« Puisque la vie est comme une cigarette qui se consume jusqu'à ne laisser que des cendres après que nos lèvres y aient goûté.»

Il parait que la vie est un collier de peur, cela doit sûrement être vrai, personne n’est assez fort pour combattre la peur, l’ennemi c’est la peur….un homme peut tout détruire en lui, l’amour, la haine, le désir, la passion, le chagrin ….mais aussi longtemps qu’il tient a la vie il ne pourra jamais détruire la peur. Mais c’est peut être mieux ainsi, après tout, le danger d’avoir tout a perdre permet de maintenir en vie, cela fait une bonne raison de se battre, non ? Il faut justement parfois avoir quelque chose a perdre c’est toujours le cas t’as toujours tout a perdre dans ta vie.
Mischa….c’était bien son nom n’est ce pas, un nom simple mais qui avait des résonances différentes après qu’on l’eut connu…elle…elle avait tout perdu, et pourtant elle se battait encore…parce que rester debout bien que blessée c’était toujours mieux que tomber quand on peut continuer tout droit.mais tout droit on ne va jamais bien loin.
Mischa c’était un bout d’enfer au paradis, aussi impétueuse qu’imprévisible, aussi belle que mystérieuse, aussi généreuse que amère, aussi pétillante que nostalgique…. Une vraie contradiction en elle-même cette jeune fille.

Mischa avait perdu tout les gens qui comptaient a ses yeux, son frère…mort, sa famille qu’elle avait quitté après ça, après qu’ils n’aient pas voulu faire honneur a la mémoire de leur fils….Matthew.et dire qu’elle était aller jusqu'à aller a l’encontre de ses valeurs afin d’atterrir a serpentard, la maison des générations de sa famille. Enfin toute une génération sauf matthew qui lui avait fini a Gryffondor. Il fallait bien que quelqu’un sauve cet « honneur » dont elle entendait parler depuis gamine.et ou tout cela l’avait il mener ? A être seule, encore et toujours….

Mischa était indépendante,elle voulait toujours paraître pétillante et en forme,toujours être celle que l’on aime par sa bonne humeur,alors devant les autres elle se mettait a rire,mais au fond d’elle elle l’a sentait cette bête furieuse prête a exploser a partir loin a fuir….courir….
Et ce jour là c’est ce qu’elle fit.elle couru aussi vite qu’elle le pouvait jusqu'à en perdre haleine jusqu'à que son corps s’écroule de souffrance et de fatigue jusqu'à ce qu’enfin dans le silence des bois elle ferme les yeux et s’endorme, seule, encore.

Rêve :
Elle vagabondait dans le noir, ses pas s’effaçaient derrière elle, elle ne savait pas ou elle était, elle avait froid.
Elle resta la dans le noir quand elle vit devant elle une lumière…une…lumière ?
Elle s’approcha elle essayait d’atteindre la lumière qui s’éloigner a chaque fois qu’elle faisait un pas vers elle, elle compris que la lumière venait de l’embrasure d’une porte dont elle distingua une silhouette qui lui était familière….

« -Matthew…. »

Elle essaya de courir vers lui, mais la porte se referma subitement sur elle et la silhouette grande et mince de son frère disparue…en pleurs elle essaya tant bien que mal de chercher a nouveau la porte mais elle ne la trouva pas.
Elle venait de disparaître.alors elle s’allongea par terre dans le noir, elle semblait flotter, elle ne sentait même pas le sol…elle savait, oui elle savait qu’elle était en train de dormir…
Des odeurs lui revinrent dans les narines, des odeurs qu’elle n’avait pas senti depuis si longtemps, celle de son frère mêlée au sable de la mer, lorsqu’ils allaient dans le manoir qui appartenait a leur famille, l’odeur du papier sur lequel elle écrivait les lettres destinaient a ses amies, l’odeur du premier garçon qu’elle avait embrassée.
. Puis elle se réveilla. Elle sortie de sa torpeur comme on sort d’un rêve envoûtant, c’est a dire lentement. Elle garda en pensée tout le bonheur qu’elle avait eut.

C’est étrange le bonheur….c’est quand on le perd que l’on se rend compte a quel point on était heureux, ce n’est que par les antonymes des choses que l’on comprend la signification des choses qu’elles opposent. Le bonheur ne pouvait être connu si on avait pas vécu le pire.le mal n’allait pas sans le bien, il n’y avait aucune chance de vie sans les deux, c’était comme ça et c’était tant mieux.
Elle sortit son calepin, il fallait qu’elle écrive, c’était plus qu’une envie, c’était un besoin.

« Cher Matthew

Voila bien longtemps que tu m’a quittée…je sais, cela ne sers certainement a rien que je t’écrive puisque de toute façon que je le veuille ou non tu n’auras jamais cette lettre…mais mon dieu c’est tellement bon de faire comme si tout était normal, tellement bon de nous imaginer unis, tu te souviens : comme avant, devant papa et maman quand aucun de nous ne voulait dénoncer l’autre de ses fautes.je crois que cela a bien changer a présent, maintenant.
Mais pourtant je te défend toujours….ils n’ont pas voulu admettre la vérité et moi je n’ai pas voulu admettre qu’ils te renient…comment ont il oser Matt’ ? comment ont-il oser cracher sur ta mémoire…je les détestes.depuis que je suis née.je sais ce que tu me dirai « ne parle pas comme ça tu sais ce sont tes parents on ne choisit pas »,mais tu sais je crois que ce n’est pas vraiment vrai,on ne choisit pas ses parents certes,mais on choisit si on veux en avoir ou non.moi je n’ai plus de parents,j’avais juste un frère…ne t’inquiètes pas ,je vais bien,je suis juste en manque de toi comme toujours,c’était comme ces nuits quand j’étais petite et que j’avais peur la nuit,alors tu venais me réconforter jusqu'à ce que je m’endorme…mais je ne dors plus.
Je suis désolée Matt’ je ne t’écris pas pour me plaindre je t’écris car de ma vie jamais je n’ai ressenti un tel vide en moi, jamais je n’ai cru qu’un pont serai si difficile a traverser. J’avais cru que les choses irai bon train que je finirais par faire mon deuil de toi mais je crains m’être trompée, je ne pourrais jamais te laisser partir, tu es la seule chose qui me retient a cette vie…je t’assure. Je vais te laisser, car les larmes coulent le long de mes joues et je ne veux pas qu’elles noient l’encre de mon cœur.


Je t’aime.
Mischa »

Puis la serpentard se releva… fatiguée et vidée, et se remit a marcher, sans apercevoir, le petit journal rester a terre.

Ce fut une soirée mouvementée. Mischa se battait contre des démons. Ses démons. Et il n’y a pas pire ennemi que soi-même, pas pire que ces voix a l’intérieur de votre tête qui ne cessent de vous répéter que non vous n’en êtes pas capables, que oui vous êtes un moins que rien et que non vous n’y parviendrez jamais.
C’est extrêmement fatiguant de toujours faire taire ces voix dans son esprit.
Mischa sentit la fatigue la gagner, elle avait beaucoup couru, et elle ne sentait plus le bout de ses doigts.
La jeune fille s’assit dans un fauteuil de la salle commune des serpentard, et attrapa le livre qui reposait dans son sac. Elle lut a haute voix quelques lignes de l’histoire. La littérature et l’art était un monde a part pour la Blonde. Tout ça créait en elle des flux et reflux d’émotions lui rappelant encore et encore d’où elle venait, qui elle était et les pages qu’elle voudrait écrire dans le chapitre de sa vie.
Elle sortit de ses pensées, et continua la lecture lentement.

« -et c’est ainsi que nous allons barque luttant contre un courant qui nous ramène sans cesse vers le passé...” »

Ces quelques mots silencieux écrits dans le livre lui rappelèrent a quel point cela été vrai. Ce Francis Scott Fitzgerald était décidément très perspicace. On n’a peur que du passé. Il nous meurtris toujours, même quand il n’est plus la, Surtout quand il n’est plus la.
Mischa referma le livre, passant des doigts délicat sur la couverture,réfléchissant sur la fin,sans parler….a ce moment la deux jeune filles descendirent du dortoir et passèrent devant elle en pouffant de rire….

« -encore en train de lire ? Tu aurais dû aller chez les serdaigles »

Mischa toisa la fille de haut en bas. Ces attitudes ne lui plaisaient pas du tout.

« -Oui c’est l’avantage de savoir lire et d’avoir des neurones pour comprendre sa lecture…t’inquiètes pas va, un jour peut être ça t’arriveras…
Hum, en fait, non je ne crois pas que ça t’arrivera. »

Les filles allaient répliquer mais Mischa leur fit signe de se taire histoire de montrer un peu plus d’intelligence.
Les deux serpentarde sortirent de la salle commune en pestiférant sur le compte de Mischa, ce qui amusa beaucoup la jeune fille.
Le sommeil prenait peu a peu du terrain, elle fini par aller s’abandonner dans les bras de Morphée après avoir atteint son lit dans le dortoir des filles.Ses rêves étaient noir et tumultueux, comme chaque nuit depuis cette nuit là. Mischa commençait à s’y habituer, après tout cela devenait une vraie habitude, ce qui faisait parti d’elle devait rester en elle.
Le matin la jeune blonde se sentait plus en forme, elle avait retrouvé la forme et se sentait pleine d’entrain, elle voulait voir Kiara, cela faisait un moment qu’elle ne la voyait plus beaucoup, a vrai dire, elle jouait a un jeu qu’elle n’appréciait pas beaucoup, mais vu qu’elles se connaissaient depuis gamines, Mischa se taisait.
Elle jeta un coup d’œil au livre qu’elle avait posé sur sa table de chevet, elle l’attrapa et déchira la page où les mots avaient touchés son cœur, et la fourra dans sa poche. Elle comptait la coller sur une page de son journal… Mais tiens, il était où celui là ? La jeune serpentard chercha dans la poche de sa robe de sorcière. Non. Rien. Nada. Elle ne comprenait plus, elle l’avait toujours sur elle pourtant, jamais elle ne… OH ! Elle venait de comprendre, elle l’avait fait tombé lorsqu’elle s’était réfugiée dans le parc. Mais quelle gourde vraiment !
Elle regarda l’heure que le cadran de la salle commune affichait, 7h10. Peut-être n’y avait-il encore personne au parc susceptible de tomber sur son journal et par la même occasion lire ses pensées les plus profondes, ses sentiments les plus ancrées en elle, sa vie.
Elle enfila un vieux jean qu’elle trouva dans sa malle et un chemisier qu’elle glissa vite par dessus sa tête.
A ce moment là, un jeune premier année de serpentard s’approcha d’elle et lui dit que quelqu’un l’attendait dehors, un gryffondor.
Un gryffondor ? Tiens donc ? Elle ne voyait pas qui pourrais être venu la chercher devant les cachots ? Jaden ? Non… Mischa et lui n’étaient pas « vraiment » amis, Scorpio ? Hum… non il ne seraient pas venu devant les cachots avec tout ce qui s’était passé, non non.
Mischa s’avança donc vers la porte et vit qui l’attendait. Un certain James potter.
Elle le connaissait de vu bien sûr, beaucoup de filles lui en avait déjà parlé, mais Mischa n’avait jamais eu affaire a lui.

« - Tu voulais me voir ? Je te conseille de faire vite j’ai un… truc important a faire avant d’aller en cours. »

James avait passé la nuit entière à réfléchir à ce petit détails suspect qui l'avait dérangé sans pouvoir mettre le doigt dessus. C'était comme un pressentiment, il avait l'intime sentiment que quelque chose n'était pas normal mais était bien incapable de définir quoi. C'était ce petit détails qui lui avait fait passer une sale nuit pour finalement lui sauter au yeux, au petit matin. Il avait besoin d'aller voir s'il s'était trompé où si son intuition avait été bonne et comme souvent il ne fut pas déçu. La silhouette qui avait erré dans le parc cette nuit avait perdu quelque chose en chemin. Et ce n'était pas n'importe quoi. C'était un journal intime, peut-être la chose la plus importante pour un adolescent. James aurait préféré prêter son balai plutôt que de voir son journal intime entre d'autres mains que les siennes. Aussi n'avait-il pas pris la liberté d'ouvrir celui-ci. Il avait dû faire un grand effort de remémoration pour remettre un visage sur cette objet mais finalement, cela lui revint assez rapidement et il n'eut pas à imaginer bafouer l'intimité de sa propriétaire.

Il l'avait cherché dans la grande salle avant de se résoudre à aller jusqu'à la salle commune des serpentards. C'était un effort considérable pour le garçon que de rendre service aux Serpentards. Non pas qu'il les déteste par principe, mais bien souvent eux le détestaient par principe. Il était le fils Potter, l'ainé, celui qui avait atterri chez les Gryffondors comme son père, celui qui ressemblait tant au grand James. Autant de raisons qui le rendait tristement populaire. Le Serpentard à qui il s'adressa pour qu'il aille lui chercher Mischa, fut surpris de la demande. Ce n'était pas tous les jours que James Potter demandait à voir une fille de leur maison.
Il s'était ensuite adossé au mur d'en face afin d'attendre calmement. Le Serpentard descendit et lui dit qu'il avait fait passé le message. James imagina un instant que ce type se soit joué de lui et n'ait absolument rien fait passé du tout. Mais il fut très vite rassuré lorsqu'il vit la fille en question le rejoindre. Ce qu'elle lui dit pour ouvrir la conversation confirma les pensées de James. Il n'aurait peut-être pas dû venir, peut-être méritait-elle qu'on lui vole ce foutu carnet, qu'on le lise, le détruise, ou l'offre à quelqu'un qui n'aurait jamais dû le lire.. L'idée de ne rien dire et de dupliquer l'objet pour le distribuer au plus grand nombre d'élève le traversa.
Mais il se reprit et ravala sa fierté.

Il prit son sac et en sorti le carnet.
« Je ne pense pas que tu ais quelque chose de plus important à faire que de récupérer ceci.. » Fit-il en le lui tendant avec un large sourire, ravi de faire sa Ba même si c'était pour une foutu vipère qui de toute façon continuerait à lui parler comme à un chien. James n'avait jamais aimé les gens hautain. Arrogant, oui, mais pas hautain. Il détestait les gens dédaigneux, supérieurs.. Avoir la class n'est pas donné à tous le monde, il faut savoir être supérieur, sans pour autant le crier sur tous les toits. Parce qu'alors on s'abaisse à le prouver. Nul n'a besoin de convaincre lorsqu'il sait qu'il a raison.

La jeune fille était arrivée de mauvais pieds, surement dès lors qu'elle avait su qu'elle aurait affaire à un Gryffondor. L'animosité ancestrale entre sa maison et celle du garçon était indéniable et perdurait à travers les âges. Elle ne savait pas encore qui était à l'attendre dehors qu'elle devait déjà bouillir. D'autant plus si elle s'était rendu compte de la perte de son journal intime. Alors lorsqu'elle vit James Potter, peut-être l'un des plus populaire représentant de la maison des rouges et ors, nulle doute qu'elle en fut d'autant plus énervé. Cette réaction immédiate et injustifiée agaça le jeune homme qui de toute évidence aurait peut-être mieux fait de se débarrasser du journal ou de le distribuer pour le mettre entre de mauvaises mains. Il lui fallut ravaler sa fierté pour reprendre la parole lorsqu'il sentit sur qu'elle ton la jeune fille le prenait. Il sortit pourtant le journal et le lui montra tout en affichant un sourire.
Le regard de la jeune fille changea immédiatement. Elle sauta à moitié sur le garçon pour lui arracher le journal qu'il lui donna sans opposer de résistance. Il n'était pas venu jusque là pour la narguer, il n'en avait strictement rien à faire de ce carnet. Il était venu pour le lui rendre, c'était inutile de l'agresser. La mine de James, plus tôt souriante, changea également de surprise. C'était chose bien étrange que de se faire agressive devant un garçon qui vous rend service. Il s'apprêtait à filer pour oublier qu'il avait été stupide de le lui rendre lorsqu'il fut arrêter. De toute évidence la jeune fille exigeait des explications. Que voulait-elle de plus ? Qu'il la remercie de l'avoir perdu ? Qu'il s'excuse de l'avoir trouvé ? Qu'elle aille au diable avec son sale caractère ! James resta incrédule et leva les yeux vers le plafond puis observa les environs comme pour la laisser terminer sa tirade ennuyeusement agressive.

« Mais je... » Commença le garçon avant d'être de nouveau coupé. Son regard fut attiré par celui de la jeune fille devenu noir et menaçant. Par réflexe il fronça les yeux en réponse au chuchotement de menace qu'elle lui lançait à la figure. Autant dire qu'il commençait vraiment à regretter d'être venu. Il n'en croyait pas ses yeux. Pas un merci, pas un bonjour, rien que des saloperies d'injures et d'irrespect.

« Mais tu vas me lâcher oui.. Euh ... Quoi ? » Fit James lorsque les dernières paroles de Mischa arrivèrent jusqu'à son esprit. Il mit un certain temps à les comprendre et fut complètement stoppé dans sa lancée lorsqu'il eut enfin compris. Il n'avait absolument rien lu mais en un rien de temps, elle venait de lui livrer de lourds secrets pensant qu'il savait déjà tout. Il resta choqué un instant, les yeux écarquillés avant de passer sa main dans sa nuque gêné en rompant l'échange de regards. Il vérifia que personne n'avait entendu ce qu'elle venait de dire. Elle l'avait chuchoté et par chance le couloir se vida presque instantanément.

« Mais... J'avais rien lu du tout, je sais pas pour qui tu me prends mais tu vas te calmer direct parce que j'aime pas du tout ta façon de me parler. Je te rassure, je ne t'aime pas non plus. Mais j'ai pas lu ton foutu torchon. » Lâcha James énervé à son tour avant de se calmer doucement. Il se mordit la lèvre inférieure. « Bon par contre, je ne suis pas sourd.. alors.. » Ajouta-t-il pour faire comprendre qu'il avait tout entendu cependant et qu'elle venait d'agir stupidement.