Je ne vous souhaite pas de tortures plus grandes que les miennes Heathcliff. Je souhaite seulement que nous ne soyons jamais séparé.

Dans la lande anglaise par un temps pluvieux, c'est là que moi Drizzle Chanel Earnshaw je suis née. Père ne parla jamais de ma naissance, peut-être parce que ma mère périt ce jour-là en me mettant au monde. Je ne connais d'elle que de vieilles photos, elle tournoyant sous la neige, riant dans la lande ensoleillée qui berça mon enfance. Elle était belle, tout le monde s'accorda à dire que je lui ressemblais, les mêmes cheveux blonds comme les blés, le même sourire enjôleur et la même façon de froncer les sourcils d'une manière capricieuse et enfantine à la fois. Mère était une femme pure, une sorcière agile et très doué en sortilège. Père lui un homme bon. Cependant depuis la mort de ma mère dévasté par le chagrin, il nourrit une rancoeur envers sa chair et son sang, moi. Je fus élevé par ma grand-mère maternelle qui vivait avec nous, père étant trop occupé, trop triste pour s'occuper de moi. Lorsqu'à l'âge de 11 ans j'entrai à Poudlard je fus envoyé chez les serdaigles. J'étais intelligente et doué pour la magie. Grand-mère mourut au cours de ma 3 ème année. J'en fus dévastée. L'année suivante s'écoula dans une douce léthargie, j'étais la meilleure de ma classe, je ne faisais que travailler. Et puis il entra dans ma vie ...


« Euhm ... Salut, je peux m'asseoir ? » Mes yeux se tournèrent vers le buste de mon interlocuteur. Depuis 4 ans j'avais toujours eu les mêmes amis, les mêmes fréquentations. Jamais un inconnu n'était venu à ma rencontre. Son insigne vert et argent brillait sur son col et je reconnue immédiatement la marque des serpentards. Je lui fis un signe de la tête pour approbation et il vint s'asseoir. Après quelques minutes de silence il parla à nouveau. « Je suis désolé de te demander ça mais ... j'ai un peu de mal en potion et je voulais savoir si tu voulais bien m'aider. » Je n'avais toujours pas levé mes yeux vers les siens, savoir qu'il était à serpentard me suffisais pour me méfier. Je finis par lever mes yeux vers lui. Ses iris vertes me firent l'effet d'un coup de couteau dans le coeur. Je du rougir car il sourit faisant battre mon coeur encore plus vite. Je voulus parlé mais aucun son ne sorti de ma bouche. Je hochais la tête bêtement comme une idiote finie et souriant il me donna rendez-vous le lendemain à la bibliothèque. C'est ainsi que pratiquement chaque soir après le diner je me retrouvais avec Aidan. De discutions en éclat de rire, la bibliothécaire finie par nous mettre dehors par une douce soirée de printemps. Ce fut mon premier baiser, mon premier amour et il dura 2 ans ...




Je vous ai parlé de ma mère et de mon père. J'ai détruis la vie de mon père, avant de partir il décida de détruire la mienne. Mais avant il faut en savoir plus sur leurs histoires. Père et mère se sont rencontrés à Poudlard, tous deux dans la digne maison des serdaigles. Ils étaient inséparables depuis l'enfance et fait l'un pour l'autre. Lorsque mère périt en me mettant au monde mon père devint comme fou. D'homme foncièrement bon et droit, il commença à boire, il ne me parlait que pour faire bonne figure devant les autres mais je n'ai jamais reçu d'amour de celui-ci. Aigri et rongé par le chagrin il jura de se venger à ma naissance. J'ai toujours été pour lui, la seule fautive de la mort de ma mère, l'unique bourreau de son coeur. Lors de ma dernière année à Poudlard, je me décidai enfin à présenter l'amour de ma vie à mon père. L'erreur ultime. Il parut heureux de savoir que nous allions recevoir l'homme qui faisait battre mon coeur depuis si longtemps. J'en était ravie, il n'avait pas bu ce soir-là pour faire bonne figure. J'étais comblée. Lorsque Aidan entra dans le grand manoir qui avait abrité mon enfance tout se passa pour le mieux, père le salua d'une viril poignée de main et nous sommes passés à table. Rires, discutions animés je regardai mon père d'un autre regard, il paraissait réellement apprécier le moment et je ne l'avais pas vu rire autant depuis ma naissance. Lorsque vint le moment de partir, Aidan se leva et il passa aux toilettes avant de prendre le chemin du retour. Mon père me regarda dans les yeux. « Es-tu réellement folle amoureuse de lui ? » J'acquiesçais radieuse. Mon père sourit posa une main sur mon épaule, Aidan entra dans la pièce, mon père leva les yeux vers lui, ils sourirent et se fût la fin, la baguette de mon père jaillis de nulle part, il y eu une lumière verte, Aidan s'écroula sur le sol. Mes cris déchirèrent le silence, père me jeta un regard dédaigneux. Sanglotant sur le corps sans vie de Aidan je ne le vit pas disparaitre, quitter le manoir à tout jamais. Combien de temps ai-je pleurer, seule dans le silence déchirant de la nuit j'avais perdu comme mon père ce qu'il y avait de plus chère à mes yeux. Nous étions quitte à présent.




J'avais eu mes aspics avec brio, de toute manière je ne faisais plus que ça travailler... J'avais toujours excellé en potion, je terminai mon année avec une mention spéciale pour ce cours, c'est ainsi que je finis par me décider à des études supérieures dans le domaine. Ma passion ? Les poisons, mortel ou non. J'étais douée, je le suis toujours ... Le chagrin accablant qui avait réduit mon coeur à l'état de poussière me rendit très vite vile et sadique. J'en voulais à la terre entière, j'en veux toujours à la terre entière. Mais je le cache, je ne le montre pas. Je passe pour une jeune fille sensible et timide. Mais je ne suis qu'une vaine manipulatrice. J'aime séduire les hommes peut-être que l'un d'entre eux parviendra à me faire oublier le sourire de Aidan, ses yeux et son parfum ... Sans vraiment de succès. Je suis et je reste très violente quand il s'agit de mon père. Une seule envie me taraude la vengeance. Le tuer pour avoir tuer l'homme que j'aimais. Je n'étais pas responsable de la mort de ma mère, il fut responsable de la mort de mon bonheur et jamais je lui pardonnerais. Voilà maintenant 4 ans que j'étudie les potions, l'alchimie. Je ne suis pas la meilleure, bien trop occuper à sortir et à m'amuser.