans le camp des « anti-Roxanne » et tout portait à croire, vu leur dernières entrevues, que Roxanne jugeait elle-aussi très mal son jumeau. Ces deux là se re-découvriraient peut-être un jour qui sait, au détour d'un bal, cachés derrière un masque. James leur souhaitait. Il aurait bien essayer de prêcher pour la paroisse de son cousin et meilleur ami mais l'heure n'était pas à cela. Roxanne et James avait déjà bien assez de chose à discuter et mettre au clair. C'était déjà bien assez chaotique dans leurs sentiments pour ne pas s'en rajouter. Fred devrait réglé ses problèmes avec sa sœur, seul. James n'avait pas l'intention de s'en mêler. Bien sûr il aurait pu jurer à Roxanne que Fred n'était pas toujours si immature, qu'elle devrait apprendre à le connaître lui aussi, mais c'était ce qu'il faisait depuis des années. Il n'avait cessé, pendant leur enfance, de dire à Roxanne et à Fred de se calmer et d'apprendre à connaître l'autre. Mais rien n'y avait fait. Puis il s'était rangé du côté de Fred, se trompant totalement sur Roxanne et anéantissant les derniers espoirs de bonne entente.

Voyant la détresse dans les yeux de sa cousine et son impossibilité à s'exprimer, il avait pris les devant. Son talent d'éloquence lui rendait la verbe facile. Il lui suffisait alors d'être sincère, d'aller chercher au plus profond de lui ce qu'il ressentait et de le dire, le plus simplement du monde. Ce qui était le plus simplement du monde pour lui semblait parfois être un véritable calvaire pour d'autre. Lui avait toujours maitrisé le pouvoir des mots. Chacun de ceux qu'il utilisait étaient parfaitement pesés. Il ne disait jamais rien qu'il ne pense pas et savait faire passer tout ce qu'il ressentait en quelques mots bien placés. Il crut un instant en avoir trop fait. Après tout, les larmes de Roxanne pouvait signifier bien des choses. Il espéra ne pas s'être trompé en imaginant qu'il s'agisse de larmes de tristesse dû à la douloureuse révélation de leurs identités et de leur lien de sang. Il espérait que cette douleur qu'il sentait en lui était alors partagé et que ce faisant, il ne venait pas de se ridiculiser. A cette idée, son cœur ne fit qu'un bond. Il fut rassuré lorsqu'elle reprit la parole et qu'un petit sourire attendrissant naquit sur le visage de la jeune fille. Elle fit de l'humour en rebondissant sur ce qu'avait avoué James sur Fred et sa façon de la voir.
James ne put que sourire timidement en baissant légèrement la tête gêné lorsqu'elle avoua à son tour ne pas avoir compris plus tôt qu'il n'était pas qu'un gosse. Il releva légèrement la tête, cherchant le regard de Roxanne, toujours un peu amusé par ce retournement surprenant de situation.

« On se retrouve au pieds du grand chêne ? Je fais vite. »

James venait de lui proposer... Un rencard ?! Bon sang Jimmy mais qu'est ce que tu fous ? Tu dérailles là mon grand... Il venait de lui proposer de le laisser prendre sa douche et qu'ils se retrouvent tous les deux afin de passer du temps ensemble. C'était de la folie pure et simple. Et avant que son cœur n'arrive à rendre fou sa tête, James se rendit avec précipitation dans le vestiaire. Il ne devait pas tarder, ça n'était pas poli de faire attendre une dame. Quoi ? Oui, James savait qu'il déraillait complètement. Bon sang, il aurait pourtant juré qu'elle avait rougit lorsqu'il avait déposé un baiser sur sa joue... Il n'avait pas contrôlé ses paroles et l'avait invité à ce qui de près comme de loin ressemblait à un rendez-vous galant... Et maintenant, il se dépêchait de se doucher pour ne pas la faire attendre ? Ca va c'est juste une question d'éducation... Non ? Bon d'accord, James déraillait.
Il sortit de la douche et envoya sa tenue de quidditch au lavage. Il s'était rhabiller en habits de moldu, un simple jean et un polo surmonté d'un pull-over. Il s'observa un instant dans le miroir fissuré du vestiaire et se trouva complètement stupide de surveiller jusqu'à son apparence pour aller voir sa cousine. Il soupira et sortit des vestiaires pour rejoindre le grand chêne.

Il n'y avait pas Roxanne. Il s'installa, assis au pied de l'arbre et se surprit à divaguer. Et si elle ne venait pas ? Et si elle avait pris peur ? Ne serait-ce pas le mieux à faire ? Partir et ne plus jamais reparler de tout cela ? Étaient-ils vraiment fous de croire qu'ils pouvaient être proches ? Pouvait-il seulement avoir une relation « normale » avec Roxanne, sans qu'un sous-entendu ne s'y glisse, sans qu'un malaise n'intervienne ? Un simple baiser sur la joue avait provoqué un raz de marée dans sa poitrine, qu'adviendrait-il s'il lui prenait la main, s'il la prenait dans ses bras ?

*Nous sommes perdus...* Pensa James tout en collant sa tête en arrière contre l'arbre et en fermant les yeux, ne sachant plus s'il voulait que Roxanne vienne ou s'il préférait qu'elle ait fait le choix de rompre tout contact. Non il voulait qu'elle vienne. C'était plus fort que lui.